Préconisations lors de la fermeture des espaces d’agénésie d’incisives latérales maxillaires : Revue systématique de la littérature

2019 ◽  
Vol 53 (2) ◽  
pp. 147-156
Author(s):  
Damien Brézulier ◽  
Olivier Sorel

Introduction : La prévalence des agénésies des incisives latérales supérieures est de l’ordre de 2% dans la population. De diagnostic souvent précoce, elles peuvent inquiéter par le préjudice esthétique occasionné en secteur antérieur avec des répercussions sur le sourire. L’objectif de cette revue systématique de littérature est d’évaluer les modifications à apporter au positionnement des canines et prémolaires lorsqu’une thérapeutique de fermeture d’espace est planifiée. Matériel et méthode : La revue a été entreprise à partir de la base de données Medline afin d’identifier les articles précisant les paramètres de modifications des formes et des positions des canines et prémolaires maxillaires. Résultats : Vingt et une publications ont été retenues : 5 revues narratives de la littérature, 3 descriptions de protocoles cliniques, 9 présentations de cas et 4 essais cliniques. Elles préconisent une égression, une augmentation de l’angulation corono-vestibulaire et une plastie par soustraction et addition sur les canines, accompagnée d’une ingression avec une augmentation de l’angulation corono-palatine sur les prémolaires. Conclusion : La littérature actuelle semble faire consensus sur les informations de positionnement pour les canines et les prémolaires. Cependant, les plasties par addition sont bien plus discutées. Leur indication relevant en fait de l’anatomie initiale, il semble délicat de les standardiser.

2019 ◽  
Vol 90 (3-4) ◽  
pp. 343-370
Author(s):  
Philippe Amat ◽  
Éric Tran Lu Y

Introduction : Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une affection très répandue et insuffisamment diagnostiquée, ce qui en fait un problème majeur de santé publique et de sécurité. La rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMO) a été montrée efficace dans le traitement multidisciplinaire des SAOS de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte et elle est prescrite à plusieurs étapes de ces prises en charge. Objectifs : L’objectif principal de cette revue systématique de la littérature était d’évaluer l’efficacité de la rééducation myofonctionnelle orofaciale (RMO), active ou passive, dans le traitement du syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez les enfants, les adolescents et les adultes. Matériel et méthodes : La revue systématique de la littérature fut entreprise à partir des trois bases de données électroniques : Medline (via PubMed),Cochrane Library, Web of Science Core Collection, et complétée par une recherche limitée de la littérature grise (Google Scholar) afin d’identifier les études évaluant l’efficacité de la RMO sur le SAOS. Le critère de jugement principal était une diminution de l’indice d’apnées/hypopnées (IHA) d’au moins cinq épisodes par heure par rapport à l’état initial. Les critères de jugement secondaires étaient une amélioration de la qualité subjective du sommeil, de la qualité du sommeil mesurée par polysomnographie nocturne et de la qualité de vie mesurée subjectivement. Résultats : Seulement dix études répondaient à tous les critères d’inclusion. Huit étaient des essais cliniques contrôlés randomisés, une était une étude de cohorte prospective et une autre était une étude de cohorte rétrospective. Six études étaient consacrées au SAOS de l’adulte et quatre au SAOS pédiatrique. Toutes les études incluses ont été évaluées à « faible risque de biais » d’après les douze critères de risque de biais du Cochrane Back Review Group. D’après les données probantes disponibles, la RMO permet une réduction significative de l’IAH, jusqu’à 90,6 % chez l’enfant et jusqu’à 92,06 % chez l’adulte. Elle permet une diminution significative de l’intensité et de la fréquence du ronflement, participe à une réduction de la somnolence diurne, limite la réapparition des symptômes d’apnée obstructive du sommeil (AOS) après adénoamygdalectomie chez l’enfant et améliore l’adhésion au traitement par ventilation en pression positive continue (PPC). La RMO passive, avec l’assistance apportée au patient par le port d’une orthèse sur mesure à bille, augmente l’observance à la rééducation, permet une réduction significative de l’intensité du ronflement, de l’IAH et un accroissement significatif des voies aérifères supérieures. Conclusions : Les données publiées montrent que la rééducation myofonctionnelle orofaciale est efficace dans les traitements multidisciplinaires des SAOS de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte et devrait être largement prescrite à plusieurs étapes de ces prises en charge. La RMO passive, avec l’orthèse d’avancée mandibulaire à bille conçue par Michèle Hervy-Auboiron, aide à pallier les fréquents défauts d’observance observés lors des traitements par RMO active.


