Informal Caregiving: Correlates of Perceived Burden

Author(s):  
Sylvie Jutras ◽  
France Veilleux

RÉSUMÉDe nombreuses recherches concluent que les aidants naturels de personnes âgées en perte d'autonomie éprouvent un fardeau associé à leur situation. Les principaux facteurs influençant ce fardeau sont ici passés en revue et regroupés en quatre catégories: variables liées aux tâches effectuées par l'aidant, caractéristiques de la personne âgée, caractéristiques de l'aidant et variables interactionnelles caractérisant la relation entre l'aidant et l'aidé. L'article présente les résultats d'une recherche conduite auprès d'un échantillon représentatif des aidants québécois de personnes âgées en perte d'autonomie (n = 294). Selon cette analyse, le degré d'assistance fournie, l'aide pour les activités de la vie quotidienne et l'interaction avec les professionnels du réseau de soins formel sont associés au fardeau ressenti. De plus, le degré d'autonomie et l'état de santé de la personne aidée, de même que l'âge de l'aidant influencent le fardeau. Les variables interactionnelles influençant le fardeau sont: la proximité du lien de parenté entre l'aidant et l'aidé, le degré de responsabilité assumée par l'aidant, la cohabitation, ainsi que l'assistance fournie par les autres membres du réseau personnel. Ces résultats appuient plusieurs conclusions des travaux antérieurs, suggérant ainsi que les principaux facteurs associés au fardeau pourraient être similaires, peu importe le pattern ou le contexte de la situation aidant/aidé au plan de la culture (l'échantillon est québécois), du statut de l'aidant (principal ou secondaire) et du degré ou du type d'incapacité de l'aidé. Les résultats de cette recherche sont finalement discutés dans la perspective des tendances sociales à venir et des implications concrètes qu'ils soulèvent pour la planification des services sociaux et de santé.

Author(s):  
Laurel A. Strain

RÉSUMÉCette monographie de recherche examine l'influence qu'exerce l'environnement subjectif et objectif sur la vie quotidienne des personnes âgées. En se basant sur des données puisées d'une étude menée en 1980 à Albany-Schenectady-Troy dans l'état de New York, les auteurs se concentrent sur les contextes interpersonnel, social, et spatial à l'intérieur desquels vivent les personnes âgées. Ils en viennent à conclure que (1) l'âge comme tel détient très peu d'importance lorsqu'il s'agit de saisir les courants et divisions du voisinage, les réseaux officieux ou les attitudes envers le vieillissement, (2) il existe une diversité dans la nature et dans les composants du contexte environnemental du vieillissement et donc il n 'existe pas de personne âgée “typique,” et (3) le vieillisement doit étre interprété en termes interactionnels ou transactionnels. Ce livre s'adresse aux chercheurs qui oeuvrent dans ce domaine et non aux personnes qui désirent une simple vue d'ensemble des problèmes.


Author(s):  
Francois Béland ◽  
Howard Bergman ◽  
Paule Lebel ◽  
Luc Dallaire ◽  
John Fletcher ◽  
...  

ABSTRACTLe complexe formé par les maladies chroniques, les épisodes de maladies aiguës, les déficiences physiologiques, les incapacités fonctionnelles et les problèmes cognitifs dominent les personnes âgées fragiles. Elles comptent sur l'aide des programmes sociaux et de Santé qui, au Canada, sont encore fragmentés. Le SIPA (Services intégrés pour les personnes âgées fragiles) est un modèle de services intégrés basé sur des services de proximité, une équipe multidisciplinaire et un gestionnaire de cas qui détiennent la responsabilité clinique de l'ensemble des services sociaux et de Santé requis, la capacité de mobiliser des ressources en fonction des besoins et l'application de protocole de soins. Le projet de démonstration SIPA a utilisé un devis expérimental avec assignation aléatoire de 1230 participants, de deux quartiers de Montréal, dans un groupe expérimental et un groupe témoin. Les coûts des services institutionnels ont été de 4270$; inférieur dans le SIPA comparés au groupe témoin, les coûts des services de proximité ont été supérieurs de 3394$;. La proportion des personnes en attente d'hébergement en hôpitaux de courte durée a été deux fois plus élevée dans le groupe témoin que dans le groupe SIPA. Les coûts des hospitalisations de courte durée des personnes du SIPA avec incapacité dans les activités de la vie quotidienne ont été inférieurs d'au moins 4000$; à ceux des personnes du groupe témoin. En conclusion, l'expérimentation SIPA démontre qu'il est possible de s'engager dans des projets de démonstration ambitieux et rigoureux au Canada. Ces résultats ont été obtenus sans augmentation des coûts globaux des services sociaux et de santé, sans diminution de la Qualité des soins et sans augmentation du fardeau des personnes âgées et de leurs proches.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 44-45
Author(s):  
P. Vandel

