Convergence des consommations entre classes socioéconomiques et contraintes non monétaires au Canada

2019 ◽  
Vol 93 (4) ◽  
pp. 497-529
Author(s):  
Julien Boelaert ◽  
François Gardes ◽  
Simon Langlois
Keyword(s):  

À partir d’un regroupement en classes socioéconomiques homogènes quant au niveau de vie, l’étude montre qu’entre 1969 et 2008 les structures de consommation des ménages canadiens sont très différenciées selon les classes et que la hiérarchie de ces structures reproduit celle des statuts sociaux. Cependant, les comportements moyens des classes convergent depuis le début des années 1970, mais à l’intérieur de chaque classe les comportements sont de plus en plus hétérogènes. Au fil du temps les classes socioéconomiques sont donc devenues moins pertinentes pour expliquer les différences de comportement de consommation. Pour analyser cette différenciation, nous construisons un pseudo-panel long à partir de sept enquêtes canadiennes de budgets de ménages afin d’estimer des fonctions de demande sur une longue période. La différence entre les estimations en dimensions transversale et temporelle permet de révéler les contraintes non monétaires qui influent sur les comportements de consommation des ménages, et leur évolution. Nous trouvons des évolutions différenciées de ces contraintes selon les postes de consommation, qui semblent cohérentes avec une explication en termes de coût temporel de la consommation.

1902 ◽  
Vol 33 (132) ◽  
pp. 213-227
Keyword(s):  

Pendant que la Croix-Rouge anglaise travaillait au sud de l'Afrique, nous avons communiqué à nos lec eurs les quelques brèves indications qui nous étaient parvenues sur cette activité. Aujourd'hui, grâce au volumineux rapport que le Comité central anglais (qui sert de centre actuellement, comme on sait, à l'assistance volontaire anglaise) vient de publier sur ce sujet nous nous trouvons à même de tracer un tableau plus complet de ce qu'a été l'assistance volontaire anglaise dans la guerre anglo-transvaalienne, et de suivre son fonctionnement à travers les longues péripéties de cette interminable lutte.


2017 ◽  
Vol 50 (4) ◽  
pp. 262-267 ◽  
Author(s):  
Hyungserk Ha ◽  
Chirok Han ◽  
Beomsoo Kim
Keyword(s):  

2014 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 107-131 ◽  
Author(s):  
Roberto González ◽  
Hector Sala

Author(s):  
Natthaphat Kingnetr ◽  
Supanika Leurcharusmee ◽  
Jirakom Sirisrisakulchai ◽  
Songsak Sriboonchitta

2017 ◽  
Vol 72 (2) ◽  
pp. 299-317
Author(s):  
Stéphane Vinolo
Keyword(s):  

Jean-Luc Marion a sans aucun doute révolutionné les études cartésiennes, mais nous trouvons aussi dans ses textes de nombreuses références à Spinoza. Malgré le rejet du Spinoza métaphysicien, la phénoménologie de la donation se construit dans un certain rapport à Spinoza, double rapport que nous essayons de mettre au jour. D’un côté, la conception du don que propose Marion nous permet de mieux interpréter Spinoza ; de l’autre, Marion trouve dans le système immanent de Spinoza, de nombreuses lignes de fuite hors de la métaphysique. Ainsi, non seulement pouvons-nous utiliser la pensée de Marion comme principe herméneutique des textes de Spinoza, mais en plus nous permet-elle de questionner la place de Spinoza dans l’Histoire de la métaphysique.


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Jean Hindriks

Ce numéro de Regards économiques montre qu'il existe en Belgique une inégalité d'inflation entre les ménages de niveaux de revenu et d'âges différents. Ainsi, nous montrons que l'inflation est la plus élevée pour les ménages à faible revenu et pour les ménages âgés, ce qui suggère que notre système d'indexation protège moins bien les ménages les plus vulnérables. Nous trouvons également que, sur la période étudiée (2001-2011), les inégalités d'inflation ont augmenté, principalement en raison de la forte hausse des prix de l'énergie entre 2004 et 2008. Un mécanisme de protection comme les chèques mazout semble donc tout à fait justifié. Dans cette étude, nous tentons de calculer l'inflation par groupe de ménages en distinguant les ménages selon leur revenu et selon leur âge. Pour mesurer l'inflation au plus juste, il ne s'agit pas seulement de suivre les prix et leurs évolutions, mais aussi les tendances en matière de consommation des différents groupes de ménage. Dans la mesure où les profils de consommation changent avec le revenu et avec l'âge, on doit s'attendre à ce que l'inflation soit différente pour chaque catégorie de ménage. Notre analyse porte sur la période 2001-2011. Les ménages sont regroupés, d'une part, selon dix catégories de revenu pour mesurer l'inflation selon le revenu et, d'autre part, par catégorie d'âge pour mesurer l'inflation selon l'âge. Dans le premier cas, nous montrons que l'inflation était décroissante avec le revenu. Les ménages de la 1re catégorie de revenu (les plus pauvres) ont une inflation totale sur la période 2001-2011 qui est proche de 32 % alors que l'inflation totale supportée par les ménages de la 10e catégorie (les plus riches) sur la même période est de 26 %. Dans le second cas, pour ce qui concerne l'âge, nous montrons que l'inflation est d'abord décroissante avec l'âge pour ensuite remonter avec l'âge à partir de 55 ans. L'inflation supportée entre 2001 et 2011 par les ménages de 70 ans et plus atteint 32 % contre une inflation de 25 % pour les ménages entre 25-34 ans. Nous analysons ensuite la contribution de chaque groupe de produits à ces écarts d'inflation entre les différentes catégories de ménage. Pour les écarts selon le revenu, les dépenses liées au logement sont la principale raison d'un surcroît d'inflation pour les bas revenus. Pour les écarts selon l'âge, les dépenses d'alimentation sont la principale source du surcroît d'inflation pour les ménages plus âgés (et non les dépenses de santé contrairement à ce que l'on aurait pu penser). Nous comparons aussi l'inflation des ménages à la croissance de l'indice santé qui est utilisé pour l'indexation des salaires, des traitements et des allocations sociales. Nous montrons que sur la période 2001-2011, l'indexation (mesurée par l'indice santé) est de 24 % ce qui signifie une perte de pouvoir d'achat potentielle de 9 % en dix ans pour les ménages les plus pauvres et les ménages de 70 ans et plus. Notre système d'indexation semble donc moins bien protéger les ménages les plus vulnérables. Enfin, nos résultats tendent à montrer que les fortes hausses des prix de l'énergie entre 2004 et 2008, mais aussi plus récemment depuis 2010, ont contribué à creuser les inégalités d'inflation. Notre analyse suggère donc qu'il est extrêmement judicieux de mettre en place des systèmes tels que «les chèques mazout» pour protéger le pouvoir d'achat des plus vulnérables contre les hausses des prix de l'énergie.


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