scholarly journals Analyse du modèle CHIMIOTOX du point de vue de ses implications toxicologiques [Article bilingue]

2005 ◽  
Vol 11 (4) ◽  
pp. 537-554
Author(s):  
F. Denizeau ◽  
A. C. Ricard

Le modèle CHIMIOTOX a été mis au point comme outil de gestion dans le but de réduire de façon importante la quantité de substances toxiques déversées dans le fleuve Saint-Laurent. Ce modèle effectue un calcul dont le résultat est une valeur numérique qui se veut représentative de la charge toxique présente dans un effluent industriel. Pour ce faire, le modèle attribue à chaque substance toxique une constante de toxicité, le facteur de pondération toxique (Ftox), dont la valeur est déterminée à partir des critères de qualité de l'eau du ministère de l'Environnement du Québec. Le Ftox sert à calculer l'unité CHIMIOTOX (UC) qui est le produit de Ftox par la charge journalière du polluant (kg/jour). La sommation des UC de toutes les substances ciblées donne l'indice CHIMIOTOX (IC) qui doit représenter le potentiel toxique de l'effluent. Dans la présente étude, le modèle CHIMIOTOX a été analysé du point de vue de ses implications au plan toxicologique. Les résultats de cette analyse montrent les faits saillants suivants. En premier lieu, le calcul du potentiel toxique théorique se fait selon l'équation d'une droite de pente Ftox. Ceci implique que le potentiel toxique calculé est directement proportionnel à la quantité de la substance, et cela, quel que soit le niveau supposé d'exposition. Cette démarche n'est pas compatible avec le concept fondamental de la dose-réponse, basé sur l'observation expérimentale. À cette étape du modèle, l'estimation du théorique risque de s'écarter considérablement de la réalité. En second lieu, l'UC est calculé en utilsant la charge journalière moyenne de l'effluent à partir de mesures effectuées sur trois jours. Le modèle fait abstraction des variations ponctuelles dans le temps, variations qui peuvent influencer de manière significative le profil d'exposition des organismes, et par conséquent, la toxicité. En troisième lieu, l'IC, qui est la sommation des UC, ne tient pas compte des interactions toxiques pouvant survenir dans le cas d'un mélange de substances, ni de la bioaccumulation dans la chaîne trophique. Une comparaison du CHIMIOTOX avec le modèle des TEF (Toxic Equivalency Factor) développé pour les dibenzo-p-dioxines et les dibenzofurannes polychlorés, a été effectuée afin de souligner la difficulté d'obtenir des valeurs théoriques prédictives de la toxicité de mélanges complexes, même lorsque ses composants possèdent un mécanisme d'action commun, ce qui n'est pas le cas pour la plupart des substances considérées par le CHIMIOTOX. Au total, le modèle CHIMIOTOX génère une incertitude qui s'accroît à chaque étape du calcul. Ceci l'empêche d'avoir une véritable valeur quantitative et limite considérablement son utilité dans l'évaluation du rique environnemental associé aux substances toxiques.

Author(s):  
F. Zidane ◽  
B. Lekhlif ◽  
A. Boulanger ◽  
S. Chenguiti ◽  
R. Hachim
Keyword(s):  

2019 ◽  
pp. 39-50
Author(s):  
G. Attard ◽  
Y. Rossier ◽  
J. Bardonnet ◽  
L. Eisenlohr

En France, plusieurs milliers de captages d’eau potable présentent une dégradation avérée de la qualité de l’eau due aux pollutions diffuses, par exemple liée aux nitrates ou aux micropolluants. Une bonne partie d’entre eux exploite une ressource de nappe libre, en milieu poreux. Les gestionnaires de ces captages ont besoin de connaître les secteurs sur lesquels agir en priorité pour améliorer la qualité de l’eau prélevée et le temps de retour sur investissement des actions engagées sur les aires d’alimentation de captage (AAC). Cet article présente une méthode cartographique simple d’utilisation permettant d’optimiser les programmes d’actions consacrés à la reconquête qualitative de ces captages. Cette méthode repose sur le choix, la projection et le traitement dans un système d’information géographique (SIG) d’abaques mis à disposition par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Ces abaques ont été élaborés par modélisation numérique déterministe en résolvant l’équation d’advection-dispersion en écoulement inversé. Les données nécessaires pour l’application de cette méthode sont : une cartographie de l’AAC avec la localisation du captage, une carte piézométrique de l’aquifère et sa perméabilité, la recharge pluviométrique de la nappe et le débit du captage. La projection d’un abaque sur une AAC permet d’obtenir une cartographie des parcelles qui ont la plus forte contribution à l’alimentation du captage ainsi que les temps de transit de l’eau souterraine jusqu’au captage les plus courts. Ainsi, la méthode proposée constitue une aide à la décision pour la construction des programmes d’actions destinés à reconquérir la qualité des captages d’eau potable et permet le suivi et l’analyse des actions déjà mises en œuvre.


