Les médicaments en vente libre comme substances d’abus : revue d’un phénomène méconnu

2009 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
pp. 129-151
Author(s):  
Nancy Légaré

Résumé Les médicaments en vente libre (MVL), disponibles sans ordonnance, sont considérés par les professionnels de la santé et la population en général comme des produits sans danger, comportant peu d’effets indésirables. Certains d’entre eux possèdent des propriétés psychotropes et peuvent être utilisés dans un contexte récréatif par une minorité d’individus. Les catégories de MVL les plus souvent abusées sont les antitussifs, les antihistaminiques et les décongestionnants. Parmi les produits les plus populaires, citons le dextrométhorphane, le dimenhydrinate, la chlorphéniramine et la pseudoéphédrine. Les principaux effets psychotropes engendrés par ces substances incluent l’euphorie, les hallucinations, une stimulation et l’augmentation de la vigilance. Les effets indésirables les plus fréquents comprennent la tachycardie, l’hypertension, l’irritabilité, l’agitation et les troubles de la coordination. Des effets plus sévères comme la psychose, les convulsions, la dépression respiratoire, le coma et la mort peuvent également survenir. Les enfants et les adolescents comptent pour la majorité des consommateurs de ce type de médicaments dans un but récréatif. En plus d’abus, des cas de dépendance ont aussi été décrits avec les MVL. Conséquemment, il apparaît important de reconnaître l’abus de MVL et d’intervenir de façon appropriée auprès des individus concernés.

Author(s):  
Cara Tannenbaum ◽  
Barbara Farrell ◽  
James Shaw ◽  
Steve Morgan ◽  
Johanna Trimble ◽  
...  

RÉSUMÉLa polypharmacie est en croissance au Canada, ainsi que les effets indésirables des médicaments et les coûts associés à la drogue. Une partie de la solution peut être la déprescription—le processus planifié et contrôlé de la réduction des doses ou la cessation des médicaments qui peuvent nutrient ou qui n’offrent plus d’avantage. La déprescription peut être un processus complexe impliquant des patients, les professionnels de la santé et des facteurs de politique et d’organisation qui peuvent servir comme facilitateurs ou obstacles. Cet article décrit la justification, le fondement théorique et le processus de développement d’un Réseau canadien de dépréscription (ReCaD), un réseau d’individus, d’organisations et de décideurs engagés à promouvoir l’utilisation appropriée des médicaments et des approches non pharmacologiques aux soins parmi les personnes âgées au Canada. ReCaD déploiera plusieurs niveaux d’action à travers des groupes de parties prenantes multiples simultanément dans une approche écologique à l’évolution du système de santé. ReCaD propose un modèle unique qui pourrait être appliqué à la fois dans les contextes nationaux et aux différents défis de transformation dans les soins de santé.


2021 ◽  
Vol 26 (5) ◽  
pp. 322-322
Author(s):  
Leonora Hendson ◽  
Vibhuti Shah ◽  
Sandra Trkulja

Abstract Le présent document de principes fournit des conseils sur la surveillance, les soins et le suivi des nouveau-nés exposés in utero à des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou de la sérotonine et de la noradrénaline. La dépression et l’anxiété sont courantes pendant la grossesse et la période postnatale. Bien qu’il y ait des risques à prendre des médicaments pendant la grossesse, la dépression et l’anxiété non traitées ou traitées insuffisamment comportent aussi des risques pour le nouveau-né. Le tiers des nouveau-nés exposés in utero à des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou de la sérotonine et de la noradrénaline présente un syndrome d’inadaptation néonatale, mais il est généralement léger et autorésolutif. Les faibles taux de ces médicaments excrétés dans le lait maternel n’empêchent pas l’allaitement. Dans de rares cas, l’hypertension artérielle pulmonaire persistante du nouveau-né et les cardiopathies congénitales sont associées à l’exposition à ces médicaments in utero. Les publications scientifiques ne s’entendent pas toutes sur l’évolution neurodéveloppementale de ces enfants, notamment pour ce qui est du trouble du spectre de l’autisme et du trouble de déficit de l’attention/hyperactivité. Ces incohérences découlent probablement d’autres facteurs (génétique, dépression de la mère, mode de vie, autres problèmes de santé), plutôt que de l’exposition in utero à des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou de la sérotonine et de la noradrénaline. Les professionnels de la santé et les parents devraient être rassurés : en général, des mesures non pharmacologiques suffisent pour traiter le syndrome d’inadaptation néonatale, et le risque de graves effets indésirables découlant de l’exposition à ces médicaments in utero est faible.


Author(s):  
Amanda McIntyre ◽  
Aleksandra Zecevic ◽  
Laura Diachun

RÉSUMÉLe but de cette étude était d’explorer les influences auto-évaluatives parmi les personnes plus âgées en décidant de prendre ou non le vaccin contre la grippe saisonnière. Trente-et-un receveurs et six non-receveurs (âgés de 67–91 ans) ont participé à six groupes de discussion à London, Ontario. Les réunions des groupes de discussion ont duré environ 60 minutes, ont été enregistrées sur bande audio-magnetique et transcrites mot à mot. Les principaux animateurs de la prise du vaccin étaient les recommandations et la confiance dans les professionnels de la santé, et la croyance en l’efficacité du vaccin. Les principaux obstacles étaient la peur des réactions indésirables et la croyance en la capacité de résistance des personnes âgées. L’Agence de la santé publique du Canada et les membres de professions paramédicales devraient sensibiliser les personnes âgées à un diagnostic précis des symptômes de la grippe, l’efficacité des vaccins et les populations qui sont à risque de contracter la grippe. L’accent devrait être mis sur la correction des idées fausses au sujet des effets indésirables.


2012 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
pp. 51-91
Author(s):  
Pierre Lauzon

Le traitement de substitution, principalement avec la méthadone ou la buprénorphine, représente le traitement le plus efficace de la dépendance des opioïdes. Ces médicaments doivent, la plupart du temps, être pris pendant des périodes prolongées, soit plusieurs années ou toute la vie pour certains. Ces médicaments peuvent avoir des effets indésirables, ayant un impact sur la qualité de vie des patients, et nécessitent une attention de la part des professionnels de la santé impliqués dans le traitement. Seront révisés les effets indésirables suivants : hypogonadisme masculin, allongement du QT, sevrage néonatal, anomalies des fonctions respiratoires, hyperalgésie, risque d’intoxication, abus de la médication, interactions médicamenteuses. À ces effets pharmacologiques viennent s’ajouter des contraintes réglementaires, qui, si elles peuvent être pertinentes en début de traitement, s’avèrent lourdes et inadaptées pour les patients stables depuis plusieurs années. De l’écoute et une bonne gestion de ces effets indésirables sont indispensables pour améliorer l’acceptabilité du traitement et son attrait pour les usagers.


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