2020 ◽  
Vol 41 ◽  
pp. A78
Author(s):  
L. Galland ◽  
C. Gombault ◽  
G. Khalaf ◽  
M. Koudri ◽  
G. Grenet ◽  
...  

2018 ◽  
Vol 89 (3) ◽  
pp. 259-277 ◽  
Author(s):  
Gabriel Lietz ◽  
Sarah Gebeile-Chauty

Introduction : L’objectif de cette revue de la littérature est d’évaluer le rapport bénéfice/risque de la distraction osseuse symphysaire. Materiels et methodes : Les essais cliniques randomisés, les séries de cas s’intéressant à la distraction osseuse symphysaire, dont l’échantillon de patients est supérieur ou égal à dix, ont été recherchés sur Pubmed/Medline et Cochrane sur les vingt dernières années. Resultats : Sur les 92 articles trouvés, 25 articles répondaient aux critères d’inclusion. Un essai contrôlé a été retenu, mais aucun essai contrôlé randomisé. Les autres études sont toutes des séries de cas, seize de nature rétrospective, huit de nature prospective. Les distracteurs à ancrage osseux ou hybrids entraîneraient davantage de complications d’ordre parodontal et infectieux, ceci s’expliquant par la position vestibulaire du vérin. Les complications présentent, pour la plupart, un caractère bénin, la plus difficile à gérer restant la fracture du dispositive de distraction. La distraction osseuse symphysaire accroît la dimension transversal de façon efficace, fiable et durable et, paraît-il, sans effets délétères démontrés sur les ATM, et ce pour les trois types de distracteurs. Discussion : Le dispositif à appui dento-porté est à préconiser dans la majorité des cas, compte tenu de son ratio bénéfice/risque. De plus, il ne nécessite pas de seconde intervention chirurgicale pour son retrait. Conclusion : La distraction osseuse symphysaire serait une thérapeutique fiable, dont les limites exactes et la reproductibilité restent encore à définir à la lumière de futures études prospectives.


Author(s):  
A. Dubuc ◽  
P. Monsarrat ◽  
S. Laurencin-Dalicieux ◽  
F. Virard ◽  
J.P. Sarrette ◽  
...  

Introduction : Le plasma atmosphérique froid est un gaz ionisé produit à pression atmosphérique. Plusieurs applications médicales sont étudiées, notamment la cicatrisation des plaies chroniques et l’effet antimicrobien. En effet, le traitement par plasma permet de générer de nombreuses espèces réactives de l’oxygène et de l’azote. L’application d’un tel traitement in-vitro sur des cellules eucaryotes a montré de nombreux effets cellulaires tel que l’apoptose. Les applications dans le domaine de l’oncologie ont par conséquent été étudiées. Objectif : L’objectif de cette revue systématique est d’analyser l’utilisation du plasma atmosphérique froid en oncologie ainsi que les méthodologies (lignées cellulaires ciblées, paramètres physiques, thérapies directes ou indirectes) mises en oeuvre jusqu’à ce jour. Matériels et méthodes : Les bases de données Pubmed, ICTRP et Google Scholar ont été explorées jusqu’au 17/01/2017 afin de recenser les études traitant de l’utilisation du plasma en oncologie, que ce soit des études in-vitro, in-vivo ou des essais cliniques. Résultats : 150 articles originaux ont été inclus. Les Jets de plasma sont les systèmes de production de plasma les plus utilisés (73,3%). L’hélium est le gaz le plus utilisé (34%) suivi par l’air (28%) et l’argon (19,3%). Les études sont principalement in-vitro (94%). L’application directe du plasma est la plus représentée (84,2%). Les lignées cellulaires ciblées sont la plupart dérivées de lignées cancéreuses humaines (82%), en particulier des lignées issues de cancer du cerveau (16,6%). Conclusions : Cette étude met en évidence la multiplicité de moyens de production et d’applications clinques du plasma atmosphérique froid en oncologie. Alors que certains dispositifs peuvent être utilisés directement sur les patients, d’autres ouvrent la voie au développement de nouveaux produits pharmaceutiques qui pourraient être produits à échelle industrielle. L’utilisation clinique du plasma nécessite la mise au point de protocoles fiables et standardisés afin de déterminer le plasma le plus adapté à chaque type de cancers et d’envisager son association avec les traitements conventionnels.


