politiques de santé
Recently Published Documents


TOTAL DOCUMENTS

160
(FIVE YEARS 26)

H-INDEX

7
(FIVE YEARS 1)

2021 ◽  
Vol 39 (3-4) ◽  
pp. 217-224
Author(s):  
KHALED MAKHLOUFI

La Tunisie, à l’instar de plusieurs pays de la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, a entrepris des politiques de santé visant l’extension de la couverture maladie à toute la population par les soins de santé nécessaires en visant l’objectif de la couverture santé universelle (CSU). Cependant, en présence des obstacles structurels de l’informalité et du chômage, la couverture des groupes formels et ceux pauvres par certains mécanismes de protectionsociale reste incapable d’atteindre la CSU en laissant pour compte les travailleurs informels et les sans-emplois. L’objectif de la CSU nécessite la participation des non couverts qui savent le mieux quelles sont leurs préférences et donc leur utilité. C’est essentiellement sur ce principe que se construit l’idée de la diagonalisation du droit à l’affiliation à l’assurance maladie sociale pour les non formels. Les résultats d’une étude d’évaluation contingente en Tunisie sur un échantillon de travailleurs informels et de sans-emploi confirment les hypothèses selon lesquelles l’informalité n’est pas un choix irrévocable des individus et qu’il est possible de diagonaliserl’affiliation à l’assurance maladie de la caisse nationale au-delà des formels. La diagonalisationde l’assurance maladie implique donc une orientation de l’ouverture du droit à l’affiliation auxnon formels nonobstant la condition administrative de justification d’une activité déclarée. Une diagonalisation de l’affiliation à l’assurance sociale pour les non formels est de nature àaméliorer leur accessibilité financière aux soins de santé nécessaires ainsi que le financement du système de santé dans son ensemble.


Author(s):  
Osnat C. Melamed ◽  
Laurie Zawertailo ◽  
Robert Schwartz ◽  
Leslie Buckley ◽  
Peter Selby

Les groupes marginalisés sont touchés de manière disproportionnée par la pandémie actuelle. Parmi les effets directs, notons des taux d’infection supérieurs associés à une morbidité et à une mortalité accrues, les effets indirects découlant quant à eux de la réponse sociétale visant à limiter la propagation du virus. Ces groupes présentent également des taux de tabagisme nettement plus élevés que ceux de la population générale. Dans cet article, nous examinons, au moyen du cadre syndémique, la façon dont la pandémie a contribué à exacerber les méfaits du tabac chez ces groupes. Cette approche nous permet d’étudier les facteurs qui favorisent le cumul des méfaits du tabac et des méfaits de la COVID 19, en particulier une aggravation de la détresse psychologique, une augmentation potentielle du tabagisme, une exposition accrue à la fumée secondaire et un accès réduit aux services d’arrêt du tabac. Nous proposons ensuite des stratégies d’atténuation destinées à protéger les groupes défavorisés contre les méfaits du tabac, pendant et après la pandémie de COVID-19 : des services d’arrêt du tabac abordables, une approche proactive du traitement du tabagisme à l’aide des technologies de l’information, un dépistage et un traitement de la dépendance au tabac au moment où les personnes vont se faire vacciner contre la COVID-19, la prise de mesures pour instaurer une couverture universelle de la pharmacothérapie de sevrage du tabac, des politiques d’interdiction totale de fumer et une réglementation de la densité des points de vente au détail de tabac. Aujourd’hui plus que jamais, les cliniciens, les systèmes de soins de santé, les organismes de santé publique et les responsables des politiques de santé doivent agir de manière coordonnée pour protéger les groupes vulnérables contre les méfaits du tabac.


