Chute de la personne âgée et perte d’autonomie

2020 ◽  
Vol 16 (93) ◽  
pp. 11
Author(s):  
Nicolas Grenot
Author(s):  
Sylvie Jutras ◽  
France Veilleux

RÉSUMÉDe nombreuses recherches concluent que les aidants naturels de personnes âgées en perte d'autonomie éprouvent un fardeau associé à leur situation. Les principaux facteurs influençant ce fardeau sont ici passés en revue et regroupés en quatre catégories: variables liées aux tâches effectuées par l'aidant, caractéristiques de la personne âgée, caractéristiques de l'aidant et variables interactionnelles caractérisant la relation entre l'aidant et l'aidé. L'article présente les résultats d'une recherche conduite auprès d'un échantillon représentatif des aidants québécois de personnes âgées en perte d'autonomie (n = 294). Selon cette analyse, le degré d'assistance fournie, l'aide pour les activités de la vie quotidienne et l'interaction avec les professionnels du réseau de soins formel sont associés au fardeau ressenti. De plus, le degré d'autonomie et l'état de santé de la personne aidée, de même que l'âge de l'aidant influencent le fardeau. Les variables interactionnelles influençant le fardeau sont: la proximité du lien de parenté entre l'aidant et l'aidé, le degré de responsabilité assumée par l'aidant, la cohabitation, ainsi que l'assistance fournie par les autres membres du réseau personnel. Ces résultats appuient plusieurs conclusions des travaux antérieurs, suggérant ainsi que les principaux facteurs associés au fardeau pourraient être similaires, peu importe le pattern ou le contexte de la situation aidant/aidé au plan de la culture (l'échantillon est québécois), du statut de l'aidant (principal ou secondaire) et du degré ou du type d'incapacité de l'aidé. Les résultats de cette recherche sont finalement discutés dans la perspective des tendances sociales à venir et des implications concrètes qu'ils soulèvent pour la planification des services sociaux et de santé.


2011 ◽  
pp. 97-115 ◽  
Author(s):  
Catherine Canuel ◽  
Yves Couturier ◽  
Marie Beaulieu

La détermination de l’inaptitude est un processus à la fois juridique et clinique encadré par des lois et normes professionnelles qui établissent la nécessité de consulter les proches de la personne dont on évalue l’aptitude. Pourtant, le rôle de ces proches dans le processus n’a pas fait l’objet d’études. Le présent article rend compte des diverses représentations de ce rôle du point de vue des professionnels impliqués dans la détermination de l’inaptitude et du jugement qu’ils posent au sujet de l’adéquation ou de l’inadéquation du proche à assurer la protection de la personne inapte. Les représentations que les professionnels se font des proches dans le processus de détermination de l’inaptitude se distribuent en fonction d’un jugement d’adéquation ou d’inadéquation du proche à assurer la protection de la personne inapte. Ces représentations, qui sont étroitement liées aux rôles que jouent les proches tout au long du processus, forment trois figures types, soit 1) le proche collaborateur, 2) le proche protecteur et 3) le proche problème.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 44-45
Author(s):  
P. Vandel

En France, un tiers des suicides sont des suicides de personnes âgées. Chaque année, près de 3000 personnes de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours, c’est-à-dire, un tiers des 10 499 suicides recensés par l’Inserm en 2009. Selon une enquête de « France Prévention suicide », en fin 2010, les plus de 85 ans sont les plus exposés aux tentatives de suicide (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25–44 ans). Dans 70 % des cas, ces suicides ont lieu à domicile, chez des personnes en situation d’isolement. Et les études épidémiologiques ont montré que plus de 50 à 75 % des personnes âgées décédées par suicide ont consulté leur médecin généraliste dans le mois précédent le décès. En tenant compte des liens entre tentatives de suicide et suicide, la prévention passe par la connaissance des facteurs de risque et des facteurs de vulnérabilité. La dépression est au premier plan dans cette population. L’isolement, le deuil, les difficultés financières, la perte d’autonomie, une maladie invalidante, l’entrée en institution sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée. De plus, des études récentes chez les sujets âgés dépressifs suggèrent que des altérations cognitives, en particulier de l’inhibition cognitive, pourraient être liées à un risque plus élevé de tentatives de suicide chez les sujets âgés.


IRBM ◽  
2009 ◽  
Vol 30 (5-6) ◽  
pp. 262-267 ◽  
Author(s):  
V. Michel-Pellegrino ◽  
K. Li ◽  
D. Hewson ◽  
J.-Y. Hogrel ◽  
J. Duchêne

2008 ◽  
Vol 5 (2) ◽  
pp. 150-156
Author(s):  
Mario Paquet

Résumé Il y a consensus dans la communauté scientifique et professionnelle à l'effet qu'il faut développer des services pour diminuer le fardeau des personnes soutiens de personne âgée en perte d'autonomie. À cet égard, l'intervention de groupe est une stratégie d'intervention très populaire auprès du milieu d'intervention sociosanitaire. Or, malgré la popularité de ce type d'aide, on peut se demander s'il est possible de faire de l'intervention de groupe auprès des aidants naturels en milieu rural. Ce texte dégage des éléments de problématique de faisabilité.


2004 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 139-153 ◽  
Author(s):  
Yves Carrière ◽  
Laurent Martel

Résumé Lorsqu’une personne âgée est en perte d’autonomie, elle peut d’abord et avant tout compter sur son conjoint pour recevoir une partie importante de l’aide dont elle a besoin pour exécuter les activités de la vie courante. Toutefois, ce ne sont pas toutes les personnes âgées qui peuvent compter sur la présence d’un conjoint. Cet article s’intéresse plus particulièrement aux personnes âgées qui ont des enfants survivants, mais n’ont plus de conjoint en raison d’un décès ou d’une rupture d’union. Ces personnes peuvent-elles compter sur l’aide de leurs enfants ? La situation est-elle comparable pour les personnes séparées ou divorcées et celles qui sont veuves ? L’implication des enfants est-elle la même qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme âgée ? Par rapport aux veuves, les résultats montrent que les femmes séparées ou divorcées peuvent compter tout autant sur l’aide de leurs enfants. Il n’y a pas non plus de différence significative entre veufs et veuves. Toutefois, les hommes âgés séparés ou divorcés ont environ onze fois moins de chances de recevoir l’aide d’un de leurs enfants.


2010 ◽  
Vol 194 (4-5) ◽  
pp. 819-831
Author(s):  
Jean Doucet ◽  
Bernard Bauduceau ◽  
Patrice Queneau
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