îles éparses
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2022 ◽  
Vol 174 ◽  
pp. 113218
Author(s):  
Marc Bouvy ◽  
Alice Bélières ◽  
Claire Carré ◽  
Patrice Got ◽  
Marc Pagano ◽  
...  

Author(s):  
Philippe L’Hôte

Les relations entre les Malgaches et le français, entre Madagascar et la Francophonie sont pour le moins erratiques. Elles ont toutes les apparences d’une relation passionnelle, entre attirance et répulsion. Mais si la composante affective et symbolique n’est pas absente, les intérêts économiques des élites malgaches semblent être déterminants. Alors que Madagascar adhère à toutes les institutions francophones et que Tananarive a vu la naissance de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le pays est aussi l’un des rares à avoir cherché à bannir le français en impulsant un processus de malgachisation qui a rapidement montré ses limites. Cet épisode de l’histoire malgache s’est fait au nom de la lutte contre le paternalisme et le néocolonialisme, comme une affirmation de l’identité nationale. Mais, si Madagascar présente la spécificité, liée à son insularité, de disposer d’un substrat linguistique commun mobilisable vis-à-vis de l’extérieur et principalement de l’ancienne puissance coloniale, il existe de nombreuses variantes dialectales qui recouvrent des « irrédentismes » régionaux. Ceux-ci empêchent le sentiment national d’être pleinement structurant dans la vie politique malgache. Différentes approches, anthropologiques, historiques ou économiques témoignent du poids d’une culture politique fondée sur la parenté, d’une forme de mission céleste en matière de légitimation du pouvoir et d’une problématique de la « terre des ancêtres » qui bloquent toute tentative de construction d’un État-nation sur le modèle occidental. Force est de constater que les caractéristiques des élites malgaches, faiblement structurées sur le plan idéologique et mues essentiellement par des logiques néo-patrimoniales, expliquent en grande partie le paradoxe malgache, qui est le seul pays colonisé n’ayant pas connu la guerre à s’être appauvri depuis l’indépendance. À bien des égards, les crises politiques récurrentes peuvent même être interprétées comme des rivalités d’entrepreneurs. Le caractère incontournable du recours au français dans un tel contexte trouve son pendant dans les relations internationales et notamment dans la relation à la Francophonie. Les relents de francophobie latente dans la population, qui voit dans l’ancienne puissance coloniale la cause de tous les problèmes et de toutes les crises politiques, peuvent ponctuellement être mobilisés dans la perspective de négociations, comme pour les « Îles éparses ». In fine, les positions des dirigeants malgaches à l’égard de la Francophonie se caractérisent par un pragmatisme visant à préserver les opportunités d’avantages économiques inhérents à la participation à une grande institution internationale. Au demeurant, on peut relativiser la spécificité malgache en constatant que la Francophonie est devenue elle-même un instrument à visée principalement économique, dont le discours sur les valeurs est devenu largement incantatoire, si tant est qu’il n’ait jamais eu d’autre fonction que légitimatrice.


2019 ◽  
Vol N° 823 (8) ◽  
pp. 31-34
Author(s):  
Philippe Folliot
Keyword(s):  

10.5852/cpn74 ◽  
2016 ◽  

Deuxième plus grande zone économique exclusive du monde (plus de 11000000 km2), la France – métropole et outre-mer – héberge 71 espèces de mammifères marins. Premier ­volume d’une ­série consacrée aux mammifères sauvages de France, cet ouvrage marque un progrès consi­dérable de nos connaissances sur la répartition des 16 carni­vores, 53 cétartiodactyles et 2 siréniens peuplant les eaux françaises. Il synthétise plus de 90 000 données d’observation récoltées depuis 2000 par une trentaine de structures. Ce volume est composé de deux parties complémentaires. D’une part, des monographies spécifiques permettent aux chercheurs et naturalistes d’accéder à une information à jour sur la répartition des espèces, leur biologie, leur dynamique de population, les menaces qu’elles ­subissent ainsi que les suivis et mesures de gestion déjà mis en place. D’autre part, répondant aux ­attentes des gestionnaires et des administrations, des monographies géographiques présentent succinctement neuf régions océaniques et les espèces qui s’y trouvent : l’Atlantique Nord-Est (métropole), l’Atlantique Nord-Ouest (Saint-Pierre-et-­Miquelon), l’Atlantique tropical (Antilles), l’Atlantique équatorial (Guyane), l’océan Indien tropical (la Réunion, Mayotte et les îles Éparses), l’océan Indien subtropical et le nord de l’océan ­Austral (Saint-Paul, Amsterdam et les îles subantarctiques), l’océan Austral (Terre Adélie), le Pacifique Sud (Nouvelle-­Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française) et le Pacifique Nord (Clipperton). En complément de ces monographies, l’ouvrage comprend une synthèse des différents outils de protection juridique et de conservation des espèces.


2016 ◽  
Vol 116 ◽  
pp. 18-31 ◽  
Author(s):  
Christine Dupuy ◽  
Marc Pagano ◽  
Patrice Got ◽  
Isabelle Domaizon ◽  
Alexis Chappuis ◽  
...  

2016 ◽  
Vol 72 ◽  
pp. 62-71 ◽  
Author(s):  
P. Chabanet ◽  
L. Bigot ◽  
J.-B. Nicet ◽  
P. Durville ◽  
L. Massé ◽  
...  

2016 ◽  
Vol 72 ◽  
pp. 53-61 ◽  
Author(s):  
C. Conand ◽  
T. Mulochau ◽  
S. Stöhr ◽  
M. Eléaume ◽  
P. Chabanet

2016 ◽  
Vol 72 ◽  
pp. 1-8 ◽  
Author(s):  
C. Quétel ◽  
S. Marinesque ◽  
D. Ringler ◽  
L. Fillinger ◽  
T. Changeux ◽  
...  

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