etude statistique
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Author(s):  
Léa Courdès-Murphy ◽  
Julien Eychenne

RESUME La réalisation des voyelles nasales constitue l’un des traits les plus saillants de la phonologie des variétés méridionales, ces voyelles étant généralement réalisées comme des voyelles orales ou partiellement nasalisées suivies d’un appendice nasal. S’il existe un certain nombre d’études qui ont documenté la variation sociale, certains paramètres linguistiques ou encore l’influence du substrat occitan dans la genèse de ces voyelles dans le Midi, les dynamiques à l’œuvre dans le nivellement de ces voyelles vers des réalisations plus proches du français septentrional sont encore assez mal comprises. À partir d’une étude statistique détaillée basée sur un corpus de 22 locuteurs enregistrés à Marseille, le principal centre urbain de la moitié sud de la France, nous montrons l’importance de plusieurs facteurs socio-situationnels (tâche, âge, sexe et positionnement attitudinal vis-à-vis de l’accent méridional), ainsi que de plusieurs facteurs linguistiques (timbre de la voyelle, position dans le mot, contexte droit et fréquence lexicale du mot hôte).


2020 ◽  
Vol 108 (4) ◽  
pp. 406
Author(s):  
Abdelhafid Boukellouda ◽  
Toufik Kheffache ◽  
Nasser Chelouah

La variation de la résistance à la compression des éprouvettes de béton est un phénomène observé durant les essais d’écrasement sous chargement uni-axial. Effectivement pour des éprouvettes confectionnées et conservées dans les mêmes conditions les valeurs des résistances nominales obtenues varient d’une éprouvette à une autre. D’une manière générale cette variation est selon les cas, peut être négligeable, mais des fois elle peut être significative. Ce travail présente une étude statistique sur la variation des résistances à la compression des éprouvettes de bétons, confectionnés par des matériaux locaux. L’étude a pour but de quantifier la variation de la résistance à des âges différents en calculant la probabilité de survie sous un chargement uni-axial. On va présenter un ajustement d’une méthode statistique, qui consiste à trouver les paramètres d’une fonction mathématique afin de la faire correspondre au mieux à une courbe expérimentale. L’ajustement graphique consiste à effectuer un changement de variables judicieux permettant de ramener l’ajustement à une simple régression linéaire en utilisant les lois de Weibull. La modélisation statistique utilisant la méthode de Weibull nous a permis de modéliser le problème et quantifier le taux de variation des résistances en fonction de leurs âges. Les résultats obtenus montrent que la méthode statistique de Weibull permet de prédire de manière satisfaisante la probabilité de rupture des éprouvettes de béton sous un chargement donné.


2019 ◽  
Vol 90 (1) ◽  
pp. 37-54
Author(s):  
Isabelle Bardet ◽  
Patrick Goudot ◽  
Jean-Baptiste Kerbrat ◽  
Olivier Mauchamp

Introduction : Cet article présente une étude des analyses squelettiques structurales de Delaire et de Sassouni, indépendantes des compensations dentaires, comme prescripteurs des déplacements squelettiques en chirurgie orthognathique particulièrement dans les chirurgies de première intention (Surgery First) développées par Sugawara. Méthode : Les analyses céphalométriques ont été réalisées sur vingt cas chirurgicaux : les déplacements squelettiques induits ont été comparés pour quantifier les différences d’indications en fonction du type facial. Les morpho-simulations faciales obtenues avec le logiciel Dolphin 11.95 Premium à partir des photographies et scans préchirurgicaux ont été présentées à deux jurys (professionnel et non professionnel) pour valider l’outil Dolphin, puis comparer les analyses entre elles et à la chirurgie réalisée. Cette étude sur dix cas opérés dans le même cabinet a fait l’objet d’une étude statistique (laboratoire de statistique-CNRS). Résultats : L’analyse de Sassouni suggère beaucoup plus de déplacement vers l’avant du maxillaire (ENA +5,45*) et plus de modifications verticales (Me 1,595*). Les différences entre les deux analyses sont peu influencées par le type facial. La prédiction Dolphin jugée assez fiable (3,7/6) a permis de comparer l’effet esthétique des prescriptions des analyses avec la chirurgie réalisée. Le test de Student apparié n’est pas significatif (taille de l’échantillon), mais l’analyse par cotation montre une différence plus significative (chirurgie DO (17,4), Sassouni (16,6) et Delaire (14)). Conclusions : Les analyses de Delaire et Sassouni ne donnent pas les mêmes indications chirurgicales : plus d’avancée maxillaire et de modifications verticales pour Sassouni. L’outil Dolphin permet une prédiction raisonnable des effets d’une chirurgie. L’analyse de Sassouni donne des objectifs céphalométriques jugés plus esthétiques que ceux de Delaire (16,6/14 soit +2,6), mais l’analyse esthétique et fonctionnelle reste essentielle.


