violence symbolique
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Author(s):  
Eméline Dawoulé Kouassi

Cet article se propose d’étudier le veuvage des femmes en Afrique comme une forme de violence symbolique, sociale, domestique et sexuelle, à partir de la littérature africaine d’expression hispanophone et francophone. Il étudie plus précisément la représentation des violences contre les femmes depuis une perspective artistique, culturelle et littéraire. Il ne fait pas l’impasse sur les facteurs et les causes socioculturelles des violences faites aux femmes en Afrique. Il montre comment la littérature dialogue autour de la problématique de la violence contre les femmes veuves et du changement social, c’est-à-dire entre vulnérabilité et subversion. L’étude de ce dialogue implique l’analyse des œuvres romanesques Ekomo (2008) de l’écrivaine équato-guinéenne María Nsue Angüe et Co-épouses Et Co-veuves (2015) de la centrafricaine Adrienne Yabouza. On s’intéressera également au positionnement de ces écrivaines dans le champ littéraire africain face aux dichotomies sexistes et à la connivence qui existe entre le droit coutumier et le droit civil, à leur engagement pour d’écrire la situation des veuves en Afrique dans un système patriarcal. Les personnages victimes de violence [les femmes veuves] sont mis en exergue à travers une fictionnalisation explicite des réalités socioculturelles, politiques. Celle-ci montre comment à l’aide de procédés stylistiques et narratifs la littérature est un outil privilégié pour repousser les frontières de sexe et contribue à la visibilisation d’une situation de violence qui est occultée


2018 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 26-44
Author(s):  
Alexandre Tiercelin ◽  
Eric Remy

Cet article cherche à appréhender la construction identitaire via le marché en prenant appui sur des récits de vie de Hardcore gameuses. Un double cadre théorique est mobilisé : la construction identitaire par la consommation et le genre via la violence symbolique. L’analyse du sens donné aux pratiques de consommation et aux logiques identitaires sous-jacentes face à une norme masculine de marché, montre (1) le rapport des Hardcore gameuses à la norme genrée du marché des jeux à destination des hypers-joueurs (2) les modalités d’appropriation de la norme en question (3) parcours-type des joueuses en question sont alors présentés. Ces résultats permettent de discuter de la notion de violence symbolique portée par le marché, le genre y devenant une ressource identitaire manipulable dans le cadre de pratiques de consommation qui peuvent amener une certaine émancipation en fonction notamment de la détention de capitaux.


2018 ◽  
Vol 43 (3) ◽  
pp. 29-40
Author(s):  
MARIE-HÉLÈNE LAROCHELLE
Keyword(s):  

La littérature contemporaine des femmes est truffée de personnages féminins qui se placent en porte à faux avec les attentes écrites pour elles dans les contes traditionnels et cessent de « prendre soin » d’elles-mêmes comme des autres (pères, maris, enfants, ami.es et étrangers). Leurs identités se fondent sur une tension, sorte de dialectique constante entre le care et la violence (symbolique ou physique ; métaphorique ou réelle), qui trouve ses racines dans les archétypes des contes de fées. Les écrits contemporains des femmes, à travers l’exploration des thèmes comme les relations amoureuses, les relations familiales, la maternité, la sexualité et les usages de la drogue, présentent une violence qui, parfois tournée vers l’autre, parfois tournée vers soi, se comprend mieux une fois observée sous le prisme d’une éthique de la responsabilité puis du « prendre soin » que le discours sous-tend. Cet article démontre comment le care devient violence. Il s’agira de comprendre une certaine limite du care : le cas qui implique de briser la dynamique, de rompre avec le « prendre soin », violemment, et de rejeter une moralité cristallisée par les contes traditionnels. Sont ainsi analysés Les sangs d’Audrée Wilhelmy et Demoiselles-cactus de Clara B.-Turcotte, qui s’inspirent des codes du conte pour mieux marquer le moment où ils sont fracassés, afin de comprendre les racines de ce mouvement de révolte à l’égard de certains motifs du conte.


2018 ◽  
Vol 49 (1) ◽  
pp. 57-82 ◽  
Author(s):  
Sarah Perret

Cet article analyse le rôle de l’écrit législatif dans le processus de « sécuritisation » identitaire en France, en étudiant spécifiquement les évolutions législatives en matière de nationalité depuis la loi de 2003 « relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité ». Il démontre que la loi, à travers sa dimension écrite et son cadre étatique légitimateur, agit aussi bien au commencement de la sécuritisation que dans sa finalisation. L’étude de la situation d’énonciation législative du corpus des quatre lois ayant fait évoluer les droits et les conditions d’accès à la nationalité française (2003, 2006, 2007, 2011) révèle que la sécuritisation opère un processus de légitimation à partir de mécanismes analogues au concept de « violence symbolique » de Pierre Bourdieu, c’est-à-dire à travers des actes d’énonciation sécuritisants non reconnus comme tels par l’audience.


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