scholarly journals vies sans fards : la représentation des femmes dans la littérature de jeunesse de Maryse Condé

2022 ◽  
Vol 2 (10) ◽  
pp. 51-64
Author(s):  
Pauline Franchini
Keyword(s):  
A Priori ◽  

Cet article propose une étude de la représentation des personnages féminins et de la domination de genre dans trois romans pour la jeunesse de Maryse Condé : Rêves amers (réédition de Haïti chérie), Savannah Blues et La Belle et la Bête, une version guadeloupéenne. L’analyse de personnages communs à ses romans pour la jeunesse et pour les adultes semble montrer que la littérature enfantine de Maryse Condé cherche a priori à édulcorer ou passer sous silence certaines violences sexuelles en opérant des modifications et des suppressions surprenantes. Mais cette apparente auto-censure ne doit pas masquer la très puissante relecture et la remise en question audacieuse de quelques archétypes féminins dans ses romans pour jeune public. Entre mères défaillantes et marâtres reproduisant les oppressions de race et de classe sur leurs domestiques, ces fictions bousculent les stéréotypes, en particulier autour de la maternité et de la figure de la potomitan ou la mère-courage antillaise. Maryse Condé questionne aussi l’imaginaire colonial et patriarcal attaché à la figure de la « belle mulâtresse » ou la « beauté des îles ».

2010 ◽  
Vol 15 ◽  
pp. 227-242
Author(s):  
Laura López Morales
Keyword(s):  

En su novela La Vie Scélérate, Maryse Condé, nacida en la isla de la Guadalupe, traza dos líneas históricas paralelas: una que recorre la trayectoria de cuatro generaciones de una familia y, la otra, inscrita en la primera, relacionada con la historia oficial en la que destacan algunas de sus páginas más significativas. Sobresale la manera como la autora entreteje los principales ejes temáticos desarrollados en otras de sus obras: los conflictos identitarios, la discriminación racial, el papel de la mujer…


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 185-198
Author(s):  
Odile Hamot

C’est la question des rapports entre fiction et autobiographie dans l’écriture de Maryse Condé que cette étude aimerait examiner à travers le cas du Cœur à rire et pleurer dont l’ambiguïté générique n’a pas toujours été perçue par les lecteurs, enclins à y voir la relation factuelle de l’enfance guadeloupéenne de l’écrivain. Or, tel n’était sans doute pas le dessein de l’auteur et nombre d’éléments, paratextuels notamment, invitent à la circon­spec­tion : à commencer par la notion, restée ininterrogée, de « conte vrai », mais encore l’épigraphe proustienne qui semble, à l’orée du livre, dénoncer comme vaines toute prétention à la restitution du passé et toute tentation d’une lecture trop clairement biographique. Sans doute est-ce dans cette oscillation entre les deux pôles contra­dictoires de la réalité et de la fiction que s’inscrit l’esthétique du masque et de l’obliquité mise en œuvre par Maryse Condé, comme unique façon, peut-être, d’accéder à une vérité de l’être, éminemment littéraire et, en définitive, seule vraie.


2017 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 72-85
Author(s):  
Maryse Sullivan
Keyword(s):  

Dans cet article, nous étudions la figure de la sorcière dans Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé afin de voir comment elle dialogue avec les discours postcoloniaux et féministes de l’époque. Nous analysons d’abord l’intertextualité construit dans le roman avec la pièce d’Arthur Miller Les sorcières de Salem en regardant comment Condé transforme les événements qui ont eu lieu à Salem en 1692 et comment elle réhabilite le personnage de Tituba. Nous nous penchons ensuite sur la figure de la sorcière et des marginaux dans le texte en vue de comprendre sa construction protéiforme et ses points de contact avec les discours ambiants.


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