2019 ◽  
Vol 116 (5) ◽  
pp. 511
Author(s):  
Cécile Nicoli ◽  
Jean-François Carton ◽  
Alexis Vaucheret ◽  
Philippe Jacquet

L’étude porte sur les aciers bas carbone (0,2 %) faiblement alliés bruts de fonderie. Les différentes opérations effectuées dans le bain liquide de l’acier influent sur la population inclusionnaire ; ces inclusions sont elles-mêmes responsables d’une partie des propriétés mécaniques de l’acier. Leur contrôle et leur étude revêtent donc une grande importance. L’objet de ce travail est de mettre au point une méthode de comptage, d’en évaluer la fiabilité et la reproductibilité ainsi que d’en montrer la limite. D’ordinaire, cette opération est réalisée par microscopie optique, méthode longue à mettre en œuvre et ne couvrant qu’une surface d’échantillon très limitée. La méthode présentée ici requiert un microscope électronique à balayage (MEB) doté d’une forte stabilité du faisceau d’où l’utilisation d’un canon à émission de champs (FEG). Cette méthode est plus rapide et couvre une surface plus large. Elle est déjà utilisée en sidérurgie pour des aciers laminés mais est beaucoup moins courante pour des contrôles métallurgiques sur des aciers moulés. Pour transposer cette méthode à ce type d’acier il est donc nécessaire de confirmer sa fiabilité et sa répétabilité. Dans un premier temps, un opérateur définit des critères morphologiques et chimiques sur les inclusions rencontrées dans une zone représentative très réduite. Dans un second temps, un logiciel scanne automatiquement une zone beaucoup plus large et classe les inclusions détectées selon les critères pré-définis (taille, forme, nature). Afin de statuer sur la répétabilité et la reproductibilité de cette méthode, une étude statistique est réalisée sur une surface test ; cette zone est analysée plusieurs fois dans le but de définir des intervalles de tolérances. Si les résultats obtenus en termes de population inclusionnaire sont significatifs, il sera alors possible de statuer sur la pertinence des différentes opérations effectuées dans les bains d’acier liquide.


