scholarly journals L'Avenir de la philosophie

Dialogue ◽  
1966 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. 1-18
Author(s):  
L. B. Geiger

S'il est un point que les réflexions contemporaines sur le temps ont mis en relief et inscrit profondément dans notre conscience, c'est que l'avenir qu'on espère dépend directement du présent qu'on réalise. Telle est notre attitude en face du présent, telle elle sera inéluctablement en face de l'avenir; et donc l'avenir lui-même, puisque ce dernier n'est rien sinon un présent caché encore, au cœur d'un présent déjà actuel, et explicite. Il est en effet de l'essence même de notre condition humaine d'avoir un présent structuré et comme stratifié. Certes on peut imaginer le présent comme un point sans épaisseur, comme la limite évanescente entre un segment de ligne qui marque le passé à jamais révolu, et l'avenir qui se meut vers nous pour basculer inexorablement vers le non-être en franchissant ce présent. Mais cette image, utile pour bien des tâches, ne correspond d'aucune manière à la réalité vivante de la conscience humaine et des activités qui lui sont propres. Nous sommes dans le présent ce que nous sommes et ce que, en un sens, nous croyons pouvoir dire que nous avons été. Une grande partie de ce que nous appelons le passé, notre passé personnel et sans doute notre passé spécifique, est présent, non seulement à titre de souvenir, pouvant être, ou non, évoqué, mais à titre de schéma dynamique modifiant notre être-au-monde, notre présente réaction au réel le plus réel, à la situation où nous avons à déployer notre activité.

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Nous avons mentionné, dans notre précédent Bulletin, les efforts faits par le général hollandais pour obtenir que les Atchinois respectassent les lois de la guerre. Depuis lors nous nous sommes enquis des résultats de cette démarche, et, bien qu'ils ne soient rien moins que réjouissants, nous croyons qu'on lira avec intérêt les détails que nous avons reçus de La Haye sur ce sujet.


2005 ◽  
Vol 16 (3) ◽  
pp. 413-438 ◽  
Author(s):  
Germain Julien ◽  
Denys Trudel

L'objectif général de ce texte est d'esquisser un bilan des principales publications sur l'administration publique québécoise, en vue de faire le partage entre les connaissances acquises et les connaissances à acquérir. Quand on essaie de faire l'inventaire des travaux sur les divers aspects de l'administration publique québécoise, on est pris de vertige, parce que la documentation est absolument considérable. Pour pouvoir donner une idée exacte des contributions apportées à la recherche administrative par les spécialistes des différentes disciplines et institutions, il faudrait lire et analyser une quantité énorme de volumes, de documents gouvernementaux, d'articles de revues et de thèses d'étudiants. Étant donné l'ampleur du sujet, nous avons donc dû définir de façon plutôt restrictive le champ de l'administration publique québécoise. Ce texte porte en fait sur l'ensemble des agents publics qui sont à l'emploi des ministères, des organes centraux du Gouvernement (tels que le Secrétariat général, le Conseil du trésor, la Commission de la fonction publique, le Service des achats, etc.), des organismes publics autonomes (tels que l'Hydro-Québec, la Société des alcools, etc.), et finalement des bureaux régionaux et locaux des ministères et des organismes autonomes. Nous avons renoncé à aborder les études relatives aux administrations municipales et scolaires et aux établissements publics de santé et de services sociaux. Seront aussi exclus de notre inventaire les travaux portant sur des processus administratifs généraux comme la planification, l'administration du budget, l'acquisition et la gestion des matériels, l'information et la consultation des clientèles, etc. Nous ne traiterons pas non plus des études reliées à l'analyse des politiques gouvernementales. Ces différents champs de recherche exigeraient des relevés distincts. Les lecteurs particulièrement intéressés par ces secteurs pourront toujours se reporter à notre bibliographie sur l'administration publique canadienne (78, 79). En somme, ce texte a pour objet les matériaux qui permettent de mieux connaître la fonction publique québécoise au sens étroit du terme, de même que ses institutions administratives. Le bilan présenté ici est également incomplet sur le plan de la documentation retenue. L'inventaire porte uniquement sur les livres, les articles de revues (et dans quelques rares cas de journaux quotidiens), les publications gouvernementales et les thèses d'étudiants mis en dépôt dans les grandes bibliothèques et facilement accessibles aux chercheurs universitaires. Nous avons dû ignorer de nombreux documents gouvernementaux destinés exclusivement à l'administration elle-même: par exemple, des études menées au sein des unités administratives, des rapports de commissions ou comités spéciaux d'étude, des travaux réalisés par des firmes privées de consultation ou des centres universitaires de recherche, etc. Il faut regretter que la tradition de secret de notre administration conduise à réserver le résultat de ces recherches à de trop rares privilégiés. Ces travaux apporteraient une contribution plus importante à la connaissance de l'administration publique québécoise s'ils avaient une diffusion plus grande. Les mêmes remarques s'appliquent aux projets d'intervention réalisés par les étudiants de l'Ecole nationale d'administration publique et commandités par des organismes publics ou para-publics. Nous n'en avons pas tenu compte vu que la majorité de ces rapports sont confidentiels ou doivent être consultés sur place. De même, nous n'avons pu consulter quelques thèses de maîtrise que les bibliothèques universitaires ne peuvent prêter. Nous avons écarté aussi. Les communications présentées lors de congrès ou de colloques, étant donné que ces textes demeurent pour la plupart enfouis dans les archives de leurs auteurs ou de divers groupements. Nous sommes bien conscients que ce faisant plusieurs travaux de grand intérêt ont été négligés. Soulignons enfin qu'il aurait été extrêmement difficile de faire l'inventaire des recherches en cours sur l'administration publique québécoise. Dans le but de permettre une connaissance à la fois globale et multiforme de l'administration publique québécoise, cet inventaire retient des références qui auraient été laissées de côté dans un autre type de bilan. Il ne tient pas compte de cette distinction entre publications scientifiques et autres publications faite seulement à partir du caractère universitaire ou spécialisé d'un ouvrage ou d'une revue. En outre, quelques références relèvent plus de l'information que de l'analyse scientifique d'un problème. L'importance de la documentation retenue est donc très inégale: cela va de l'ouvrage qui renouvelle complètement un sujet ou l'épuisé, à un article sommaire qui ne fait qu'effleurer une question. Nous croyons néanmoins que ce type d'articles peut fournir certains points de départ, voire même certaines avenues pour des recherches plus fouillées. Notons, par ailleurs, que cet inventaire exclut des études théoriques qui n'ont pas un rapport très immédiat avec l'administration publique québécoise, même si elles ont été écrites par des Québécois. Ce bilan n'est pas limité aux seuls travaux des spécialistes de la science administrative, mais il tient compte également des travaux des disciplines connexes (notamment le droit public, la science politique, etc.), bref de toutes les publications permettant de mieux connaître les divers aspects de ce champ d'étude vaste et complexe que constitue l'administration publique. Toutes ces limites étant posées, nous pouvons maintenant aborder les œuvres recensées en les regroupant selon quatre grands secteurs de recherche : la fonction publique, les administrations centrales, les administrations déconcentrées et les organismes autonomes.


