scholarly journals Utilisation des SIG et de la télédétection pour la cartographie de la susceptibilité aux mouvements d'instabilité de versant dans l'ouest montagneux de la Côte d'Ivoire

2020 ◽  
Vol 1 (221) ◽  
pp. 3-21
Author(s):  
Boyossoro Hélène Kouadio ◽  
Kan Jean Kouame ◽  
Brice Sika ◽  
Gabriel Etienne Ake ◽  
Vami Hermann N'Guessan Bi ◽  
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Les phénomènes d'instabilité de versant, par leur caractère essentiellement aléatoire, génèrent des risques pour les divers éléments du patrimoine montagnard. Dans la région des montagnes de Man, située à l'Ouest de la Côte d'Ivoire, la manifestation de ces phénomènes se fait de plus en plus en raison du relief accidenté et de la forte pluviométrie (plus de 1500mm/an). Cette étude vise donc à cartographier des zones potentielles de mouvements d'instabilité de versant dans la région de Man en vue de prévenir les dégâts naturels et/ou de victimes. L'approche méthodologique utilisée dans ce travail est basé sur la télédétection, les systèmes d'information géographiques (SIG) et l'analyse multicritère (AHP)  de Saaty. Six (6) facteurs impliqués dans l'occurrence des glissements de terrain à savoir l'inclinaison de pente, la densité de drainage, la densité de fracturation, l'épaisseur d'altérite, les précipitations et l'indice de végétation normalisé (NDVI) ont été cartographiés. Leur intégration dans un Système d'information géographique (SIG) a permis de cartographier l'indice de susceptibilité aux mouvements de terrain de la région. En effet, à l'aide de la méthode d'analyse multicritère de Saaty, une hiérarchisation, une pondération puis une classification des différents facteurs ont été faites. Cela a facilité la combinaison linéaire des différents facteurs dans le SIG. La carte d'indice de susceptibilité obtenue a fait l'objet de vérification sur le terrain pour aboutir à une carte de susceptibilité aux mouvements d'instabilité de terrain de la région de Man. Cette carte révèle des degrés d'instabilité : très faible, faible, moyen, élevé et très élevé. Les zones d'instabilité élevée et très élevée représentent 14,65% de la zone étudiée et sont intimement liées aux fortes pentes et précipitations dans le Centre-Ouest de la Région de Man. Ces zones sont situées majoritairement entre Biankouma et Man, occupant en partie, les versants des monts Toura et Dan. Mots-clés : Susceptibilité, instabilité de versants, AHP,  télédétection et SIG, région de Man, Côte d'Ivoire

2015 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 119-137
Author(s):  
Jean Patrice Jourda ◽  
Kan Jean Kouame ◽  
Mahaman Bachir Saley ◽  
Larissa Evrade Eba ◽  
Abenan Tawa Anani ◽  
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Cette étude a été effectuée dans le cadre d’un projet initié par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). En effet, pour faire face aux besoins toujours croissants en ouvrages d’alimentation en eau potable, des solutions adaptées doivent être envisagées. Parmi celles-ci, la réalisation de forages peu profonds (moins de 40 m) s’avère être l’une des solutions pour satisfaire les besoins en eau de certaines localités de la Côte d’Ivoire. Cette étude a donc été entreprise dans le but de localiser des zones où l’implantation de forages manuels est favorable. Elle a été réalisée à partir de la collecte de données géologiques, hydrogéologiques, géomorphologiques et de données relatives aux points d’eau existants. L’intégration de toutes ces données dans un Système d’Information Géographique (SIG) a permis l’élaboration d’une carte de zones favorables à l’exploitation des eaux souterraines à travers des puits peu profonds. Elles correspondent à de larges zones de substrat cristallin couvert d’une zone d’altération argilo-sableuse d’épaisseur significative (20–30 m), facteur particulièrement favorable aux perforations manuelles. On relève aussi un niveau partiellement favorable, qui devient favorable ou très favorable dans les vallées fluviales à faible pente (< 3 °). Les secteurs les moins favorables se situent dans les zones nord-orientales, sud-occidentales et dans la zone montagneuse de Man. Il est aussi important de considérer que les zones de bas-fonds présentent potentiellement des conditions plus favorables, mais nous constatons que la population est plus concentrée dans des zones élevées à cause du risque d’inondation et de conditions défavorables du terrain liées à la présence d’eau stagnante dans les zones les plus basses.


