Résumé
Cette étude examine la rhétorique de la critique africaine anglophone des années 1970 et 1980, notamment les figures (gardiens, voleurs, chasseurs, proies, etc.) qu’elle a créées, transformées ou projetées pour identifier la culture et la race des actants, leur engagement politique et/ou leur conscience sociale et leurs prises de positions dans certains débats. À partir d’une analyse du discours critique, on tente ici de mettre en lumière la présence, tantôt forte tantôt faible, des institutions et des organes dirigés par des Africains et des Américains ; les tensions qui s’y jouent renvoient à un certain nombre de questions éthiques et esthétiques soulevées par la critique africaine anglophone dans le but d’élargir les termes du débat tout en proposant, par le biais des alliances interdisciplinaires et intercommunautaires, des stratégies de résistance plus efficaces et/ou des transformations visant un changement social réel.