Bulletin de l Institut des sciences économiques
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Published By Cambridge University Press

2033-6411

1965 ◽  
Vol 8 (02) ◽  
pp. 247-262
Author(s):  
Pierre van der Rest

Après les perturbations des années 1934 et 1935, dues aux difficultés monétaires et de crédit heureusement résolues par la dévaluation de fin mars 1935, l’année 1936 a été pour notre institut d’émission une période de calme relatif et de renforcement de position. Sans doute l’année a-t-elle été marquée dans le domaine monétaire d’événements aussi graves qu’exceptionnels — du moins faut-il l’espérer — par la dévaluation des monnaies de tous les pays appartenant encore au bloc de l’or, mais les répercussions de ces événements sur notre situation monétaire furent heureusement faibles. Elles ne furent jamais de nature à mettre notre institut d’émission en difficulté, ni à entamer la très forte position de notre devise. Avant de passer en revue les principaux postes du bilan de la banque, signalons que la monnaie belge ayant été définitivement stabilisée le 31 mars 1936 au taux adopté provisoirement en mars 1935, et comportant une dévaluation de 28 %, l’État s’est vu créditer par la Banque du solde de l’accroissement d’actif résultant de la réévaluation de l’encaisse, soit 650 millions. On se rappelle en effet qu’en application de la loi monétaire du 30 mars 1935, la réévaluation de l’encaisse avait été provisoirement effectuée sur la base de 25 % de dévaluation en attendant la fixation définitive de la parité monétaire. La banque avait de ce chef versé en 1935 3.700 millions à l’État. Le bénéfice total qui est revenu à ce dernier s’est donc monté à 4.350 millions.


1965 ◽  
Vol 8 (02) ◽  
pp. 239-246
Author(s):  
Yves Devadder

L’exécution du budget de 1935 s’est amorcée, pendant le premier trimestre, sous la politique économique abandonnée en avril 1935; les mois qui suivirent enregistrèrent certains effets immédiats du revirement opéré. Le budget de 1936 constitua une transition; celui de 1937 consacre, peut-on dire, les résultats obtenus. Ces derniers sont manifestés par la restauration du crédit de l’État et la présentation améliorée de la dette publique. Nous développons ci-dessous les étapes de cette heureuse convalescence et décrivons les symptômes de la santé recouvrée. L’exercice 1935 est clos depuis le 30 septembre 1936. L’examen des diverses phases de l’exécution de ce budget illustre le caractère provisoire et incertain qui s’attache aux supputations relatives à l’équilibre budgétaire. Cet examen permet en outre de mesurer le chemin parcouru dans la voie de l’assainissement des finances publiques. L’Exposé general du budget de 1935, déposé vers la mi-janvier, accusait un mali de 61 millions; ce déficit eût été porté à 960 millions si les résultats n’avaient été modifiés dans un sens favorable par les conséquences de la dévaluation, de la conversion des rentes et de la résorption graduelle du chômage. L’Exposé général du budget de 1935, déposé vers la mi-janvier, accusait un mali de 61 millions; ce déficit eût été porté à 960 millions si les résultats n’avaient été modifiés dans un sens favorable par les conséquences de la dévaluation, de la conversion des rentes et de la résorption graduelle du chômage. L’exposé général du budget de 1936 évalua le déficit, d’après les données connues au 15 octobre 1935 à 200 millions; plus tard, le ministre des Finances déclarait à la Commission des Finances de la Chambre des Représentants que des chiffres récueillis ultérieurement permettaient de ramener à 128 millions le déficit du budget de 1935. Mais ce déficit se situe définitivement à 74 millions, soit 10.024 millions en recettes contre 10.098 millions en dépenses.


