Analyse de la répartition du chômage complet d’après l’enquête spéciale de mars 1936

1937 ◽  
Vol 8 (03) ◽  
pp. 327-343 ◽  
Author(s):  
Charles Roger

En attendant que le dépouillement du recensement économique et social du 27 février 1937 soit terminé, les statistiques les plus récentes et les plus complètes dont nous disposons sur la répartition du chômage sont celles fournies par l’enquête spécial à laquelle l’Office National du Placement et du Chômage a procédé en mars 1936. Ce recensement, effectué à l’initiative de l’Office de redressement économique, ne porte que sur les chômeurs assurés, alors que celui de février 1937 comprendra également les chômeurs non affiliés à des caisses de chômage. L'O. N. P. C. a déjà publié les principaux résultats du recensement de mars 1936 dans ses bulletins du 15 décembre 1936 et du 15 février 1937. Grâce à l'obligeance de l'Office central de statistique, qui a procédé au dépouillement et a bien voulu nous communiquer ses relevés détaillés, nous sommes à même de procéder à une étude plus complète sur certains points. Quoique l'enquête de mars 1936 portât aussi bien sur les chômeurs partiels que sur les chômeurs complets, la présente analyse sera confinée aux caractéristiques du chômage complet, à sa répartition selon l'âge, la durée, l'industrie et la région, à l'effet de préciser notamment la corrélation existant entre le chômage complet, l'âge des chômeurs et le chômage de longue durée. En mars 1936, le nombre moyen de chômeurs recensés complets et partiels s'est élevé à 221.469, contre 232.536 accusés par la statistique ordinaire mensuelle des caisses.

1934 ◽  
Vol 5 (2) ◽  
pp. 197-208
Author(s):  
Amé Wibail

Avant de passer en revue la situation de l’industrie sidérurgique belge au cours de l’année 1933, il nous paraît intéressant de revoir certains aspects de son évolution générale depuis la guerre et de rattacher en même temps cette période aux quelque dix années qui l’ont précédée. Un graphique qui résume cette évolution servira de base à notre aperçu; il est divisé en quatre parties, l’une relative à la production, l’autre à la consommation de matières premières et enfin, les deux dernières, à la productivité. Dans la première partie les productions belge et luxembourgeoise de fonte et d’acier sont comparées à la production mondiale; les lignes de pourcentage sont dessinées en dessous.Au point de vue du mouvement général de la production, nous remarquons qu’il a fallu attendre les années 1923–1924 avant d’atteindre les niveaux d’avant-guerre. Il y a eu, immédiatement après la guerre, une période de reconstitution, ce qui fait que si l’on envisage la période 1920–1933 seule, le rythme de l’évolution semble avoir été rapide et même exagéré; mais comparée à celle d’avant-guerre et compte tenu des années de réorganisation, l’évolution est au contraire relativement lente. On se rappellera en effet que depuis 1886–1890, le rythme général moyen de la production de fonte est passé pour la Belgique de 2,10 % à 4,60 % par an après 1905, et pour le monde de 3,5 % à 6 % vers 1900, pour redescendre à 3,7 % avant la guerre; pendant la période de dépression de longue durée qui précédait, il s’était maintenu d’une part à environ 2,10 %, d’autre part vers 3,75 %. De 1923 à 1928 le rythme réel d’accroissement de la production mondiale de fonte a été de 5 % par an; or ce sont précisément des années d’essor cyclique, la progression moyenne est donc certainement beaucoup plus faible, mais il n’est pas possible de l’apprécier exactement, la période envisagée étant trop courte pour calculer une ligne de tendance ou une ligne de vitesse moyenne. Il en résulterait cependant que nous sommes actuellement en période de « stagnation » ou de dépression de longue durée. Si on considère d’autre part la production d’acier brut, l’évolution semble plus rapide : la production de 1928 représente 186,6 % de celle de 1911 tandis que 1932 nous ramène au niveau de 1906; pour la fonte 1928 est égal à 141,5 % de 1911 et 1932 à 1901, mais cela s’explique. Un calcul analogue à celui fait ci-dessus nous indique que pendant les cinq années d’essor 1923–1928, le progrès moyen réel fut de 7,2 %; mais pendant l’essor de 1909 à 1913 il avait été de 9 %. D’autre part il faut aussi tenir compte du fait que l’acier continue à se substituer de plus en plus au fer dans ses diverses applications; sa production doit donc se développer plus rapidement que celle de la fonte.


1961 ◽  
Vol 16 (5) ◽  
pp. 922-938 ◽  
Author(s):  
René Baehrel

Ce qui, croyons-nous, ne sera pas moins discuté dans ce que nous apportons, concerne les mouvements longs des prix et de la mise en valeur, l'évolution démographique, la répartition des revenus fonciers et, finalement, les rythmes de croissance.Nous sommes partis des prix, des mouvements de prix considérés comme une résultante entre offre et demande, avec l'espoir qu'ils nous conduiraient aux mouvements de l'offre et aux mouvements de la demande, peut-être à leur « distorsion », pour parler comme Alfred Sauvy. Ces mouvements de prix ne pouvaient être que des mouvements longs, car la .croissance est un phénomène de longue durée. Nous avons cru, tout d'abord, voir se profiler des mouvements longs qui auraient duré une trentaine d'années environ. Nous les avons appelés « périodiques », la « période » étant plus longue que le cycle, plus courte que la « phase » de François Simiand.