Author(s):  
Traore Kassoum

Preserving the forest is a "vital" action for maintaining the climate balance and promoting eco-tourism. The history mentions that the Ivorian forests played an important role in the dynamics of the development of the country because they sheltered a great diversity floristic and wildlife. Unfortunately, from 16 million hectares at the beginning of the last century (1900), the dense rainforest increased to 9 million hectares in 1965 and 3 million hectares in 1991. Today, it is estimated at about 2.5 million hectares. This situation is attributable to extensive agriculture based on the technique of shifting cultivation, the overexploitation of the forest with timber and wood energy and bush fires. Moreover, the phenomenon of forest infiltration with regard to the occupation or colonization of forest areas, particularly in the south-west of the country by migrants to build houses and / or villages, is an important factor in the disappearance of the forest. Also, successive crises that the country has experienced since 1999 until 2010 (post-election), with periods of tension, have led to mass displacements of populations. This regrouping of the populations in turn caused the clearing of the forest areas for their relocation. Thus, from the analysis of the situation of forest pressure in Côte d'Ivoire, the Ministry in charge of the management of the Ivorian forest cover indicates that the accelerated rate of destruction of Ivorian forests has today reached an estimated average of 450,000 hectares a year. The forest situation is catastrophic, if corrective measures are not taken and put into effect, the forest cover is supposed to disappear around 2040. The present work attempts to contribute to the level of reflection undertaken to improve the management of the sector. Résumé: Préserver la forêt est une action « vitale » pour le maintien de l’équilibre climatique et la promotion de l’éco-tourisme. L’histoire mentionne que les forêts ivoiriennes ont joué un rôle important dans la dynamique du développement du pays car elles abritaient une grande diversité floristique et faunique. Malheureusement, de 16 millions d’hectares au début du siècle dernier (année 1900), la forêt dense humide est passée à 9 millions d’hectares en 1965 et à 3 millions d’hectares en 1991. Aujourd’hui, elle est estimée à environ 2,5 millions d’hectares. Cette situation est imputable à l’agriculture extensive basée sur la technique des cultures itinérantes sur brûlis, la surexploitation de la forêt en bois d’œuvre et bois énergie et les feux de brousse. Par ailleurs, le phénomène de l’infiltration des forêts au regard de l’occupation ou la colonisation des zones forestières notamment du Sud-Ouest du pays par des migrants pour bâtir les habitations et/ou des villages est un facteur important de la disparition du couvert forestier.Egalement, les crises successives qu’a connues le pays depuis 1999 jusqu’en 2010 (post-électorale), populations. Ce regroupement des populations à son tour, a occasionné le défrichement des zones forestières pour leur relocalisation. Ainsi, de l’analyse de la situation des pressions sur les forêts en Côte d’Ivoire, le ministère en charge de la gestion du couvert forestier ivoirien indique que le rythme accéléré de destruction des forêts ivoiriennes a atteint de nos jours une moyenne estimée à 450.000 hectares par an. La situation des forêts est catastrophique, si des mesures correctives ne sont pas entreprises et mises en vigueur, le couvert forestier doit en principe disparaitre vers 2040. Le présent travail tente d’apporter sa contribution au niveau des réflexions engagées pour améliorer la gestion du secteur. Mots clés : forêts classées, parcs et réserves, gestion du couvert forestier, Côte d’Ivoire


2013 ◽  
Vol 61 ◽  
pp. S307-S308
Author(s):  
J.-P. Konan Diby ◽  
V. Kouassi-Gohou ◽  
J. Aka ◽  
J. Yao Kouadio ◽  
L. Gnassou

2020 ◽  
Vol 13 (7) ◽  
pp. 3307-3319
Author(s):  
Céline Sidonie Koco Nobah ◽  
Kouakou Augustin Kouame ◽  
Safiatou Coulibaly ◽  
Boua Célestin Atse ◽  
Essetchi Paul Kouamelan

Coptodon hybride est un poisson issu des croisements naturels entre Coptodon zillii X Coptodon guineensis. La présente étude a pour objectif de caractériser les habitudes et les stratégies alimentaires de ce poisson, en fonction de la taille des individus, des stations d’échantillonnage et des saisons hydrologiques dans la lagune Ebrié (Côte d’Ivoire). Sur un total de 323 individus (65< longueur standard ≤ 225 mm) capturés d’août 2014 à juillet 2015 avec des filets maillants, 236 tubes digestifs contenaient des proies et 87 étaient vides (26,93%). L’Indice d’Importance Relative (%IRI) qui prend en compte les pourcentages d’occurrence, numérique et pondérale, a été utilisé pour évaluer l’importance relative des différentes catégories de proies dans les tubes digestifs. Cinq groupes de proies ont été identifiés : insectes, zooplancton, crustacés, phytoplancton et plantes terrestres. Le régime alimentaire de Coptodon hybride est essentiellement constitué de plantes terrestres, surtout de débris végétaux (91,53% de l’IRI). L’analyse du coefficient de corrélation de Spearman montre une variation du régime en fonction de la taille et des stations. Cependant, il n’y a pas d’influences significatives des saisons sur l’alimentation des individus de petites tailles (65-129 mm) et ceux de grandes tailles  (130-225 mm).Mots clés: Habitudes alimentaires, Coptodon hybride, lagune Ebrié, Côte d’Ivoire. English Title: Feeding habits of hybrid Coptodon resulting from natural crosses between Coptodon zillii (Gervais, 1848) and Coptodon guineensis (Bleeker, 1862) in the Ebrié lagoon (Côte d'Ivoire)Hybrid Coptodon is a fish resulting from natural crosses between Coptodon zillii X Coptodon guineensis. The objective of this study is to characterize the feeding habits of this fish, according to the size of individuals, sampling sites and hydrological seasons in the Ebrié lagoon (Côte d'Ivoire). A total of 323 specimens (65< standard length ≤ 225 mm) were captured from August 2014 to July 2015 with gillnets. hundred and thirty-six digestive tracts contained prey and 87 were empty (26.93%). The Relative Index (%IRI), including the occurrence, numerical and weight percentages, was used to assess the importance of the different categories of prey in the digestive tract. Five groups of prey have been insects, zooplankton, crustaceans, phytoplankton and terrestrial plants. The hybrid tilapia’s diet shows terrestrial plants and plant debris (91.53% of IRI). The Spearman correlation coefficient analysis variations as a function of size and sample sites. However, there are no significant seasonal influences diet of small (65-129 mm) and large (130-225 mm) fish.Keywords: Feeding habits, hybrid Coptodon, Ebrié lagoon, Côte d’Ivoire. 


