Résumé
Ba Iken, l’interprète de Lassalle, le « héros » de La mise en scène de Claude Ollier, s’avérant être un « traître », l’authenticité de sa traduction doit être remise en question. La « trahison » de l’interprète révèle en fait la fragilité de toute « interprétation ». L’essentiel, chez Ollier, réside cependant dans ce que masque la trahison de Ba Iken : soit ce que l’auteur, dans un texte de Navettes intitulé « Thème du texte et du complot », appelle le « complot ». Le « complot », ce « mode majeur » de la trahison, étant le rapport du texte au monde, il faut, pour en rendre compte, revenir au concept de mimêsis. Alors seulement, ajoutant à l’idée d’une « inspiration » dans le réel, celle d’une « expiration » dans un « réel » constamment remis en scène et en jeu, peut-on commencer à percevoir la « respiration » complète de la littérature dont rend compte La mise en scène.