scholarly journals Médias et défense du patrimoine urbain francophone en milieu minoritaire au Manitoba : le cas du « 500 Taché » dans La Liberté

2021 ◽  
Vol 33 (1-2) ◽  
pp. 141-156
Author(s):  
Anne Robineau
Keyword(s):  

Cet article s’inscrit dans une perspective sociologique. Il vise à montrer comment les médias francophones manitobains participent aux discours sur la défense du patrimoine de la communauté franco-manitobaine. Les concepts d’identité et de patrimonialisation nous serviront à comprendre l’émergence d’un discours plus militant en faveur de la protection du patrimoine faisant référence à l’histoire de la culture francophone dans l’Ouest canadien. Nous nous interrogerons plus particulièrement sur la façon dont ce discours est relayé par le journal La Liberté en prenant l’exemple de la controverse du « 500 Taché ». Le but est de mesurer le rôle des médias dans leur façon de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en valeur de la communauté qu’ils desservent. Cela conduira à distinguer la spécificité des médias francophones en milieu minoritaire qui, selon nous, consiste autant à informer qu’à cultiver le sentiment d’appartenance à une collectivité.

2005 ◽  
pp. 95 ◽  
Author(s):  
Réal Allard ◽  
Rodrigue Landry ◽  
Kenneth Deveau
Keyword(s):  

2007 ◽  
Vol 4 (1) ◽  
pp. 75-99
Author(s):  
Michèle Kérisit

Résumé Cet article explore les tensions qui président à l’insertion des nouveaux arrivants de languefrançaise dans la communauté franco-ontarienne et leur impact sur la façon dont on peutaborder l’intervention interculturelle en milieu minoritaire francophone en Ontario. Les défisde l’intervention naissent d’une part d’une logique politique forgée dans l’histoire des relationsentre anglophones et francophones nés au Canada, logique sur laquelle les nouveaux arrivantsont peu de prise; d’autre part, une logique proprement identitaire qui tend à créer des «forteresses»difficilement accessibles aux nouveaux venus. Pourtant, selon l’auteure, nous sommes tousmultiples et devrions utiliser la multiplicité de nos identités — en particulier notre expériencede minoritaires - afin de créer des ponts.


2016 ◽  
Vol 35 (1) ◽  
pp. 25-48 ◽  
Author(s):  
Aude-Claire Fourot

Le déclin du nombre des Canadiens ayant le français comme première langue officielle parlée a conduit l’État et les communautés francophones en milieu minoritaire à penser l’immigration comme une source de « vitalité ». Des plans spécifiques d’attraction et de rétention des immigrants francophones ont alors été mis en place depuis le début des années 2000, faisant qu’aujourd’hui une proportion plus importante de la population francophone installée à l’extérieur du Québec est immigrante et elle est à l’origine de nouveaux espaces francophones, plurilingues et multiculturels. Dans cet article, nous proposons une analyse critique de la prise en compte et des représentations de l’immigration dans la recherche sur les minorités francophones et ses liens avec les débats relatifs à l’identité canadienne. Nous analysons ensuite le renouveau des recherches compte tenu de l’intérêt récent mais soutenu pour l’immigration francophone. Nous en soulignons les principaux thèmes tout en mettant l’accent sur la spécificité « partenariale » du mode de production, comme certaines de ses limites.


2011 ◽  
Vol 21 (1-2) ◽  
pp. 127-150 ◽  
Author(s):  
Paule Buors ◽  
François Lentz

Le terme «littératie» prend aujourd’hui, en particulier dans le contexte de la société du savoir, un sens très large. Dans la foulée des travaux de Diana Masny, on parle désormais non plus d’une seule littératie mais plutôt de littératies multiples. On se propose ici d’examiner les quatre littératies multiples – scolaire, personnelle, communautaire et critique – avancées par Masny (2003) à la lumière du contexte francophone minoritaire. La littératie scolaire touche aux apprentissages des contenus des diverses disciplines scolaires mais aussi à la mise en discours de ceux-ci; elle construit un rapport à l’apprentissage disciplinaire et, plus largement, à l’apprentissage. La littératie personnelle touche aux expériences qui permettent à l’élève de se définir, de donner un sens à sa façon d’être, de devenir, en particulier par les interactions qu’il construit avec les textes; elle construit un rapport à soi. La littératie communautaire touche aux interactions que l’élève vit avec sa communauté et, plus largement, avec l’espace francophone; elle construit un rapport au nous, à l’Autre, à l’espace francophone, au devenir francophone. La littératie critique, enfin, a trait à la mise en oeuvre d’un sens critique, qui habilite l’élève à participer à la construction de son monde, de façon active, créative et positive; elle construit un rapport au monde. Plus fondamentalement, les littératies multiples construisent, pour chacune d’elles mais aussi dans la dynamique qui les relie, un rapport à la langue. Elles gagnent par ailleurs à s’inscrire dans la dynamique qui est au coeur du projet éducatif de l’école francophone en milieu minoritaire: celle qui articule l’école, le foyer et la communauté. Les littératies multiples présentent une forte opérativité potentielle pour penser l’intervention pédagogique en milieu francophone minoritaire, sur trois plans: elles constituent d’abord des vecteurs pour une conception curriculaire des contenus d’apprentissage; elles constituent ensuite des vecteurs d’actualisation pédagogique, au sein de situations d’apprentissage, de contenus d’apprentissage; elles constituent enfin un outil d’élaboration d’un profil de sortie. L’école francophone en milieu minoritaire a un rôle stratégiquement important à jouer: proposer aux élèves des expériences d’apprentissage où ils pourront se construire des comportements littératiés.


2019 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 43-68
Author(s):  
Jérôme Melançon

Les philosophies politiques autochtones comme allochtones offrent plusieurs concepts et ressources pour penser l’ouverture des espaces et institutions francophones aux manières autochtones d’être, de connaître et d’agir ainsi que les relations entre communautés francophones en milieu minoritaire et autochtones. Cet article offre un portrait de la situation qui crée l’urgence de la réconciliation à partir d’événements ayant eu lieu dans l’Ouest canadien pendant l’année précédant sa rédaction. Il lie ensuite l’expérience du racisme aux concepts d’oppression et de domination, afin de penser ce que seraient des communautés et des relations intercommunautaires libres, e tourne vers une exploration des cadres de réflexion au sein des communautés francophones pouvant rendre possible l’établissement de relations de respect mutuel envers les peuples autochtones. L’article revient sur les idées de résurgence et d’interculturalité telles que développées par T. Alfred, L. Simpson et G. Sioui afin de suggérer une attitude qui pourra guider les pratiques de l’autochtonisation et de la réconciliation. Le but sous-jacent de cet article consiste à présenter une définition de l’autochtonisation dans ses rapports avec l’idéal d’émancipation présent dans des traditions philosophiques française, américaine, canadienne et autochtones.


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