scholarly journals Estimation des volumes d’eau pompés dans la nappe pour l’irrigation (plaine du Haouz, Marrakech, Maroc). Comparaison d’une méthode statistique et d’une méthode basée sur l’utilisation de la télédétection

2009 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 1-13 ◽  
Author(s):  
Abourida Aahd ◽  
Vincent Simonneaux ◽  
Errouane Sadik ◽  
Berjami Brahim ◽  
Sghir Fathallah

Résumé L’agriculture irriguée est une des composantes essentielles du développement économique du Haouz avec le tourisme et l’artisanat. Elle représente plus de 85 % de la consommation en eau du bassin versant du Tensift. L’aridité climatique qui règne dans la région, ainsi que les périodes de sécheresse récurrentes depuis une dizaine d’années, induisent une mobilisation de plus en plus importante des eaux souterraines et de surface, avec un recours croissant à l’irrigation. L’objectif principal de cette étude est la détermination des volumes d’eau pompés à partir de la nappe phréatique, dont l’essentiel est destiné à l’irrigation. Pour ce faire, nous avons établi une carte d’occupation du sol par classification de trois images Landsat TM acquises à trois dates différentes. Cette carte nous a permis de localiser les différentes cultures irriguées et d’estimer les consommations totales à partir des besoins en eau standard des cultures (méthode FAO). En comparant ces chiffres avec les volumes d’eau de surface attribués par l’organisme en charge de la gestion de l’irrigation à partir d’eau de surface au niveau de la plaine (ORMVAH - Office Régionale de Mise en Valeur Agricole du Haouz), nous avons pu estimer le volume d’eau moyen pompé pour l’irrigation à 481 Mm3, valeur comprise dans l’intervalle (271; 691) Mm3•an‑1 associé aux incertitudes sur l’estimation des consommations des cultures. Par ailleurs, l’interpolation graphique entre les débits réels estimés lors de l’enquête de terrain 1986 et 1971 et les autorisations de débits attribués par l’agence de bassin au niveau de la zone fournit une estimation des pompages effectifs d’environ 495 Mm3•an‑1.

Author(s):  
Louise Leroux ◽  
Johan Oszwald ◽  
Benjamin Ngounou Ngatcha ◽  
David Sebag ◽  
Marie-Josée Penven ◽  
...  

Depuis les trente dernières années, de nombreuses études scientifiques s'intéressent aux dynamiques hydrologiques relevées dans le bassin versant du lac Tchad. En effet, ce bassin versant a été, et est encore, une zone emblématique des impacts du changement climatique sur la ressource en eau en région sub-saharienne. la gestion de cette ressource est d'autant plus complexe que ce bassin versant se partage entre le Tchad, le Niger, le Nigéria et le Cameroun. Ce dernier, bien que important pour le fonctionnement hydrique du lac Tchad, est encore trop peu étudié par la communautéscientifique. Nous nous proposons donc de travailler sur le bassin versant du Mayo-Tsanaga, situé au Nord Cameroun et connecté au fleuve Logone, affluent du fleuve Chari et principal contributeur au bilan hydrique du lac Tchad. Quelqueschercheurs de l'ORSTOM (Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer) ont déjà travaillé sur ce bassin versant dans les années 1970, mais très peu de travaux ont été mis en place ces vingt-cinq dernières années sur celui-ci. de ce fait, il est primordial aujourd'hui, afin de pouvoir relancer une étude du bassin versant du Mayo-Tsanaga par instrumentation, de remettre à jour nos connaissances géomorphologiques, hydrographiques et d'occupation du sol. Pour ce faire, nous avons recours à des données récentes et plus précises (MNT Aster, images satellites landsat TM et etM+) afin de suivre les dynamiques Hommes / milieux ayant cours depuis les 25 dernières années. Ce travail montre une mutation et une organisation complexe des pratiques, en relation notamment avec la géomorphologie et la pédologie dubassin versant du Mayo-Tsanaga.


2015 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 105-117
Author(s):  
Théodore Koffi Yao ◽  
Olivier Fouché ◽  
Emmanuel Konan Kouadio ◽  
Marie-Solange Oga ◽  
Théophile Lasm

