scholarly journals Intégrer les données probantes à la pratique avec le Comité consultatif national sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang

2020 ◽  
Vol 46 (1112) ◽  
pp. 449-453
Author(s):  
Shamila Shanmugasegaram ◽  
Stephan Gadient ◽  
Margaret Gale-Rowe
2021 ◽  
Vol 47 (2) ◽  
pp. 117-138
Author(s):  
Claudie Laprise ◽  
Clara Bolster-Foucault

Contexte : Le dépistage du VIH est un pilier central de l'approche du Canada en matière de prévention et de traitement des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et un processus essentiel pour atteindre la première des cibles 90-90-90 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Malgré les progrès réalisés vers l'atteinte de cet objectif, de nombreux Canadiens ne connaissent toujours pas leur état sérologique et les taux de dépistage varient d'une population et d'une province ou d'un territoire à l'autre. Il est essentiel de comprendre les facteurs menant au dépistage du VIH pour améliorer l'accès au dépistage du VIH et atteindre les personnes qui ne connaissent pas encore leur séropositivité. Objectif : Examiner les obstacles et les facteurs favorables au dépistage du VIH dans les populations clés et les provinces et territoires au Canada. Méthodes : Un examen systématique d'études mixtes publiées de 2009 à 2019 dans la littérature grise et dans la littérature révisée par les pairs a été réalisé, ce qui a permis d'identifier les études quantitatives et qualitatives sur les obstacles et les facteurs favorables au dépistage du VIH au Canada. Les études ont été sélectionnées aux fins de l'examen et les obstacles et facteurs favorables retrouvés ont été extraits. La qualité des études retenues a été évaluée et les résultats ont été résumés. Résultats : Nous avons recensé 43 études pertinentes. L'examen a fait ressortir des obstacles communs dans les populations clés et les provinces et territoires, notamment les difficultés d'accès aux services de dépistage, la peur et la stigmatisation entourant le VIH, la perception d'un faible risque, le manque de confidentialité pour les patients et le manque de ressources pour le dépistage. Des pratiques novatrices qui pourraient faciliter le dépistage du VIH ont été identifiées, comme de nouveaux lieux de dépistage (soins dentaires, pharmacies, unités mobiles, services d'urgence), de nouvelles modalités (dépistage buccal, counseling par les pairs) et des interventions et approches personnalisées en fonction du sexe, du genre et de l'âge. Les populations clés sont également confrontées à des obstacles socioculturels, structurels et législatifs particuliers qui défavorisent le dépistage du VIH. De nombreuses études ont fait ressortir la nécessité d'offrir une vaste gamme d'options de dépistage et d'intégrer les tests dans les pratiques de soins de santé de routine. Conclusion : Les efforts visant à améliorer l'accès au dépistage du VIH devraient tenir compte des obstacles et des facteurs favorables au dépistage au niveau de l'individu, des fournisseurs de soins de santé et des politiques. Ils devraient également mettre l'accent sur l'accessibilité, l'inclusivité, la commodité et la confidentialité des services de dépistage. Par ailleurs, les services de dépistage doivent être adaptés aux besoins et contextes particuliers des populations clés.


2015 ◽  
Vol 32 (1-2) ◽  
pp. 95-111 ◽  
Author(s):  
Philippe-Benoit Côté ◽  
Hélène Manseau ◽  
Kathleen Boucher ◽  
Marie-Andrée Provencher ◽  
Martin Blais

Cet article vise à documenter les représentations qu’entretiennent les jeunes en situation de rue des interventions en matière de sexualité. Des entrevues individuelles ont été réalisées auprès de 42 jeunes en situation de rue âgés de 18 à 32 ans. L’analyse qualitative des représentations des jeunes a porté sur trois dimensions : 1) les ressources; 2) le travail réalisé par les intervenants; 3) les interventions en matière de sexualité. Les participants estiment que la capacité des ressources à combler la diversité des besoins des jeunes peut susciter une dépendance et un frein à leur autonomisation. En ce qui concerne le travail réalisé par les intervenants, les participants rapportent que l’accompagnement et la proximité constituent les clés de la relation entre les professionnels et les jeunes. Quant à elles, les interventions en matière de sexualité sont considérées comme pertinentes dans la mesure où elles permettent d’instaurer des espaces de discussion marqués par la confiance et la sensibilité au vécu des jeunes. En complémentarité avec la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), cette étude suggère la pertinence du modèle de l’accompagnement social afin que les intervenants se sentent à l’aise et compétents de discuter ouvertement et respectueusement de sexualité avec les jeunes en situation de rue.


