Eliciting Deviation

2019 ◽  
Vol 21 ◽  
pp. 225-238
Author(s):  
Daniel Rosenberg ◽  

In his discussions on literature, Merleau-Ponty often turns to the notion of deviation as a constitutive principle of literary language. Deviation indicates the capacity of a literary work (and other aesthetic objects) to transgress against its own limits and to offer an experience of otherness, or alterity. This alterity is not given in the work, but is constituted by the recipient through the more visceral and physical aspects of literary language. The recipient of the work thus adopts a second voice: that of the author or creator of the work, which is absent from the text yet is reconstructed by the reader in a post hoc manner. The analysis of Merleau-Ponty’s ideas is complemented using the aesthetic insights of Paul Valéry, from which the philosopher was greatly inspired. The essay further explores the way in which the notion of literature as deviation illuminates other aspects in Merleau-Ponty’s theory of language.Dans son examen de la littérature, Merleau-Ponty se penche souvent sur la notion d’écart considérée en tant que principe constitutif du langage littéraire. L’écart indique la capacité d’une oeuvre littéraire (et d’autres objets esthétiques) de dépasser ses propres limites et d’offrir une expérience d’autrui, de l’altérité. Cette altérité n’est pas donnée dans l’oeuvre, mais elle est constituée par le destinataire à travers les aspects les plus viscéraux et les plus physiques du langage littéraire. Le destinataire de l’oeuvre adopte ainsi une deuxième voix : celle de l’auteur ou du créateur de l’oeuvre, qui est absente du texte mais est reconstituée après coup par le lecteur. L’analyse de la réflexion de Merleau-Ponty est complétée à partir des intuitions esthétiques de Paul Valery, dont le philosophe a été largement inspiré. Cet article explore ensuite la manière dont la notion de littérature comme écart nous permet de mettre en lumière d’autres aspects de la théorie du langage de Merleau-Ponty. Nelle sue riflessioni sulla letteratura Merleau-Ponty si rivolge spesso alla nozione di scarto quale principio costitutivo del linguaggio letterario. Lo scarto indica la capacità di un’opera letteraria (o di un altro oggetto estetico) di oltrepassare i propri limiti, offrendo così l’esperienza di un’alterità. Quest’alterità non si dà nell’opera, ma è costituita dal destinatario attraverso gli aspetti più fisici e viscerali del linguaggio letterario. Così il destinatario dell’opera adotta una seconda voce, quella del creatore o dell’autore, che è assente dal testo e tuttavia è ricostruita dal lettore a posteriori. L’analisi delle riflessioni merleau-pontiane è integrata a partire dalle intuizioni estetiche di Paul Valery, da cui il pensiero del filosofo fu ampiamente ispirato. Il saggio esplora inoltre il modo in cui la nozione di letteratura come scarto ci consenta di illuminare altri aspetti della riflessione merleau-pontiana sul linguaggio.

Tangence ◽  
2017 ◽  
pp. 87-100
Author(s):  
Nelson Charest

Cet article tente de tracer un départage des poétiques du xxe siècle, entre ce que nous proposons d’appeler une ère poïétique et une ère herméneutique. Ces deux poétiques sont particulièrement visibles dans les oeuvres critiques de Paul Valéry, d’une part, et d’Yves Bonnefoy, d’autre part. Leurs traductions respectives, et tout particulièrement les réflexions qu’elles leur permettent d’établir sur leurs créations propres, semblent un lieu privilégié où ils élaborent des poétiques qui se veulent d’emblée comparatives et générales. Ainsi se comprennent mieux, à notre sens, leurs visions respectives de l’oeuvre mallarméenne et de sa philosophie du langage. Alors que Valéry considère la traduction et la création poétique comme un moyen d’accéder aux sources du travail poétique, maintenu constamment dans ses exigences, Bonnefoy les considère plutôt comme une tentative, toujours ouverte et a posteriori, de questionner le poème et de relancer sa précarité, son espérance.


Literatūra ◽  
2015 ◽  
Vol 56 (4) ◽  
pp. 34-44
Author(s):  
Thierry Laurent

André Maurois (1885–1967) fut, jusqu’à sa mort, l’un des écrivains les plus lus et les plus respectés de sa génération, tant en France qu’à l’étranger (on l’appréciait d’ailleurs autant en Amérique qu’en Union soviétique !). Sa notoriété comme romancier, essayiste, historien, biographe, journaliste, conférencier et académicien l’amena à beaucoup voyager (surtout dans les pays anglo-saxons) et à se lier d’amitié avec de grands esprits (tels Paul Valéry ou Rudyard Kipling) ou quelques-uns des acteurs politiques majeurs de l’entre-deux-guerres (Aristide Briand, Winston Churchill, Edouard Herriot). Il n’empêche qu’aujourd’hui on a un peu oublié cet ancien auteur à succès et que son oeuvre ne séduit plus guère la jeunesse. Le milieu universitaire français l’ignore ou le traite avec condescendance et la plupart de ses écrits ne sont plus réédités. Comprenons que comme Anatole France, Roger Martin du Gard ou Georges Duhamel, il incarne à la fois l’humanisme bourgeois et l’attachement à la culture classique, valeurs plutôt dénigrées ou démodées depuis la seconde moitié du vingtième siècle ; ajoutons-y le conservatisme politique et son côté « psychologue mondain » » qui ont pu aussi lui faire du tort a posteriori ; le fait d’être un brillant polygraphe ou une « machine à livres » n’a jamais été rare, mais aujourd’hui, cela inspire peut-être davantage de méfiance ; et enfin, quelque plaisir que l’on ait à savourer sa prose élégante, il faut bien reconnaître que son style assez châtié semble un tantinet désuet.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S60-S61
Author(s):  
D. Zagury
Keyword(s):  

En reprenant mon travail sur le double parricide près d’un quart de siècle plus tard, j’en tire essentiellement deux enseignements :– si « le plus profond chez l’homme c’est la peau », selon Paul Valery, le plus profond en clinique psychiatrique c’est la sémiologie. Seule l’analyse la plus fine et la plus détaillée possible de chacune des étapes pré-critique, critique et post-critique du double parricide nous permet d’ébaucher des hypothèses psychopathologiques. C’est la saisie de l’enchaînement séquentiel qui s’avère essentielle ;– tuer sa mère et son père demeure un geste criminel tout à fait exceptionnel que seule peut éclairer la conjonction de nombreux facteurs contextuels, situationnels, processuels et organisationnels.En cherchant à échapper à la néantisation, au vide anté-originaire, le sujet se soutient d’un fantasme d’auto-engendrement. C’est l’idée même de filiation, de dette vitale, qui est abolie.


1995 ◽  
Vol 90 (1) ◽  
pp. 206
Author(s):  
Paul Gifford ◽  
Suzanne Larnaudie
Keyword(s):  

Books Abroad ◽  
1958 ◽  
Vol 32 (3) ◽  
pp. 265
Author(s):  
Renée Lang ◽  
Henri Mondor
Keyword(s):  

1980 ◽  
Vol XXXIII (suppl) ◽  
pp. 866-867
Author(s):  
C. M. Crow
Keyword(s):  

1987 ◽  
Vol 73 (2) ◽  
pp. 287
Author(s):  
Marie-Claire Beltrando-Patier ◽  
Brian Stimpson
Keyword(s):  

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