scholarly journals Quantification de l’érosion hydrique, par la méthode RUSLE, au niveau du bassin versant de l’Oued Mikkès en amont du barrage Sidi Chahed (région de Meknès, Maroc)

2021 ◽  
Vol 17 (14) ◽  
Author(s):  
Kaouthar Mazouzi ◽  
Abdellah El Hmaidi ◽  
Rachid Bouabid ◽  
El Mâti El Faleh

La présente étude a pour but d’estimer les pertes en sol dans le bassin versant de l’Oued Mikkès en amont du barrage Sidi Chahed situé dans la région de Meknès (Maroc), par l’utilisation de l’équation universelle révisée des pertes en sol de (Wischmeier et Smith, 1978). La spatialisation du modèle empirique s’est basée sur l’intégration des cinq facteurs dans le Système d’Information Géographique (SIG), à savoir, l’érosivité des pluies « R », l’érodibilité des sols « K », le couvert végétal « C », la topographie « LS » et les pratiques antiérosives « P », et dont la superposition a permis d’élaborer la carte quantitative des pertes en sols à l’échelle du bassin versant. Le bassin versant de l’Oued Mikkès s’étale sur une superficie de 1444 km2 ; il est de forme allongée avec une altitude allant de 2090 m à 184 m du Sud vers le Nord et une pente qui varie de 0 à 189 %. L’étude pluviométrique des onze stations climatiques qui se trouvent au niveau du bassin versant a démontré l’irrégularité des précipitations dans le temps et dans l’espace. Le facteur d’érosivité R a présenté des valeurs allant de 60 à 119, avec une moyenne de 85 Mj.mm/ha. h. an (Millijoule. Millimètres/hectare. Heure. An). Le facteur d’érodibilité K présente des valeurs de 0 jusqu’à 0,6 et il a montré que les sols peu évolués et les vertisols sont les plus vulnérables à l’érosion. Le facteur LS relatif à la topographie varie entre 0 et 2562, dont l’amont est plus accidenté et plus sensible. Le facteur C diffère selon l’occupation des sols, d’où les sols des parcours, les incultes et les sols cultivés sont les plus fragiles. L’érosion hydrique affecte toutes les parties du bassin versant mais avec des degrés variables selon les facteurs de l’érosion. Les terres en dessous du seuil de tolérance de 7 t/ha/an ne représentent que 11% de la superficie du bassin, celles présentant des pertes variant entre 7 et 20 t/ha/an occupent 53%, le facteur d’érosion dans 24% de la superficie a des valeurs entre 20 et 40 t/ha/an et celles dépassant les 40 t/ha/an affectent environ 12% du territoire.

2001 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 435-473 ◽  
Author(s):  
Marc Duchemin ◽  
Marius Lachance ◽  
Guy Morin ◽  
Robert Lagacé

Abstract L'existence de problèmes d'érosion hydrique à différents endroits d'un bassin versant se manifeste souvent par la présence d'une quantité excessive de sédiments en suspension dans les cours d'eau. L'évaluation indirecte de l'érosion par la mesure des sédiments en suspension transportés à l'exutoire des bassins versants permet ainsi d'avoir une bonne idée de l'impact environnemental des activités agricoles. Il s'avère toutefois essentiel, dans une perspective de gestion de la qualité de l'eau à l'échelle d'un bassin versant, de pouvoir estimer l'érosion hydrique et le transport des sédiments en suspension afin d'identifier les zones problématiques. Cette estimation implique la manipulation d'une somme considérable d'informations pour décrire l'environnement du bassin versant et l'emploi de modèles mathématiques complexes pour simuler les processus hydrologiques et sédimentologiques en jeu. Le recours aux modèles informatiques d'érosion hydrique et aux systèmes d'information géographique (SIG) est alors de mise. Cet article présente le développement et l'application d'une approche géomatique de simulation qui implique l'utilisation conjointe du modèle hydrologique CEQUEAU, du modèle d'érosion MODÉROSS et du système d'information géographique IDRISI. Plus précisément, cet article présente de quelle façon le progiciel CEQÉROSS a été utilisé pour prédire le comportement hydrosédimentologique d'un petit bassin versant agricole du Québec. Les charges sédimentaires totales simulées à l'exutoire du bassin versant de Lennoxville s'élevaient à 27,5 tonnes et 54,1 tonnes pour les années hydrologiques 1991–1992 et 1992–1993 respectivement. Ces valeurs se comparent avantageusement aux charges sédimentaires totales de 30,3 tonnes et 51,3 tonnes observées durant ces mêmes périodes. Les résultats obtenus montrent également que la nature épisodique du transport des sédiments en suspension à l'exutoire du bassin versant de Lennoxville pendant la période 1991–1993 a été bien reproduite par CEQÉROSS. L'approche géomatique proposée est suffisamment conviviale et fiable pour s'inscrire à l'intérieur d'un ensemble d'outils de gestion agroenvironnementale.


