scholarly journals La prise en charge d’urgence du patient pédiatrique en état de mal épileptique convulsif

2021 ◽  
Vol 26 (1) ◽  
pp. 58-66
Author(s):  
Kyle C McKenzie ◽  
Cecil D Hahn ◽  
Jeremy N Friedman

Résumé Les présentes lignes directrices portent sur la prise en charge d’urgence de l’état de mal épileptique convulsif chez les nourrissons âgés de plus d’un mois et les enfants. Elles remplacent un document de principes publié en 2011 et comprennent un nouvel algorithme thérapeutique, de même qu’un tableau des médicaments recommandés en fonction de nouvelles données probantes qui reflètent l’évolution de la pratique clinique des quelques dernières années. Le présent document de principes souligne l’importance d’un traitement pharmacologique rapide de l’état de mal épileptique convulsif et contient des conseils relativement à la démarche diagnostique et aux soins de soutien.

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S148-S149
Author(s):  
J.-V. Blanc ◽  
P. Nuss

IntroductionAlors que la majorité des traitements antidépresseurs prescrits en France durent moins de 28 jours , moins de 2 % des travaux étudiant le traitement pharmacologique des troubles de l’humeur explorent les facteurs métapsychologiques associés à l’adhésion . Quelles sont les attitudes aux antidépresseurs des patients observants et demandeurs de soins ?ObjectifL’objectif de cette étude était d’évaluer les attitudes aux antidépresseurs chez :– des patients hospitalisés pour leur dépression ;– ceux se rendant chez leur pharmacien pour chercher leur traitement.MéthodeLes attitudes aux antidépresseurs étaient évaluées en utilisant la version courte du Drug Attitude Inventory (DAI-10), chez 98 patients : 40 hospitalisés de leur plein gré en psychiatrie et 58 venant chercher une prescription d’antidépresseur en officine.RésultatsL’âge moyen de l’échantillon était de 43 ans, avec 69 % de femmes. Dans l’échantillon hospitalier, la médiane du DAI était de 3,5 (échelle de –10 à +10). Trente pour cent des patients avaient une attitude négative à l’antidépresseur prescrit, dont 10 % de l’échantillon ne connaissait pas le nom. Il s’agissait de la première prescription d’antidépresseur pour 30 % des patients. Dans le volet ambulatoire, la médiane du DAI n’était que faiblement plus positive (4), et 10 % des sujets avaient une attitude négative à l’antidépresseur qu’ils venaient chercher. Vingt pour cent des sujets déclaraient ne pas avoir de suivi de son trouble dépressif.DiscussionCette étude naturalistique met en relief l’ambivalence des patients face aux antidépresseurs. Tandis qu’un comportement montre un engagement fort dans les soins (être hospitalisé en milieu spécialisé, aller chercher une prescription au long cours), les connaissances sur les troubles les justifiant et les croyances envers les thérapeutiques prescrites restent précaires .ConclusionCette ambivalence, reflet des attitudes de la société face à nos médicaments, pourrait être mieux explorée en pratique clinique quotidienne.


2019 ◽  
Vol 90 (3-4) ◽  
pp. 379-387
Author(s):  
Carole Philippe

Introduction : Le traitement du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) doit permettre la suppression des symptômes et pouvoir également prévenir ses conséquences immédiates et à long terme. Matériels et méthodes : L’évaluation de l’efficacité des traitements repose, aujourd’hui, sur la normalisation de l’index d’apnées-hypopnées (IAH), de la saturation en oxygène et sur la disparition de la fragmentation du sommeil. Le suivi clinique et biologique des comorbidités doit être assuré. L’observance au traitement, élément majeur de réussite, doit être surveillée. Résultats : La ventilation par pression positive continue (PPC) est toujours le traitement le plus efficace et le plus utilisé. Mais l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) est désormais recommandée en première intention dans les formes modérées en l’absence de comorbidités cardiovasculaires (CV) sévères et reste une alternative thérapeutique en cas de refus ou d’intolérance à la PPC. Une prise en charge nutritionnelle en cas d’obésité et un programme d’activité physique doivent être systématiquement proposés. Une réduction des troubles respiratoires nocturnes peut également être obtenue grâce à un dispositif anti-décubitus dorsal en cas de SAHOS positionnel, ou en limitant les mouvements de fluides. L’apport de la thérapie myofonctionnelle est en cours d’évaluation. Très récemment, une étude a testé l’efficacité d’un traitement pharmacologique sur la sévérité du SAHOS et la réactivité du génioglosse, qui semble être prometteur. Conclusion : L’évaluation de ces différents traitements et de leur combinaison devrait permettre d’évoluer vers une prise en charge personnalisée adaptée à chaque patient.


