Mental Imagery and Iconic Imagery: The Art of the Origins between Neuropsychology and Shamanism

2019 ◽  
Author(s):  
Gabriella Brusa-Zappellini

L’art pariétal du Paléolithique supérieur présente, à côté d’un extraordinaire répertoire animalier bien diversifié, un grand nombre de signes qui ne trouvent pas d’équivalents dans la perception de la réalité sensible. Tandis que les images des humains ou des créatures mi-humaines mi-animales sont très rares, ces formes aniconiques, souvent géométrisantes et aisément classifiables, sont globalement plus nombreuses que les animaux. Si saisir l’intentionnalité qui a poussé les premiers artistes à peindre sur les parois représente un défi pour nos compétences interprétatives, les « signes » constituent l’aspect le plus énigmatique de ce défi. Il y a trente ans, en 1988, dans la revue Current Anthropology, a été publié un article de James D. Lewis-Williams et Thomas A. Dowson, « The Signs of All Times. Entoptic Phenomena in Upper Paleolithic Art », ouvrant une nouvelle perspective sur l’origine des signes. En appliquant le modèle neuropsychologique à l’imagerie bidimensionnelle de l’art des grottes, il est possible d’identifier à des signes à valeur universelle, selon les auteurs, les apparitions entoptiques présentes, avec leurs diverses modalités combinatoires, dans l’art rupestre de « tous les temps ». Cette interprétation de l’art des sociétés préhistoriques, qui resitue la naissance des images dans les territoires visionnaires des cultures chamaniques, a soulevé en France des perplexités et des polémiques innombrables, parfois acerbes. Il est prioritaire alors de voir si le modèle neuropsychologique est effectivement en mesure d’offrir un cadre explicatif des données archéologiques des grottes ornées et de ses « constructions symboliques », en mesure d’intégrer tous les indices disponibles dans une construction théorique cohérente.

2005 ◽  
Vol 35 (3) ◽  
pp. 419-466
Author(s):  
Gregor Murray ◽  
Pierre Verge

L'actuel régime juridique de représentation syndicale perçoit le syndicat primordialement comme un agent local de négociation collective et l'investit à cette fin d'un pouvoir de représentation exclusif d'une collectivité particulière de salariés. Privilégiant la représentation sur le plan de l'entreprise, il ne prend en considération la réalité syndicale que partiellement. La réalité de la représentation syndicale est en effet plus riche et plus variée. L'action syndicale s'exerce sur un grand nombre de plans à l'égard d'une variété d'objets. Le présent texte traite de la représentation syndicale au-delà de l'entreprise sous ses diverses formes et, plus particulièrement, de la participation des syndicats au sein de différentes instances étatiques au Québec. A partir d'une distinction entre la représentation du salarié en tant que salarié et du salarié en tant que citoyen, il veut d'abord établir généralement les différentes dimensions de la représentation syndicale au-delà de l'entreprise. Il s'attarde ensuite aux manifestations de cette représentation au Québec pour tenter d'en dégager les traits significatifs. Au Québec, l'appréhension du rôle des groupements syndicaux ne saurait être complète sans aller au-delà de l'entreprise. Dans ces sphères plus vastes, plusieurs d'entre eux exercent des actions ou, à tout le moins, une influence qui concernent aussi bien le salarié en tant que tel que le salarié-citoyen. Saisie globalement, la représentation syndicale est toutefois loin d'équivaloir à une intégration des mouvements syndicaux à la gouverne de l'État. Au Québec, sans doute peut-on aller jusqu'à parler d'une certaine « inclusion », dans la mesure où les groupements syndicaux sont appelés à participer, à titre consultatif, à diverses institutions à vocation particulière, sans pour autant avoir part à la détermination des orientations de l'État. Au fédéral, la reconnaissance étatique de la représentativité des groupements syndicaux paraît relativement marginale, surtout depuis l'abolition de certains grands organismes étatiques de consultation. En sens inverse, il y a toutefois lieu de tenir compte de l'émergence de nouveaux organismes dont la mission s'étend à certains aspects de la restructuration économique, particulièrement la formation professionnelle, et qui se caractérise par une forte participation syndicale. Lorsqu'il s'agit du salarié-citoyen, la représentation syndicale subit la concurrence de la part de divers autres groupements établis en fonction de nouvelles identités. La composition des organismes établis par la loi devient alors franchement multipartite. De surcroît, les critères de représentativité des groupements appelés à participer, dont ceux de nature syndicale, sont absents, ce qui affaiblit leur légitimité. D'importants courants d'opinion contemporains favorisent même la représentation directe et exclusive du citoyen-individu, par rapport à l'État, aux dépens de toute intermédiation fonctionnelle. Les acquis de la représentation syndicale, quoique perfectibles, témoignent cependant déjà de façon significative de la présence de divers intérêts collectifs dans la société québécoise, ainsi que de la vocation des groupements syndicaux à participer à leur expression.


