Estimation du champ de transmissivité d’un aquifère alluvial fortement hétérogène à partir de la résistance transversale. Application à la nappe du Haouz de Marrakech (Maroc)
Résumé Cet article a pour objectif l’estimation indirecte de la transmissivité (T, m2/s) de l’aquifère du Haouz (6 000 km2) au Maroc, à partir de la résistance transversale (R, Ωm2). L’aquifère du Haouz est constitué par une succession complexe de séries lenticulaires, argilo-marneuses ou formées d’éléments grossiers, d’âge plio-quaternaire reposant sur un substratum marneux d’âge miocène. Une importante base de données des valeurs de transmissivité (≈500) et de résistance transversale (≈2 500) a été compilée. Une recherche a ensuite été effectuée pour retenir les couples (Ti, Ri) caractérisant le même volume d’aquifère. Deux cas de résistance transversale sont considérés : 1) résistance transversale de l’ensemble mio-plio-quaternaire (RA); 2) résistance transversale des lentilles perméables uniquement (RB). La meilleure régression, de forme géométrique, est obtenue entre la transmissivité et la résistance transversale des lentilles grossières perméables. Cette régression est sensiblement améliorée lorsque les valeurs (T, RB) d’un même couple sont ramenées à un même état piézométrique de la nappe, après correction de la transmissivité en fonction des variations piézométriques de la nappe. On procède ensuite à l’estimation indirecte du champ de transmissivité de l’aquifère à l’échelle régionale à l’aide de l’équation de régression précédemment établie. Le champ de transmissivité ainsi estimé est validé par comparaison de ses propriétés statistiques (tendance centrale, dispersion, loi de distribution) à celles de l’échantillon des valeurs de transmissivité mesurées par pompages d’essais.