2019 ◽  
Vol 28 (4) ◽  
pp. 333-338
Author(s):  
G. Penven ◽  
L. de Saint Blanquat ◽  
F. Bordet ◽  
S. Dray ◽  
M. Série ◽  
...  

Une prophétie autoréalisatrice (PAR) [self-fulfilling prophecy] désigne le fait que la croyance en une situation entraîne sa réalisation, renforçant alors la croyance initiale. D’abord décrite en sociologie, la notion de PAR a également une pertinence en médecine, car la pratique clinique se fonde en grande partie sur le pronostic des patients et de leurs maladies. Ainsi, la croyance en un pronostic péjoratif peut être à l’origine d’une prise en charge médicale qui aboutira à une évolution défavorable ou ne l’empêchera pas. Ce risque est particulièrement aigu en médecine intensive-réanimation où les pratiques de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques (LAT) conduisent fréquemment au décès du patient. Il est d’autant plus prégnant que les grandes séries de données à partir desquelles le pronostic d’un patient est évalué incluent des malades ayant fait l’objet de décisions de LAT. Cela peut aboutir à un raisonnement circulaire, difficile à interrompre. Les patients de neuroréanimation, victimes d’accidents vasculaires cérébraux, d’encéphalopathies anoxo-ischémiques postarrêt cardiaque, ou de traumatismes crâniens, sont particulièrement sujets au risque de PAR, car la perspective de séquelles neurologiques sévères motive souvent une décision de LAT. Prendre le contre-pied des PAR nécessite de trouver un compromis entre le temps d’observation indispensable pour établir un pronostic le plus précis possible et la prolongation de traitements invasifs qui s’avérerait a posteriori inutile chez des patients sans espoir d’amélioration neurologique.


2018 ◽  
Vol 27 (3) ◽  
pp. 228-238
Author(s):  
F. Bruneel ◽  
A. Raffetin ◽  
A. Roujansky ◽  
P. Corne ◽  
C. Tridon ◽  
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En France, le paludisme grave d’importation concerne environ 12 à 14 % des accès palustres et implique très majoritairement Plasmodium falciparum. À partir de la définition du paludisme grave de l’Organisation mondiale de la santé utilisée en zone d’endémie palustre, la définition française du paludisme grave d’importation de l’adulte a été adaptée aux données et au contexte européens. La prise en charge du paludisme grave est une urgence diagnostique et thérapeutique qui doit être réalisée initialement en réanimation. Le traitement curatif du paludisme grave d’importation repose maintenant sur l’artésunate intraveineux (IV) qui doit être disponible dans chaque hôpital susceptible de recevoir ces patients. Dès lors, la quinine IV devient un traitement de seconde ligne réservé à quelques circonstances. La prise en charge symptomatique des défaillances d’organes est primordiale, notamment au cours des formes les plus sévères. Enfin, aucun traitement adjuvant n’a prouvé, à ce jour, son efficacité en pratique clinique.


ONCOLOGIE ◽  
2008 ◽  
Vol 10 (12) ◽  
pp. 749-751 ◽  
Author(s):  
P. Debourdeau ◽  
D. Farge-Bancel ◽  
L. Bosquet ◽  
D. Kassab-Chahmi ◽  
F. Cajfinger ◽  
...  