2015 ◽  
Vol 364 ◽  
pp. 283-293 ◽  
Author(s):  
Diego Garate ◽  
Olivia Rivero ◽  
Aitor Ruiz-Redondo ◽  
Joseba Rios-Garaizar

Keyword(s):  

On se rappelle le Questionnaire qu'a publié, il y a un peu plus d'une année, la Société anglaise de secours aux blessés, curieux document d'une grande importance pratique par la nature des questions posées et par le grand nombre de réponses qui y ont été faites (voir notre Bulletin no 9).


Author(s):  
Carolina Gomes Almeida ◽  
Gabriel Pereira Ávila ◽  
Isabelly Montenegro Teixeira ◽  
Raíza Júlia Viana Rodrigues ◽  
Claudio Alberto Gellis de Mattos Dias ◽  
...  

La syphilis est une maladie causée par la bactérie Treponema pallidum, acquise, en grande partie, par transmission sexuelle. La syphilis congénitale est une maladie contagieuse de transmission verticale (de la mère au fœtus). Cette étude visait à présenter le nombre de cas signalés de syphilis congénitale dans le nord du Brésil, entre 2014 et 2019, et à caractériser le profil épidémiologique des cas. Des recherches descriptives, transversales et rétrospectives ont été effectuées à l’aide de la base de données DATASUS. Il y a eu une augmentation du nombre de cas au cours de la période évaluée, en particulier dans l’État d’Amazonas, qui a présenté le plus grand nombre de notifications. En ce qui concerne les soins prénataux, en moyenne quatre fois plus de femmes que celles qui n’en ont pas fait. Les femmes dont la classe maternelle était de la 5e à la 8e école élémentaire incomplète avaient un plus grand nombre de cas de la maladie. Bien que la région du Nord ait eu une performance prénatale élevée, la plupart des cas de syphilis congénitale n’ont été diagnostiqués qu’après l’accouchement, ce qui indique des interprétations erronées concernant les tests et une erreur conséquente dans le diagnostic et le traitement. Étant donné que la forme précoce (émergence jusqu’à la 2ème année de vie) est la majorité du nombre de cas, il y a une évolution favorable de la maladie.La scolarité et le revenu semblent être des facteurs qui influencent le diagnostic tardif de la maladie. Il est nécessaire d’augmenter le nombre de partenaires traités, ce qui réduit la transmission de la syphilis et, par conséquent, de la syphilis congénitale.


