Revue québécoise de linguistique
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Published By Consortium Erudit

1705-4591, 0710-0167

2009 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 123-153 ◽  
Author(s):  
Laurent Filliettaz

À partir d’un examen des diverses « formes narratives » (Gülich et Quasthoff 1986) attestées dans les interactions en librairie, cet article convoque des modèles interactionnistes de l’action sociale (Habermas 1987, Quéré 1990) afin d’esquisser un cadre systématique pour l’analyse des fonctions de la narrativité en contexte transactionnel. Dans cette perspective, on peut montrer que les opérations de récapitulation sont non seulement le produit de la dynamique interactionnelle, mais surtout qu’elles jouent un rôle structurant de première importance dans l’émergence d’un ordre rationnel d’interaction.


2009 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 33-54 ◽  
Author(s):  
Monique Dufresne ◽  
Fernande Dupuis ◽  
Catherine-Marie Longtin

Dans cet article, nous analysons un changement important survenu dans le système aspectuel du moyen français : la perte de productivité de certains préfixes aspectuels. Nous exposons ensuite la démarche méthodologique nécessaire à l’analyse de faits morphosyntaxiques en diachronie. Nous illustrons ce changement en analysant l’évolution du préfixe a-. Notre recherche allie le recours aux données de sources secondaires extraites des dictionnaires de l’ancien et du moyen français à l’analyse d’un corpus catégorisé à l’aide d’un outil d’analyse de textes par ordinateur, SATO. Nous étayerons l’hypothèse selon laquelle l’aspect a évolué vers une plus grande compositionnalité et résulte de l’interaction de différents processus en français moderne, dont l’érosion sémantique de la préposition à.


2009 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 51-69 ◽  
Author(s):  
Bruno Bonu

Les évaluations conversationnelles jouent un rôle essentiel dans l’orientation évaluative générale de l’échange, ainsi que dans la préparation et le développement de la narration produite dans des entretiens d’embauche. Ce texte souligne d’abord les différences d’avec l’analyse labovienne du récit. Elles impliquent de prendre en compte le placement temporel de ces segments évaluatifs, dans le déroulement de l’activité, ainsi que les contributions interactionnelles de l’interlocuteur. D’une part sont étudiés les segments évaluatifs dans leur environnement séquentiel immédiat (les modificateurs). De l’autre, cet article met en évidence le rôle joué par les liens constitutifs de séries évaluatives intranarratives (les trajectoires évaluatives).


2009 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 179-201 ◽  
Author(s):  
Diane Vincent ◽  
Laurent Perrin

La conversation prend une forme spécifique lorsque des proches « racontent leur journée », récapitulent leurs occupations récentes. Cette forme tient notamment au fait que ces occupations sont généralement elles-mêmes des conversations. Elle est une activité conversationnelle qui a ses règles propres et mérite d’être prise en compte. Notre recherche repose sur des données qui 1o font référence à des événements passés et sont donc fondamentalement narratives; 2o font référence à des conversations et mettent ainsi en jeu des paroles rapportées; 3o font référence au passé immédiat et portent donc sur des événements banals. L’analyse de ces conversations fournit l’occasion de contribuer à l’élaboration d’un cadre d’analyse des différentes productions narratives conversationnelles, en fonction notamment de leur potentiel informatif, narratif et argumentatif.


2009 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 155-178 ◽  
Author(s):  
Marty Laforest
Keyword(s):  

Cet article porte sur le phénomène de la réitération narrative dans la conversation quotidienne. Nous proposons d’appeler « constellation narrative » l’ensemble des réitérations d’une même histoire produites par un même narrateur ou l’un de ses intimes. Nous montrons qu’une telle constellation forme une entité dynamique et organisée. Cette entité progresse dans une sorte de mouvement de spirale, partant d’un centre constitué par un événement mis en récit pour aboutir à des récits de réactions à ce récit premier, dans lesquels la relation de l’événement initial se trouve toujours enchâssée en tout ou en partie. Le corpus analysé est constitué de cinq réitérations d’une même histoire, tirées du corpus d’enregistrements de conversations familiales Montréal 1995.


