scholarly journals Réflexions sur l’intervention de groupe en milieu rural

2008 ◽  
Vol 5 (2) ◽  
pp. 150-156
Author(s):  
Mario Paquet

Résumé Il y a consensus dans la communauté scientifique et professionnelle à l'effet qu'il faut développer des services pour diminuer le fardeau des personnes soutiens de personne âgée en perte d'autonomie. À cet égard, l'intervention de groupe est une stratégie d'intervention très populaire auprès du milieu d'intervention sociosanitaire. Or, malgré la popularité de ce type d'aide, on peut se demander s'il est possible de faire de l'intervention de groupe auprès des aidants naturels en milieu rural. Ce texte dégage des éléments de problématique de faisabilité.

Author(s):  
Sylvie Jutras ◽  
France Veilleux

RÉSUMÉDe nombreuses recherches concluent que les aidants naturels de personnes âgées en perte d'autonomie éprouvent un fardeau associé à leur situation. Les principaux facteurs influençant ce fardeau sont ici passés en revue et regroupés en quatre catégories: variables liées aux tâches effectuées par l'aidant, caractéristiques de la personne âgée, caractéristiques de l'aidant et variables interactionnelles caractérisant la relation entre l'aidant et l'aidé. L'article présente les résultats d'une recherche conduite auprès d'un échantillon représentatif des aidants québécois de personnes âgées en perte d'autonomie (n = 294). Selon cette analyse, le degré d'assistance fournie, l'aide pour les activités de la vie quotidienne et l'interaction avec les professionnels du réseau de soins formel sont associés au fardeau ressenti. De plus, le degré d'autonomie et l'état de santé de la personne aidée, de même que l'âge de l'aidant influencent le fardeau. Les variables interactionnelles influençant le fardeau sont: la proximité du lien de parenté entre l'aidant et l'aidé, le degré de responsabilité assumée par l'aidant, la cohabitation, ainsi que l'assistance fournie par les autres membres du réseau personnel. Ces résultats appuient plusieurs conclusions des travaux antérieurs, suggérant ainsi que les principaux facteurs associés au fardeau pourraient être similaires, peu importe le pattern ou le contexte de la situation aidant/aidé au plan de la culture (l'échantillon est québécois), du statut de l'aidant (principal ou secondaire) et du degré ou du type d'incapacité de l'aidé. Les résultats de cette recherche sont finalement discutés dans la perspective des tendances sociales à venir et des implications concrètes qu'ils soulèvent pour la planification des services sociaux et de santé.