2017 ◽  
Vol 88 (2) ◽  
pp. 165-178 ◽  
Author(s):  
Victor Fau ◽  
Dany Diep ◽  
Gérard Bader ◽  
Damien Brézulier ◽  
Olivier Sorel

Introduction : Les publications scientifiques concernant l’accélération du traitement orthodontique, et plus particulièrement les techniques chirurgicales de corticotomies alvéolaires ont vu leur nombre croître exponentiellement au cours de ces dernières années. L’objectif de cette revue systématique de la littérature était d’évaluer l’efficacité de ces corticotomies en se basant sur des études réalisées chez l’Homme. Matériel et méthode : La revue fut entreprise à partir des bases de données Medline et Web of Science Core Collection afin d’identifier les essais cliniques prospectifs contrôlés ayant pour critère de jugement principal la durée du traitement orthodontique ou la vitesse du déplacement dentaire. Résultats : Onze études répondaient à l’ensemble des critères d’inclusion. Six analysaient la durée du traitement et trouvaient des valeurs plus courtes dans le groupe expérimental que dans le groupe contrôle, avec un gain variant de 8 à 34 semaines. Cinq analysaient la vitesse du déplacement dentaire et trouvaient des valeurs 2,3 fois supérieures en moyenne au cours du premier mois dans les groupes expérimentaux et 1,9 fois au cours du deuxième et du troisième mois, enfin 1,3 fois au cours du quatrième mois. La technique semblait par ailleurs diminuer le risque de résorption radiculaire et améliorer l’ancrage molaire. De plus, elle présentait une bonne tolérance parodontale. Conclusion : La littérature actuelle met en exergue l’efficacité des décortications chirurgicales pendant les trois à quatre premiers mois post-opératoires. Des études prospectives plus longues devront être menées afin d’évaluer leurs effets sur le long terme.


2018 ◽  
Vol 89 (3) ◽  
pp. 279-288 ◽  
Author(s):  
Gabriel Lietz ◽  
Sarah Gebeile-Chauty

Introduction : L’objectif de cette revue de la littérature est de proposer, en mettant en balance l’efficacité thérapeutique et les effets indésirables de la technique, un protocole clinique en 2018. Materiels et methodes : Les essais cliniques randomisés, les séries de cas s’intéressant à la distraction osseuse symphysaire, dont l’échantillon de patients est supérieur ou égal à dix, ont été recherchés sur Pubmed/Medline et Cochrane sur les vingt dernières années. Resultats : Au total, 92 articles ont été trouvés, dont 25 répondaient aux critères d’inclusion. Un essai contrôlé a été retenu mais aucun essai contrôlé randomisé. Les autres études sont toutes des séries de cas, seize de nature rétrospective, huit de nature prospective. L’indication de la distraction osseuse symphysaire serait un encombrement supérieur à 7 mm et/ou une insuffisance transversale avec ou sans compensation. Un traitement orthodontique pré-chirurgical permet d’obtenir une divergence radiculaire des incisives mandibulaires. Le distracteur préconisé en première intention est un dispositif dento-porté. L’intervention chirurgicale (ambulatoire) est envisagée sous anesthésie locale et sédation intra-veineuse. Le délai de latence avant activation du vérin est de six jours. L’activation est réalisée par l’orthodontiste, puis par le patient au rythme d’1 mm par jour, à raison de quatre activations quotidiennes. La reprise des mouvements orthodontiques s’effectue deux semaines après l’arrêt des activations. Le distracteur est retiré deux à trois mois après son blocage. Conclusion : Si les grandes lignes du protocole de la distraction osseuse symphysaire se dessinent essentiellement à la lumière d’avis d’experts, elles restent encore à affiner par des essais contrôlés.


