scholarly journals Analyse par HPLC et CG/SM des constituants du carbone organique dissous (COD), du COD biodégradable (CODB) et des composés organohalogénés (TOX) d'un perméat de nanofiltration

2005 ◽  
Vol 9 (4) ◽  
pp. 535-555 ◽  
Author(s):  
K. M. Agbekodo ◽  
J. P. Croué ◽  
S. Dard ◽  
B. Legube

Pour limiter la formation de composés organohalogénés des eaux traitées et la reviviscence bactérienne des réseaux, il est important d'éliminer la majeure partie du carbone organique dissous (COD) et du carbone organique dissous biodégradable (CODB) contenus dans les eaux naturelles. Des travaux récents nous ont permis de montrer que la nanofiltration est une technologie de choix pour répondre à ces contraintes. L'objectif de cet article est de présenter à partir de travaux de laboratoire un inventaire détaillé du carbone organique résiduel d'un perméat prélevé le 21/04/93 sur le prototype industriel de nanofiltration de Méry/Oise en banlieue parisienne. Pour atteindre cet objectif il a été nécessaire de mettre en œuvre des 'techniques analytiques impliquant l'utilisation de la chromatographie liquide haute performance (CLHP) et de la chromatographie en phase gazeuse (CG) soit équipée d'un détecteur à ionisation de flamme (FID) ou d'un détecteur à capture d'électrons (ECD), soit couplée à la spectrométrie de masse (SM). Les résultats obtenus ont montré que le COD du perméat étudié est constitué d'environ 60% d'acides aminés libres et combinés, de 7% d'aldéhydes et de 10 à 20% de composés divers identifiables en CG/SM. Ces derniers composés comprennent majoritairement des acides gras aliphatiques et des acides aromatiques de faibles masses. La concentration de chacun de ces composés a été estimée à 0,3 µg l-¹ C. On peut raisonnablement penser, d'après la bibliographie que les hydrates de carbone (non analysés dans cette étude) représenteraient une part importante de COD du perméat. En outre, cette étude a montré que la part prise par les acides aminés totaux dans le CODB du perméat est importante. Seul le tiers des potentiels de formation d'organohalogénés totaux (PFTOX) a été identifié comme étant des trihaloméhanes (THM) et des acides haloascétiques. Toutefois, étant donné que les acides aminés totaux représentent à eux seuls la quasi totalité de la demande en chlore du perméat, les autres sous-produits de chloration non identifiés seraient probablement des nitriles chlorés, des chloramines et des chloroaldéhydes qui sont parmi les principaux intermédiaires réactionnels de la coloration des acides aminés.

Author(s):  
Elia N. Ndrianaivo ◽  
Louisette Razanamparany ◽  
J. P. Bergé

Madagascar produit 5 900 tonnes de poissons fumés/séchés par an. Ces produits riches en protéines et à prix abordable se conservent facilement à température ambiante. Les poissons fumés/séchés sont prisés par la population malgache à faible revenu mais restent encore mal connus des consommateurs. De plus, l’infestation par les insectes entrave la conservation de ces produits. L’étude a eu pour but d’évaluer les caractéristiques de ces poissons, puis d’améliorer les méthodes ancestrales de fabrication et de conservation.Les analyses physico-chimiques et biochimiques ont été effec­tuées par des méthodes usuelles de dosage des composants ali­mentaires (tableau I). Une chromatographie en phase gazeuse a permis d’établir les profils acides aminés et acides gras des échantillons. Un jury spécialisé dans les produits halieutiques a participé aux analyses sensorielles.Le poisson fumé/séché contient moins de 10 p. 100 d’eau, per­mettant une conservation de 60 jours à température ambiante. Cet aliment riche en protéines (> 55 p. 100) (tableau I) renferme des teneurs élevées en acides aminés essentiels (entre 19 et 23 p. 100) (tableau II). Source de lipides (16 à 22 p. 100), il com­prend des acides gras insaturés, comme les acides oléique, lino­léique et arachidonique. Il s’oxyde toutefois facilement (indice totox : 181) ce qui influe sur les caractéristiques sensorielles : odeur rance, un peu aigre. L’odeur de fumée est peu intense car la teneur en phénols totaux est faible (0,2 à 1,1 mg/100 g) (4). Après cuisson, une odeur et une saveur caractéristiques de poulet se développent. Ces produits sont parfois riches en hydro­carbures aromatiques polycycliques (HAP), comme le benzopy­rène, nocifs pour l’homme (tableau III) (2). Les teneurs mesurées ici allaient jusqu’à 7 μg/kg, valeur bien supérieure à la limite recommandée de 2 μg/kg. D’autre part, ces produits pouvaient être infestés par des insectes.Des matériels pilotes, une tente solaire et un fumoir métallique, ont été construits et testés (1, 6). La tente solaire a limité l’in­festation par les insectes et le fumoir a permis de concentrer la fumée, contribuant à un fumage plus intense (9,4 mg/100 g de phénols totaux) et à une diminution de la teneur en HAP (réduite à 0,5 μg/kg) grâce à une meilleure maîtrise de la pyro­lyse (tableau III) (5). L’odeur et le goût de poulet étaient toujours présents avec une odeur de fumée plus accentuée. L’odeur rance a été atténuée. Un salage à 8 p. 100 a favorisé la conservation du produit en limitant la prolifération des insectes (3). Le poisson fumé/séché a gardé ses qualités nutritionnelles, ses caractéris­tiques organoleptiques ont été améliorées et la toxicité a été fortement réduite. L’utilisation d’autres matériels de séchage et de stockage permettant de lutter contre l’infestation des insectes est envisageable.