2006 ◽  
Vol 84 (1) ◽  
pp. 99-111 ◽  
Author(s):  
Damien Marage ◽  
Jean-Claude Rameau ◽  
Luc Garraud

Dans un bassin versant des Alpes du Sud, nous avons étudié la densité, la richesse et la similarité, de la banque de graines du sol et de la végétation, au cours d’une succession secondaire soumise ou non au pâturage. Un plan d’échantillonnage stratifié, bâti sous système d’information géographique, a permis de retenir des facteurs historico-écologiques pertinents et de les mettre en relation avec la banque de graines et la végétation. Nos résultats ont montré que (i) la densité et la richesse de la banque de graines des pelouses et des fruticées sont supérieures dans les zones non pâturées comparées aux zones pâturées, (ii) que la similarité entre la végétation et la banque de graines augmente au cours de la succession, puis décroît dans les forêts anciennes, et que (iii) la banque de graines de ces forêts est très différente de celle des forêts récentes. Les tests de corrélations de matrices montrent que ce sont des variables pédologiques qui structurent, quelque soit le stade dynamique, la banque de graines. Dans ce contexte montagnard, la végétation privilégie la reproduction végétative aux dépens de la création de banque de graines longévives. Par conséquent, seul le maintien du pastoralisme permettra la persistance de la biodiversité en place.


Author(s):  
Jamal Chaaouan ◽  
Ali Faleh ◽  
Abdelhamid Sadiki ◽  
Haytham Mesrar

Le bassin versant de l'oued Amzaz (Maroc, Rif central) est caractérisé par un climat semi-aride. Des pluies irrégulières, le plus souvent à caractère orageux combinées à une déforestation importante provoquent une érosion sévère. Les sols sont de plus en plus dégradés et les sédiments issus de cette érosion contribuent à l'envasement des retenues de barrages. L'intégration des cartes thématiques des différents facteurs de l'Equation de Gavrilovic (EPM) dans le Système d'Information Géographique (SIG) avec leurs bases de données a permis d'une manière rapide et efficace de démêler la complexité et l'interdépendance des facteurs dans l'analyse des risques d'érosion, de mieux cerner l'impact de chaque facteur et d'évaluer sa contribution aux pertes en sol. L'intégration dans le SIG des formules de Gavrilovic a permis de hiérarchiser les différentes zones du bassin versant en produisant une carte synthétique de répartition des degrés de sensibilité à l'érosion, de déterminer le taux d'érosion par le ruissellement en nappe (10483m3/km²/an en moyenne) et d'établir les facteurs décisifs qui contrôlent l'érosion hydrique qui sont par ordre d'importance la pente, l'érodibilité des sols et la couverture végétale.


Author(s):  
B. Dao ◽  
Guy Hendrickx ◽  
I. Sidibé ◽  
Adrien Marie Gaston Belem ◽  
Stéphane De La Rocque

Logé dans l’aire de transition entre les zones semi-aride au Nord et humide au Sud, le bassin versant de l’Oti (BVO) a subi durant les décennies 1970 - 1990 de très fortes pressions anthropiques et climatiques. La sécheresse, l’avancée du désert et les activités économiques reposant essentiellement sur l’agriculture et l’élevage ont contribué à la dégradation de ce bassin. En outre, de par sa position, le BVO accueille chaque année pendant la saison sèche du bétail transhumant venant du Burkina Faso et du Niger. Ce mouvement saisonnier des bovins transhumants a été source de maintien et de transmission de plusieurs maladies transfrontalières et des trypanosomoses animales. Des données de synthèse bibliographique et d’enquêtes de terrain effectuées en fin de saison sèche en avril et mai 2006, traitées dans un système d’information géographique (SIG), ont permis d’évaluer l’impact des facteurs anthropiques et climatiques sur l’épidémiologie des trypanosomoses animales dans le BVO. Les résultats de l’étude ont montré que le BVO était fortement dégradé ; les grands mammifères sauvages et les glossines ont quasiment disparu de la réserve de faune de la Fosse aux lions. Glossina tachinoides a été la seule espèce capturée au nord du 10e parallèle de latitude N. Trypanosoma vivax a été classé comme le principal parasite responsable des trypanosomoses bovines. Il a été conclu que l’homme par son action sur l’environnement et les changements climatiques ont provoqué un recul vers le sud de l’aire de répartition des glossines.


2017 ◽  
pp. 14-21
Author(s):  
Xenia Stavropulos-Laffaille ◽  
Katia Chancibault ◽  
Hervé Andrieu ◽  
Aude Lemonsu ◽  
Valery Masson
Keyword(s):  

2004 ◽  
pp. 43-48 ◽  
Author(s):  
Emmanuelle Petelet-Giraud ◽  
Philippe Négrel ◽  
Jean-Marc Luck ◽  
Dalila Ben Othman
Keyword(s):  

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