scholarly journals La Collection Islam Burkina Faso

Author(s):  
Frédérick Madore

Cet article propose une réflexion sur les possibilités inédites qu’offre le numérique pour développer de nouvelles méthodes de recherche et de diffusion de données sur l’histoire de l’islam en Afrique de l’Ouest, ainsi que quelques considérations méthodologiques, technologiques et éthiques soulevées par de telles initiatives. Au centre de ces considérations se trouve la Collection Islam Burkina Faso. Ce projet de base de données numérique en libre accès, que j’ai lancé en 2021 et qui est hébergée par les bibliothèques George A. Smathers de l’Université de Floride (UF), contient actuellement plus de 2 500 documents d’archives, articles de la presse généraliste, publications islamiques sous diverses formes et photographies, en plus de 200 références bibliographiques liées à l’islam et aux musulmans du Burkina Faso (https://islam.domains.uflib.ufl.edu/s/bf-fr). Le texte propose également un bref état des lieux des humanités numériques dans le champ des études africanistes et plus spécifiquement sur l’islam.

1969 ◽  
Vol 62 (1) ◽  
pp. 139-150
Author(s):  
Julien Bondaz

Comparer la divination par la souris pratiquée au Burkina Faso et les pratiques de dératisation observées au Mali revient à mettre en évidence une même logique de pistage. Dans les deux cas, il s’agit d’expliciter le désordre des choses et les afflictions concernant les humains afin de leur trouver un remède. La comparaison entre les activités du devin spécialiste de myomancie et celle du dératiseur invite alors à interroger les rapports entre pistage cynégétique et procédé divinatoire, mais aussi, plus largement, entre paradigme indiciaire et démarche scientifique. Basé sur une description de la divination par la souris à partir de données tirées de la bibliographie et sur les résultats d’une enquête ethnographique sur les interactions entre humains et rongeurs à Bamako (Mali), cet article oriente ainsi la réflexion non seulement vers la classification des rongeurs, les formes de commensalité ou les techniques de piégeage, mais aussi vers l’interprétation des traces comme activité commune aux devins, aux dératiseurs et aux chercheurs.


2020 ◽  
Vol 152 ◽  
pp. 15698-15708
Author(s):  
COULIBALY DIAKITE Mariam ◽  
PARKOUDA Charles ◽  
COMPAORE Sidbewendé Clarisse ◽  
SAVADOGO Aly

Les graines de néré (Parkia biglobosa) sont transformées traditionnellement en Afrique de l’Ouest en des condiments fermentés sous différentes appellations : soumbala au Burkina Faso, nététu au Sénégal, soumbara en Guinée Conakry, dawadawa et iru au Nigéria, afitin, iru et sonru au Bénin. Ces produits sont caractérisés par la variabilité de leur qualité et des contraintes liées à leur production. La présente revue a pour objectif d’analyser les technologies traditionnelles utilisées pour la production de ces condiments fermentés à base de graines de néré et de faire ressortir les contraintes/difficultés de production de ces condiments. Les données ont été collectées à travers les documents physiques consultés (thèses et mémoires) et à partir des articles scientifiques et d’autres documents trouvés en ligne. Il en résulte que les technologies de production traditionnelle des condiments à base de graine de néré en Afrique de l’Ouest, incluent principalement selon les zones et les ethnies, une première cuisson des graines allant de 12-48 h, un décorticage manuel des graines cuites, une seconde cuisson des graines décortiquées et lavées variant de 1-4 h et enfin, une fermentation des cotylédons cuits allant de 24-120 h. Ces technologies ont également en commun, des contraintes majeures de pénibilités du processus de cuisson, du décorticage/lavage, de la consommation importante d’énergie, d’eau et de temps. Les données de cette revue ouvrent ainsi de nouvelles pistes de recherche pour l’amélioration des procédés traditionnels de transformation des graines de néré. Mots clés : Graines de néré, condiment, soumbala, procédé, pénibilité. Coulibaly Diakite et al., J. Appl. Biosci. 2020 Technologies traditionnelles de transformation des graines de néré (Parkia biglobosa Jacq. R.Br.) en Afrique de l’Ouest : revue des principaux produits dérivés et contraintes de production 15699 Traditional technologies for processing African locust bean seeds (Parkia biglobosa Jacq. R.Br.) in West Africa: review on the main derivatives and production constraints. ABSTRACT African locust bean (Parkia biglobosa) seeds are traditionally transformed in West Africa into fermented condiments under different names: soumbala in Burkina Faso, netetu in Senegal, soumbara in Guinea Conakry, dawadawa and iru in Nigeria, afitin, iru and sonru in Benin. These products are characterized by the variability of their quality and the constraints linked to their production. The objective of this study is to analyze the traditional technologies used for the production of these fermented condiments and to highlight the constraints/difficulties associated to their production. The data were collected through the physical documents consulted (theses and dissertations) and from scientific articles and other documents found online. It appear that the traditional technologies used to produce P. biglobosa seeds based-condiments in West Africa, mainly include, according to the zones and ethnic groups, a first cooking of the seeds ranging from 12-48 h, a manual dehulling of the cooked seeds, a second cooking of the dehulled and washed seeds varying from 1-4 h and finally, a fermentation of the cooked cotyledons ranging from 24-120 h. These technologies have in common the major constraints of hardness of the process of cooking and dehulling/washing, significant consumption of energy, water and time. Data from this review opens research perspectives for the improvement of the traditional processing of P. biglobosa seeds. Keywords: P. biglobosa seeds, condiment, soumbala, process.