En France, un tiers des suicides sont des suicides de personnes âgées. Chaque année, près de 3000 personnes de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours, c’est-à-dire, un tiers des 10 499 suicides recensés par l’Inserm en 2009. Selon une enquête de « France Prévention suicide », en fin 2010, les plus de 85 ans sont les plus exposés aux tentatives de suicide (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25–44 ans). Dans 70 % des cas, ces suicides ont lieu à domicile, chez des personnes en situation d’isolement. Et les études épidémiologiques ont montré que plus de 50 à 75 % des personnes âgées décédées par suicide ont consulté leur médecin généraliste dans le mois précédent le décès. En tenant compte des liens entre tentatives de suicide et suicide, la prévention passe par la connaissance des facteurs de risque et des facteurs de vulnérabilité. La dépression est au premier plan dans cette population. L’isolement, le deuil, les difficultés financières, la perte d’autonomie, une maladie invalidante, l’entrée en institution sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée. De plus, des études récentes chez les sujets âgés dépressifs suggèrent que des altérations cognitives, en particulier de l’inhibition cognitive, pourraient être liées à un risque plus élevé de tentatives de suicide chez les sujets âgés.


2007 ◽  
Vol 27 (2) ◽  
pp. 109-135 ◽  
Author(s):  
André Tourigny ◽  
Michèle Paradis ◽  
Lucie Bonin ◽  
Any Bussières ◽  
Pierre J. Durand

Résumé Consciente de l'existence de problèmes liés à la coordination des services rendus aux aînés sur son territoire, la Table de concertation des services de santé et de services sociaux des Bois-Francs dans la région Mauricie et du Centre-du-Québec implanta en février 1997, après deux ans de planification, un nouveau modèle de coordination des soins et des services aux personnes âgées en perte d'autonomie. Ce modèle est novateur car il combine le guichet ou porte d'entrée unique, la gestion de cas, le plan de services individualisé et la présence de trois niveaux de concertation : stratégique, tactique et clinique. Il a aussi la particularité de couvrir tout le continuum de soins et de services aux aînés. Le présent article décrit les principaux résultats de l'évaluation d'implantation et de processus. Cette évaluation visait à documenter les activités et fonctions centrales du mécanisme de coordination des services afin de voir dans quelle mesure le modèle implanté et son fonctionnement s'approchent ou non du modèle visé et ce, dans la perspective d'apporter des ajustements qui pourraient s'avérer nécessaires. Les principaux résultats sur la clientèle rejointe, sur les fonctions assumées par l'équipe de gestion de cas et sur l'organisation de travail sont ici abordés et discutés à la lumière d'autres études sur la coordination des soins et des services aux personnes âgées en perte d'autonomie. Des suggestions sont faites en regard de ces résultats et de ceux portant sur l'efficacité et les coûts tirés d'une autre recherche afin d'améliorer l'efficacité et l'efficience de ce modèle de coordination de soins et de services aux aînés. Sans être généralisables d'emblée, plusieurs composantes de ce nouveau modèle pourraient être réutilisées auprès d'autres clientèles.