Les niveaux piézométriques dans les aquifères de socle en Côte d’Ivoire sont mal connus du fait de la complexité du substratum géologique. Ce travail a pour objectif de modéliser l’altitude du niveau piézométrique des aquifères situés en milieu cristallin et cristallophyllien, notamment dans le bassin versant du Sassandra, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. En exploitant la méthode de la corrélation linéaire entre la dénivellation de la surface du sol et la surface de base des thalwegs d’une part et la dénivellation entre la surface piézométrique et la surface de base des thalwegs d’autre part, nous avons établi des équations qui permettent de déterminer les niveaux piézométriques et de compenser ainsi les lacunes dans leur connaissance. Ces travaux s’appuient sur des données de terrain, des fiches techniques de forage, des cartes (topographique et géologique) et un extrait du Modèle numérique d’Altitude (MNA) du sud-ouest ivoirien. L’interprétation mathématique des résultats a permis, au travers des équations établies, de calculer directement le niveau piézométrique en tout point de la zone d’étude. La carte piézométrique ainsi obtenue montre que le niveau piézométrique est en moyenne 7 m en dessous du sol lorsque l’on prend comme référence la surface de base des thalwegs. La surface piézométrique est corrélée à la surface topographique. La superposition de la carte piézométrique à celle du réseau hydrographique montre qu’à l’échelle de l’analyse réalisée, la circulation de l’eau souterraine est calquée sur celle des eaux de surface ; bassins versants hydrogéologique et topographique se superposent, montrant ainsi le lien entre les eaux de surface et les eaux souterraines. Ce résultat pourra aider à la gestion intégrée des ressources en eau souterraine et de surface surtout face à la vulnérabilité aux pesticides qui sont fréquemment utilisés dans la zone étudiée.


2019 ◽  
pp. 65-71
Author(s):  
K. Semari ◽  
L. Benayada

Le bassin versant de la Macta est situé au nord-ouest de l’Algérie, il s’étend sur une superficie de 14 389 km2 avec une population de 1 231 824 habitants en 1998 et de 1 724 905 habitants en 2008. Il est caractérisé par un climat semi-aride, les valeurs de pluies moyennes annuelles varient entre 200 et 404 mm durant la période 1980-2011, avec une moyenne de 285 mm. On a déterminé deux périodes distinctes : une période sèche (1981-1995), caractérisée par une tendance à la diminution des précipitations, et une période humide (1996-2011), caractérisée par une tendance à l’augmentation des précipitations. Toutefois, cette augmentation n’a pas un grand effet sur les quantités d’eau écoulées à travers les cours d’eau principaux (oued El Hammam et oued Mekerra), l’écoulement est donc déficitaire. La diminution des potentialités en eaux souterraines et superficielles conduit à une situation hydrique déficitaire pour le bassin versant de la Macta. En effet, les besoins sans cesse croissants en eau, pour tous les secteurs, dépassent les ressources en eau disponibles. Le but de ce travail est d’examiner les causes et les facteurs aggravants du manque d’eau et de proposer des solutions. Afin de réduire les pénuries d’eau, il faut agir sur la demande en eau par la mise en place des programmes de sensibilisation et de tarification des ressources en eau et par la lutte contre les fuites dans les canalisations et le gaspillage de l’eau.


2016 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 37-48 ◽  
Author(s):  
Nora Bouchahm ◽  
Linda Hecini ◽  
Wahida Kherifi

Dans la ville de Biskra, l’alimentation en eau potable des habitants et l’irrigation des cultures reposent sur l’exploitation des eaux souterraines des aquifères du Sahara Septentrional. L’un des enjeux majeurs pour la durabilité de l’utilisation de cette ressource est la qualité des eaux de certains aquifères (Phréatique et Miopliocène). Ces dernières sont fortement minéralisées (entre 2 et 3 g∙L‑1 de sel dissous). Leur faciès chimique dominant est le sulfaté-chloruré avec un excès de chlorures, supérieur à la norme de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de 250 mg∙L‑1. Afin de remédier à ce problème de salinité et dans le but de développer une technique d’adoucissement fiable et économiquement soutenable, nous avons dans ce travail expérimenté deux procédés d’adoucissement partiel, la coagulation-floculation au sulfate d’aluminium d’une part et la précipitation à la chaux éteinte Ca(OH)2 d’autre part. Les principaux résultats confirment que l’élimination des ions chlorures est plus ou moins faible, pour les deux procédés testés et sont respectivement de 29,7 % et de 19,1 %. Nous avons également mis en évidence que le traitement des eaux à la chaux éteinte était plus efficace, les ions sulfates étant réduits à 73,3 %. Toutefois, ce procédé a augmenté le pH des eaux traitées, ce qui a nécessité en aval un ajustement de ce dernier. De même, la concentration en ions bicarbonates a diminué d'environ 85 % car l'emploi de la chaux agit non seulement sur les chlorures et les sulfates associés aux ions calcium et magnésium, mais aussi sur les bicarbonates. Ces essais ont également permis de justifier le choix de la méthode la plus adaptée techniquement et économiquement pour l’adoucissement des eaux de la région d’étude.