2005 ◽  
Vol 8 (3) ◽  
pp. 319-349
Author(s):  
Claude Beauchamp

Dans la société canadienne-française traditionnelle, le leadership était assez simple. Il était constitué du curé et des notables locaux, ordinairement le médecin et le notaire. Aujourd'hui, la situation est beaucoup plus complexe et les élites traditionnelles sont loin d'avoir le même pouvoir d'attraction. En milieu rural, elles ont perdu de l'influence au profit du gérant de la caisse populaire ou de l'instituteur, par exemple. Dans les milieux plus industrialisés, le syndicalisme a, lui aussi, favorisé chez nous l'émergence de nouvelles élites. Il n'est pas rare de voir le président d'un syndicat local sollicité pour occuper un poste au conseil municipal ou à la commission scolaire. De plus en plus, les officiers syndicaux exercent une influence, non seulement dans l'usine, mais aussi dans la municipalité, parfois même dans la région. À un autre échelon, nous retrouvons les permanents syndicaux. Peu nombreux il y a quelques années, ils sont aujourd'hui environ deux cents dans la seule Confédération des syndicats nationaux et ils sont répartis dans les principaux centres industriels de la province. Ces permanents syndicaux exercent un véritable leadership, d'abord sur les officiers et les membres des syndicats avec lesquels ils ont particulièrement à travailler, ensuite dans leur propre milieu, car eux aussi sont souvent sollicités pour assumer des responsabilités dans leur paroisse ou dans leur municipalité. Nous croyons que l'étude de ces nouvelles élites constitue une voie privilégiée pour expliquer l'évolution du Canada français. Elle nous permet de la saisir dans son dynamisme interne, en nous adressant à ceux-là qui sont non seulement les témoins de cette évolution mais qui la provoquent et l'orientent. Nous avons choisi de nous intéresser plus particulièrement aux permanents syndicaux. Parmi ceux-ci, nous retrouvons deux groupes : ceux qui ont accédé à cette fonction après avoir fait des études supérieures, généralement un cours universitaire ; ceux qui viennent de la base, ceux qui ont travaillé en usine ou dans des chantiers de construction, ont occupé diverses fonctions à l'intérieur de leur syndicat et qui, par la suite, furent libérés pour devenir permanents syndicaux. Il ne sera question ici que de ces derniers. Quelques permanents syndicaux sont au service de certains syndicats locaux dont les effectifs sont assez considérables mais la plupart sont à l'emploi, soit d'une fédération ou d'un conseil central, soit de la Confédération des syndicats nationaux comme telle. Le permanent syndical peut s'occuper de l'organisation de nouveaux syndicats, de la négociation des conventions collectives, de la discussion des griefs, de la préparation et de la direction des grèves ; il peut aussi être affecté à divers services comme le Service d'éducation. Il est habituellement agent d'affaires, organisateur ou conseiller technique. La plupart des permanents sont attachés à une fonction particulière, mais d'autres voient à l'ensemble des problèmes touchant la vie syndicale. Nous avons centré notre recherche sur les seuls permanents syndicaux d'origine ouvrière travaillant à l'intérieur des cadres de la Confédération des syndicats nationaux. Nous avons aussi limité notre échantillon aux permanents syndicaux travaillant à Montréal et à Québec. Ne disposant pas d'une longue période de temps pour effectuer ces entrevues, celles-ci ont été faites auprès des permanents qui pouvaient nous consacrer quelques heures sans trop de délais. Nous devons dire qu'ils étaient plutôt rares ; nous avons pu en rencontrer cinq à Montréal et quatre à Québec. L'âge de ces permanents varie entre trente-deux et soixante-sept ans. Six d'entre eux sont originaires d'un milieu industriel et urbain, les trois autres sont fils de cultivateurs. Leur degré d'instruction est en moyenne plus élevé que celui de l'ensemble des gens de leur génération. Le plus vieux a quitté l'école après la cinquième année, deux après la sixième, mais les autres ont fait une dixième année ou, encore, quelques années du cours classique. Presque tous ont pu parfaire leur instruction, surtout à la suite de leur participation à diverses associations, particulièrement à la Jeunesse ouvrière catholique ou au syndicalisme. Comme permanents syndicaux, ils ont de plus participé, chaque année, à diverses sessions d'étude. Tous nos informateurs ont commencé à travailler assez tôt : l'un à douze ans, les autres avant dix-sept ans. C'est dire que tous connurent pendant au moins quelques années, certains même pendant quinze ou vingt ans, la vie de travail en usine ou dans des chantiers de construction. Tous furent membres actifs d'une ou plusieurs associations avant de devenir permanents syndicaux. Et ils sont unanimes pour dire que ces diverses expériences ne sont pas étrangères à leurs préoccupations actuelles. Trois furent membres de la Jeunesse ouvrière catholique : un fut responsable au plan diocésain et un autre au plan national. La plupart s'occupèrent activement de syndicalisme, huit ayant été membres d'un syndicat, dont sept officiers. Un de nos informateurs fut, pendant quelques années, permanent pour le mouvement créditiste « Vers Demain ». Quelques-uns furent officiers d'une caisse populaire ; un autre participa à la formation d'une coopérative de consommation. Nous aborderons successivement les thèmes suivants : les comportements et les activités des permanents syndicaux, leurs motivations, leur perception de la société canadienne-française, quelques problèmes de la classe ouvrière, la mentalité des travailleurs, la signification du syndicalisme.


Author(s):  
Claude M.J. Braun ◽  
Robert Lalonde

RÉSUMÉIl y a présentement une controverse scientifique sur l'existence de profile de déclins cognitifs à la sénescence qui soient indépendents de facteurs sociaux, de santé, de génération et d'artéfacts psychométriques. Ce texte est une recension critique de la littérature pertinente. Il débouche sur la conclusion que la neurologie et la neuropsychologie offrent une perspective suggérant fortement qu'il existe de tels profils de déclin. De plus, il est montré que le modèle présentement dominant en neuropsychologie de la sénescence postule l'existence de profils de déclin dans les sphères des fonctions exécutives et mnémoniques et que ces profils résultent directement d'atteintes aux systèmes frontaux et temporaux du télencéphale.