Author(s):  
A. Chauvin ◽  
C. Massoubre ◽  
C. Gil-Jardine ◽  
R. Sicot ◽  
P. Le Conte ◽  
...  

De nombreux patients consultant aux urgences souffrent de pathologies psychiatriques préexistantes ou ont une symptomatologie évocatrice d’une pathologie psychiatrique. En effet, les troubles psychiatriques touchent un adulte sur quatre, et 75%des affections psychiatriques débutent avant l’âge de 25 ans. Le parcours de soins d’un patient adulte à présentation psychiatrique dans les structures d’urgences concerne de multiples intervenants. La complexité inhérente à ces patients complexes ainsi qu’à l’interdisciplinarité induite dans la prise en charge impose un cadre de prise en charge clair et consensuel. Des experts de la psychiatrie, de la gérontopsychiatrie et de la médecine d’urgence se sont réunis pour émettre ces recommandations de bonnes pratiques. Le choix de présenter des recommandations de bonnes pratiques et non des recommandations formalisées d’experts a été fait devant l’insuffisance de littérature de fort niveau de preuve dans certaines thématiques et de l’existence de controverses. À travers ces recommandations de bonnes pratiques cliniques, ils se sont attachés à décrire la prise en charge de ses patients aussi bien en préqu’en intrahospitalier. Les objectifs de ces recommandations sont de présenter les éléments indispensables à l’organisation du parcours de soins de ces patients, la gestion de l’agitation ainsi que la prise en charge pharmacologique ou non. Une partie spécifique est consacrée aux aspects réglementaires.


2018 ◽  
Vol 35 ◽  
pp. A101
Author(s):  
J.B. Assié ◽  
A. Pujals ◽  
I. Monnet ◽  
M. Ollier ◽  
M. De Torcy ◽  
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2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 591-592
Author(s):  
I. Jalenques

L’objectif d’un diagnostic et d’un programme thérapeutique personnalisés pour chaque patient souffrant de troubles schizophréniques n’est aujourd’hui qu’en partie atteint. Cette session fait le point sur les dernières avancées et celles à venir concernant les outils et stratégies diagnostiques ainsi que les thérapeutiques médicamenteuses et cognitives.Si l’hétérogénéité des tableaux cliniques répondant aux critères diagnostiques de schizophrénie est une constatation bien établie, on ne sait pas encore clairement ce que recouvre cette hétérogénéité : maladies distinctes ou variabilité d’expression d’une même maladie. Outre l’intérêt théorique, identifier une étiologie revêt un intérêt pratique pour définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée chez un patient donné car certaines caractéristiques cognitives ou évolutives ont une incidence sur les options thérapeutiques. Reste à déterminer un algorithme réaliste permettant de hiérarchiser outils et examens pour affiner le bilan diagnostique de l’ensemble des patients.L’évolution des troubles schizophréniques a été amplement modifiée suite à l’avènement des neuroleptiques en 1952. Les antipsychotiques de seconde génération sont venus compléter l’offre de soins. Les données récentes insistent sur la nécessité de traiter sans retard car la souffrance engendrée par la maladie est réelle. Avec les nouvelles molécules la prise en charge devrait être individualisée, prenant en compte les attentes et appréhensions des patients notamment face au traitement pharmacologique.Les troubles cognitifs très fréquents, hétérogènes, contribuent fortement au pronostic fonctionnel. Le profil des compétences dégradées et préservées est propre à chaque patient : une remédiation cognitive pertinente nécessite donc des prises en charge individualisées. Le bilan neuropsychologique, dans le cadre d’une évaluation intégrative multidisciplinaire, permet d’établir des liens entre les profils cognitif et fonctionnel. Les éventuelles indications de remédiation cognitive qui en découlent ne doivent pas viser l’amélioration des performances cognitives pour elles-mêmes, mais la réussite de projets concrets dans les domaines social ou professionnel à laquelle cette amélioration peut contribuer [1,2].


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