Author(s):  
David Ephraim

Bien que les êtres humains aient subi et soufferts des traumatismes à toutes les époques et en tous lieux, l’étude scientifique à grande échelle des personnes traumatisées n’a été entamée que dans les deux dernières décennies. Notre connaissance et compréhension des besoins des personnes traumatisées se sont certainement accrues à la faveur du changement de perspective introduit par la littérature actuelle sur le thème du traumatisme (voir par exemple Herman, 1992 ; van der Kolk, McFarlane & Weisaeth, 1997 ). Les données du Rorschach peuvent être interprétées dans des perspectives différentes. Les recherches actuelles sur le traumatisme aident à nous faire mieux comprendre les réponses au Rorschach des personnes traumatisées. En retour, les données du Rorschach dans les cas de traumatisme peuvent enrichir notre compréhension théorique et clinique de la nature des états post traumatiques. Les spécialistes du Rorschach du monde entier se sont mis à évaluer des personnes traumatisées depuis de nombreuses années. Il est par conséquent pertinent de nous demander si nos présupposés habituels concernant l’évaluation de la personnalité à l’aide du Rorschach sont adéquats à l’évaluation des séquelles des expériences traumatiques. Les diverses contributions assemblées dans cette section thématique de Rorschachiana abordent ces questions en profondeur. Briere (1997 ) parmi d’autres a formulé la question de manière nuancée. D’un côté, il serait erroné d’écarter un trouble schizophrénique, affectif ou de la personnalité au motif que la personne présente une histoire traumatique. D’un autre côté, les approches traditionnelles et actuelles de l’évaluation pourraient interpréter à tort des symptômes post traumatiques intrusifs comme des manifestations psychotiques, et des réactions adaptatives au traumatisme comme de banals troubles de la personnalité. L’évaluation du traumatisme est fréquemment vécue comme une intrusion par la personne évaluée. Il y a donc un risque de la traumatiser à nouveau, ce qui exige que l’examinateur soit prudent et sensible à la souffrance de l’autre. C’est dans ce cadre que la méthode du Rorschach présente certains avantages pour l’évaluation du traumatisme en comparaison avec les entretiens structurés et les autoquestionnaires. Notamment, (a) le Rorschach permet de contourner les défenses par l’évitement et les réticences de la personne traumatisée ( Levin & Reis, 1997 ; van der Kolk & Ducey, 1989 ); (b) les méthodes projectives génèrent des données de type vécu à travers lesquelles “prennent vie” ( Lating, Zeichner & Keane, 1995 ) les symptômes et les altérations post traumatiques de la personnalité; (c) enfin, l’action des mécanismes d’ajustement et de défenses peuvent être détectés dans les réponses au Rorschach, reflétant des différences individuelles essentielles pour la planification du traitement. Les chapitres qui composent cette section thématique de Rorschachiana reflètent la contribution originale du Rorschach à l’évaluation du traumatisme. Ils montrent l’intérêt croissant des spécialistes du Rorschach de divers pays pour cette question. L’article de Judith Armstrong (Etats-Unis) traite des réactions dissociatives au Rorschach que l’on observe chez un grand nombre de patients diversement traumatisés. Sa contribution établit un lien significatif entre des données cliniques et empiriques et la théorie actuelle du traumatisme et de la dissociation. Armstrong passe en revue et illustre par des vignettes cliniques les signes de dissociation qui apparaissent dans l’examen comme dans les comportements et les réactions contre transférentielles. Ce chapitre présente également des façons d’explorer les réactions dissociatives après le test, dans le but de potentialiser les processus diagnostique et thérapeutique. Après une introduction documentée faisant le point sur la littérature actuelle concernant la transmission transgénérationnelle du traumatisme chez les enfants de survivants de l’holocauste, Ety Berant (Israël) présente une étude de cas de deux soeurs qui montre les modalités directes et indirectes de transmission du traumatisme. Tout en tenant compte de la biographie, Berant discute et compare les deux protocoles en se fondant sur les stratégies d’interprétation du Système Intégré. David Ephraim (Venezuela / Canada) discute et illustre par des cas de survivants de tortures et/ou de violences politiques quelques clés diagnostiques de victimisation extrême. Les thèmes abordés sont les suivants: perturbations cognitives associées à la symptomatologie intrusive, distinction entre les stratégies défensives d’évitement et d’anesthésie émotionnelle, changements post traumatiques de la personnalité, ainsi que l’autorégulation et la dissociation dans des cas présentant de manière concurrente des traumatismes précoces. María Cristina Gravenhorst (Argentine) présente quatre cas qui illustrent sa grande expérience dans l’utilisation du Rorschach dans l’expertise judiciaire d’enfants victimes de violences sexuelles. L’auteur propose divers indicateurs d’atteinte psychique au Rorschach, en se basant sur le système d’interprétation développé par l’Ecole Argentine, tels que: contenus symbolisant l’abus, phénomènes particuliers (par exemple, Action subie, MOR, Persévération), dominance des réponses de forme indicatives de sur-adaptation, et incapacité de répondre. Le chapitre de Patrick Sloan, Linda Arsenault et Mark Hilsenroth (Etats-Unis) présente un panorama exhaustif des résultats décrits dans la littérature portant sur les Rorschach des anciens combattants et de la population civile des Etats-Unis. Les auteurs couvrent les question de diagnostic, les effets longitudinaux de l’exposition à la guerre, et l’évolution de la symptomatologie post traumatique dans ces cas, y compris la relation entre symptômes psychologiques et physiques. Les auteurs discutent aussi des implications cliniques pour les évaluations longitudinales et le traitement du personnel militaire, et donnent des pistes pour la recherche à venir. La variété des thèmes et des populations étudiées dans ce recueil de travaux reflète la grande vitalité de notre méthode pour aborder la condition humaine. Nous espérons que la communauté internationale des spécialistes du Rorschach trouvera ces travaux utiles pour la pratique clinique et la recherche avec les personnes victimes de traumatismes.