2009 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 15-31 ◽  
Author(s):  
Louise-L. Larivière

Pour l’Académie française, le genre masculin, non-marqué, représenterait à lui seul les deux genres, alors que la marque du féminin serait privative et entraînerait une limitation dont le masculin est exempt, instituant chez les êtres animés une ségrégation. Par conséquent, pour assurer l’égalité, l’Académie recommande que les termes de métier non-consacrés par l’usage soient au masculin. Or, une telle position ne respecte pas les structures linguistiques du français parce que les dénominations professionnelles non seulement sont soumises, structuralement, aux variations morphologiques du genre, mais font partie de classes sémantiques déterminées qui exigent une telle variation et sont assujetties à certaines règles syntaxiques propres. La démonstration en sera faite à l’intérieur d’une étude qui englobe tous les noms communs de personne, offrant ainsi un tableau complet de la représentation humaine.


2009 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 97-122 ◽  
Author(s):  
Marie Carcassonne-Rouif ◽  
Anne Salazar Orvig ◽  
Amina Bensalah
Keyword(s):  

Cet article s’intéresse aux dimensions événementielle et interprétative des récits produits lors d’entretiens de recherche clinique. Sollicités par l’enquêteur, mais surtout offerts ou indirectement induits par la dynamique du dialogue, ils sont en subordination ou en intrication avec d’autres genres (l’évaluation, l’argumentation, l’explication). L’activité narrative se transforme ainsi jusqu’à renverser interprétation et évènementialité. Cette caractéristique est liée à la position énonciative de l’enquêté, et à la façon dont il appréhende l’objet et les enjeux de l’entretien. Ces passages d’un genre à l’autre et les déplacements catégoriels afférents apparaissent en effet comme autant de lieux où se manifeste le travail discursif du sujet : raconter pour l’autre devient ainsi l’occasion de réorganiser et réinterpréter pour soi les faits de sa vie.


2009 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 55-77 ◽  
Author(s):  
Hélène Perdicoyanni-Paléologou
Keyword(s):  

Cet article vise à faire une brève esquisse du fonctionnement de l’anaphore, de la cataphore et de la déixis telles qu’elles sont définies dans les travaux des linguistes français et francophones. Dans la première section, nous avons étudié l’anaphore en regard de la déixis et de la théorie de la localisation référentielle. Cela nous a permis de démontrer que cette théorie présente le texte comme élément central de la définition de l’anaphore et établit une relation structurelle, pas forcément coréférentielle, entre antécédent et anaphorique. À l’opposé de ce procédé référentiel se trouve la déixis, procédé spatiotemporel qui nécessite la présence du référent dans l’espace de renonciation au moment où l’occurrence est prononcée. Dans la seconde section, nous avons examiné l’opposition texte-situation et la théorie mémorielle, qui met en valeur le mode de donation du référent. Enfin, l’opposition cataphore/anaphore a fait ressortir l’asymétrie totale entre ces deux procédés.


2009 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 23-49 ◽  
Author(s):  
Jacques Bres
Keyword(s):  

Labov a posé que les propositions narratives d’un récit rapportent les événements dans l’ordre où ils se sont produits, ce qui implique qu’elles sont reliées par une jonction temporelle, de sorte que leur ordre inverse se traduit par une interprétation différente des événements. La présente étude fait apparaître que si effectivement la relation de progression sans inclusion structure très majoritairement l’enchaînement des propositions de la textualité narrative, elle n’est cependant pas exclusive d’autres relations : sont décrites des occurrences dans lesquelles l’enchaînement des propositions narratives est de l’ordre de la simultanéité, de la régression, de l’inclusion, de la composition. Ce qui conduit à réexaminer la définition de la textualité narrative.


2009 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 79-94 ◽  
Author(s):  
Catherine Douay

My core hypothesis is that the article system is directly motivated by a universal communicative problem, which is the necessity of mutual understanding. In the first place I argue, following Gardiner 1932, that a word does not mean per se and that a referent (Gardiner's "thing-meant") can only emerge from the agreement reached by the interlocutors in the referring process. I then suggest that articles play a key role in the process by which referents come to be shared. Their primary function is to determine the interlocutive framework within which the validating process can be achieved. Articles are thus defined as being basically markers of the role assigned to the recipient (β) in the referring process. Detailed examination of contextualized uses supports my analysis. To conclude I suggest that the distinction between different ways of reaching self and other agreement does not only structure the article system but the whole internal organization of the English language.


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