1965 ◽  
Vol 8 (02) ◽  
pp. 83-98
Author(s):  
Henri Velge

Nous avons fait allusion, dans nos études sur le mouvement social pendant les années de crise, aux efforts effectués par les gouvernements successifs en vue de réduire les charges sociales de l’État, et notamment de faire disparaître certains abus constatés dans l’application des lois et arrêtés royaux sur les pensions de vieillesse et l’assurance-chômage. En outre, les réformes adoptées dans le domaine social au cours des mêmes années avaient, en dehors de cette idée, eu spécialement pour but d’ajuster un certain nombre de dispositions législatives, et d’améliorer le fonctionnement des institutions administratives collaborant à l’application de la législation sociale : les difficultés en présence desquelles se trouvait l’industrie ne permettaient pas, en effet, d’envisager la possibilité de certaines réformes sociales d’un autre ordre. Telle n’est plus la situation aujourd’hui : l’amélioration constatée dans la situation économique a fait revivre certaines revendications déjà formulées avant la crise, et auxquelles il n’avait pas pu être donné satisfaction; en outre, dans le domaine de la législation sociale, d’importantes réformes ont été adoptées et mises en vigueur dans le courant de l’année 1936, notamment en matière de durée du travail et de congés payés; nous les examinerons en détail ci-dessous. La déclaration gouvernementale communiquée au parlement le 24 juin 1936 annonçait un certain nombre de réformes dans le domaine social : l’adaptation des salaires et des allocations familiales au prix de la vie, le dépôt d’un projet de loi instituant la semaine de quarante heures dans les industries ou sections d’industries où le travail s’effectue dans des conditions dangereuses, insalubres ou pénibles; la généralisation du régime des commissions paritaires; l’assurance-chômage obligatoire, ainsi que des mesures destinées à garantir la liberté syndicale du travailleur.


1965 ◽  
Vol 8 (02) ◽  
pp. 193-208
Author(s):  
Fernand Smeyers
Keyword(s):  

Dans l’aperçu que nous allons tracer, nous devrons nous borner à quelques données, dont nous nous efforcerons de dégager les caractères principaux et les tendances économiques de l’activité agricole en 1936. Dans ce but nous examinerons successivement : 1) l’importance des cultures et du cheptel; 2) les importations et exportations des produits agricoles; 3) la consommation des principaux produits de la ferme; 4) les prix et les indices agricoles.. Mais au préalable nous esquisserons l’influence des conditions climatériques sur le développement des cultures agricoles et horticoles. Cultures agricoles. — Au début de 1936, le climat fut favorable à l’agriculture. En mars les semis d’hiver étaient beaux, même trop drus, et les prairies plus vertes que de coutume. Par après, celles-ci souffrirent du temps froid et sec. Le lin en pâtit également et resta court. En juin, des pluies abondantes reverdirent les pâtures, mais gâchèrent en partie la récolte de foin. Les céréales avaient belle apparence jusqu’en juillet, mais leur récolte se fit dans de mauvaises conditions, et leur rendement fut médiocre. Dans la région sablonneuse du Limbourg et de la province d’Anvers, la récolte de seigle avait été presque totalement annihilée par les gelées tardives. Les pommes de terre hâtives avaient souffert du froid, et les autres eurent trop d’eau. Dans certaines régions celles-ci furent atteintes du phytophtora. Cependant leur récolte fut plus abondante que celle des variétés hâtives. Les betteraves sucrières ont eu un rendement assez satisfaisant mais une teneur en sucre plutôt médiocre. Les premiers semis, dits d’hiver, bénéficièrent du soleil d’automne, et les fourrages d’arrière-saison furent luxuriants. Malheureusement les dernières semailles furent entravées par les pluies, et les grains levèrent irrégulièrement. Les limaces causèrent beaucoup de dégâts.


1965 ◽  
Vol 8 (02) ◽  
pp. 121-133 ◽  
Author(s):  
Fernand Baudhuin
Keyword(s):  

La reprise économique dont a bénéficié le pays en 1936 ne pouvait manquer d’avoir des répercussions profondes sur le revenu de la population. Malheureusement, on ne dispose à cet égard que d’indications fragmentaires, qui ne permettent pas d’atteindre toute la précision désirable. Il faut borner son ambition à donner des chiffres indiquant un ordre de grandeur plausible. L’essentiel en ce domaine, c’est que les recoupements que l’on peut faire soient concordants, et que le système soit cohérent. On peut du reste observer que, si aléatoires que semblent ces recherches, elles ne le sont pas au degré que l’on pourrait craindre. Il est possible, en effet, après quelques années d’opérer une vérification partielle au moyen des statistiques fiscales. Jusqu’à présent, ces confrontations n’ont pas amené à opérer des corrections dépassant ce que raisonnablement on peut tolérer. Nos recherches sur le revenu national ont été régulièrement retouchées par nous, et elles n’ont pas donné lieu à la constatation d’écarts dépassant 10 %. Ajoutons que, par prudence, nous nous tenons d’ordinaire plutôt au-dessous de ce que nos calculs indiqueraient. Jusqu’à présent nos estimations, quand elles ont dû être révisées, se sont avérées trop basses. Au surplus, l’intérêt que présentent ces recherches ne réside pas tant dans le montant absolu auquel on estime le revenu national, que dans le mouvement enregistré d’une année à l’autre, et aussi dans la répartition des revenus privés. Des recherches de ce genre comportent donc l’obligation de remonter assez loin en arrière, et de décomposer le revenu d’après ses sources. C’est ce que nous allons essayer de faire ici.