1986 ◽  
Vol 51 (3) ◽  
pp. 795-816
Author(s):  
Bruno Poizat

Le prophète des Crétois, nous le savions depuis longtemps, n'était qu'un menteur; pourtant, à l'aube de ce siècle, quand nous avons voulu traduire nos mathématiques en termes d'ensembles, notre conscience s'est troublée de la découverte de paradoxes.“Si R est une relation binaire entre éléments d'un ensemble (sic) E, il n'existe pas d'élément a de E, tel que pour tout x de E (a, x) satisfasse R si et seulement si (x, x) ne satisfait pas R.” Voilà un résultat bien banal! Quel est cet assaisonement fondationnel qui a le pouvoir de lui donner une saveur si troublante? C'est, sans doute, qu'il manifeste de façon brutale la contradiction d'un système d'axiomes auquel nous sommes viscéralement attachés, la “théorie des ensembles”, composée de l'axiome d'extensionalité (sans influence sur les paradoxes), et du schéma de compréhension (car nous avons d'excellentes raisons de vouloir rester dans le premier ordre, et d'éviter, à l'encontre de Zermelo, un axiome du second ordre).Nous croyons en premier lieu que la théorie des ensembles est vraie. C'est un peu délicat de préciser ce qu'on entend par là: quand on formalise l'arithmétique, il n'y a pas de confusion possible sur la structure de référence qu'on veut décrire; mais le modèle naturel, le “modèle standard” de la théorie des ensembles, le connait-on vraiment? L'auteur de ces lignes est incapable d'en décider: cela ne l'empêchera pas de faire appel à l'intuition ensembliste la plus débridée, ce qui montre qu'il n'est pas rebuté par l'incohérence plus que par la contradiction!


1965 ◽  
Vol 5 ◽  
pp. 136
Author(s):  
J. Dommanget
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Au cours de recherches bibliographiques diverses, nous avons remarqué que bien des observateurs se sont servis et se servent encore de formules par trop approximatives pour calculer – lorsqu’ils le font – les erreurs moyennes affectant leurs mesures.Nous croyons important et opportun de rappeler ici la formule correcte dont nous avons donné une démonstration à une autre occasion (1959).


