La révolution industrielle en Angleterre : Un cas unique ?

1972 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 33-45
Author(s):  
Peter Mathias

Le but de cet article n'est pas de dégager des déterminations nouvelles à la révolution industrielle en Angleterre, ou d'établir de nouveaux critères de sa singularité. On a souvent mis en avant de multiples facteurs explicatifs : la situation favorable en ressources naturelles, les mouvements démographiques d'une structure sociale souple et mobile, une demande intérieure en extension (et particulièrement une demande croissante de la part des groupes à revenus moyens), les progrès d'une agriculture spéculative, le développement d'une tradition industrielle à base rurale, un marché extérieur et des colonies, des capitaux disponibles, un génie inné de l'invention, l'esprit d'innovation ou d'entreprise, le non-conformisme protestant, un système de gouvernement qui sut favoriser à différentes époques l'intervention et le laissez-faire selon un dosage propice, une législation encourageant l'efficacité de la concurrence et de l'économie de marché, des connaissances et une attitude scientifiques, des mobiles et des motivations psychologiques.

2011 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 87-96
Author(s):  
Jean-Marc Olivier

L’historien de l’économie dispose de multiples outils pour analyser les réussites économiques. Il parvient le plus souvent à les rendre logiques et évidentes, mais en ayant la chance de travailler sur des évènements passés qui ne peuvent pas contredire son raisonnement. Toutefois, l’analyse des plus beaux succès – suisses et scandinaves – nuance les modèles les plus couramment admis : comme l’exploitation de ressources naturelles abondantes, la révolution industrielle libérale à l’anglaise ou le triomphe de la grande usine. En effet, les développements suisse, suédois et norvégien offrent de belles pistes de réflexion car ils reposent davantage sur les PME, sur des politiques volontaristes et sur une maîtrise ancienne des statistiques.


2009 ◽  
Vol 53 (2) ◽  
pp. 57-69 ◽  
Author(s):  
Jens Rowold ◽  
Lars Borgmann ◽  
Kathrin Heinitz

Ziel des vorliegenden Beitrages ist, die Gütekriterien eines Instruments zur Erfassung von ethischer Führung zu überprüfen. Ausgangspunkt war die Übersetzung der Ethical Leadership Scale von Brown, Trevino und Harrison (2005) ins Deutsche (ELS-D). Anschließend wurde anhand dreier Stichproben (N1 = 100, N2 = 119, N3 = 507) die faktorielle Binnenstruktur des Instrumentes überprüft. Es ergaben sich zwei Faktoren (ethische Mitarbeiterführung und ethisches Rollenmodell). Es zeigten sich konvergente Validitäten zwischen den Skalen ethischer Führung und transformationaler, transaktionaler, mitarbeiter- und aufgabenorientierter Führung (positive Korrelationen) sowie Laissez-faire (negative Korrelation). Demgegenüber waren die Skalen ethischer Führung erwartungskonform überwiegend unabhängig vom Alter der geführten Mitarbeiter und vom Geschlecht der Führungskraft. Hohe Zusammenhänge zwischen ethischer Führung und der Arbeitszufriedenheit sowie dem Commitment der Mitarbeiter werden als Belege für die Konstruktvalidität gewertet. Die interne Konsistenz der ELS-D-Skalen war in allen drei empirischen Studien gut. Insgesamt steht mit der hier vorgestellten deutschen Adaptation der ELS ein ökonomisches Instrument mit ansprechenden Gütekriterien für den Einsatz bereit.


2003 ◽  
Vol 8 (1) ◽  
pp. 34-38 ◽  
Author(s):  
Knut Larsson ◽  
Josef Frischer

The education of researchers in Sweden is regulated by a nationwide reform implemented in 1969, which intended to limit doctoral programs to 4 years without diminishing quality. In an audit performed by the government in 1996, however, it was concluded that the reform had failed. Some 80% of the doctoral students admitted had dropped out, and only 1% finished their PhD degree within the stipulated 4 years. In an attempt to determine the causes of this situation, we singled out a social-science department at a major Swedish university and interviewed those doctoral students who had dropped out of the program. This department was found to be representative of the nationwide figures found in the audit. The students interviewed had all completed at least 50% of their PhD studies and had declared themselves as dropouts from this department. We conclude that the entire research education was characterized by a laissez-faire attitude where supervisors were nominated but abdicated. To correct this situation, we suggest that a learning alliance should be established between the supervisor and the student. At the core of the learning alliance is the notion of mutually forming a platform form which work can emerge in common collaboration. The learning alliance implies a contract for work, stating its goals, the tasks to reach these goals, and the interpersonal bonding needed to give force and endurance to the endeavor. Constant scrutiny of this contract and a mutual concern for the learning alliance alone can contribute to its strength.