2010 ◽  
Vol 194 (6) ◽  
pp. 1045-1069 ◽  
Author(s):  
Jacques Bazex ◽  
Emmanuel Alain Cabanis ◽  
Mmes Brugère-Picoux ◽  
Moneret-Vautrin ◽  
M.M. Ardaillou ◽  
...  

2020 ◽  
Vol 108 (2) ◽  
pp. 207
Author(s):  
Yassine Ennaciri ◽  
Mohammed Bettach ◽  
Ayoub Cherrat ◽  
Ilham Zdah ◽  
Hanan El Alaoui-Belghiti
Keyword(s):  

La production de l’acide phosphorique au monde engendre l’accumulation d’une grande quantité d’un sous-produit acide appelé phosphogypse (PG). La grande partie de ce PG est rejetée sans aucun traitement dans l’environnement, ce qui forme une source significative de contamination à longue durée. Le PG Marocain est principalement formé par le sulfate de calcium, à côté de diverses impuretés telles que les phosphates, les fluorures, les matières organiques, les métaux lourds et les éléments radioactifs. Cet article détaille en particulier les différentes propriétés physico-chimiques du PG Marocain. La compréhension de ces propriétés permet en générale d’identifier les différents agents de contamination de l’environnement contenus dans ce résidu. De plus, les facteurs affectant la présence des différentes sortes d’impuretés dans le PG sont aussi discutés.


2010 ◽  
Vol 41 (2) ◽  
pp. 131-143 ◽  
Author(s):  
Moussa Djaouda ◽  
Moïse Nola ◽  
Serge H. Zébazé Togouet ◽  
Mireille E. Nougang ◽  
Michel Djah ◽  
...  

2019 ◽  
Vol 49 (194) ◽  
pp. 119-135
Author(s):  
Axel Anlauf
Keyword(s):  

Phosphor ist ein nicht ersetzbarer Nährstoff in Düngemitteln, die essentiell für die Produktion günstiger Nahrungsmittel sind. Der vorliegende Artikel analysiert die Veränderungen in der globalen Phosphatindustrie in einer longue-durée-Perspektive und geht besonders auf Entwicklungen seit den plötzlichen Preisanstiegen 2007 und 2011 ein. Zwar wird seitdem eine langfristig durchaus relevante geologische Erschöpfung des Rohstoffs Phosphatgestein diskutiert (peak phosphorus), derzeit kommt es aber eher zu einer politisch regulierten Verteuerung von Phosphatprodukten für importierende Länder (USA, Europa, Brasilien, Indien). Der Rohstoff liegt stark konzentriert in China und Marokko, die zunehmend eigene Interessen gegen die alten Zentren des Weltsystems (USA, Europa) durchsetzen können.


1964 ◽  
Vol 19 (3) ◽  
pp. 569-579
Author(s):  
Gemma Miani
Keyword(s):  

Les historiens s'accordent sur le fait que l'économie de l'Europe au nord des Alpes a traversé une phase dépressive de longue durée pendant les XIVe et XVe siècles (arrêt de l'essor démographique, contraction de la production agricole, stagnation des prix des céréales, etc.) et que le problème qui se pose maintenant est celui des causes et des modalités de cette tendance à la stagnation. Mais en ce qui concerne la péninsule italienne, la question n'est pas encore résolue.En 1949, M. Cipolla avait déjà mis l'accent sur la stagnation de l'économie italienne au XIVe siècle, et avait analysé le caractère « rural » de la reprise du XVe siècle.


1990 ◽  
Vol 45 (2) ◽  
pp. 507-522 ◽  
Author(s):  
Olivier Dumoulin

Pour tout un chacun, le jeudi 24 octobre 1929 demeure le « jeudi noir » ; le jour où les prévisions de l'économiste de Harvard, l'un des papes de l'économie d'alors, le grand Irving Fisher, furent ridiculisées, balayées, lorsque, d'un « haut plateau » permanent où les voyaient stabilisés les valeurs mobilières et bientôt les prix, s'engagèrent dans une spirale infernale à la baisse. Coïncidence remarquable, ce même jeudi, à 500 mètres de Wall Street, au 61 de Broadway, les responsables de la division des sciences sociales de la Fondation Rockefeller décidaient de soumettre à leur conseil d'administration un projet de financement d'une enquête internationale sur l'histoire des prix. Au moment où le monde entrait dans la crise, économistes et historiens se proposaient donc de saisir, dans la longue durée, l'un des symptômes les plus évidents de la catastrophe : les fluctuations des prix.


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