scholarly journals Les anomalies génétiques : définition, origine, transmission et évolution, mode d'action

2020 ◽  
Vol 29 (5) ◽  
pp. 297-306
Author(s):  
Didier BOICHARD ◽  
C. GROHS ◽  
C. DANCHIN-BURGE ◽  
A. CAPITAN

Cet article rappelle les notions et principes relatifs aux anomalies génétiques dont on observe régulièrement des émergences dans les populations animales d’élevage. Ces anomalies proviennent de mutations naturelles et certaines d’entre elles voient leur fréquence augmenter du fait principalement de la dérive génétique, parfois de la sélection. Lorsqu’elles sont dominantes, elles sont généralement rapidement contre-sélectionnées et tendent à disparaître. Mais lorsqu’elles sont  récessives, les cas observables ne représentent qu’une toute petite fraction des individus porteurs. On définit généralement les anomalies génétiques comme des syndromes monogéniques. Toutefois, cette règle a beaucoup d’exceptions, soit parce que l’anomalie se révèle plus complexe qu’initialement supposé, soit parce que le syndrome présente une variabilité phénotypique due à des gènes modulateurs. Les anomalies récessives sont principalement dues à des mutations de type perte de fonction, tandis que les mutations dominantes résultent souvent d’interactions entre gènes ou entre protéines, ou de l’altération d’un gène répresseur. Les anomalies cytogénétiques conduisent à des phénotypes anormaux généralement différents entre types de caryotypes déséquilibrés. Enfin, les anomalies présentent parfois des déterminismes particuliers, par exemple dans le cas de gènes portés par les chromosomes sexuels ou soumis à empreinte parentale.

2000 ◽  
Vol 13 (HS) ◽  
pp. 55-61
Author(s):  
M. TIXIER-BOICHARD

Les relations entre génotype et phénotype, initialement formalisées par la génétique mendélienne, peuvent être décrites plus précisément grâce à l’identification de la nature moléculaire d’une mutation et à l’étude des conséquences fonctionnelles de cette mutation. Sur un plan fonctionnel, les mutations peuvent être classées en trois catégories : perte de fonction, maintien partiel de la fonction avec interférences (action dominante négative), gain de fonction. Les anomalies génétiques fournissent les exemples les plus didactiques pour la compréhension de la relation génotype-phénotype. De nombreux travaux ont montré la grande diversité moléculaire des mutations responsables de maladies génétiques. Les effets sur le phénotype ne dépendent pas tant de la nature de la mutation que de sa localisation et de ses conséquences sur le fonctionnement du gène. Un polymorphisme peut affecter l’expression du gène (quantité ou structure des transcrits) ou peut modifier uniquement la structure de la protéine produite. Les conséquences fonctionnelles dépendront du mode d’action de la protéine modifiée, avec ou sans effet de dosage, avec ou sans interaction avec d’autres protéines ou des facteurs du milieu.


1999 ◽  
Vol 193 (1) ◽  
pp. 67-75 ◽  
Author(s):  
Jean-Charles Fruchart ◽  
Patrick Duriez ◽  
Bart Staels
Keyword(s):  

Arabica ◽  
2014 ◽  
Vol 61 (6) ◽  
pp. 664-696
Author(s):  
Tania Al Saadi

L’article porte sur les trois romans suivants de Ǧamāl al-Ġīṭānī: al-Zaynī Barakāt (1971), Waqāʾiʿ ḥārat al-Zaʿfarānī (1976) et Ḥikāyat al-muʾassasa (1997) dans le but d’analyser la lecture que l’auteur fait du despotisme et de la révolte du peuple contre ce pouvoir. Les histoires racontées dans ces trois romans se déroulent dans des contextes différents, respectivement politique, religieux et économique. La première partie de l’article aborde les aspects formels de ces récits, à savoir leur structure et les stratégies énonciatives mises en oeuvre, ces aspects permettant de comprendre comment les différentes thématiques sont présentées. La deuxième partie analyse les portraits des despotes et leur mode d’action, la manière dont la relation entre oppresseur et opprimés est construite et les moyens utilisés par le despote pour contrôler la population. La troisième et dernière partie est, elle, consacrée à l’analyse de la représentation des opprimés, à celle de leur révolte contre le pouvoir ainsi qu’à celle des résultats auxquels cette révolte aboutit. La conclusion, enfin, précise la place occupée par al-Ġīṭānī dans la tradition romanesque égyptienne et rend compte du contexte historique dans lequel son traitement du despotisme s’inscrit.


2006 ◽  
Vol 3 (1) ◽  
pp. 1-12 ◽  
Author(s):  
N. Franck ◽  
F. Thibaut
Keyword(s):  

2014 ◽  
Vol 41 (1) ◽  
pp. 79-108 ◽  
Author(s):  
Béatrice Godart-Wendling

Résumé Le but de cet article est d’évaluer l’hypothèse de John Rupert Firth (1890–1960) énonçant que l’article de l’anthropologue Bronislaw Malinowski (1884–1942), “The Problem of Meaning in Primitive Languages” (1923), constituerait une des sources d’inspiration ayant conduit Ludwig Wittgenstein (1889–1951) à élaborer une nouvelle conception de la signification en termes d’‘usage’. S’appuyant sur certains passages des Philosophical Investigations (1953), Firth établit ainsi une filiation entre les deux grandes idées phares de Malinowski, à savoir l’importance de la notion de ‘contexte de situation’ et l’idée que le langage serait un ‘mode d’action’ et les principales thèses (la signification comme usage, l’acquisition du langage, le langage comme un ensemble de jeux) que développera Wittgenstein. L’examen du bien fondé de cette hypothèse conduira à préciser la synergie des idées qui eut lieu en matière de pragmatique dans l’Angleterre de la première moitié du XXe siècle.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document