2020 ◽  
Vol 49 (10) ◽  
pp. 33-39
Author(s):  
Bernd Raffelhüschen
Keyword(s):  

Angesichts der sich abzeichnenden wirtschaftlichen Folgen der Corona-Pandemie in Deutschland, stellt sich die Frage ob die Reaktionen zur Eindämmung der Pandemie die wirtschaftlichen Konsequenzen ausreichend berücksichtigt haben. Während durch den „Lockdown“ unter Berücksichtigung der Vorerkrankungen etwa 180.000 Lebensjahre gewonnen werden konnten, zeigt dieser Beitrag, dass das Aussetzen des medizinisch-technischem Fortschritt durch den Wachstumseinbruch mindestens 3,7 Millionen Lebensjahre kosten könnte. Eine dem Prinzip der Verhältnismäßigkeit genügende Laissez-faire-Strategie à la Schweden wäre allerdings ebenfalls nicht zielführend gewesen – zumindest dann nicht, wenn nicht alle gemeinsam dieser Strategie gefolgt wären. Für die Zukunft ist daher ein weltweit koordiniertes Vorgehen – oder zumindest eine engere Zusammenarbeit zwischen den wirtschaftlich intensiv verflochtenen Ökonomien – absolut notwendig.


2009 ◽  
Vol 27 (3) ◽  
pp. 261-273
Author(s):  
Gergely Egedy
Keyword(s):  

1947 ◽  
Vol 2 (2) ◽  
pp. 193-195
Author(s):  
Voyer d'Argenson
Keyword(s):  

Au plus fort des angoisses de l'année 1940, Arthur Bryant a voulu aider ses compatriotes à répondre à la question que se posaient des millions d'êtres : « Que se passera-t-il une fois la guerre finie ? » Et, jugeant que « la clef de l'avenir d'un peuple est dans le passé », il a entrepris de retracer le dernier siècle de l'histoire anglaise. Aucun propos ne peut davantage nous intéresser que celui-là. D'autant que English Saga (1840-1940) n'est pas une histoire ordinaire, mais, placé au premier plan du drame, le récit du triomphe puis du déclin de l'individualisme anglais — entendez de la doctrine du « laissez-faire » qui, sous l'influence des économistes et des hommes d'affaires, a pris la place de la vieille tradition anglaise, au mélange harmonieux d'aristocratie et de démocratie qui, selon Arthur Bryant, assurait à chacun, selon les principes chrétiens hérités du moyen âge, le respect de la dignité de l'homme, la sécurité dans l'emploi, le juste prix du travail accompli.


1964 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 120-126
Author(s):  
Paul Akamatsu

Au lendemain de la première guerre mondiale, le gouvernement japonais se trouva à la tête d'un pays où la révolution industrielle venait de s'accomplir, et en pleine expansion économique. La reconversion de l'industrie de guerre pouvait-elle se faire sans provoquer une récession, voire le retour à une économie archaïque ? Dans ce pays à peine industrialisé, la question était grave. L'armée offrit alors la solution : ne pas reconvertir l'industrie de guerre, aller chercher les matières premières là où elles se trouvaient, sur le continent, et former un bloc économique avec la Chine.


1962 ◽  
Vol 17 (6) ◽  
pp. 1047-1061
Author(s):  
E.-J. Hobsbawm

Quels changements la Révolution industrielle a-t-elle apportés à la vie matérielle du peuple anglais ? Plus précisément — car c'est le problème qui préoccupe l'érudition anglaise — quels changements se sont-ils produits dans le premier stade du développement de l'industrialisation, lors du grand saut en avant accompli de l'essor de l'industrie cotonnière à la construction des chemins de fer, de 1780 aux années 1840 ? Voilà le sujet de la présente mise au point.Pour en préciser les limites, disons aussitôt que seront laissés de côté les changements survenus dans la vie matérielle des classes riches ou aisées, bien que celles-ci soient un sujet aussi légitime d'histoire sociale que celle des pauvres. Mais c'est toujours la majorité qui l'emporte, et dans la Grande Bretagne de la première moitié du XIXe siècle, les classes dites laborieuses sont la grosse majorité. Avant tout, c'est leur condition qu'il y a avantage à aborder de cette façon nouvelle, sur le plan de la vie matérielle.


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