scholarly journals Promouvoir la santé de la population pendant la crise de la COVID-19 : le rôle des communes sur le canton de Vaud, en Suisse

2020 ◽  
pp. 175797592097783
Author(s):  
Delphine Amstutz ◽  
Oriana Villa

La crise de la COVID-19 a mis en évidence les vulnérabilités et inégalités sociales de santé préexistantes. Elle a également montré le rôle des collectivités territoriales dans l’implémentation des recommandations de santé publique, qu’il s’agisse de prévenir la propagation du virus ou de promouvoir la santé de chacune et chacun. En Suisse, dans le canton de Vaud, les communes ont réagi promptement mais différemment selon les ressources et l’expertise à disposition. Bien que toutes ces actions soient louables, avec une réponse asymétrique, le risque de créer, voire de renforcer des inégalités territoriales de santé est néanmoins bien présent. Pour promouvoir la santé de manière équitable, efficiente et durable, nous devons renforcer les stratégies de promotion de la santé, assurer une meilleure coordination au niveau local, et développer une approche multisectorielle de la santé. Créer un groupe de coordination et d’accompagnement des communes en matière de promotion de la santé est une approche prometteuse.

2018 ◽  
Vol 34 (8-9) ◽  
pp. 740-744
Author(s):  
Cyrille Delpierre ◽  
Raphaële Castagné ◽  
Thierry Lang ◽  
Michelle Kelly-Irving

Le gradient social de santé renvoie au fait que plus on s’élève dans la hiérarchie sociale meilleur est l’état de santé. La compréhension de la construction du gradient constitue un enjeu majeur en épidémiologie sociale. Une approche originale consiste à s’intéresser à la façon dont les différentes expositions associées à l’environnement social (chimiques, physiques, comportementales, psychosociales, etc.) s’expriment in fine biologiquement pour influencer positivement ou négativement la santé, renvoyant au concept d’incorporation biologique. Des données issues des modèles animaux et de l’épidémiologie dite « life course » permettent d’éclairer sous un jour nouveau les mécanismes biologiques potentiellement en jeu. Les découvertes récentes issues du champ de l’épigénétique permettent de mieux comprendre comment l’environnement social, notamment précoce, peut influencer le fonctionnement biologique sur le long terme, voire sur plusieurs générations. Les travaux sur l’incorporation biologique du social en lien avec l’épigénétique sont encore très largement à consolider, mais ils pourraient constituer un changement de perspective en biologie humaine notamment en reconsidérant l’influence de l’environnement sur le fonctionnement biologique, ce qui n’est pas sans conséquence en termes d’interventions en santé publique.


2006 ◽  
pp. 45-52 ◽  
Author(s):  
Mélanie Bourque ◽  
Amélie Quesnel-Vallée

Les recherches sur les déterminants sociaux de la santé laissent dans l’ombre les effets des politiques sociales sur les inégalités de santé. Pourtant, le soutien que représentent ces politiques pour une grande partie de la population a pour but, entre autres finalités, de remédier aux inégalités inhérentes aux sociétés capitalistes. Cet article vise à démontrer que les politiques sociales, en l’occurrence les politiques familiales, ont une incidence sur le statut socioéconomique des individus et sur les inégalités sociales de santé.


2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 105-123 ◽  
Author(s):  
Pascale Mantoura ◽  
Marie-Claude Roberge ◽  
Louise Fournier

Au Québec et ailleurs dans le monde, la préoccupation s’accentue en regard de la santé mentale de l’ensemble de la population et de la nécessité de concentrer plus d’énergie sur les interventions préventives et de promotion. Il est alors recommandé que les acteurs de santé publique agissent en tant que chef de file de l’action de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et établissent les partenariats nécessaires avec les acteurs des secteurs de la santé, des services sociaux et des autres secteurs indispensables à l’action en santé mentale. Les acteurs de santé publique au Canada ne sont toutefois pas encore suffisamment soutenus dans ce rôle. Ils expriment, entre autres besoins, celui d’avoir accès à des cadres structurants qui clarifient leur action en santé mentale. Cet article propose un cadre de référence pour soutenir l’action en santé mentale des populations. Ce cadre identifie les différentes dimensions propres à l’intervention en faveur de l’amélioration de la santé mentale de la population et de la réduction des inégalités de santé mentale. L’article illustre enfin comment l’application de la responsabilité populationnelle au niveau local permet de mettre en pratique les différentes dimensions de ce cadre de référence. Ultimement il permet aux acteurs de santé publique de mieux cerner leur action en faveur de la santé mentale des populations.


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