RELIEF - REVUE ÉLECTRONIQUE DE LITTÉRATURE FRANÇAISE
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1873-5045

2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 114-125
Author(s):  
Mannaig Thomas ◽  
Philippe Lagadec

Dans le cadre d’une politique volontariste d’aide à la publication d’ouvrages en langue bretonne par le Conseil régional de Bretagne, cet article s’intéresse au dispositif d’aide à la (re)traduction en breton d’œuvres du « patrimoine littéraire mondial » et plus particulièrement celles écrites en langue française. Comme ces (re)tra­duc­tions ne s’expliquent pas par la nécessité de rendre ces œuvres accessibles – le lectorat du breton étant francophone –, c’est donc qu’elles ont d’autres objectifs à replacer dans le contexte plus large de la politique de promotion, de diffusion et d’extension sociale de la langue bretonne.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 199-203
Author(s):  
Amirpasha Tavakkoli

Compte rendu de Jacques Rancière, « Les mots et les torts. Dialogue avec Javier Bassas », Paris, La Fabrique, 2021.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 185-198
Author(s):  
Odile Hamot

C’est la question des rapports entre fiction et autobiographie dans l’écriture de Maryse Condé que cette étude aimerait examiner à travers le cas du Cœur à rire et pleurer dont l’ambiguïté générique n’a pas toujours été perçue par les lecteurs, enclins à y voir la relation factuelle de l’enfance guadeloupéenne de l’écrivain. Or, tel n’était sans doute pas le dessein de l’auteur et nombre d’éléments, paratextuels notamment, invitent à la circon­spec­tion : à commencer par la notion, restée ininterrogée, de « conte vrai », mais encore l’épigraphe proustienne qui semble, à l’orée du livre, dénoncer comme vaines toute prétention à la restitution du passé et toute tentation d’une lecture trop clairement biographique. Sans doute est-ce dans cette oscillation entre les deux pôles contra­dictoires de la réalité et de la fiction que s’inscrit l’esthétique du masque et de l’obliquité mise en œuvre par Maryse Condé, comme unique façon, peut-être, d’accéder à une vérité de l’être, éminemment littéraire et, en définitive, seule vraie.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 204-207
Author(s):  
Lucile Dartois
Keyword(s):  

Compte rendu de Béatrice Fleury et Jacques Walter (dir.), "Violences et radicalités militantes dans l’espace public en France, des années 1980 à nos jours", Paris, Riveneuve, 2020.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 62-74
Author(s):  
Pauline Martos

Cet article examine la traduction et la retraduction de deux nouvelles de L’Exil et le Royaume d’Albert Camus, et interroge la corrélation entre l’évolution des choix de traduction et les changements sociaux et culturels d’un contexte de production à l’autre. S’il est vrai que la retraduction de « La Pierre qui pousse » semble, à bien des égards, plus en phase avec le paysage idéologique du XXIe siècle en ce qui concerne les problématiques d’inter­actions entre Blancs et non-Blancs, il n’en demeure pas moins indéniable que la traduction initiale de « La Femme Adultère » montre une compréhension très fine des dynamiques de conflit et d’émancipation à l’œuvre entre le mari et la femme, protagonistes de l’histoire.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 176-184
Author(s):  
Manet Van Montfrans

Verdier est une maison d’édition indépendante avec un siège social à Lagrasse, dans l’Aude, et une permanence à Paris. La maison est aujourd’hui co-gérée par Colette Olive et Michèle Planel. Ensemble avec Gerard Bobillier et Benoît Rivéro (qui quittera le groupe assez vite), elles ont été à l’origine d’une aventure éditoriale extra­ordinaire. Les titres (environ 700) du catalogue édité en 2019 à l’occasion des quarante années d’existence se regroupent en cinq grandes rubriques : littérature, sciences humaines, philosophie, art, architecture et cinéma, spiritualités. À la fondation de la maison en 1979, les éditeurs ont laissé derrière eux leur militan­tisme politique, sans pour autant renier leur volonté de contribuer à transformer sinon le monde, du moins les consciences. Le cata­logue témoigne d'une exigence sans faille ainsi que d’une extraordinaire ouverture au monde. Né en plein cœur des Corbières, Verdier a voulu se situer au croisement de différentes cultures. En font preuve les collections de traductions de plusieurs langues étrangères, dont l’arabe et l’hébreu. Le fonds comporte des textes fonda­teurs tels le Guide des égarés de Moïse Maïmonide, Les Batailles nocturnes de Carlo Ginzburg, Les récits de la Kolyma (2003) de Varlam Chalamov, mais il montre aussi l’émergence d’auteurs français importants, tels Pierre Michon et Pierre Bergounioux.  Comment une maison d’édition qui se caractérise par un fonds exigeant a-t-elle réussi à garder son indé­pendance sans faire de concessions ? Comment a-t-elle su survivre aux naufrages économiques, éviter d’être écrasée dans des reprises commerciales incer­taines ? Comment a-t-elle fait face à la transformation radi­cale de l’industrie du livre, c’est-à-dire sa fabrication, sa diffusion et sa médiatisation ? Ce sont les questions que nous avons posées à Colette Olive, dans le cadre d’un entretien visant à mettre en lumière le travail accompli durant une quarantaine d’années par cette maison d’édition singu­lière.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 27-44
Author(s):  
Jade Bogaart ◽  
David Bremmers ◽  
Rozanne Versendaal ◽  
Haidee Kotze

