Canadian Journal of Film Studies
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Published By University Of Toronto Press Inc

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2021 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 75-92
Author(s):  
Wesley Lim

Le présent article analyse le film Moi, Tonya (Craig Gillespie, 2018) en se penchant particulièrement sur la technique théâtrale d’adresse directe à la caméra. Cette méthode crée un mode d’agitation qui fluctue entre l’effet de distanciation de Brecht et l’empathie. L’utilisation de gros plans faciaux, de zooms et de travellings dans des espaces intimes suscite des émotions chez l’auditoire à travers un récit alternatif de Tonya Harding. Cependant, les scènes sapent continuellement la confiance ainsi développée à travers le témoignage contradictoire et la figure de Tonya désignant le téléspectateur comme étant son « agresseur ». Moi, Tonya s’attaque de façon agressive aux répercussions sociales et politiques à plus grande échelle de la violence conjugale dans les ménages de faible statut socioéconomique aux États-Unis, la consommation médiatique dénuée de toute critique et les structures capitalistes.


2021 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 121-124
Author(s):  
Germain Lacasse

2021 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 22-48
Author(s):  
Dylan Shaul
Keyword(s):  

Cet article analyse les quatre versions de la chanson « Everyone Says I Love You » dans le film Horse Feathers (Norman Z. McLeod, 1932) des Marx Brothers, en tant que quatre éloges comiques sur l’amour, dans la tradition du Banquet de Platon. À l’instar des invités de Platon, Zeppo, Chico, Harpo et Groucho Marx offrent chacun une vision différente de l’amour et de ses vertus, qui se succèdent dans une séquence développementale. Faisant fond sur la dialectique hégélienne et la psychanalyse lacanienne, ce travail fournit une interprétation des éloges des Marx Brothers afin de proposer une triangulation entre l’amour, la philosophie et la comédie. Enfin, l’article soutient leur inséparabilité fondamentale : le comédien et le philosophe, Groucho et Socrates, représentent deux espèces de l’amoureux.


2021 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 1-21
Author(s):  
María del Carmen Molina Barea

Le présent article analyse les liens théoriques entre Henri Bergson et Gilles Deleuze dans le but d’examiner la mémoire et la répétition dans Un jour avec, un jour sans (Hong Sang-soo, 2015) et Syndromes and a Century (Apichatpong Weerasethakul, 2006). Ce travail examine en particulier la façon dont ces deux films articulent une structure double qui épouse une répétition systématique d’images, créant ainsi un sentiment prononcé de déjà-vu. L’analyse de ce phénomène s’appuie sur le schéma bergsonien du souvenir et de l’actualisation du passé. Cet article entend mettre en lumière l’expérience du temps dans les images cinématographiques selon Deleuze, en particulier en ce qui concerne les notions de cristal-image et de refrain. Ce type d’analyse vise également à souligner l’importance pérenne de la philosophie et du cinéma deleuziens dans le cinéma non européen, ainsi qu’à contribuer à l’établissement d’un lien entre le binôme cinéma-philosophie et le bouddhisme. Toutefois, l’objectif final de l’article est d’étudier la façon dont les deux films fournissent une compréhension fondamentale de la constitution du temps par le biais de la répétition.


2021 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 49-74
Author(s):  
Maya Aghasi
Keyword(s):  

Cette étude examine le cadre épistémologique d’ Ararat (Atom Egoyan, 2002) afin de comprendre le génocide arménien. Confronté à une demande de spectacle sensationnel et à l’impossibilité de le visualiser, le film Ararat montre comment narrativiser les traumatismes persistants de ce passé. L’article montre la façon dont ce film utilise la famille comme structure narrative, avec l’image sacrée de la Madone et de l’Enfant en son centre, afin d’articuler les effets moins spectaculaires, et silencieux du traumatisme historique. Traquant des « actions de désir » et leurs moments de catharsis, l’article tente de montrer qu’en renonçant au spectacle sensationnel, le film met en lumière la mélancolie de « sans avenir » produite par une postmémoire de génocide. En mettant en avant-plan l’affiliation étroite de Celia avec la famille, l’article soutient que sa relation tenue fait d’elle un personnage central dans l’articulation et la survie de la mémoire du génocide. Ainsi, l’esthétique postmoderne du film permet de traiter des « outsiders » dans son défi de reconnaissance du génocide arménien.


2021 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 93-111
Author(s):  
Qijun Han
Keyword(s):  

En analysant Youth (Feng Xiaogang, 2017), film sorti il n’y a pas longtemps, et son extraordinaire popularité en Chine, cet article entend se pencher sur les débats actuels concernant le rôle du cinéma en évoquant la nostalgie à travers la référence continuelle au passé national. Dérivé du roman semi-biographique You Touched Me du romancier chinois basé aux États-Unis Yan Geling, le film fournit à la fois une source et une réinvention de la mémoire collective du passé révolutionnaire et socialiste. La popularité de Youth réside dans le sentiment nostalgique qu’il crée non seulement pour les téléspectateurs qui ont vécu dans cette période historique spécifique, mais aussi pour ceux qui ont une image imagée du passé historique. Le mélodrame « pleurant » puissant trouve une expression séduisante dans des objets nostalgiques, tels que le style vestimentaire symbolique, la décoration intérieure avec des caractéristiques historiques et l’utilisation combinée de la musique « rouge classique » et des chansons populaires, qui fonctionnent pour construire l’authenticité perçue de la période. La nostalgie postsocialiste construite par Youth est une réaction réflexive au passé traumatique, et en même temps, elle anticipe un avenir meilleur.


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