2019 ◽  
Vol 3 (2) ◽  
Author(s):  
Georges Dontchev ◽  
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Keyword(s):  

Parmi l’énorme héritage d’icônes du monastère de Zographe du Mont Athos, en Grèce, ses icônes miraculeuses sont d’une importance spiratuelle, historique et culturelle non seulment pour monastère de Zographe et le Mont Athos, mais d’une façon générale pour la Chrétienneté Orthodoxe. Elles présentent un intêret non seulment du point de vue culture, estétique et d’histoire d’art, mais sont en même temps un centre d’atraction de pèlerinage et de vénération d’un grand nombre de pèlerins bulgares et de tout le monde orthodoxe. Quand on parle d’icônes miraculeuses, il faut souligner que toute icône en son essence est miraculeuse à une condition bien sûr, que l’on ait une foi assez forte, pour le constater. Il y a des icônes que l’on définit comme miraculeuses à cause du fait qu’il en coulent des larmes, du sang ou d’huiles saintes. D’autre part, l’épithète “miraculeuse” est atribuée aux icônes, liées aux récits où d’une manière inéxplicable elles répondent aux prières des fidels, les guérissent, les sauvent, viennent les aider, mais d’une façon inimitable et qui échappe à la logique humaine. Un nombre impressionnant d’icônes miraculeuses se trouvent dans les monastères du Mont Athos. Elles sont d’une grande importancennon non seulment dans l’histoire des monastères à travers les siècles, mais certaines jouent un rôle important décisif dans le service religieux de tous les jours. D’autres encore, ont un rôle prépondérant dans la foundation et le nom du monastère. Dans le monastère de Zographe il y a six grandes icônes miraculeuses. Trois d’entre elles sont consacrées à St. Georges et trois à la Vierge. Les icônes de St. Georges sont: St. Georges Acheiropoiitos, St. Georges de l’Arabie et St. Georges de Moldàvie. Les icônes de la Vierge sont: St. Vierge Proagellomeni, St. Vierge Epakoousa et St. Vierge Esfagmeni. L’icône la plus vénérée et la plus importante est cette de St. Georges Acheiropoiitos. D’après la légende c’est l’autoportrait de St. Georges lui-même, ce qui explique le nom de monastère Zographe, ce qui en grec signifie “peintre”. Elle présente un très grand intérêt avec ses qualités artistiques au même titre que l’autre icône de St. Georges de l’Arabie. Cette dernière icône de son côté est a double face et présente un grand intérêt avec la très rare representation de St. Archange Michel à cheval.


Author(s):  
David Wengrow

This chapter considers the case for a much earlier beginning to the composite's story, among the hunter-gatherers and villagers of remote prehistory. It has been suggested that “imaginary animals,” “monsters,” and composite figures are found throughout the Upper Paleolithic art tradition that flourished among hunter-gatherers of the last Ice Age, between around 40,000 and 10,000 years ago. That tradition, or better complex of traditions, is most richly documented across a broad swath of southern Europe, on what were then the fringes of a vast steppe bordering the zone of maximum glaciation. The chapter first examines the frequency of composites among the surviving corpus of Paleolithic art, along with the significance of such images in the ritual life of prehistoric societies, before discussing the development of pictorial art in the later Neolithic of the Near East. It also describes animal figures in predynastic Egypt.


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