scholarly journals L’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages tirés de l’exploitation de ces ressources : Quelles applications à l’espace Taï en Côte d’Ivoire

2019 ◽  
Vol 147 ◽  
pp. 15159-15166
Author(s):  
YEO Napari Elisée ◽  
SORO Kafana ◽  
KOFFI N’Guessan Maurice

La Convention sur la diversité biologique est un traité international adopté le 5 juin 1992 lors de la Conférence des Nations Unies pour l’environnement et le Développement (CNUED) tenue à Rio de Janeiro au brésil (sommet de la Terre de Rio de Janeiro) et est entrée en vigueur le 29 décembre 1993 après sa ratification par 168 pays. Elle constitue une réponse mondiale apportée à la préservation des ressources génétiques, des espèces et des écosystèmes aussi bien pour leur valeur intrinsèque que pour l’importance économique qu’ils incarnent pour les générations présentes et futures. La Côte d’ivoire qui a adhéré à ladite convention en 1994, envisage avec cet instrument, assurer la préservation de son capital de biodiversité mais également réguler l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages tirés de l’exploitation qui en résulte. Objectif : La présente étude vise à contribuer à la discussion sur le cadre national d’accès et de partage des avantages des ressources génétiques relatives aux activités commerciales et de recherche, dans la perspective de l’élaboration d’un cadre juridique national. Méthodologie et résultats : Pour réaliser cette étude, outre la recherche documentaire, une enquête de terrain a été conduite à l’aide d’un guide d’entretien pour le recueil de données quantitatives et qualitatives auprès des différentes parties prenantes. Les résultats suivants ont été obtenus : (i) Insuffisance d’information des parties prenantes sur l’APA, (ii) Existence d’échanges de ressources tant biologiques que génétiques dans un environnement inorganisé ; (iii) Absence de mécanisme régissant l’accès et l’utilisation des ressources génétiques à des fins commerciales et scientifiques, (iv) Méconnaissance des droits de propriété ; (v) Absence de structuration des communautés pour la défense de leurs intérêts. Conclusion et application des résultats : Cette étude a investigué sur la faisabilité de la mise en œuvre d’une réglementation nationale sur l’APA. Elle a permis de constater à l’échelle locale l’existence d’échange de ressources tant biologique que génétique dans un environnement inorganisé. Une réglementation au niveau national sur l’accès aux ressources génétiques et de partage des avantages, est à envisager dans le but de conserver la biodiversité, de maintenir une source majeure d’approvisionnement en ressources génétiques, d’organiser tout le processus d’APA et d’accroître les revenus des populations et de l’Etat. Dans ce cadre, les actions suivantes devraient mises en œuvre : (i) sensibiliser les acteurs sur Yeo et al., J. Appl. Biosci. 2020 L’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages tirés de l’exploitation de ces ressources : Quelles applications à l’espace Taï en Côte d’Ivoire 15160 l’APA; (ii)appuyer à la structuration des communautés locales ; (iii) mettre en place la réglementation sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages est recommandée pour consolider la conservation durable de la diversité biologique. Mots clés : Convention sur la diversité biologique, accès, avantages, Taï, Côte d’Ivoire. ABSTRACT The Convention on Biological Diversity is an international treaty adopted on June 5, 1992 at the United Nations Conference on Environment and Development (UNCED) held in Rio de Janeiro in Brazil (Earth Summit in Rio de Janeiro) and entered into force on December 29, 1993 after being ratified by 168 countries. It is a global response to the preservation of genetic resources, species and ecosystems both for their intrinsic value and for the economic importance they embody for present and future generations. The Ivory Coast, which acceded to the said convention in 1994, plans with this instrument to ensure the preservation of its biodiversity capital but also to regulate access to genetic resources and the sharing of the benefits derived from the resulting exploitation. Objective: This study aims to contribute to the discussion on the national framework for access and benefit-sharing of genetic resources relating to commercial and research activities, with a view to the development of a national legal framework. Methodology and results: To carry out this study, in addition to the documentary research, a field survey was conducted using an interview guide for the collection of quantitative and qualitative data from the various stakeholders. The following results have been obtained: (i) Insufficient information of stakeholders on ABS, (ii) Existence of exchanges of both biological and genetic resources in an unorganized environment; (iii) Lack of mechanism governing access and use of genetic resources for commercial and scientific purposes, (iv) Lack of knowledge of property rights; (v) Lack of structuring of communities to defend their interests. Conclusion and application of results: This study investigated the feasibility of implementing national ABS regulation. It made it possible to note at the local level the existence of exchange of resources both biological and genetic in an unorganized environment. Regulation at national level on access to genetic resources and benefit-sharing is to be envisaged in order to conserve biodiversity, maintain a major source of supply in genetic resources, organize the whole ABS process and to increase the income of the populations and the State. In this context, the following actions should be implemented: (i) sensitize the actors on ABS; (ii) support the structuring of local communities; (iii) putting in place regulations on access to genetic resources and benefit sharing is recommended to consolidate the sustainable conservation of biological diversity. Keywords : Convention on Biological Diversity, access, advantages, Taï, Côte d'Ivoire