Author(s):  
François Maniquet

Nonante-huit pays pratiquent des politiques actives dans le but d’augmenter le nombre de femmes élues dans les assemblées législatives. De ces pays, deux seulement ont adopté des lois imposant la parité au niveau des candidats (c’est-à-dire un nombre égal d’hommes et de femmes sur les listes à tout niveau de pouvoir), la France et la Belgique. En France, le pourcentage de femmes élues à l’Assemblée nationale n’a augmenté, suite à la loi sur la parité que de 10,7 % à 12,1 %, laissant la France dans le dernier tiers des pays où les femmes sont le moins bien représentées. Nous expliquons, dans ce numéro de Regards économiques, qu’il ne faut pas s’étonner de cet échec apparent de la parité en France. En effet, si la parité avait engendré une diminu­tion du nombre d’hommes élus, cela aurait signifié que ceux-là mêmes qui ont voté la loi avaient scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Quel calcul ont-ils donc fait pour accepter de voter cette loi ? Le système électoral français pour les législatives est un système majoritaire à deux tours où un seul candidat est élu par district. Dans la très grande majorité des districts, le résultat des urnes n'est décisif qu'au deuxième tour, qui oppose généralement un candidat de gauche à un candidat de droite. La parité augmente donc la probabilité pour un élu sortant de se retrouver au deuxième tour de l'élection dans son district contre une femme. Or, si l’électorat français, préfère, en moyenne, voter pour des hommes, cela augmente la probabilité pour un élu sortant d'être réélu. Mais peut-on effectivement montrer que l’électorat français, préfère, en moyenne, voter pour des hommes ? Une étude statistique a mis en évidence un tel biais, qui équivaut à un accroissement de l’ordre de 22 % de chance de l’emporter au second tour si l’on se présente contre une femme plutôt que contre un homme. L’expérience française laisse donc à penser qu’une loi sur la parité a d’autant plus de chance d’être votée (par des élus sortants masculins) qu’elle n’aura que peu d’impact sur le nombre de femmes élues. La parité appliquée en Belgique au niveau fédéral en 2003 a eu pour effet chez nous d’augmenter le pourcentage de femmes élues au Parlement à 34,7 %, ce qui place la Belgique au 11ème rang des pays où les femmes sont les plus présentes en politique. En quoi l’expérience belge est-elle différente de l’expérience française ? Verrons-nous une même augmentation du pourcentage des femmes élues aux élections communales et provinciales ? Ce numéro de Regards économiques propose quelques élé­ments de réponse à ces questions, à la lumière de la nouvelle économie politique, étudiant les proces­sus politiques sous l’angle des comportements stratégiques des différents acteurs. En quoi l’expérience belge est-elle différente de l’expérience française ? La Belgique a échappé au paradoxe français. Pourtant, très peu de députés masculins (voire aucun d’entre eux) ont perdu leur siège en raison de la parité. Cela s’explique par deux raisons. D’abord, l’instauration du quota s’est fait graduellement, depuis 1994, pour atteindre 50 % par étapes. Ensuite, d’autres modifications de la loi électorale ont été introduites au courant de la même période, qui ont protégé le siège des élus sortants. Les deux éléments principaux sont l’introduction d’un seuil minimal de 5 % des votes à atteindre pour accéder à la représentation (ce qui limite le nombre de partis obtenant des sièges et donc augmente le nombre de sièges pour ces partis), et la diminution du rôle des votes en case de tête (ou, pour le dire autrement, l’augmentation du rôle des votes de préférence, ce qui augmente la garantie, pour les élus sor­tants, d’être réélus, indépendamment de la place qu’ils occupent sur la liste). En conclusion, l’augmentation du nombre de femmes élues au Parlement s’est faite non pas au détriment des élus sortants (masculins) mais au détriment de nouveaux candidats potentiels (masculins). Verrons-nous une augmentation du pourcentage des femmes élues aux élections communales et provinciales ? L’augmentation du pourcentage de femmes élues au Parlement belge semble donc avoir reflété une volonté de l’électorat, volonté qui devrait également s’exprimer lors des élections commu­nales et provinciales du 8 octobre. Par contre, on peut également déceler dans le système poli­tique belge d’autres forces qui devraient limiter l’augmentation du pourcentage des fem­mes. Les deux principales forces sont celles-ci. D’abord, la possibilité offerte à l’électeur d’exprimer un vote préférentiel pour un ou plusieurs candidats au sein de la liste qu’il soutient crée une concurrence entre candidats de la même liste, ce qui n’incite pas les candidats masculins à recruter les femmes qui ont la plus grande chance d’être élue. Ensuite, l’avantage des élus sor­tants, (un avantage en termes de voix obtenues, dû à la notoriété personnelle, que l’on observe dans toutes les démocraties), est particulièrement fort en Belgique où les carrières politiques sont longues et où la pratique des permanences sociales tend à fidéliser l’électorat local. Ces élus sor­tants étant en grande majorité des hommes, cette inertie dans les résultats électoraux joue en défaveur des candidates. En conclusion, le système électoral crée les conditions pour une plus grande représentation des fem­mes dans les assemblées élues, et ce sera effectivement le cas si l’on croit le souhait de l’électeur exprimé lors des dernières élections législatives. Mais cette augmentation laissera malgré tout le pour­centage de femmes élues encore loin de le barre des 50 %.