1965 ◽  
Vol 8 (02) ◽  
pp. 165-176
Author(s):  
Robert de Strycker

La production de fonte et d’acier de notre pays a augmenté d’environ 5 % pendant l’année 1936. Comme le montre le tableau I, cette augmentation aurait éte sensiblement plus forte si les événements de juin n’avaient causé une perte nette dé plus de 100.000 tonnes. C’est au cours des derniers mois surtout que s’est fait sentir l’amélioration qui a permis de compenser, et au delà, la perte dont il vient d’être question. On peut remarquer que la production d’acier moulé a cette année encore augmenté plus que celle des autres produits, comblant ainsi partiellement le retard que cette catégorie avait sur les autres. Nos usines produisant des moulages sont actuellement très occupées, plus que ne pourrait le faire croire la comparaison des tonnages produits aujourd’hui et en 1928; le poids n’est pas, en effet, un critère convenable en ce qui concerne cette industrie dont les produits peuvent différer considérablement comme nature et complexité. Une nouvelle diminution du tonnage des fers finis le ramène au voisinage des niveaux les plus bas atteints pendant la crise, et l’évolution des chiffres mensuels fait prévoir que cette situation ne s’améliorera pas lannée prochaine. Une fois de plus se trouve donc confirmée la tendance à la disparition de cette industrie. La production journalière moyenne d’un haut fourneau est pratiquement inchangée, mais le chiffre est faussé cette année par le fait que les grèves de juin, sans affecter le nombre de haut fourneaux à feu, ont réduit d’une manière anormale la production pendant ce mois. Le même indice statistique calculé sur les onze autres mois de l’année fournit le chiffre de 216 tonnes par jour qui indique l’augmentation d’activité des derniers mois.


1965 ◽  
Vol 8 (02) ◽  
pp. 263-297
Author(s):  
Edmond Leplae

La richesse des terrains de la Colonie en or, diamants, cuivre, étain, radium, cobalt et autres produits minéraux, fait l’objet de prospections méthodiques et d’exploitations minières dont le nombre et la production augmentent chaque année. Les produits d’origine végétale, cueillettes et récoltes cultivées, livrent un poids considérable de marchandises dont l’exportation en 1936 approche de 440.000 tonnes. Ce sont toutefois des produits pauvres, de valeur marchande réduite, et dont le transport est fort coûteux proportionnellement à leur valeur. Les grandeurs des productions minérales et végétales et des bénéfices dont elles sont susceptibles, dépendent principalement, comme dans toutes les colonies tropicales, des conditions de la main-d’œuvre et du zèle agricole des indigènes. La dévaluation de la monnaie en 1935 fut pour le Congo belge un sérieux avantage, compensant un peu la longueur des transports, la pauvreté du sol, et l’étendue excessive de la forêt. En décomposant la valeur des produits exportés par la Colonie, on constate que les produits miniers en représentent environ les deux tiers, tandis que les produits de cueillette en représentent un sixième et les produits de culture un neuvième (1935). En 1936 la valeur totale des exportations fut de 1.600.000.000 dont les mines donnèrent les deux tiers et les produits végétaux (cueillettes et cultures) un tiers. Dans l’étude des exportations congolaises, il importe de se rappeler que les valeurs indiquées par les statistiques des exportations sont beaucoup inférieures aux valeurs réelles ou commerciales; celles-ci peuvent être estimées à 120 pour cent des valeurs accusées dans les statistiques.


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