1996 ◽  
Vol 19 ◽  
pp. 91-108 ◽  
Author(s):  
C. V. Yapi-Gnaore ◽  
B. A. Oya ◽  
Zana Ouattara

RESUMEL'article présente une révision intéressante de l'état actuel des ressources génétiques animales en Cóte d'Ivoire. Les cinq espéces principales (bovins, ovins, caprins, porcins et volailles) sont présentées. I1 existe trois groupe de bovins autochtones: le Baoulé, le N'Dama et le Lagune; les deux derniers sont considérés trypanotolérants. Le Baoulé posséde une population de presque 500 000 animaux et le N'Dama quelques 100 000, tandis que la population de Lagune de petite taille est de moins de 1000. I1 existe également u.ne population transhumante formée de zébus croisés (Baoulé x zébu) ainsi que de N'Dama croisés avec des German Fleckvieh ou des French Abondance. La race d'ovin plus répandue est la fameuse Djallonké (environ 1200 000 animaux) que l'on rencontre aussi bien dans les foréts que dans les savannes. L'Institut des Sciences a initié un programme de sélection en 1980 qui se poursuit actuellement. Dans le cas des chévres la seule race présente est la naine de l'Afrique de l'ouest, appelée aussi Djallonké, avec une population de un peu moins de 1 000 000. Les secteurs porcins et de volailles sont dominés par la présence de races locales et de quelques croisements avec des races importées. L'article présente une description approfondie des systémes de production traditionnels et de leur évolution; il donne également des indications sur les normes de conservations existantes pour les races N'Dama, Baoulé et Djallonké.


Author(s):  
Koffi Kouablan Edmond ◽  
Yao Saraka Didier Martial ◽  
Kouakou Amani Michel ◽  
N’Zue Boni ◽  
Kobenan Kouman ◽  
...  

Aims: Plant Genetic Resources for Food and Agriculture (PGRFA) flow in research and development area inside and outside many countries are not indexed or listed and are insufficiently documented. In Côte d’Ivoire, when implementing the Multilateral System (MLS) project, a survey was realized with different actors as well at national as international levels to collect data dealing with exchanges flow characteristics of main food crops as yam, cassava, rice and plantain. The objectives of the current study are i) to know about internal and external exchange flow of genetic resources of yam, cassava, rice and plantain in Côte d’Ivoire, ii) to assess Côte d’Ivoire dependence regarding external PGRFA, iii) to indentify international research agreements or research network facilitating Plant Genetic Resources (PGR) in Côte d’Ivoire and iv) to determine constraints or opportunities related to access to external PGR in the future. Study Design: A questionnaire was submitted to actors managing main consumed food crops in Côte d’Ivoire such as yam, cassava, rice and plantain. Place and Duration of Study: Study was conducted in 2019 and sampled data on period starting from 2005 to 2014 about the flow of genetic resources of yam, cassava, rice and plantain inside and outside Côte d’Ivoire located in Western Africa were studied. Methodology: This comprised the collection of data using a questionnaire related to characteristics of PGRFA flow inside and outside Côte d’Ivoire, within institutions in charge of PGRFA. A survey was conducted with national and international actors involved in yam, cassava, rice and plantain genetic resources. Moreover, surveys on PGRFA flow data were supplemented by reports from research programs dedicated to these food crops. Results: Results revealed that genetic resources of yam, cassava, rice and plantain are exchanged at variable levels within different actors. Contrary to plantain, a growth of vegetal material exchange within actors was observed at national level in yam, cassava and rice. PGRFA exchange flow at international level are positively unbalanced in favor of importation from Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (CGIAR) creating by this way a relatively marked dependence excepted to yam where ongoing varietal breeding relies on local genetic resources. Very few or no data was given back to national research and development institutions and farmers from Côte d’Ivoire on national PGRFA sent outside for breeding purposes. In the same line, neither any law nor regulations were set up at national level to ensure traceability of plant material exchanges according to international agreements and conventions. Conclusion: The consequence of this inventory of fixtures about systems of genetic resources exchange and evolution in Côte d’Ivoire is the lack of regulatory mechanisms allowing populations owning traditional knowledge take profit of an access and a fair sharing of advantages arising from the use of PGRFA as yam, cassava, rice and plantain.