2011 ◽  
pp. 97-115 ◽  
Author(s):  
Catherine Canuel ◽  
Yves Couturier ◽  
Marie Beaulieu

La détermination de l’inaptitude est un processus à la fois juridique et clinique encadré par des lois et normes professionnelles qui établissent la nécessité de consulter les proches de la personne dont on évalue l’aptitude. Pourtant, le rôle de ces proches dans le processus n’a pas fait l’objet d’études. Le présent article rend compte des diverses représentations de ce rôle du point de vue des professionnels impliqués dans la détermination de l’inaptitude et du jugement qu’ils posent au sujet de l’adéquation ou de l’inadéquation du proche à assurer la protection de la personne inapte. Les représentations que les professionnels se font des proches dans le processus de détermination de l’inaptitude se distribuent en fonction d’un jugement d’adéquation ou d’inadéquation du proche à assurer la protection de la personne inapte. Ces représentations, qui sont étroitement liées aux rôles que jouent les proches tout au long du processus, forment trois figures types, soit 1) le proche collaborateur, 2) le proche protecteur et 3) le proche problème.


2012 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 102-113
Author(s):  
H. Coo ◽  
H. Ouellette-Kuntz ◽  
M. Lam ◽  
C.T. Yu ◽  
D. Dewey ◽  
...  

Introduction La détection précoce des troubles du spectre autistique (TSA) est importante, étant donné qu’une exposition rapide à des programmes d’intervention comportementale peut améliorer les résultats pour l’enfant. De plus, elle permet aux familles d’accéder rapidement à d’autres traitements et services de soutien. Méthodologie À l’aide d’une modélisation linéaire généralisée, nous avons examiné l’association entre les caractéristiques de l’enfant et de la famille et l’âge auquel 2 180 enfants ont reçu un diagnostic de TSA entre 1997 et 2005 dans six régions du Canada. Résultats Un diagnostic de trouble envahissant du développement non spécifié (TED-NS) ou de syndrome d’Asperger, le fait d’habiter en milieu rural, un diagnostic posé récemment et le fait d’être né à l’étranger étaient associés à un âge avancé au moment du diagnostic. Les enfants appartenant à une minorité visible ou ayant une sœur ou un frère atteint de TSA étaient plus nombreux à recevoir un diagnostic précoce. Toutefois, considérés dans leur ensemble, ces facteurs ne suffisent pas à expliquer la variation de l’âge au moment du diagnostic. Conclusion S’il est encourageant de constater que l’identité ethnoculturelle, le revenu du quartier, le fait d’habiter en milieu urbain ou rural et le sexe de l’enfant ne constituaient pas des facteurs majeurs contribuant aux disparités liées à l’âge auquel les enfants reçoivent un diagnostic de TSA, il y a tout de même lieu de poursuivre les recherches afin de déterminer les facteurs qui expliquent vraiment les différences observées. Les variations régionales des effets de plusieurs facteurs laissent croire que l’agrégation des données ne constitue peut-être pas une stratégie optimale si les conclusions visent à orienter les politiques et la pratique clinique à l’échelle locale.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 44-45
Author(s):  
P. Vandel

En France, un tiers des suicides sont des suicides de personnes âgées. Chaque année, près de 3000 personnes de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours, c’est-à-dire, un tiers des 10 499 suicides recensés par l’Inserm en 2009. Selon une enquête de « France Prévention suicide », en fin 2010, les plus de 85 ans sont les plus exposés aux tentatives de suicide (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25–44 ans). Dans 70 % des cas, ces suicides ont lieu à domicile, chez des personnes en situation d’isolement. Et les études épidémiologiques ont montré que plus de 50 à 75 % des personnes âgées décédées par suicide ont consulté leur médecin généraliste dans le mois précédent le décès. En tenant compte des liens entre tentatives de suicide et suicide, la prévention passe par la connaissance des facteurs de risque et des facteurs de vulnérabilité. La dépression est au premier plan dans cette population. L’isolement, le deuil, les difficultés financières, la perte d’autonomie, une maladie invalidante, l’entrée en institution sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée. De plus, des études récentes chez les sujets âgés dépressifs suggèrent que des altérations cognitives, en particulier de l’inhibition cognitive, pourraient être liées à un risque plus élevé de tentatives de suicide chez les sujets âgés.


IRBM ◽  
2009 ◽  
Vol 30 (5-6) ◽  
pp. 262-267 ◽  
Author(s):  
V. Michel-Pellegrino ◽  
K. Li ◽  
D. Hewson ◽  
J.-Y. Hogrel ◽  
J. Duchêne

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