1997 ◽  
Vol 50 (3) ◽  
pp. 209-213
Author(s):  
Philippe Solano ◽  
Marc Desquesnes ◽  
Issa Sidibé

Trypanosoma (Duttonella) vivax est un parasite des ruminants domestiques en Afrique et en Amérique latine. Les souches en Amérique latine, transmises mécaniquement par divers insectes piqueurs, ont perdu la capacité d'infecter les glossines qui les transmettent cycliquement en Afrique subsaharienne. Les auteurs ont passé en revue diverses techniques de diagnostic utilisées pour détecter T. vivax sur le terrain, allant des examens parasitologiques classiques aux techniques moléculaires (PCR), en passant par les tests sérologiques. La PCR, qui offrait une sensibilité et une spécificité non égalées, a été utilisée au CIRDES, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, et les résultats obtenus par cette technique pour identifier T. vivax sur les bovins et sur les pièces buccales des glossines ont été comparés aux résultats parasitologiques de plusieurs études récentes en Afrique de l'Ouest. Le fait le plus marquant concernait, dans certaines régions, une proportion non négligeable de mouches infectées seulement dans le proboscis (cycle de T. vivax) ne donnant aucun signal PCR avec les amorces T. vivax. Les auteurs ont envisagé plusieurs hypothèses pour expliquer ces résultats, la plus probable semblant être la circulation de souches du sous-genre Duttonella non reconnues par les marqueurs utilisés. Des études de variabilité génétique et de pathogénicité des souches locales seraient intéressantes à mener.


2020 ◽  
pp. 74-85
Author(s):  
Femi Cocker ◽  
Jean Bosco Vodounou ◽  
Jacob Yabi

La présente étude est une contribution pour une meilleure connaissance des ressources en eau souterraine de la basse vallée de l'Ouémé dans le souci de favoriser leur gestion efficiente face aux besoins sans cesse grandissants de la population. Elle a pour objectif principal de cartographier les potentialités en eau souterraine de la zone d'étude pour favoriser l'implantation des forages à gros débits en vue d'améliorer l'approvisionnement en eau potable des populations. La base de données utilisée est constituée des images satellitaires, des relevés techniques de forages, des fonds topographiques et des données hydro-climatiques. La combinaison de ces différentes informations par la méthode d'agrégation des critères a permis de générer des indicateurs de disponibilité, d'accessibilité et d'exploitabilité des eaux souterraines. Ces différents indicateurs sont ensuite considérés comme critères et sont combinés suivant la technique d'agrégation par codification en vue de l'élaboration de la carte de potentialité en eau souterraine. Les résultats révèlent que plus des deux tiers (80,4 %) du territoire ont une disponibilité en eau souterraine bonne et excellente avec une exploitabilité excellente (51,87 %) et également une accessibilité de 50,51 %. L'identification des sites potentiels en eau souterraine montre que 66 % de la superficie de la basse vallée de l'Ouémé considérée sont favorables à l'implantation de forages à gros débits. Cela correspond parfaitement à la configuration hydrogéologique du Bénin car le nord de la basse vallée de l'Ouémé annonce déjà la zone de socle où la ressource commence à se faire désirer. Ainsi cette carte de potentialité en eau souterraine peut guider la prise d'une bonne décision pour une gestion efficiente des ressources en eau souterraine.


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