poudre de lait
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2021 ◽  
Vol 74 (3) ◽  
pp. 137-144
Author(s):  
Gaukhar Konuspayeva ◽  
Bernard Faye ◽  
Guillaume Duteurtre

La croissance rapide du cheptel mondial de dromadaires et de chameaux vise notamment à répondre à une demande croissante en lait de chamelle. Nous analysons ces mutations en étudiant le commerce en ligne, apparu récemment, de produits issus de lait de chamelle. Cette étude souligne l’émergence d’acteurs investis dans la production intensive de lait de chamelle, mais aussi dans le commerce de lait en poudre, de lait fermenté et de fromages. Ces nouveaux entrepreneurs du lait de chamelle sont implantés pour une bonne partie dans des pays dépourvus d’élevages camelins, notamment en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et dans plusieurs pays émergents. Les prix du lait vendu par internet sont extrêmement variables, soulignant que ce marché est en cours de construction. L’émergence de ce commerce reflète une dynamique d’innovation duale. A cette économie laitière entrepreneuriale basée sur des échanges entre des fermes d’élevage intensif et des consommateurs éloignés s’oppose en effet une économie laitière de proximité basée sur le commerce périurbain de lait frais fortement corrélé aux systèmes pastoraux. Nous concluons sur des pistes de recherche et de développement pour rendre le commerce numérique de lait de chamelle plus inclusif.


Author(s):  
Fateh Mamine ◽  
M'Hand Fares ◽  
Guillaume Duteurtre ◽  
Toufik Madani

La sécurité alimentaire est au cœur des débats actuels concernant les politiques de développement agricole. Il s’agit notamment d’arbitrer entre le soutien à la production locale et l’ouverture au commerce international pour répondre à l’essor rapide de la demande. Cette question se pose de manière originale dans le secteur laitier algérien, où l’intervention de l’État concerne l’ensemble des maillons de la filière de la production à la consommation. Or, en dépit de ces mesures particulièrement coûteuses, la progression de la collecte de lait local reste limitée. L’État intervient aussi par des mécanismes de prix administrés et de quotas, qui favorisent l’importation de la poudre de lait afin d’assurer l’offre de produits laitiers à bas prix. Ce compromis aboutit au maintien de la dépendance du pays vis-à-vis des marchés internationaux, et questionne sa capacité à élaborer une véritable stratégie de souveraineté alimentaire.


Author(s):  
Karima Zalani ◽  
Guillaume Duteurtre ◽  
Mohammed Tahar Benyoucef

Une étude sur la filière laitière dans la wilaya de Skikda (Algérie) a permis d’analyser la saisonnalité de la production laitière chez 157 exploitations bovines et les implications relatives à la collecte de lait par l’industrie. Les enquêtes ont porté sur les deux systèmes de production (avec terre et hors-sol) en 2016 et 2017 pour évaluer l’importance des contributions des systèmes d’exploitation dans l’approvisionnement des laiteries. Une première analyse en composantes principales a mis en évidence quatre profils de livraison. Une deuxième analyse effectuée sur les vêlages observés dans les troupeaux des exploitations montre une certaine concordance entre la saisonnalité des livraisons de lait et la répartition des vêlages des troupeaux. L’étude a aussi abordé les notions de territoires et de distances parcourues pour les livraisons du lait aux laiteries. Certaines exploitations livraient leur lait à deux laiteries implantées à Skikda qui avaient aussi recours à un approvisionnement en poudre de lait à des prix subventionnés. D’autres livraient leur lait à des centres de collecte de lait implantés dans le bassin laitier et appartenant à deux laiteries industrielles localisées à plus de 250 kilomètres en moyenne dans la wilaya de Bejaia. Ces dernières s’approvisionnaient aussi en poudre de lait mais aux prix libres sur le marché. Elles mettaient en oeuvre des dispositifs d’appui aux éleveurs qui permettaient de diversifier leur approvisionnement afin de lisser les quantités collectées et de compenser la saisonnalité individuelle des fermes. Des dispositifs de concertations pourraient permettre à ces industriels d’accompagner les éleveurs dans des stratégies plus explicites de dé-saisonnement de la production.