Dans cet article, nous étudions les retraductions néerlandaises du roman Sans famille (1878) d’Hector Malot et leur réception aux Pays-Bas. En adoptant un point de vue sociologique, nous montrerons que certains clas­siques de la littérature pour la jeunesse bénéficient d’un double statut dans le champ littéraire : littéraire et éducatif. Le nombre important de retraductions réalisé pour ces classiques, publiées successivement ou en paral­lèle, s’explique par l’hypothèse selon laquelle certaines œuvres, dont le roman Sans famille, s’installent progressive­ment dans plusieurs niches spécialisées du champ littéraire dès les premières traductions réalisées, pour ensuite atteindre des publics très variés.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 85-99
Author(s):  
Letizia Carbutto

Avec la collection « Biblioteca Romantica », dirigée pour le compte de la maison d’édition Mondadori de 1930 à 1938, Giuseppe Antonio Borgese introduit en Italie un nouveau discours éditorial, qui fait de la (re)traduction le pilier et l’enjeu principal du projet. La postface que Borgese signe pour le premier volume, La Chartreuse de Parme traduite par Ferdinando Martini, devient un véritable document programmatique, dans lequel il mani­feste pleinement sa profonde sensibilité traductologique et propose une réflexion intéressante sur les rapports culturels entre France et Italie au début du XXe siècle. C’est l’importance accordée au traducteur qui fait de la « Biblioteca Romantica » un cas unique sur la scène éditoriale italienne de l’époque : l’épineuse aventure qui se joue autour de la traduction de Flaubert est ici présenté comme cas emblématique de cette nouvelle conscience traductologique.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 10-26
Author(s):  
Kris Peeters

Étudier ce qui se passe lorsqu’un classique est traduit ou, a fortiori, retraduit – en l’occurrence Laclos en néerlandais – implique que l’on envisage les traductions comme autant d’étapes dans le processus historique de réinterprétation continue des classiques, que Bakhtine appelait « réaccentuation ». En nous appuyant sur ce concept, nous analyserons les stratégies éditoriales et de traduction employées, afin de montrer comment les premières traductions néerlandaises réaccentuent le matériau linguistique et littéraire des Liaisons dangereuses vers une interprétation moderne et conventionnalisée du libertinage. La dernière traduction, par contre, offre une interprétation davantage historisante, tout en dialogisant la langue, moins conventionnelle, plus hétéroglossique. En cela, cette dernière traduction redialogise les traductions antérieures, c’est-à-dire les réintroduit dans la « seconde ligne stylistique » du roman, autant qu’elle réaccentue le texte de Laclos dans la culture d’arrivée néerlandophone.


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 156-165
Author(s):  
Marc Smeets ◽  
Mingus Niesten

Critique littéraire, écrivain, essayiste, photographe, Martin de Haan est aussi, et avant tout, ambas­sa­­deur de la traduction littéraire. Tout au long de sa carrière, il n’a cessé de souligner le rôle essentiel du traducteur qui, selon lui, a longtemps été négligé par la politique culturelle et éditoriale. Il a traduit une quarantaine d’ouvrages de littérature française en néerlandais. Figurent dans sa bibliographie, outre la traduction quasiment intégrale de l’œuvre de Michel Houellebecq et de Milan Kundera, les noms d’entre autres Pierre Choderlos de Laclos, Benjamin Constant, Vivant Denon, Denis Diderot, Jean Échenoz, Marcel Proust et Joris-Karl Huysmans. C’est dire que les classiques français sont dans le collimateur de ce lauréat du prix Elly Jaffé 2018 (prix triennal de la meilleure traduction en néerlandais d’une œuvre franco­phone).


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