309 M. Berthelot, Adjoint au Directeur des Affaires politiques et commerciales, À M. Cambon, Ambassadeur de France à Londres, M. Blanche, Consul de France à Dublin, M. Allizé, Ministre de France à La Haye, M. Bapst, Ministre de France à Christiania, M. Delavaud, Ministre de France à Stockholm, M. Conty, Ministre de France à Copenhague, M. de Saint-Aulaire, Ministre de France à Bucarest, M. de Fontenay, Ministre de France à Salonique, M. de Billy, Ministre de France à Athènes, M. Barrère, Ambassadeur de France à Rome, M. Dutasta, Ambassadeur de France à Berne, M. Dard, Chargé d’Affaires à Madrid, M. Daeschner, Ministre de France à Lisbonne, M. Jusserand, Ambassadeur de France à Washington, M. Regnault, Ambassadeur de France à Tokyo, M. Couget, Ministre de France à Mexico, M. Mohr, Ministre de France à Quezaltenango, M. Petit Lebrun, Ministre de France à Bogota, M. Fabre, Ministre de France à Caracas, M. Claudel, Ministre de France à Rio de Janeiro, M. Lefaivre, Ministre de France à Montevideo, M. Gaussen, Ministre de France à Buenos Aires, M. Loiseleur des Longchamps-Deville, Ministre de France à Assomption, M. Gilbert, Ministre de France à Santiago du Chili, M. des Portes de la Fosse, Ministre de France à Lima, M. Boeufvé, Ministre de France à Quito, M. Dejean de la Batie, Ministre de France à Port-au-Prince, M. De Clercq, Ministre de France à La Havane, M. Boppe, Ambassadeur de France à Pékin, M. Lecomte, Chargé d’Affaires à Téhéran, M. Lefèvre-Pontalis, Ministre de France à Bangkok, M. Georges-Picot, Haut-Commissaire de la République française en Palestine (Le Caire), M. de Coppet, Ministre de France à Addis-Abeba, M. Flandin, Résident général à Tunis, M. le Général Lyautey, Commissaire résident général à Rabat, M. Ponsot, Consul de France à Montréal, M. Boudet, Ministre de France à La Paz, M. Perroud, Chargé d’Affaires à Saint-Domingue, M. Lefeuvre-Méaulle, Consul de France à Calcutta, M. Chayet, Consul de France à Sydney, M. Rodde, Consul général de France à Johannesburg, M. de Simonin, Chargé d’Affaires à Panama, M. Castaing, Gouverneur de la Côte d’Ivoire, gérant du Consulat de France à Monrovia, M. Guy, Consul de France à Zanzibar, M. de Courthial, Vice-Consul de France à Porto-Rico, M. Serre, Vice-Consul de France à La Trinité, M. Danjou, Vice-Consul de France à Singapour, M. Noble, gérant le Vice-Consulat de France à Batavia, M. Paillard, Vice-Consul de France à Manille.


2019 ◽  
Vol 13 (4) ◽  
pp. 369-374
Author(s):  
A. Yao ◽  
A. Hué ◽  
J. Danho ◽  
P. Koffi-Dago ◽  
M. Sanogo ◽  
...  

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