2021 ◽  
Vol 47 (3) ◽  
pp. 174-180
Author(s):  
Margaret Haworth-Brockman ◽  
Yoav Keynan

Les Centres de collaboration nationale (CCN) en santé publique (CCNSP) ont été établis en 2005 dans le cadre de l’engagement du gouvernement fédéral à renouveler et à renforcer la santé publique à la suite de l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Ils ont été mis sur pied pour appuyer l’application des connaissances en vue d’une utilisation plus opportune de la recherche scientifique et d’autres connaissances dans les pratiques, les programmes et les politiques de santé publique au Canada. Six centres composent les CCNSP, dont le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses (CCNMI). Le CCNMI collabore avec des professionnels de la santé publique pour trouver, comprendre et utiliser des recherches et des données probantes sur les maladies infectieuses et les déterminants de la santé associés. Le CCNMI a pour mandat de forger des liens entre ceux qui génèrent et ceux qui utilisent les connaissances sur les maladies infectieuses. À titre de premier article d’une série sur le CCNSP, nous décrivons notre rôle dans le courtage de connaissances et les nombreuses méthodes et produits que nous avons élaborés. De plus, nous illustrons comment le CCNMI a été en mesure de travailler avec la santé publique pour générer et échanger des connaissances pendant la pandémie du coronavirus de 2019 (COVID-19).


2021 ◽  
Author(s):  
B. Roth ◽  
M.-A. Einaudi ◽  
S. Tardieu ◽  
O. Bernard

Objectif : La prévention périnatale des vulnérabilités médico-psychosociales se traduit par la mise en œuvre de staffs médico-psychosociaux (MPS) dans les maternités. Les objectifs de cette étude étaient de réaliser un état des lieux des staffs MPS de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et d’explorer les enjeux éthiques liés aux pratiques des professionnels impliqués dans ce dispositif. Méthodes : Cette étude descriptive mixte a été réalisée en deux phases : une première phase interrogeant les coordonnateurs des staffs MPS de la région via un autoquestionnaire ; une seconde phase consistant en des entretiens semi-directifs auprès des coordonnateurs des staffs MPS du département des Bouches-du-Rhône. Résultats : Pour la première phase de l’étude, le taux de participation était de 83 %. Pour la seconde phase, dix entretiens semi-dirigés ont été menés auprès des coordonnateurs des staffs du département. L’enquête a permis de révéler un « noyau dur » de professionnels participant régulièrement aux réflexions du staff (équipe PMI, psychologue, sagefemme et assistante sociale hospitaliers), ainsi que le respect du cadre réglementaire concernant le partage d’informations, restant malgré tout confus pour les coordonnateurs. Enfin, les enjeux éthiques soulevés par ces situations de vulnérabilité ont été explorés (partage d’information, modalités décisionnelles, représentations). Conclusion : Cet état des lieux a permis de révéler les points forts (dispositif bien implanté sur le territoire, respect du cadre réglementaire, professionnels impliqués…) et éléments à améliorer (repérage anténatal, lien avec la psychiatrie adulte…) concernant ces staffs, et permettra de guider les politiques de santé régionales en faveur de la périnatalité.


Author(s):  
Muriel Figuié

L’article examine l’histoire, les définitions, les objectifs assignés aux politiques de santé animale. Ces politiques associent des objectifs nombreux et potentiellement contradictoires de santé publique, d’économie agricole, de commerce international, de bien-être animal, et plus récemment, d’en faire une composante du triptyque One Health. Ce dernier objectif est lié à la mobilisation de la communauté internationale (FAO, OMS et OIE [Organisation mondiale de la santé animale]) pour la santé globale. La santé animale devient simultanément un enjeu de biosécurité et un bien public mondial. Ce recadrage permet de mobiliser la communauté internationale sur le registre de la menace et de l’intérêt général. L’exemple de la grippe aviaire au Vietnam montre la nécessité de veiller à ce que ce recadrage ne marginalise pas les enjeux et les apprentissages locaux. Plus généralement, la santé animale est un objet politique qu’il faut dénaturaliser. Les sciences sociales permettent de comprendre les intérêts, les valeurs en concurrence dans le concept de santé animale et de nourrir le débat sur ce que nous voulons en faire pour construire un monde plus sûr mais aussi plus solidaire entre États ainsi qu’entre humains et animaux.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document