scholarly journals Ground Zero comme spectacle

2006 ◽  
Vol 37 (1) ◽  
pp. 87-108
Author(s):  
Alan Blum

Résumé Le discours sur la globalisation avance que l’identité locale est de plus en plus menacée par la similarité croissante qui s’établit entre les villes, contribuant à uniformiser leur apparence jusqu’à les rendre indifférenciables les unes des autres. Une des fonctions (ou une des conséquences non anticipées) de cette menace est de dramatiser la question de l’identité elle-même, et va jusqu’à mettre en cause son caractère illusoire et désuet. Si l’« identité » fait référence à la différence que fait un lieu, ce qui semble se perdre, toujours selon cette perspective, c’est la différence elle-même. La valeur d’usage des villes apparaît de plus en plus être confondue par une conception de leur valeur d’échange. Cela signifie que si la globalisation tend à nous faire traiter de l’identité d’une ville comme New York comme d’une ville globale (comme le centre du capitalisme), l’identité devient simultanément une « variable » liée à une norme qui sanctionne des visions génériques de l’identité urbaine. En formant ce spectre, la globalisation tend aussi à nous faire réfléchir l’identité comme quelque chose de plus que cela, comme partie prenante d’une dynamique et du détail local d’un lieu (dans ce cas-ci, New York) comme expression de l’accent spécifique que met une ville sur ce que Louis Wirth a appelé un « mode de vie urbain ». Le site de Ground Zero fait apparaître et spectacularise les limites de la notion de ville globale en tant qu’identité, non pas en lui substituant une identité autre dans un processus infini, mais en révélant, comme tout travail présuppose dans le cas d’une telle caractérisation générique, une référence implicite et inédite à un système de désir. Dans les termes de la sociologie, ceci fait référence à la ville en tant que situation d’action. Affronter ce problème de la reconstruction à New York signifie alors faire face au problème de recréer le désir selon des modes beaucoup plus profonds que la simple restauration économique. Dans ce sens, l’attaque du World Trade Center soulève la vieille question de la différence entre urbanisation et urbanité, et celle de la manière par laquelle l’identité, comme problème collectif, est constamment retravaillée dans un tel lieu. La reconstruction de Ground Zero révèle les débats au sujet de la différence de New York comme ville.

Author(s):  
Harvey Molotch

This chapter focuses on Ground Zero and the successive attempts to rebuild. It treats the replacement skyline of New York as a great mishap and wasted opportunity. Security measures display, on the ground, some rather new ways that political authority combines with market forces to shape the world. Although there were varied aesthetic and moral visions of what should happen at the site, the pugilist instinct predominated. Post-9/11 measures to protect the downtown called for not just any sort of buildings, but those that would show the enemy that we could build tall and powerful. The result is a different kind of building in the form of One World Trade Center, also known as “Freedom Tower.” It is argued that the “program” for the structure, still in another way, created vulnerabilities through misguided hardening up.


Author(s):  
Steve Zeitlin

This chapter considers the proliferation of street poems as a form of healing and remembrance after the 9/11 terrorist attacks in New York City. In the days and weeks that followed the attack on the World Trade Center, the streets of New York lay eerily quiet and deserted. The poets did not wait for the dust to settle. As streams of water poured over the smoke at Ground Zero, distraught and bereaved New Yorkers scrawled missives in the ash. On the afternoon of the first day, Jordan Schuster, a student from New York University, laid out a sheet of butcher paper in Union Square; he was the first of many to inspire his fellow New Yorkers to set down their thoughts in poetry. Words proliferated into a barrage of written feeling that vented rage and offered solace. Street shrines served as portals for the living to talk directly to the terrorists.


2010 ◽  
Vol 22 ◽  
pp. 268-287
Author(s):  
Richard Martin

For the past several years since September 11, 2001, large numbers of people from across the continent and around the world have visited the site of the devastated World Trade Center in New York. Scholars in religious studies and the social sciences have noticed that there were and continue to be (though less so over time) religious aspects to the observances and performances of visitors to ‘Ground Zero’, as the site of the former World Trade Center almost immediately came to be called. A central argument of this article is that the ongoing stream of visitors to Ground Zero, strictly speaking, does not qualify this phenomenon as a pilgrimage in the traditional religious sense; it is more akin to the growing phenomenon of religious tourism, although it is not exactly that either. Nonetheless the event of 9/11 generated many ritualized activities; the article will also address the pro­cess scholars call ‘ritualization’ and related terms in ritual studies. Although ritualized performances at Ground Zero do not amount to a pilgrimage in the narrow sense that historians of religion mean when they analyse traditional pilgrimages, such as the Hajj to Mecca, or following the Via Dolorosa in Jerusalem, visiting Ground Zero has taken on both secular and religious elements.


CJEM ◽  
2002 ◽  
Vol 4 (02) ◽  
pp. 115-118 ◽  
Author(s):  
Anna-Maria Carvalho ◽  
Marie-Elaine Delvin ◽  
Carolyn Rosenczweig ◽  
Sujit Sivarman ◽  
Raghu Venugopal

SOMMAIRE Le 11 septembre 2001, le monde a été témoin d’une des pires attaques terroristes de l’histoire de l’humanité dirigée contre les deux Tours du World Trade Center à New York, et contre le Pentagone à Washington, DC. En tant que contingent canadien non officiel formé de quatre résidents en médecine d’urgence et d’une infirmière d’urgence, nous nous sommes joints au personnel médical américain pour offrir notre aide au cours de la phase de sauvetage à New York. Nous présentons un compte-rendu de notre expérience en tant que bénévoles au centre principal de triage de «Ground Zero.» Nous dressons le bilan des leçons que nous avons tirées de l’expérience et discutons du rôle du résident dans une situation de désastre.


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