Traduire les realia en contexte d’expression littéraire plurilingue et multimodale

2021 ◽  
pp. 195-208
Author(s):  
Fatima-zohra EL AÏHAR HEDIBI

Cette étude porte sur la traduction française du roman arabophone Fleurs d’amandier de l’écrivain algérien Waciny Laredj, paru en 1983 aux éditions Dār al-ḥadāṯa, Beyrouth, et traduit en 2001 par Catherine Charruau, aux éditions Actes Sud. La traduction française compte plusieurs passages non traduits qui ne figurent pas dans la traduction et qui ne sont pas signalés. Les passages non traduits relèvent de la tradition orale maghrébine, d’un parler algérien, et diffèrent de l’arabe littéral dans lequel est écrit le roman. Ces passages sont issus de l’oralité mise en valeur dans le texte original, et qui est une composante culturelle algérienne à laquelle l’écriture romanesque est intrinsèquement liée. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette situation : ces passages relèvent-ils de l’intraduisible, d’une incompréhension du texte en parler algérien, ou encore de la non reconnaissance de l’oralité ?

2020 ◽  
Vol 59 (1) ◽  
pp. 18-23
Author(s):  
Danièle Roche-Rabreau

L’auteur décrit la réflexion du groupe pluridisciplinaire sur l’alliance thérapeutique entre équipes soignantes et familles lors d’une première hospitalisation pour un épisode psychotique. Cette alliance thérapeutique émerge et se développe dans le cadre du « système thérapeutique » constitué par la rencontre de deux groupes : le groupe famille et le groupe « équipe thérapeutique » regroupés autour de cette situation singulière et chargée émotionnellement d’une décompensation psychotique et de l’hospitalisation d’un(e) jeune. Dans cette optique, il s’agit donc de passer de la logique individuelle propre à la médecine pour passer à une logique groupale, d’une lecture purement médicale à une lecture plu- riaxiale. Alors, savoir médical et savoir profane de la famille peuvent s’énoncer et s’articuler au lieu de s’opposer. Enfin dans ce processus, la temporalité, les étapes et l’interactivité permet de gérer la part d’incertitude diagnostic et pronostic qui caractérise ces situations. Ce travail d’alliance permet d’éviter les ruptures de soins et optimise les capacités thérapeutiques des équipes et préserve l’avenir.


1963 ◽  
Vol 18 (5) ◽  
pp. 1002-1006
Author(s):  
A. De Hautecloque
Keyword(s):  

Si le Cambodge a fait l'objet d'études archéologiques et épigraphiques innombrables, la documentation ethnographique s'y rapportant est d'une pauvreté regrettable. Or il arrive que les gestes s'usent et se dégradent plus vite que les pierres il y avait donc là une urgence. C'est pour faire face à cette urgence qu'a été créée la Commission des Mœurs et Coutumes du Cambodge, que Mme E. Porée-Maspero a dirigée de 1943 à 1950, et dont les manuscrits, provenant de toutes les régions du pays, ont fourni une grande partie des matériaux de l'importante étude que celle-ci consacre aux rites agraires des Cambodgiens. Mais c'est en fait une œuvre beaucoup plus ambitieuse que ne le laisserait supposer son titre que Mme Porée-Maspero a entreprise ici, ce dont elle s'explique dans l'introduction de ce premier tome, après avoir parlé de ses sources : la tradition, orale essentiellement, de ses informateurs : domestiques et paysans illettrés, mais aussi a£ar (maîtres de cérémonies) des monastères, enfin de ses méthodes d'enquête : l'observation directe le plus souvent possible.


1983 ◽  
Vol 38 (3) ◽  
pp. 614-627
Author(s):  
Solange Alberro ◽  
Serge Gruzinski
Keyword(s):  
De Se ◽  

Il n'y a vraiment rien d'étonnant à ce qu'un pays, un des rares du continent américain à être semé de milliers de sites archéologiques, d'innombrables coupoles et façades coloniales, un pays qui scrute ardemment son passé, y recherchant avec passion ses origines et son identité, place son histoire au cœur de son présent et peut-être de son avenir. Car le Mexique, depuis les premières migrations qui peuplèrent son sol, ne cesse de se souvenir, à travers le mythe, la tradition orale, la chronique, le récit, la légende, le livre, la chanson, l'archive, l'hémérothèque, l'ordinateur ou la pellicule, outils populaires ou savants, archaïques et sophistiqués, au service de la grande tâche collective. Voilà pourquoi on y fait de l'histoire un peu partout et de toutes les façons, académique ou militante, novatrice ou ronronnante, bon enfant ou hermétique ; qu'il nous suffise donc d'évoquer les principales institutions académiques comptant d'importants départements de recherche, assistés de services de publication, l'U.N.A.M. M.,l’I.N.A.H. etses dépendances, l'U.A.M. le Colegio de Mexico, l'Université ibéro-américaine, outre certaines universités de province. Les publications sont abondantes, fruit non seulement des recherches réalisées par les départements que nous venons d'évoquer, mais aussi résultat d'études commandées par des banques, des ministères, des commissions, des gouvernements provinciaux, des archives et fonds divers, des associations confessionnelles ou professionnelles, bref, le mécénat officiel ou privé sous toutes ses formes.


