scholarly journals La sphère orale, cible et marqueur de l’exposition environnementale

2020 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 231-234
Author(s):  
Sylvie Babajko ◽  
Géraldine Lescaille ◽  
Loredana Radoï ◽  
Ai Thu Bui ◽  
Vanessa Baaroun ◽  
...  

La cavité buccale est l’une des voies majeures des contaminations environnementales connues pour être impliquées dans de nombreuses maladies chroniques via l’alimentation, les médications ou même la respiration. D’autres facteurs peuvent également influer sur l’environnement oral, certains endogènes, comme le microbiote, les variations hormonales, la salive, d’autres exogènes, comme les biomatériaux dentaires et les agents pathogènes. Cette synthèse fait le point sur l’état des connaissances, les questions et controverses sur les facteurs environnementaux courants au contact de la sphère orale impliqués dans les maladies de la cavité orale diagnostiquées chez l’adulte telles que les cancers des voies aéro-digestives supérieures, les ostéonécroses des mâchoires, et les parodontites, ces dernières pouvant d’ailleurs être directement liées à des pathologies systémiques comme les accidents vasculaires cérébraux, la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Crohn notamment. La caractérisation des impacts environnementaux sur le microbiote oral, la salive, l’émail dentaire peut servir de marqueur pronostic précoce des maladies diagnostiquées ultérieurement, en lien avec ces expositions.

2020 ◽  
Vol 14 (2) ◽  
pp. 80-87
Author(s):  
R. Enaud ◽  
C. Tétard ◽  
T. Lamireau

Même si la physiopathologie des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) fait encore l’objet de nombreuses études, il est admis qu’elle implique une interaction inadaptée entre le microbiote intestinal et le système immunitaire digestif. L’incidence croissante des MICI durant les dernières décennies, en lien avec l’occidentalisation du mode de vie, souligne le rôle des facteurs environnementaux dans cette interaction. Ces facteurs seraient notamment impliqués dans les perturbations du microbiote intestinal ou dysbioses, maintenant bien décrites dans les MICI. Parmi ces facteurs, l’alimentation suscite beaucoup d’intérêt. Symbole de nos changements de mode de vie, elle a un impact bien démontré sur la composition du microbiote, dès la naissance puis tout au long de la vie. Des études épidémiologiques ont permis de montrer des associations entre l’alimentation et le risque de survenue de MICI. Certains de ces liens ont également pu être mis en évidence chez l’animal ou en culture cellulaire, renforçant l’hypothèse d’une relation étroite entre l’alimentation, le microbiote et l’inflammation intestinale. L’alimentation bénéficie également d’une attention croissante ces dernières années dans la prise en charge des MICI. Au-delà de l’utilisation de la nutrition entérale exclusive dans la maladie de Crohn pédiatrique, dont l’efficacité est maintenant bien démontrée, de nouvelles approches émergent. Parmi elles, des régimes d’exclusion spécifiques pourraient constituer les prochaines avancées majeures dans la prise en charge de MICI au cours des prochaines années.


2015 ◽  
Vol 2 (1) ◽  
pp. 45-49
Author(s):  
Ghania Belaaloui ◽  

La maladie de Crohn (MC) est une maladie inflammatoire chronique et multifactorielle. L’étiopathogénie de la maladie fait intervenir un état de dysbiose intestinale avec une altération de la perméabilité de la barrière épithéliale, ce qui entraîne une rupture de d’homéostasie intestinale et une réponse immunitaire aberrante. Ceci aboutit à un état inflammatoire chronique de l’intestin. La MC se développe chez des sujets génétiquement prédisposés, après exposition à certains facteurs environnementaux tels que le tabac et les facteurs modifiants le microbiote intestinal (comme le régime alimentaire et les antibiotiques). L’effet de l’environnement sur développement de la maladie semble se jouer via les modifications épigénétiques. L’étude de ces modifications a permis, non seulement une plus grande compréhension du mécanisme de la maladie, mais également l’ouverture de la voie d’utilisation de ces modifications épigénétiques pour développer des moyens de dépistage et de diagnostic. L’espoir d’une thérapie épigénétique est né récemment avec l’utilisation prometteuse des microRNA dans le traitement de colites provoquées chez des modèles expérimentaux murins.


2006 ◽  
Vol 36 (5) ◽  
pp. 679-688 ◽  
Author(s):  
J. Cosnes ◽  
Ph. Seksik

2018 ◽  
Vol 202 (1-2) ◽  
pp. 307-320
Author(s):  
Jacques Hugon ◽  
Julien Dumurgier ◽  
Emmanuel Cognat ◽  
Claire Paquet

2018 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. S160-S161
Author(s):  
A. Rahoui ◽  
H. Boulenouar ◽  
H. Boucif

2020 ◽  
pp. 2
Author(s):  
Camille Roche ◽  
Aude Bournazel ◽  
Caroline Allix-Beguec ◽  
Marie-Laure Pinon-Vignaud

Les troubles neurocognitifs et la presbyacousie constituent deux pathologies très présentes dans la population âgée. Les troubles neurocognitifs sont marqués par la survenue précoce de troubles lexico-sémantiques. Le but de cette étude est de déterminer le lien entre le manque du mot et la presbyacousie chez des patients présentant une maladie d’Alzheimer ou apparentée. Trente-sept sujets présentant un trouble neurocognitif léger à modéré ont répondu au Questionnaire de dépistage des difficultés d’écoute et d’audition, et aux épreuves de dénomination de substantifs et de verbes de la Batterie Informatisée du Manque du Mot (BIMM). Ils ont été répartis en deux groupes : « normo-entendants » et « risque de presbyacousie ». Aucune différence significative pour les scores et les temps en dénomination, les variables psycholinguistiques et les types d’erreurs n’a été observée entre les deux groupes. Aucune corrélation entre le score global obtenu à la BIMM et celui obtenu au questionnaire d’audition n’a été mise en évidence. Ces résultats négatifs peuvent s’expliquer par la présence très précoce de troubles lexico-sémantiques chez les sujets avec une maladie d’Alzheimer ou apparentée.


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