Author(s):  
Abdelghani Boudhar ◽  
Lahoucine Hanich ◽  
Ahmed Marchane ◽  
Lionel Jarlan ◽  
Abdelghani Chehbouni

Le présent travail a pour objectif d'améliorer notre connaissance du cycle de l'eau et en particulier de l'apport du manteau neigeux dans le bilan hydrologique au niveau du bassin versant montagneux du Rheraya au Sud de la ville de Marrakech. Vue la faiblesse du réseau de mesures hydrométéorologiques, nous nous sommes appuyés sur les données issues d'une séries d'images FORMOSAT2 de haute résolution spatiale (8 mètres) et temporelle (4 jours). Les données de télédétection, si elles permettent d'obtenir avec une bonne précision la surface occupée par la neige, ne permettent pas seules d'estimer leur équivalent en eau alors que c'est cette quantité qui régit le bilan hydrologique.La combinaison de ces données spatiales avec les mesures de terrain a permis la validation du modèle de fonte que nous avons calibré à l'échelle locale. Le modèle de fonte utilisé et de type degré jour a été initié à l'aide des données mesurées à une station située à 2600 mètres d'altitude. Les équivalents en eau (SWE) spatialisés sont ensuite validés de deux manières : 1) à l'aide des mesures au niveau d'une station à 3200m et 2) avec les surfaces enneigées obtenues à partir des données FORMOSAT2. Les résultats obtenus indiquent que les images FORMOSAT2 permettent une meilleure estimation du couvert nival à l'échelle du bassin versant. Les simulations des SWE indiquent une grande cohérence avec les mesures et les surfaces de neige observées.


2002 ◽  
Vol 13 (1) ◽  
pp. 103-118 ◽  
Author(s):  
Manon Boulianne

Résumé Dans les pays du Sud, depuis le début des années 1970, l'agriculture urbaine fait l'objet d'un nombre croissant d'interventions de la part d'agences publiques et d'organismes non gouvernementaux (ONG). Ces interventions s'inscrivent, en général, dans des projets de développement social pour des populations pauvres identifiées comme bénéficiaires. Certaines initiatives sont toutefois portées par des organisations populaires issues des mouvements sociaux urbains. Associées à une économie sociale, elles s'insèrent dans une dynamique de développement économique communautaire. C'est ce que nous avons observé à l'occasion d'une recherche réalisée auprès de différentes organisations mexicaines.


2011 ◽  
Author(s):  
◽  
Ketty Balthazard-Accou ◽  

Les protozoaires du genre Cryptosporidium sont des parasites intestinaux qui infectent l’intestin d’un grand nombre de vertébrés. Ils engendrent une parasitose souvent opportuniste chez les sujets immunodéficients. Ces protistes cosmopolites se retrouvent dans différents types d’eaux, en particulier celles de distribution. L’oocyste est la forme de résistance et de dissémination du parasite dans l’environnement. Fréquemment impliquées dans des diarrhées aiguës ou chroniques de l’enfant et l’adulte, les cryptosporidies constituent un véritable problème de santé publique dans les pays en voie de développement. En Haïti, des oocytes de cryptosporidies ont été retrouvés dans les eaux de surface et dans les eaux destinées à la consommation humaine, y compris notre site d’étude, la ville des Cayes. Après une évaluation du niveau de circulation des oocystes dans l’environnement de notre site d’étude, nous avons cherché : (i) à identifier les sources de cette pollution par l’analyse des selles d’animaux en libre circulation dans la ville (ii) à comprendre la présence de Cryptosporidium dans l’aquifère de la ville par l’étude des propriétés du sol (granulométrie, essais de percolation en colonne, essais en statique) et donc les mécanismes de transfert des oocystes de la surface vers les eaux souterraines (iii) à évaluer le risque sanitaire pour la population. Sur les 129 prélèvements de selles de diverses espèces animales analysés, la présence de coproantigènes de cryptosporidie est notée dans 27 par l’utilisation de kits commerciaux et dont 17 ont été confirmés par la mise en évidence des oocystes par coloration. La taille des grains du sol est ≤2 mm. On note une absence d’oocyste dans les lixiviats obtenus des essais de percolation. Ce résultat serait dû à la qualité du prélèvement des échantillons du sol et à leurs traitements. Par contre, les essais en statique révèlent une adsorption sur les grains de sable des oocystes confirmée par l’observation en microscopie confocale. Quant à l’estimation du risque, nous avons défini 2 groupes dans la population exposée : immunocompétents et immunodéprimés. Il apparaît comme attendu un risque élevé pour les immunodéprimés. Les résultats de nos travaux, somme toute incomplets pour évaluer le réel impact de la circulation des oocystes sur la santé des populations exposées, ont cependant révélé l’ampleur du phénomène et permettent d’envisager des stratégies correctives afin d’améliorer la qualité de l’eau mise à la disposition des populations. Par exemple, les zéolites, matériaux naturels, sont d’excellents échangeurs d’ions et leur utilisation dans le processus de traitement des eaux contaminées par des oocystes peut probablement engendrer un niveau de rétention notable.