Author(s):  
François Maniquet

Nonante-huit pays pratiquent des politiques actives dans le but d’augmenter le nombre de femmes élues dans les assemblées législatives. De ces pays, deux seulement ont adopté des lois imposant la parité au niveau des candidats (c’est-à-dire un nombre égal d’hommes et de femmes sur les listes à tout niveau de pouvoir), la France et la Belgique. En France, le pourcentage de femmes élues à l’Assemblée nationale n’a augmenté, suite à la loi sur la parité que de 10,7 % à 12,1 %, laissant la France dans le dernier tiers des pays où les femmes sont le moins bien représentées. Nous expliquons, dans ce numéro de Regards économiques, qu’il ne faut pas s’étonner de cet échec apparent de la parité en France. En effet, si la parité avait engendré une diminu­tion du nombre d’hommes élus, cela aurait signifié que ceux-là mêmes qui ont voté la loi avaient scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Quel calcul ont-ils donc fait pour accepter de voter cette loi ? Le système électoral français pour les législatives est un système majoritaire à deux tours où un seul candidat est élu par district. Dans la très grande majorité des districts, le résultat des urnes n'est décisif qu'au deuxième tour, qui oppose généralement un candidat de gauche à un candidat de droite. La parité augmente donc la probabilité pour un élu sortant de se retrouver au deuxième tour de l'élection dans son district contre une femme. Or, si l’électorat français, préfère, en moyenne, voter pour des hommes, cela augmente la probabilité pour un élu sortant d'être réélu. Mais peut-on effectivement montrer que l’électorat français, préfère, en moyenne, voter pour des hommes ? Une étude statistique a mis en évidence un tel biais, qui équivaut à un accroissement de l’ordre de 22 % de chance de l’emporter au second tour si l’on se présente contre une femme plutôt que contre un homme. L’expérience française laisse donc à penser qu’une loi sur la parité a d’autant plus de chance d’être votée (par des élus sortants masculins) qu’elle n’aura que peu d’impact sur le nombre de femmes élues. La parité appliquée en Belgique au niveau fédéral en 2003 a eu pour effet chez nous d’augmenter le pourcentage de femmes élues au Parlement à 34,7 %, ce qui place la Belgique au 11ème rang des pays où les femmes sont les plus présentes en politique. En quoi l’expérience belge est-elle différente de l’expérience française ? Verrons-nous une même augmentation du pourcentage des femmes élues aux élections communales et provinciales ? Ce numéro de Regards économiques propose quelques élé­ments de réponse à ces questions, à la lumière de la nouvelle économie politique, étudiant les proces­sus politiques sous l’angle des comportements stratégiques des différents acteurs. En quoi l’expérience belge est-elle différente de l’expérience française ? La Belgique a échappé au paradoxe français. Pourtant, très peu de députés masculins (voire aucun d’entre eux) ont perdu leur siège en raison de la parité. Cela s’explique par deux raisons. D’abord, l’instauration du quota s’est fait graduellement, depuis 1994, pour atteindre 50 % par étapes. Ensuite, d’autres modifications de la loi électorale ont été introduites au courant de la même période, qui ont protégé le siège des élus sortants. Les deux éléments principaux sont l’introduction d’un seuil minimal de 5 % des votes à atteindre pour accéder à la représentation (ce qui limite le nombre de partis obtenant des sièges et donc augmente le nombre de sièges pour ces partis), et la diminution du rôle des votes en case de tête (ou, pour le dire autrement, l’augmentation du rôle des votes de préférence, ce qui augmente la garantie, pour les élus sor­tants, d’être réélus, indépendamment de la place qu’ils occupent sur la liste). En conclusion, l’augmentation du nombre de femmes élues au Parlement s’est faite non pas au détriment des élus sortants (masculins) mais au détriment de nouveaux candidats potentiels (masculins). Verrons-nous une augmentation du pourcentage des femmes élues aux élections communales et provinciales ? L’augmentation du pourcentage de femmes élues au Parlement belge semble donc avoir reflété une volonté de l’électorat, volonté qui devrait également s’exprimer lors des élections commu­nales et provinciales du 8 octobre. Par contre, on peut également déceler dans le système poli­tique belge d’autres forces qui devraient limiter l’augmentation du pourcentage des fem­mes. Les deux principales forces sont celles-ci. D’abord, la possibilité offerte à l’électeur d’exprimer un vote préférentiel pour un ou plusieurs candidats au sein de la liste qu’il soutient crée une concurrence entre candidats de la même liste, ce qui n’incite pas les candidats masculins à recruter les femmes qui ont la plus grande chance d’être élue. Ensuite, l’avantage des élus sor­tants, (un avantage en termes de voix obtenues, dû à la notoriété personnelle, que l’on observe dans toutes les démocraties), est particulièrement fort en Belgique où les carrières politiques sont longues et où la pratique des permanences sociales tend à fidéliser l’électorat local. Ces élus sor­tants étant en grande majorité des hommes, cette inertie dans les résultats électoraux joue en défaveur des candidates. En conclusion, le système électoral crée les conditions pour une plus grande représentation des fem­mes dans les assemblées élues, et ce sera effectivement le cas si l’on croit le souhait de l’électeur exprimé lors des dernières élections législatives. Mais cette augmentation laissera malgré tout le pour­centage de femmes élues encore loin de le barre des 50 %.


2016 ◽  
Vol 14 (4) ◽  
pp. 418-437
Author(s):  
Laetitia Pau-Bruchet ◽  
Christelle Reynes ◽  
Robert Sabatier ◽  
Catherine Galletti
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