1997 ◽  
Vol 52 (4) ◽  
pp. 799-820 ◽  
Author(s):  
Fanny Cosandey
Keyword(s):  

La reine de France existe-t-elle ? Pour saugrenue que paraisse la question, la réponse n'en est pas moins incertaine lorsqu'on se penche sur l'historiographie de ces deux derniers siècles. Les historiens du ou de la politique n'accordent à la reine qu'un regard distrait, la reléguant à une existence domestique à laquelle les nombreuses biographies sur les reines de France n'hésitent pas à la réduire.Le traitement appliqué jusqu'ici à la loi salique n'est pas étranger à cette situation. Si, depuis Paul Viollet, d'excellents travaux ont montré le processus d'élaboration de cette « loi » et les modalités de l'exclusion des femmes du trône en fonction des impératifs politiques provoqués par la guerre de Cent Ans, aucune analyse n'a envisagé la signification de ce texte à l'égard des femmes. Ainsi, les études récentes, très précises, de Colette Beaune et de Jacques Krynen ont porté sur la construction juridique de la loi salique à partir de la réflexion politique des 14e et 15e siècles, afin de montrer la part qu'eut cette loi dans la formation d'un État monarchique qui puise ses formes modernes dans les deux derniers siècles du Moyen Age. En ce sens, c'est la genèse de ce texte plus que son contenu qui fait l'objet de l'analyse et, dans la perspective d'un renforcement du pouvoir royal, la focalisation qui s'exerce alors sur la personne du roi conduit spontanément à la mise à l'écart de celle qui n'a pas droit au trône. Le fait, dominant toute l'historiographie de la loi salique, qu'aucune réflexion sur la nature de l'exclusion des femmes n'ait été envisagée, laisse la voie ouverte aux interprétations les plus restrictives concernant la place de ces dernières dans la politique.


1974 ◽  
Vol 29 (6) ◽  
pp. 1465-1474
Author(s):  
Annie Schnapp
Keyword(s):  

Les historiens se prennent souvent de passion pour les périodes de « régression » ou de « déclin »; il semble que toute discontinuité, toute rupture introduite dans le cours linéaire de l' Histoire se doive d'être comblée en priorité. Et ainsi s'ébauche un foisonnement de reconstitutions, dont la hardiesse égale généralement la fragilité. Le « Moyen Age grec » (appellation impropre mais fréquente), ne fait pas exception à la règle. Une série de mythes historiques, cohérents d'ailleurs pour la plupart, s'est constituée, parfois dès l' Antiquité, afin d'établir une liaison satisfaisante pour l'esprit entre les données archéologiques dont le caractère spectaculaire frappait les imaginations (trésors de Mycènes, puissance des forteresses...) et la tradition orale (guerre de Troie, retour des Héraclides, etc.). Citons parmi ces mythes celui de la « conquête dorienne », responsable à la fois de l'effondrement du monde mycénien, de l'hilotisme à Sparte, de l'introduction de la métallurgie du fer, etc.


1988 ◽  
Vol 3 (6) ◽  
pp. 389-399 ◽  
Author(s):  
Q. Debray ◽  
M. Estryn-behar ◽  
E. Guillibert ◽  
S. Azoulay ◽  
N. Bonnet

RésuméQuarante-cinq femmes, membres du personnel infirmier de l’Assistance publique, ont été interrogées après une de leurs journées de travail. L’entretien, semi-structuré, comprenait 6 questions portant sur la fatigue, les satisfactions, les contrariétés, les entraves au travail normal, les déceptions, la tristesse. Les sentiments négatifs sont majoritaires (82,4%). Ils comportent au premier plan: la fatigue (20,4%), l’includence (21,1%), la solitude (12%), les soucis techniques (9,2%), le sentiment de désorganisation (8,5%). Les sentiments positifs sont rares (8,5%). Les gratifications proviennent des malades (49%) et des collègues (32,7%). Les souhaits, peu exprimés, vont dans le sens d’une meilleure communication avec les supérieurs. L’ensemble de ces éléments évoque un état d’esprit dépressif. Cette situation paraît liée à l’isolement du personnel et au manque de renforcement des tâches. Des solutions sont proposées: information et coordination plus attentives, reconnaissance du travail accompli au sein des équipes.


2011 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 649-669 ◽  
Author(s):  
Jean Bélanger ◽  
Michel Janosz ◽  
Isabelle Archambault ◽  
Hélène Riberdy

La violence en milieu scolaire est un phénomène qui retient de plus en plus l’attention. L’article proposé présente les principaux résultats d’une enquête menée à l’hiver 2000 auprès de 21 685 élèves d’écoles secondaires publiques francophones de Montréal, portant sur la violence entre pairs et dans les relations amoureuses. Ces résultats mettent en lumière l’importance de la victimisation dans les écoles de Montréal. Ils montrent également que cette situation est plus fréquente pour certains sous-groupes de jeunes. La discussion de l’étude s’attarde aux enjeux en matière d’éducation à la santé pour la prévention de la violence.


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