2011 ◽  
Vol 40 (2) ◽  
pp. 71-96 ◽  
Author(s):  
Jean Ghislain Tabué Youmbi ◽  
Dénis Ntamack ◽  
Roger Feumba ◽  
Emmanuel Ngnikam ◽  
Joseph Wéthé ◽  
...  

La présente étude traite de la vulnérabilité des nappes phréatiques et de la proposition d’un périmètre de protection dans le bassin versant de la Mingoa, menacées par les foyers de pollution notamment les latrines traditionnelles représentant 83 % des ouvrages d’assainissement individuel. Ces nappes phréatiques sont fortement sollicitées par près de 63 % des ménages non raccordés au réseau SNEC1 (LESEAU2, 2004). Le coefficient d’occupation des sols est de 90 %. La méthode repose sur les enquêtes, les observations directes et les analyses en laboratoire. Les résultats indiquent que l’épuration totale en zone non saturée selon la méthode Rehse est effectuée à plus de 3 mètres, les eaux souterraines sont de mauvaise qualité microbiologique. Deux zones de protection sont définies en tenant compte du contexte sociodémographique, pédologique et environnemental.


2018 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 75-86
Author(s):  
Ismail Hilal ◽  
Jamal Eddine Stitou El Messari ◽  
Jesùs Gabriel Moreno Navarro ◽  
Mohamed Reda Aoulad Mansour ◽  
Mohamed Hassani Zerrouk

Dans ce travail, nous présentons une méthode d’évaluation et de cartographie de la vulnérabilité à la contamination des eaux du barrage 9 avril 1947 (Maroc). Ses eaux sont connues pour un fort taux de la pollution et une activité anthropique considérable, malgré qu’elles soient destinées à l’alimentation en eau potable de plus de 760 000 habitants. Pour ce faire, nous avons appliqué un modèle français qui a été a nommé DKPR et qui comprend quatre facteurs : l’accessibilité du milieu aquatique (D), le fonctionnement hydrique du sol (K), la pente (P) et l’érosivité des pluies (R). La somme pondérée de ces facteurs, obtenue par le biais d’un logiciel SIG, nous a fourni un indice nommé Vr qui varie entre 0 à 4. À l'aide de cet indice, une carte de vulnérabilité à la contamination sur l’ensemble du bassin versant a été élaborée. Les zones présentant une moyenne ou faible vulnérabilité occupent respectivement 43 % et 38 % de la surface du bassin versant. Elles sont liées principalement au domaine forestier et agricole à moyenne et faible pente. Les zones à forte vulnérabilité occupent 14 % de la surface et sont liées aux secteurs anthropisés à forte pente. Les zones à très faible ou très forte vulnérabilité n’occupent que 4 % et 1 % respectivement de la surface du bassin versant. Les premières présentent les zones humides tandis que les secondes les terrains nus imperméables à forte pente.


2006 ◽  
Vol 84 (1) ◽  
pp. 99-111 ◽  
Author(s):  
Damien Marage ◽  
Jean-Claude Rameau ◽  
Luc Garraud

Dans un bassin versant des Alpes du Sud, nous avons étudié la densité, la richesse et la similarité, de la banque de graines du sol et de la végétation, au cours d’une succession secondaire soumise ou non au pâturage. Un plan d’échantillonnage stratifié, bâti sous système d’information géographique, a permis de retenir des facteurs historico-écologiques pertinents et de les mettre en relation avec la banque de graines et la végétation. Nos résultats ont montré que (i) la densité et la richesse de la banque de graines des pelouses et des fruticées sont supérieures dans les zones non pâturées comparées aux zones pâturées, (ii) que la similarité entre la végétation et la banque de graines augmente au cours de la succession, puis décroît dans les forêts anciennes, et que (iii) la banque de graines de ces forêts est très différente de celle des forêts récentes. Les tests de corrélations de matrices montrent que ce sont des variables pédologiques qui structurent, quelque soit le stade dynamique, la banque de graines. Dans ce contexte montagnard, la végétation privilégie la reproduction végétative aux dépens de la création de banque de graines longévives. Par conséquent, seul le maintien du pastoralisme permettra la persistance de la biodiversité en place.


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