scholarly journals De la règle liturgique et du jeu symbolique

2021 ◽  
Vol 53 (3) ◽  
pp. 743
Author(s):  
Creômenes Tenório Maciel
Keyword(s):  

Les normes de la liturgie ont été souvent comprises dans un horizon juridique borné par le droit canonique positif, cela sans nécessairement prend en considération l’enracinement de ces normes dans la complexité de la réalité humaine. À partir d’études menées par J. Huizinga, C. Lévi-Strauss, J. Henriot, E. Fink, R. Caillois, C. Duflo, E. Ortigues, R. Guardini, H. Küng, L.-M. Chauvet, J.-Y. Hameline et M. Brulin sur le jeu et le symbole, cet article cherche à montrer que, au-delà de bornes du droit, la règle de liturgie est profondément ancrée dans les principes partagés à la fois par les sciences sociales et à la théologie. L’abordage de cette problématique en plus de contribuer à la réflexion sur fondement du caractère juridique de pratiques liturgiques, peut aider à reconnaître la vie liturgique comme véritable point de source de ses normes.

1949 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 311-315
Author(s):  
Fernand Braudel
Keyword(s):  

Charles Morazé adore s'aventurer très en avant des lignes sagement, voire trop sagement tenues par ses confrères en histoire et en sciences sociales. Il lui faut l'ivresse des coups de main, des raids et de la solitude, car il a besoin de nous quitter pour nous surprendre ou nous irriter au retour — plus encore, pour se justifier à ses yeux de sa passion dévorante pour l'Histoire. Pour elle, n'a-t-il pas successivement trahi, hier, les mathématiques et la philosophie — qui d'ailleurs, rassurons-nous, en tireront vengeance tout au long de sa vie ?


1961 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 136-146
Author(s):  
Robert Mandkou

Nos lecteurs connaissent les ouvrages et la vivante école de sociologie religieuse de Gabriel Le Bras : les termes mêmes de ses classifications (détachés, saisonniers, observants, dévots) sont passés dans le langage courant des sciences sociales, en même temps que leur auteur, approfondissant pendant un bon quart de siècle sa recherche, faisait progresser sa propre problématique en passant des dénombrements de la pratique à la mesure, plus difficile, de la vitalité religieuse.


2000 ◽  
Vol 55 (6) ◽  
pp. 1229-1253 ◽  
Author(s):  
Jackie Assayag
Keyword(s):  

RésuméAprès un siècle d'études, il subsiste une zone en friche dans le champ des sciences sociales de l'Asie du Sud : celle de la ou des classes moyennes. Se posent non seulement les questions de son estimation numérique et de sa recomposition depuis cent cinquante ans, mais aussi celle de sa forfaiture puisque d'aucuns la considèrent comme responsable de la fabrication de la démocratie la plus inégalitaire dans le monde. Ces questions sont abordées à partir de réflexions sociologiques, historiques et épistémologiques.


1999 ◽  
Vol 54 (5) ◽  
pp. 1137-1156 ◽  
Author(s):  
Thomas Späth
Keyword(s):  

De prime abord, elles n'ont rien de commun. Et pourtant, les quatre publications dont ici il sera question présentent, chacune à sa manière mais toutes de manière quelque peu iconoclaste, un défi aux représentations prétendument bien établies de l'histoire du principat romain. Aussi distinctes que soient leurs thématiques, les auteurs partagent un même objectif : mieux saisir la spécificité et donc la différence de Rome par rapport aux valeurs et aux modèles du politique du 19esiècle européen, qui ont largement dominé la conceptualisation de l'histoire romaine, domination peutêtre plus forte dans lesAltertumswissenschaftenallemandes qu'ailleurs.


1968 ◽  
Vol 23 (2) ◽  
pp. 233-240 ◽  
Author(s):  
Charles Morazé

La grandeur et la décadence des cités, la fécondité, les poisons de la prospérité et ses vicissitudes, les manières dont la sagesse ou la vanité transfigurent l'angoisse, ces considérations sont dans Hérodote. Et si toutes les époques n'ont pas inspiré également leurs témoins ou leurs historiens, aucune histoire ne fut valablement écrite sans que l'auteur y traite de sociétés, d'économies et psychologies. Les antécédents de nos sciences sociales sont dans ces rencontres de la philosophie avec l'histoire, la seconde servant de laboratoire à la première. Le problème posé aujourd'hui, des rapports de l'histoire avec les sciences sociales, est en réalité aussi ancien que la légitimité de chacune à exister indépendamment des autres.Si la spécialisation de toutes disciplines est tenue pour une condition de leur développement, les sciences physiques, séparées aussi de la philosophie dont la dialectique avait fourni leurs premiers concepts, sont restées solidaires entre elles grâce à leur commun recours aux mathématiques. L'essor des premières s'inscrit dans celui des secondes.


1990 ◽  
Vol 45 (2) ◽  
pp. 507-522 ◽  
Author(s):  
Olivier Dumoulin

Pour tout un chacun, le jeudi 24 octobre 1929 demeure le « jeudi noir » ; le jour où les prévisions de l'économiste de Harvard, l'un des papes de l'économie d'alors, le grand Irving Fisher, furent ridiculisées, balayées, lorsque, d'un « haut plateau » permanent où les voyaient stabilisés les valeurs mobilières et bientôt les prix, s'engagèrent dans une spirale infernale à la baisse. Coïncidence remarquable, ce même jeudi, à 500 mètres de Wall Street, au 61 de Broadway, les responsables de la division des sciences sociales de la Fondation Rockefeller décidaient de soumettre à leur conseil d'administration un projet de financement d'une enquête internationale sur l'histoire des prix. Au moment où le monde entrait dans la crise, économistes et historiens se proposaient donc de saisir, dans la longue durée, l'un des symptômes les plus évidents de la catastrophe : les fluctuations des prix.


1978 ◽  
Vol 33 (3) ◽  
pp. 602-622
Author(s):  
Serge-Christophe Kolm

Les sciences sociales ne peuvent réussir cet appui mutuel dont nous devons beaucoup attendre qu'au prix d'un minimum de compréhension, par chacune, de ce que sont et font les autres.Toute science, toute création élaborée de connaissance, a trois aspects : son objet, son intention et sa méthode. Pour la science économique, j'ai déjà parlé, dans cette revue, de son objet et de son intention.De l'objet, ce qu'il en faut d'abord savoir est qu'il s'étend à vue d'œil. Rappelons quelques tendances importantes de ce développement. Déjà la science politique est à moitié investie, ou, plus exactement, sa partie la plus théorique est devenue une application de concepts, théories et modes d'idées forges par les économistes, dans la lignée de la théorie du bipartisme électoral de Downs (mauvaise application d'une bonne idée), de l'échange politique de Buchanan et Tullock, de la revue Public Choice et de 1’ « École de Virginie », de Arrow et des développements de la « théorie des choix sociaux », de la théorie des jeux, des analyses logiques des procédures de vote, de la proto-théorie — venue, elle, de la science politique — des « ressources politiques » (Dahl), etc.


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