2020 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 177-194
Author(s):  
M.D. Kougbo ◽  
D.F. Malan ◽  
M. Dogba ◽  
A.S. Konan

En zone de forêt tropicale, les ligneux compagnes offrent de multiples services écosystémiques aux populations locales. Cependant, ils sont sur le point de disparaitre du fait que les agriculteurs ont désormais des objectifs tournés vers la production massive. Cette étude avait pour objectif d’analyser l’impact del’installation des exploitations cacaoyères et hévéicolessur la diversité de ces ligneux dansla région de l’Indénié-Djuablin en Côte d’Ivoire.Une enquête a été menée auprès de 108 agriculteurs (73 hommes et 35 femmes) de la région afin de connaître les processus et les activités relatifs à l’installation de leurs exploitations agricoles. Puis, la densité, l’aire basale et la diversité des ligneux compagnes ont étéévaluées à l’intérieur de 108 exploitations agricoles (54 cacaoyères et 54 hévéicoles) de différentes classes d’âge.Ceci a permis de comparerces parcelles agricoles à celles des forêts en reconstitution servant de témoins. Pour installer de nouvelles parcelles agricoles, ces agriculteurs réduisent la densité des arbresen fonction du type de culture et mettent le feu à la parcelle à exploiter. Ainsi lenombre moyen d’espèces de ligneux compagnesvarie de 4,92 à 6,17 espèces dans les exploitations à base de Theobroma cacao et de 2,08 et 2,50 espèces dans les exploitations à base de Hevea basiliensis. Toutefois, ces valeurs diffèrent de celle des forêts en reconstitution qui est en moyenne de 15,58 espèces.Contrairement aux exploitationsà base de Hevea brasiliensis, l’établissement des exploitations à base de Theobroma cacaoa eu comme conséquence une plus grande conservation de la diversité structurale et fonctionnelle des ligneux compagnes. Mots clés: Forêts, Hevea basiliensis, Theobroma cacao


2020 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 1153-1166
Author(s):  
Yoh Natogoma Coulibaly ◽  
Fori Yao Paul Assale ◽  
Ismaël Ben Ouattara ◽  
Sylvain Monde

Nombreuses études sur les déblais de forage à l’Albien du bassin sédimentaire (Côte d’Ivoire) ont montré la présence d’un fort taux de dépôts d’argiles. Toutefois, ces roches argileuses apparemment identiques peuvent être différentes chimiquement. Afin de caractériser ces roches, deux types d’analyses ont été réalisées : l’analyse de la poudre de roche et celle de la fraction fine. Le traitement des données de la poudre de roche s’est fait avec le logiciel EVA et celui de la fraction fine avec le logiciel Fytik 0.9.8. L’analyse lithologique des sédiments d’âge albien présente une alternance de bancs d’argile, de sables, de grès, de silts et de kaolin. Au toit, alternent avec les bancs d’argiles des bancs carbonatés. Le cortège détritique est essentiellement constitué de quartz, albite, traces de microcline, sidérite et calcite. En outre, les minéraux argileux sont constitués de : la kaolinite, des interstratifiés néoformés à deux feuillets : l’illite/smectite régulier (R1) par endroits et illite/chlorite irrégulier (R0) à la base de l’Albien moyen et des interstratifiés néoformés à trois feuillets : illite/chlorite/smectite, illite/vermiculite/smectite. Ces minéraux traduisent une évolution en fonction de la profondeur impliquant la disparition progressive des feuillets de smectite et l’apparition progressive des feuillets de chlorite. Cette évolution est favorisée par une diagénèse d’enfouissement (qui évolue en fonction de la profondeur).Mots clés : Diagénèse, minéralogie, lithologie, Albien.


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