2016 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 171-195 ◽  
Author(s):  
Mathieu Goyette ◽  
Jorge Flores-Aranda

Si l’importance de considérer l’ensemble des sphères de vie des jeunes aux prises avec un problème de consommation fait consensus, la sexualité demeure encore aujourd’hui en retrait. Cet article dresse un portrait d’ensemble des connaissances entourant la sexualité chez les jeunes adultes aux prises avec un problème de consommation de substances psychoactives en vue d’effectuer des recommandations entourant l’offre de service, la prise en charge et la recherche. Une revue narrative de la documentation est réalisée entourant la consommation relativement aux thèmes des comportements sexuels à risque et des infections transmissibles sexuellement et par le sang, des troubles sexuels, de l’orientation sexuelle ainsi que des activités et de la satisfaction sexuelles. Les constats issus de la démarche proposée soulèvent la nécessité de considérer un ensemble de facteurs qui dépasse les activités sexuelles en soi afin de circonscrire la présence de comportements sexuels à risque associés à la consommation. Alors qu’il est probable que la consommation amène ces jeunes à éprouver des problèmes quant à leur fonctionnement sexuel, cette dimension fait rarement l’objet d’une évaluation ou d’interventions. Pour plusieurs, la consommation semble également être utilisée afin d’améliorer la satisfaction sexuelle et peut être fortement associée à la sexualité au point de représenter en soi un facteur de risque de rechute. Parmi les pratiques recommandées auprès des jeunes adultes issus de minorités sexuelles ayant un problème de consommation, il est suggéré d’adopter une vision multidimensionnelle de l’orientation sexuelle ainsi qu’un ensemble précis d’attitudes en lien à la sexualité. Différentes suggestions sont émises quant au déploiement d’une offre de service intégrant la sexualité à la réadaptation en dépendance, l’utilisation de balises à l’évaluation et à l’orientation ainsi que l’adoption d’une vision globale et positive de la sexualité. Les recherches se doivent dès lors d’intégrer les multiples dimensions de la sexualité et de considérer la relation complexe qu’elle peut avoir avec la consommation.


Author(s):  
Émilie Lessard

Cet article examine l’influence des déterminants sociaux de la santé sur les trajectoires d’entrée, de maintien et de sortie de la prostitution de rue au Canada. La complexité de la problématique de la prostitution de rue chez les jeunes femmes entraîne de multiples défis quant à la mise en place d’un modèle théorique permettant de cerner les enjeux relatifs à la santé des femmes prostituées. La prostitution de rue étant fortement liée à la toxicomanie et à l’itinérance, entrainant une augmentation des risques de problèmes de santé associés à l’abus de substance, aux infections transmissibles sexuellement et par le sang, à des problèmes de santé mentale, une exposition accrue à la violence physique, émotionnelle et sexuelle et à un taux de mortalité élevé. Il est impératif d’établir un modèle théorique transdisciplinaire permettant de saisir les mécanismes d’entrée, de maintien et de sortie de la prostitution, afin de mieux cibler les interventions en matière de prévention et pour mieux soutenir les femmes désirant quitter la prostitution de rue. De plus, l’approche transdisciplinaire vise à fournir des pistes d’interventions pour promouvoir la sortie du système prostitutionnel et pour guider les recherches futures.


2007 ◽  
Vol 5 (2) ◽  
pp. 11-48 ◽  
Author(s):  
Joseph J. Lévy ◽  
Catherine Garnier

Résumé De nombreux travaux ethnologiques et psychologiques ont porté sur les répercussions des usages de drogues et, plus récemment, des médicaments sur les fonctions sexuelles. Nous présentons dans cet article les principales dimensions dégagées sur cette question. Dans un premier temps, les substances aphrodisiaques principales sont envisagées à partir des perspectives ethnologiques et expérimentales. Cette recension montre la diversité des contextes et des produits employés, de même que la variabilité des effets. La seconde section porte sur les drogues de synthèse contemporaines, à leurs contextes d’utilisation ainsi qu’aux conséquences sur la sexualité et la prise de risques face aux infections transmissibles sexuellement (ITS) et au VIH/sida. La troisième partie porte sur les développements pharmacologiques qui modulent la fonction sexuelle de même que sur les usages détournés des médicaments à des fins sexuelles récréatives. Ce survol des recherches contemporaines met en évidence la place importante de l’érotisme dans la consommation des différentes substances et l’intérêt de développer un programme d’études plus précis dans ce domaine.


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