Author(s):  
Dominique Giroux ◽  
Maude Carignan

Cadre de la recherche : Plusieurs études rapportent que le soutien aux aînés en perte d’autonomie est principalement assuré par les proches aidants. En présence d’une personne atteinte de trouble neurocognitif, le questionnement sur la sécurité et le besoin de protection survient fréquemment. Tout au long de l’évolution de la maladie, les proches aidants sont appelés à jouer divers rôles. Cela peut s’avérer difficile pour des personnes n’ayant pas toujours les connaissances requises pour ce faire. Objectifs : Une étude a été réalisée afin de documenter les difficultés vécues par les proches aidants en présence d’un questionnement sur l’inaptitude ainsi que leurs attentes. Méthodologie : Une étude qualitative comprenant cinq rencontres de groupes a été réalisée avec trois catégories de participants : 1) aînés ; 2) proches aidants ; 3) membres d’organismes de protection des droits des aînés. Résultats : Les résultats mettent en lumière trois principales difficultés rencontrées : 1) fluctuation des symptômes ; 2) acceptation de la maladie et du rôle de proche aidant ; 3) augmentation du fardeau et du sentiment d’épuisement. Un élément important ressort aussi : les proches aidants se sentent insuffisamment informés pour assurer adéquatement leur rôle. Cette réalité influence le fardeau ressenti puisqu’ils se retrouvent souvent démunis face à une situation pour laquelle ils ne sont pas toujours bien préparés. Conclusions : Les professionnels de la santé et des services sociaux doivent être sensibilisés à cette réalité, afin de mieux outiller les proches de personnes ayant reçu un diagnostic de trouble neurocognitif pour qu’ils puissent agir de façon plus proactive relativement à l’évolution de la maladie. Contribution : À notre connaissance, aucune étude similaire n’a été réalisée auparavant.


2004 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 139-153 ◽  
Author(s):  
Yves Carrière ◽  
Laurent Martel

Résumé Lorsqu’une personne âgée est en perte d’autonomie, elle peut d’abord et avant tout compter sur son conjoint pour recevoir une partie importante de l’aide dont elle a besoin pour exécuter les activités de la vie courante. Toutefois, ce ne sont pas toutes les personnes âgées qui peuvent compter sur la présence d’un conjoint. Cet article s’intéresse plus particulièrement aux personnes âgées qui ont des enfants survivants, mais n’ont plus de conjoint en raison d’un décès ou d’une rupture d’union. Ces personnes peuvent-elles compter sur l’aide de leurs enfants ? La situation est-elle comparable pour les personnes séparées ou divorcées et celles qui sont veuves ? L’implication des enfants est-elle la même qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme âgée ? Par rapport aux veuves, les résultats montrent que les femmes séparées ou divorcées peuvent compter tout autant sur l’aide de leurs enfants. Il n’y a pas non plus de différence significative entre veufs et veuves. Toutefois, les hommes âgés séparés ou divorcés ont environ onze fois moins de chances de recevoir l’aide d’un de leurs enfants.


Author(s):  
Gina Wielink ◽  
Robbert Huijsman

RÉSUMÉA l'aide de huit critères mesurant la «réceptivité au soutien informel,» cette étude examine les attitudes de personnes âgées de 65 ans et plus, vivant de façon autonome, par rapport aux soins formels et informels. Ces travaux examinent de plus la relation entre ces attitudes et les préférences quant à la panoplie de soins dans diverses situations (hypothétiques) où les soins nécessaires différent quant à leur nature et leur durée prévue. Au-delà de l'expérience de la personne âgée quant aux soins antérieurement reçus, de ses caractéristiques individuelles et sociales, les attitudes envers les soins s'avèrent être en eux-mêmes un puissant indicateur des préférences des personnes âgées en matière de soins. Les décideurs peuvent utiliser cette attitude envers les soins comme instrument permettant de guider à long terme les préférences et le recours des personnes âgées à ces services de soins.


2002 ◽  
Vol 16 (2) ◽  
pp. 105-118 ◽  
Author(s):  
Nicolas ZAY

Résumé Cet article traite du développement des principales composantes d'une politique de la vieillesse au Québec dans une perspective évolutive. On examine les efforts faits pour changer les mentalités concernant le vieillissement et la vieillesse, pour renforcer les programmes de maintien du revenu, pour rendre les programmes de retraite plus flexibles, pour améliorer les conditions d'habitat et pour accroître l'efficacité du système des soins de santé et des services sociaux. La présentation des données factuelles disponibles est suivie d'une analyse critique.


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