Niveaux de Consommation, Niveaux de vie au Portugal (1874-1922)

1975 ◽  
Vol 30 (2-3) ◽  
pp. 610-631 ◽  
Author(s):  
Miriam Halpern Pereira

Savoir si le début du capitalisme industriel a été accompagné d'un progrès social est un thème classique de la problématique historique de l'Europe des xviiie et xixe siècles. Le cas du Portugal ne ressemble pas à celui de la Grande-Bretagne ou de la France, car le passage de la société d'Ancien Régime à une société capitaliste industrialisée s'est heurté à de forts obstacles internes et externes qui ont déterminé différents blocages et distorsions socio-économiques. Mais en fait, les difficultés rencontrées dans ce processus n'ont fait qu'aggraver ici l'extrême inégalité sociale qu'accompagna ailleurs la Révolution industrielle, car la population agricole expulsée vers les villes par la désagrégation des structures anciennes et par la croissance démographique y fut difficilement absorbée. L'industrie s'y développait trop lentement, le chômage y était le grand fléau. Devant une urbanisation sans industrialisation, l'émigration fut souvent la seule issue.

1964 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 120-126
Author(s):  
Paul Akamatsu

Au lendemain de la première guerre mondiale, le gouvernement japonais se trouva à la tête d'un pays où la révolution industrielle venait de s'accomplir, et en pleine expansion économique. La reconversion de l'industrie de guerre pouvait-elle se faire sans provoquer une récession, voire le retour à une économie archaïque ? Dans ce pays à peine industrialisé, la question était grave. L'armée offrit alors la solution : ne pas reconvertir l'industrie de guerre, aller chercher les matières premières là où elles se trouvaient, sur le continent, et former un bloc économique avec la Chine.


1962 ◽  
Vol 17 (6) ◽  
pp. 1047-1061
Author(s):  
E.-J. Hobsbawm

Quels changements la Révolution industrielle a-t-elle apportés à la vie matérielle du peuple anglais ? Plus précisément — car c'est le problème qui préoccupe l'érudition anglaise — quels changements se sont-ils produits dans le premier stade du développement de l'industrialisation, lors du grand saut en avant accompli de l'essor de l'industrie cotonnière à la construction des chemins de fer, de 1780 aux années 1840 ? Voilà le sujet de la présente mise au point.Pour en préciser les limites, disons aussitôt que seront laissés de côté les changements survenus dans la vie matérielle des classes riches ou aisées, bien que celles-ci soient un sujet aussi légitime d'histoire sociale que celle des pauvres. Mais c'est toujours la majorité qui l'emporte, et dans la Grande Bretagne de la première moitié du XIXe siècle, les classes dites laborieuses sont la grosse majorité. Avant tout, c'est leur condition qu'il y a avantage à aborder de cette façon nouvelle, sur le plan de la vie matérielle.


1951 ◽  
Vol 6 (3) ◽  
pp. 319-330 ◽  
Author(s):  
André Brandt

L'industrie de Mulhouse a déjà fait l'objet de nombreuses études. Historiens, économistes ou sociologues l'ont citée en exemple. La plupart d'entre eux ont insisté sur le rôle prépondérant du facteur humain dans sa création et son développement. Cependant, les documents originaux montrant les animateurs de cette industrie sous l'angle humain sont rares.L'exploitation systématique d'archives familiales pourra, en une certaine mesure, combler cette lacune. Une correspondance inédite datant des premières années du XIXe siècle nous permet précisément de pénétrer dans l'intimité d'une famille qui a joué un rôle considérable dans la révolution industrielle du dernier siècle.


1972 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 33-45
Author(s):  
Peter Mathias

Le but de cet article n'est pas de dégager des déterminations nouvelles à la révolution industrielle en Angleterre, ou d'établir de nouveaux critères de sa singularité. On a souvent mis en avant de multiples facteurs explicatifs : la situation favorable en ressources naturelles, les mouvements démographiques d'une structure sociale souple et mobile, une demande intérieure en extension (et particulièrement une demande croissante de la part des groupes à revenus moyens), les progrès d'une agriculture spéculative, le développement d'une tradition industrielle à base rurale, un marché extérieur et des colonies, des capitaux disponibles, un génie inné de l'invention, l'esprit d'innovation ou d'entreprise, le non-conformisme protestant, un système de gouvernement qui sut favoriser à différentes époques l'intervention et le laissez-faire selon un dosage propice, une législation encourageant l'efficacité de la concurrence et de l'économie de marché, des connaissances et une attitude scientifiques, des mobiles et des motivations psychologiques.


1977 ◽  
Vol 32 (4) ◽  
pp. 726-755 ◽  
Author(s):  
Claude Nicolet
Keyword(s):  

La cité romaine, comme toutes les cités anciennes, était inégalitaire non seulement en fait, mais en droit. Ou, plus exactement, reconnaissant l'égalité juridique de tous les citoyens (ce qu'on exprimait par les mots aequa iura et aequa libertas), elle constatait immédiatement l'inégalité de fait des individus et des groupes. Inégalité physique : sexe, âge, santé ; inégalité des fortunes : en gros, riches et pauvres ; inégalité sociale enfin : « bonne » ou « mauvaise » naissance (par exemple, citoyens de souche ou affranchis). Tout cela apparaît comme une évidence de la nature. La cité était conçue comme une « société » dont le but est d'assurer sa propre grandeur, et, en même temps, le maximum d'avantages à chacun de ses participants. Pour qu'une telle « société » prospère, il convient qu'un maximum de cohésion relie ses membres entre eux.


Enfance ◽  
1980 ◽  
Vol 33 (3) ◽  
pp. 135-156 ◽  
Author(s):  
C. Lévy-Leboyer ◽  
C. Pineau
Keyword(s):  

Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document