1999 ◽  
Vol 12 (5) ◽  
pp. 353-363 ◽  
Author(s):  
S. TESSERAUD ◽  
S. TEMIM
Keyword(s):  
Le Fort ◽  

Chez le poulet de chair, l’exposition chronique à la chaleur réduit significativement le métabolisme basal, mais accroît l’extrachaleur rapportée à l’énergie métabolisable ingérée. La proportion d’énergie retenue sous forme de lipides est plus élevée et celle retenue sous forme de protéines moindre à 32°C comparés à 22°C. Ceci pourrait provenir de modifications de l’utilisation du glucose, en relation avec une altération de la sécrétion d’insuline et de la sensibilité des tissus à cette hormone. La chaleur accroît l’engraissement, particulièrement au niveau sous-cutané. La proportion d’acides gras saturés dans les tissus adipeux est alors plus élevée. Le fort engraissement au chaud ne paraît pas s’expliquer par une lipogenèse hépatique accrue. Les flux de sécrétion de lipoprotéines de type VLDL ou de triglycérides totaux, qui représentent les capacités d’exportation des lipides du foie vers les autres tissus, ne sont pas non plus augmentés. Enfin, la captation périphérique des triglycérides circulants par la lipoprotéine lipase dans les tissus adipeux apparaît même réduite. En revanche, l’utilisation des acides gras déposés serait plus faible. La réduction du dépôt protéique au chaud provient essentiellement d’une baisse de la synthèse des protéines musculaires. Il est possible que la chaleur modifie les besoins en acides aminés, certains d’entre eux deviendraient alors limitants pour la synthèse protéique. La protéosynthèse pourrait aussi être limitée par un apport énergétique insuffisant au muscle ou en raison de modifications du contexte hormonal.En ambiance chaude, si une supplémentation lipidique n’a que peu d’effet, augmenter le taux protéique de l’aliment améliore les performances et la rétention protéique des animaux. Cet effet, bien que bénéfique, reste pourtant relativement modéré.


2013 ◽  
Vol 26 (4) ◽  
pp. 303-316 ◽  
Author(s):  
F. MÉDALE ◽  
R. LE BOUCHER ◽  
M. DUPONT-NIVET ◽  
E. QUILLET ◽  
J. AUBIN ◽  
...  
Keyword(s):  
Omega 3 ◽  

L'aquaculture mondiale se développe (+ 8% par an) pour répondre à une demande croissante des consommateurs que les captures de pêche ne peuvent plus couvrir. Les besoins en aliments piscicoles et donc en matières premières s’accroissent, alors que les volumes de farines et huiles de poisson, ingrédients traditionnels des aliments aquacoles, ne peuvent augmenter. Selon les espèces, 80 à 95% de la farine de poisson peut être substituée par un mélange de sources protéiques végétales apportant les acides aminés indispensables en quantité suffisante pour couvrir les besoins des poissons. Au-delà de ce taux de remplacement, on observe une baisse de la consommation d'aliment, de l'efficience alimentaire et de la croissance, bien que les aliments contiennent les nutriments nécessaires aux poissons. Quant à l'huile de poisson, elle peut être remplacée jusqu’à 80 ou 100% par des huiles végétales sans effet délétère sur la croissanceet la santé des poissons, à condition que le régime apporte en quantité suffisante les acides gras essentiels à la couverture des besoins, qui diffèrent selon l'espèce : contrairement aux poissons marins, les salmonidés disposent en effet d’une relative capacité de synthèse d’acides gras longs polyinsaturés omega 3 à partir de l’acide linoléique. La conséquence majeure est une baisse de la teneur de ces acides gras dans la chair. Les recherches doivent se poursuivre pour affranchir encore davantage l'aquaculture des produits de la pêche, en choisissant des matières premières alternatives qui garantissent une production piscicole efficace, des produits de haute qualité et des impacts environnementaux limités.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document