2020 ◽  
Vol 59 (1) ◽  
pp. 10-17
Author(s):  
Patrick Bantman

L’article présente l’introduction d’un dossier qui résume les questions qu’ont soulevé à un groupe de travail pluridisciplinaire, le travail avec la famille lors de la première hospitalisation pour un épisode psychotique... En effet nous avons élaboré depuis quatre ans, sous l’égide de la Fédération Française de Psychiatrie à la suite de la lettre d’un parent, un travail de commission en partenariat avec l’UNAFAM. Ce groupe de travail pluridisciplinaire a rassemblé pédopsychiatres, psychiatres d’adultes, psychologues, de formations diverses et travaillant dans des contextes soignants différents, infirmiers, médecin généraliste, et un membre régulier de l’UNAFAM. Nous sommes heureux de vous présenter les premiers résultats de ce travail initié par le Dr Roche-Rabreau dont l’article figure dans ce dossier. Nous souhaiterions que ce travail puisse permettre l’élaboration de recommandations de bonnes pratiques, comme celles élaborées dans différents aspects de la pratique psychiatrique. En annexe, nous avons mis un résumé des recommandations travaillées en commission, et présentées lors de diverses manifestions psychiatriques ainsi qu’à la Fédération Française de Psychiatrie.


2018 ◽  
Vol 66 (2) ◽  

Nous avons tous reçu ces emails sous leurs différentes formes. Finalement c’est si fréquent et banal que l’on pourrait croire que la procédure est normale, que les médecins du sport, habitués à se mettre au service du monde du sport, sont très forts, car ils répondent très vite. Et pourtant, nous sommes conscients de quelques questions importantes qui se cachent derrière la gestion de ces demandes, et peut-être que d’autres nous échappent encore quelque peu. Plusieurs études nous rappellent, qu’en cas de prise en charge médicale de problèmes de fatigue ou de manque de performance, les attentes des entraîneurs et des athlètes sont élevées par rapport à une analyse sanguine.


2009 ◽  
Vol 10 (2) ◽  
pp. 233-245
Author(s):  
Thérèse Paquin
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L’album de contes pour enfants constitue un instrument privilégié d’apprentissage parce qu’il lie très étroitement le plaisir de l’imaginaire au déchiffrage de la lecture. Les images qui tissent l’essentiel de ces récits relèvent de plusieurs codes de représentation auxquels sont associés les valeurs et les intérêts de la lecture. Nous nous sommes d’abord interrogée sur la nature de la production des signes afin de comprendre le fonctionnement des éléments des divers codes interreliés dans le récit iconique, puis nous avons élaboré une méthode d’analyse et d’observation susceptible d’en révéler certains niveaux de compréhension. Une expérimentation a été réalisée auprès de 69 enfants, âgés de 6 à 9 ans.


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New York ◽  

Les matériaux nous font défaut pour une notice sur les travaux du Comité central de New-York. Nous avons cependant correspondu à plusieurs reprises avec son secrétaire, M. le docteur Elisha Harris, et nous sommes en mesure d'affirmer que nos amis d'Amérique s'associent au grand mouvement philanthropique des Sociétés européennes. Le retard qu'ils ont mis à nous envoyer leurs dons, n'est nullement une preuve d'indifférence de leur part; nous savons au contraire qu'ils se préparent à rivaliserde zèle avec leurs émules de l'ancien continent, et que nous ne tarderons pas à recevoir leur offrande.


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Nous sommes heureux de constater que le premier numéro du Bulletin international, a été accueilli, de toutes parts, avec la plus grande faveur. Les témoignages d'approbation que nous avons reçus d'un grand nombre de Comités centraux et de plusieurs autres amis de la Croix rouge, nous ont beaucoup réjouis, car ils nous ont prouvé que nous avions interprété fidèlement la pensée de la Conférence de Berlin et répondu à l'attente de ses membres.


Author(s):  
Abdelghani Boudhar ◽  
Lahoucine Hanich ◽  
Ahmed Marchane ◽  
Lionel Jarlan ◽  
Abdelghani Chehbouni

Le présent travail a pour objectif d'améliorer notre connaissance du cycle de l'eau et en particulier de l'apport du manteau neigeux dans le bilan hydrologique au niveau du bassin versant montagneux du Rheraya au Sud de la ville de Marrakech. Vue la faiblesse du réseau de mesures hydrométéorologiques, nous nous sommes appuyés sur les données issues d'une séries d'images FORMOSAT2 de haute résolution spatiale (8 mètres) et temporelle (4 jours). Les données de télédétection, si elles permettent d'obtenir avec une bonne précision la surface occupée par la neige, ne permettent pas seules d'estimer leur équivalent en eau alors que c'est cette quantité qui régit le bilan hydrologique.La combinaison de ces données spatiales avec les mesures de terrain a permis la validation du modèle de fonte que nous avons calibré à l'échelle locale. Le modèle de fonte utilisé et de type degré jour a été initié à l'aide des données mesurées à une station située à 2600 mètres d'altitude. Les équivalents en eau (SWE) spatialisés sont ensuite validés de deux manières : 1) à l'aide des mesures au niveau d'une station à 3200m et 2) avec les surfaces enneigées obtenues à partir des données FORMOSAT2. Les résultats obtenus indiquent que les images FORMOSAT2 permettent une meilleure estimation du couvert nival à l'échelle du bassin versant. Les simulations des SWE indiquent une grande cohérence avec les mesures et les surfaces de neige observées.


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