2021 ◽  
pp. 57-70
Author(s):  
Ayékotchami Jacques Dossou ◽  
Adandé Belarmain Fandohan

Introduction. L’envenimation ophidienne constitue un problème de santé publique, social et économique dans les régions tropicales et subtropicales. Le cout onéreux des sérums antivenimeux rend le recours à ce traitement, qui reste pourtant le seul cliniquement approuvé, inaccessible à la majorité de la population dans ces pays. Pour y faire face, les habitants de ces régions ont donc souvent recours à des plantes reconnues comme médicinales par les connaissances traditionnelles. Le présent travail se propose de faire une synthèse de l’état des connaissances aussi bien traditionnelles que scientifiques sur les morsures de serpents et les plantes anti-morsure et antivenin de serpent à travers le monde. Il vise à la constitution d’une base de données des espèces de plantes utilisées pour prévenir et guérir les morsures de serpents et à la mise en évidence de potentielles futures pistes de recherche pour une valorisation de leur potentiel pharmaceutique. Littérature. La présente revue systématique a utilisé les bases de données Agora et Google Scholar comme moteurs de recherche pour recenser, à travers des critères d’inclusion et d’exclusion bien définis, toutes les études pertinentes portant sur les morsures de serpents et les plantes utilisées pour leur prévention ou traitement. Conclusions. La quasi-totalité des cas de morsures de serpents rapportées dans la littérature scientifique provient des pays chauds et/ou du Sud. Elles y constituent une maladie négligée parce qu’elles ne font pas objet de l’attention qu’elles méritent de la part des autorités et organismes en charge de la santé publique de ces pays. Cependant, 66 espèces de plantes regroupées en 31 familles sont utilisées pour prévenir la morsure des serpents et 1 127 espèces de plantes appartenant à 176 familles le sont pour le traitement des morsures de serpents dans le monde. Bien que l’efficacité de certaines de ces plantes ait été mise scientifiquement en évidence, des études pharmacologiques approfondies doivent encore être menées pour valider leur utilisation en vue de contribuer à améliorer le bien-être des communautés, et surtout les communautés rurales des pays en voie de développement.


2021 ◽  
Author(s):  
S. Salas ◽  
M. Bruge-Ansel

Introduction : La douleur est un symptôme commun chez 30 à 40 % des patients atteints d’un cancer, tous stades confondus de la maladie ; 15 à 30 % d’entre eux souffrent d’une douleur dite réfractaire aux opioïdes. La littérature de ces dernières années a décrit la kétamine, à dose subanesthésique, comme un intéressant adjuvant aux opioïdes, pour la prise en charge des douleurs cancéreuses réfractaires. L’objectif de cette revue de la littérature est d’évaluer l’état actuel des connaissances sur l’efficacité et la tolérance de la kétamine dans la gestion de la douleur chronique liée au cancer. Méthode : Nous avons analysé 12 articles publiés entre 1999 et 2019, traitant de l’utilisation de la kétamine pour la gestion des douleurs cancéreuses. Résultats : Parmi les articles sélectionnés, quatre remplissaient des critères méthodologiques scientifiquement validés. Trois de ces essais cliniques randomisés, en double insu, contrôlés par placebo, concluaient à une absence d’efficacité de la kétamine. Les populations analysées et les protocoles d’administration de la kétamine étaient très hétérogènes. Les bénéfices suggérés concerneraient principalement l’épargne morphinique, dans une certaine population de patients, apparaissant comme bons répondeurs, mais dont les caractéristiques semblent imprécises. La kétamine paraît plutôt bien tolérée dans la plupart de ces études, avec des effets secondaires légers, réversibles à l’arrêt du traitement. Conclusion : Il subsiste de nombreuses questions sans réponse, quant à l’efficacité de la kétamine dans la gestion de la douleur cancéreuse. Des études supplémentaires doivent être menées dans les prochaines années afin d’y répondre et d’apporter un bénéfice en pratique clinique.


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