2011 ◽  
Vol 24 (3) ◽  
pp. 245-258
Author(s):  
F. GAUTIER ◽  
E. LABUSSIÈRE

L’essentiel des nutriments nécessaires pour couvrir les besoins nutritionnels du veau préruminant est apporté par l’aliment d’allaitement formulé à base de diverses matières premières d’origine animale ou végétale. La connaissance de leur digestibilité est primordiale pour rationnaliser leur emploi. Cette synthèse fait le point sur les différentes sources de protéines, de matières grasses et de glucides utilisées dans les aliments d’allaitements des veux de boucherie. A partir de la description des processus digestifs pour les protéines, les lipides et les glucides dans le cas particulier du veau de boucherie, cette synthèse bibliographique montre que les matières premières d’origine laitière (poudre de lait écrémé, poudre de lactosérum, lactose) sont en général très bien digérées par le veau préruminant avec des coefficients d’utilisation digestive apparente supérieurs à 90% pour tous les nutriments. L’utilisation digestive d’autres matières premières, comme les concentrats de soja, les concentrés protéiques de pomme de terre ou le gluten de blé est plus variable, dépendant largement des traitements technologiques qui sont appliqués. Cependant, les valeurs de digestibilités sont élevées et indiquent que les matières premières d’origine végétale sont des alternatives intéressantes en substitution aux produits laitiers, surtout au-delà du premier mois de vie de l’animal.


Author(s):  
Guillaume Duteurtre

Depuis 30 ans, le développement des industries laitières urbaines a bouleversé l’organisation du commerce des produits laitiers en Afrique de l’Ouest. Répondant à une demande urbaine en forte croissance, elles ont suscité la croissance rapide des importations de poudre de lait bon marché. Pourtant, l’élevage laitier local a connu depuis 15 ans d’importantes transformations qui remettent en cause ce modèle industriel « déconnecté » de la production locale. Les mutations de l’élevage laitier ouest africain sont liées à l’apparition, à la fin des années 1990, de minilaiteries artisanales et industrielles tournées vers la collecte de lait local. Pour répondre à ces nouveaux débouchés, les systèmes d’élevage paysans (pasteurs, agropasteurs ou agroéleveurs) se sont engagés dans des systèmes laitiers semi-intensifs basés sur la complémentation alimentaire des vaches laitières. Parallèlement, un nombre croissant d’étables urbaines et de fermes laitières se sont développées à proximité des centres urbains, sur des modèles parfois plus intensifs. Face à la concurrence de la poudre de lait importée, ces nouveaux acteurs des filières laitières se sont positionnés sur des segments de marchés valorisant l’origine locale des produits. La constitution de ces nouveaux circuits de collecte et de transformation entraîne progressivement des évolutions dans les politiques de développement laitier. De nouveaux modes de régulation des échanges apparaissent, encouragés par la mise en place d’instances de concertation entre l’Etat et les acteurs privés. Ces nouvelles options concernent la remise en cause progressive des politiques d’ouverture des marchés, la promotion de modèles techniques d’élevage moins coûteux en intrants, et la mise en place de dispositifs participatifs de gestion de la qualité des produits au sein des filières.


Author(s):  
M. Schneider ◽  
H. Kouyaté ◽  
G Fokou ◽  
Jakob Zinsstag ◽  
A. Traoré ◽  
...  