2013 ◽  
Vol 27 (4-5) ◽  
pp. 443-469
Author(s):  
Véronique Masson ◽  
Florimond Ployette ◽  
Marie-Odile Cordier ◽  
Chantal Gascuel-Odoux ◽  
Ronan Trépos
Keyword(s):  

1961 ◽  
Vol 16 (6) ◽  
pp. 1053-1065 ◽  
Author(s):  
František Graus
Keyword(s):  

En essayant d'esquisser une histoire des « pauvres » au bas Moyen Age et de son évolution, je me rends compte des écueils qui doivent se dresser et se dresseront sur ma route, du caractère provisoire aussi de la présente tentative. Cependant, si je me suis décidé à persévérer, c'est au moins pour deux raisons. En premier lieu, alors que les historiens examinent avec minutie l'histoire économique du bas Moyen Age et prêtent une très vive attention aux faits politiques, à la doctrine même de l'Etat et aux changements survenus dans la structure de ce même Etat, en contre-partie, il n'est paru aucun travail d'importance sur l'évolution sociale et notamment sur celle des groupes sociaux inférieurs.


1978 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 720-728
Author(s):  
Daniel Roche
Keyword(s):  

Le baron d'Holbach n'a pas eu de chance. On ne dispose pas d'une édition complète, exhaustive et scientifique de son oeuvre ; sa correspondance est dispersée et mal connue. L'étude de ses ouvrages se heurte, bien sûr, au problème complexe des attributions clandestines et de la diffusion cachée ; elle a donné lieu à un débat qui porte sur deux points principaux : en premier lieu, dans quelle mesure peut-on arriver à une identification définitive des travaux personnels de d'Holbach dans des ensembles collectifs — l'Encyclopédie, la Correspondance Littéraire, le Militaire Philosophe — ? Interrogation difficile étant donné les prête-noms ; en second lieu, quels ont été les supports sociaux de la doctrine et des idées holbachiennes ? Cette deuxième question reste tout à fait présente, car elle met en cause le rôle des courants matérialistes dans la pensée des Lumières. Certains, comme P. Naville, voient dans le baron, un rôle premier, fécond et décisif et dans son oeuvre la « terre nourricière » du premier communisme.


1983 ◽  
Vol 38 (4) ◽  
pp. 773-789
Author(s):  
Robert Boyer ◽  
Jacques Mistral
Keyword(s):  

Le premier des deux articles consacrés à la présente crise a plaidé en faveur d'une fécondation réciproque des approches historique et économique pour rendre compte de la spécificité de la période actuelle. En s'appuyant sur le résultat de recherches plus systématiques menées dans cette perspective, le précédent article a permis de dégager trois points principaux.— En premier lieu, la crise actuelle n'est ni un accident passager (33 *)» ni la conséquence de l'abandon des préceptes keynésiens par des gouvernements séduits par le monétarisme (38), encore moins la phase descendante d'un cycle de Kondratieff prévisible de longue date (40) ; elle traduit plutôt l'arrivée à ses limites d'un mode de croissance original dont les succès, depuis la seconde guerre principalement, ont tenu à la conjonction d'un régime d'accumulation (” de type fordiste » pour être bref) et d'une forme de la régulation d'ensemble (” de type administrée »).


1983 ◽  
Vol 38 (3) ◽  
pp. 735-768 ◽  
Author(s):  
Jean Vassort
Keyword(s):  

Mobilité et enracinement : tel est le thème central de l'enquête dont on trouvera rassemblées ici les principales conclusions, et qui a cherché à mesurer, à partir des migrations (de faible comme de grande ampleur) et de la mobilité professionnelle, quels sont dans une société provinciale de l'extrême fin du XVIII e siècle, le poids relatif du mouvement et de la stabilité, les rapports entre ces deux tendances et leur influence réciproque. Pour essayer de répondre à ces questions, trois choix : celui d'un terrain d'observation, celui d'une source, celui d'une méthode.Le territoire du Vendômois, dans le cadre duquel s'inscrit cette étude, peut apparaître restreint : constitué depuis le début de la Révolution des districts de Vendôme et de Mondoubleau réunis sous le Consulat pour former l'arrondissement de Vendôme, il ne couvre en effet que 1718 km 2 et ne compte en 1801 que 68 971 habitants. Mais il compense cette relative exiguïté par deux caractéristiques précieuses. En premier lieu, cette petite région présente une structure de population analogue à celle qui se retrouve alors en bien d'autres secteurs de la province française.


1992 ◽  
Vol 208 (1) ◽  
pp. 30-36 ◽  
Author(s):  
Eduardo Chia ◽  
Jacques Brossier ◽  
Marc Benoit
Keyword(s):  

Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document