Traduire les realia en contexte d’expression littéraire plurilingue et multimodale
Cette étude porte sur la traduction française du roman arabophone Fleurs d’amandier de l’écrivain algérien Waciny Laredj, paru en 1983 aux éditions Dār al-ḥadāṯa, Beyrouth, et traduit en 2001 par Catherine Charruau, aux éditions Actes Sud. La traduction française compte plusieurs passages non traduits qui ne figurent pas dans la traduction et qui ne sont pas signalés. Les passages non traduits relèvent de la tradition orale maghrébine, d’un parler algérien, et diffèrent de l’arabe littéral dans lequel est écrit le roman. Ces passages sont issus de l’oralité mise en valeur dans le texte original, et qui est une composante culturelle algérienne à laquelle l’écriture romanesque est intrinsèquement liée. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette situation : ces passages relèvent-ils de l’intraduisible, d’une incompréhension du texte en parler algérien, ou encore de la non reconnaissance de l’oralité ?