En Afrique de l’Ouest, les nouveaux modèles de collecte du lait par des unités de transformation sont le reflet des innovations technologiques et institutionnelles promues par les politiques et les projets de développement de la filière. Or, la création des centres de collecte, des minilaiteries ou d’industries laitières bouleverse l’organisation sociale traditionnelle du système laitier et contribue à une déféminisation de la filière. Certaines femmes sont dépossédées de l’activité de collecte - commercialisation et de la gestion des revenus du lait au profit des bergers ou propriétaires hommes. Ce processus est ainsi susceptible de contribuer à la perte de leur autonomie financière. Une étude de cas menée au Mali auprès de trois femmes - transformatrices, exerçant autour de la minilaiterie de Kasséla à 40 kilomètres de Bamako, a permis d’apporter un éclairage à ces évolutions. A partir de questionnaires et d’entretiens semi-structurés, l’étude a permis de mesurer le degré d’adaptation des femmes dans cette dynamique de transformation de la filière laitière locale. Face à l’émergence d’une minilaiterie gérée par les hommes, elles ont initié plusieurs mécanismes de résilience. Cela passait par l’incorporation de la poudre de lait importé, la diversification des produits qu’elles mettaient sur le marché et la fidélisation de la clientèle. Ces stratégies leur ont permis de sécuriser leurs moyens d’existence malgré la prise des parts de marché par les laiteries. Avec des techniques artisanales, chacune d’elles transformaient en moyenne 468 litres de lait par jour, soit le tiers de la production totale de la laiterie de Kasséla, avec un rapport avantage sur coût supérieur à 20 p. 100. Aujourd’hui, les projets de développement laitier tendent de plus en plus à discuter des implications sociales des innovations qu’ils proposent.


Author(s):  
Bassirou Bonfoh ◽  
G Fokou ◽  
M. Ould Taleb ◽  
A. Fané ◽  
D. Woirin ◽  
...  

En réponse à la demande laitière urbaine sans cesse croissante et aux politiques de développement du secteur, le bassin laitier situé en périphérie de Bamako a subi d’importants changements depuis l’Indépendance. Les politiques industrielles des années 1970-80 ont eu des impacts sociaux importants. Elles ont notamment conduit au développement des importations de poudre de lait et au salariat des bergers. Les politiques libérales qui ont suivi ont plutôt encouragé le développement de petites unités de transformation et l’intensification de l’élevage pastoral. Mais en l’absence de contrôle, ces politiques ont aussi contribué à d’importants mélanges génétiques, et à l’émergence de zoonoses et de risques d’infections, dangereux pour la santé publique. Une approche intégrée, liant l’adaptation des techniques de production et l’accès aux marchés et aux services, permettrait, avec l’appui des politiques et en concertation avec les acteurs, d’atténuer les risques de ces innovations et d’améliorer les moyens de subsistances de tous les acteurs.


Author(s):  
Cécile Broutin ◽  
V. Duteurtre ◽  
Abdoulaye Tandia ◽  
Babacar Touré ◽  
M. François

Les travaux d’analyse de l’évolution de l’offre de produits laitiers au Sénégal, entre 2000 et 2005, ont mis en évidence un certain cloisonnement géographique des marchés avec une tendance à la diversification de l’offre de produits sur le marché de Dakar. Cette évolution est liée à la croissance des importations de lait en poudre et au développement d’un tissu d’industries, et de petites et moyennes entreprises / industries. La bataille commerciale que se livrent les importateurs et transformateurs industriels révèle la croissance de la demande et l’enjeu économique du marché dakarois. La filière locale, caractérisée par un accroissement du nombre de petites unités de transformation, se développe surtout dans les régions. Cependant, le dynamisme de ce secteur échappe aux décideurs politiques à Dakar du fait du confinement des minilaiteries sur les marchés des villes secondaires où elles sont implantées. L’Etat a privilégié la couverture des besoins des consommateurs dakarois avec des tarifs douaniers particulièrement bas pour la poudre de lait transformée qui bénéficie, de plus, de subventions dans les pays producteurs. Ses interventions sur la filière locale, basées sur l’intensification (insémination artificielle), n’ont pas permis de lever les multiples contraintes (santé animale, alimentation, eau, gestion de la qualité, collecte du lait de brousse…). Il semble dès lors nécessaire dans l’élaboration des politiques laitières d’examiner la filière de manière plus globale et de favoriser une concertation avec l’ensemble des acteurs des deux sous-filières pour accroître l’impact des décisions politiques, notamment en termes de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté en milieu rural.


1994 ◽  
Vol 74 (1) ◽  
pp. 47-63 ◽  
Author(s):  
P. Schuck ◽  
M. Piot ◽  
S. Méjean ◽  
J. Fauquant ◽  
G. Brulé ◽  
...  
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