scholarly journals Épidémiologie des norovirus et de la gastroentérite virale en Ontario, Canada, 2009 à 2014

2021 ◽  
Vol 47 (10) ◽  
pp. 442-449
Author(s):  
Stephanie L Hughes ◽  
Amy L Greer ◽  
Alex J Elliot ◽  
Scott A McEwen ◽  
Ian Young ◽  
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Contexte : Le norovirus est la cause la plus courante de gastroentérite aiguë au Canada. La maladie cause une grande morbidité et des coûts sociétaux élevés. L’objectif de cet article est de décrire l’épidémiologie des norovirus dans la province de l’Ontario, au Canada, de 2009 à 2014. Méthodes : Pour évaluer l’activité des norovirus et de la gastroentérite virale en Ontario, trois ensembles de données ont été acquis auprès du gouvernement provincial, soit deux ensembles de données de surveillance traditionnelles (éclosions et laboratoires) et des données de surveillance syndromique (télésanté), tous couvrant la période de 2009 à 2014. Toutes les éclosions, les demandes de laboratoire et les appels de télésanté ont d’abord été évalués pour le nombre total de gastroentérites virales. On a calculé les totaux de norovirus et de maladies qui semblent provenir des norovirus sous forme de proportion de gastroentérite virale afin d’estimer les niveaux d’activité propres aux agents. Les types d’établissements touchés, les sexes et les groupes d’âge ont également été analysés. Résultats : Entre 2009 et 2014, 41,5 % des éclosions de gastroentérite virale, 63,4 % des soumissions aux laboratoire de gastroentérite virale et 36,6 % de tous les appels à la télésanté liés à la gastroentérite aiguë (non limités aux causes virales) ont été attribués aux norovirus et aux maladies qui semblent provenir des norovirus en Ontario. Le type d’établissement le plus souvent touché était celui des foyers de soins de longue durée et les groupes d’âge les plus touchés étaient les plus jeunes (moins de cinq ans) et les plus âgés (plus de 65 ans). Les femmes étaient légèrement plus touchées que les hommes. Conclusion : Les norovirus et les maladies qui semblent provenir des norovirus ont été la principale cause de gastroentérite virale en Ontario entre 2009 et 2014. Ils représentaient le pourcentage le plus élevé de gastroentérite virale par rapport à tous les autres virus associés aux gastroentérites virales. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour déterminer tous les coûts des composantes et les mesures de santé publique nécessaires pour réduire le fardeau de la maladie.

2021 ◽  
Vol 47 (56) ◽  
pp. 312-319
Author(s):  
Shannon MacDonald ◽  
Hannah Sell ◽  
Sarah Wilson ◽  
Samantha Meyer ◽  
Arnaud Gagneur ◽  
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Contexte : Les services de santé publique du Canada sont actuellement confrontés à la tâche difficile de planifier et de mettre en œuvre des programmes de vaccination contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Objectif : Recueillir et synthétiser les informations concernant la planification du programme de vaccination contre la COVID-19 dans chaque province et territoire du Canada, y compris les considérations logistiques, les groupes prioritaires et la surveillance de l’innocuité et de l’efficacité du vaccin. Méthodes : Les responsables provinciaux et territoriaux de la santé publique ont été interrogés par téléconférence au cours de la phase initiale de planification des programmes de vaccination contre la COVID-19 (août à octobre 2020) afin de recueillir des informations sur les sujets suivants : facteurs uniques pour la vaccination contre la COVID-19, intention d’adopter les recommandations du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), groupes prioritaires pour les premières phases de la vaccination et surveillance de l’innocuité et de l’efficacité du vaccin. Les données ont été regroupées en fonction des réponses communes et une analyse descriptive a été réalisée. Résultats : Dix-huit entretiens ont eu lieu avec 25 participants de 11 des 13 provinces et territoires. Les facteurs uniques de la vaccination contre la COVID-19 comprenaient la hiérarchisation des groupes pour les premières phases de la vaccination (n = 7), la perception des vaccins par le public (n = 6) et des critères d’éligibilité divergents (n = 5). Presque toutes les provinces et territoires (n = 10) ont déclaré s’appuyer sur les recommandations du CCNI. Les résidents des établissements de soins de longue durée (n = 10) et les travailleurs de la santé (n = 10) ont été le plus souvent prioritaires pour les premières phases de la vaccination, suivis des personnes souffrant de maladies chroniques (n = 9) et des personnes âgées (n = 8). La plupart des provinces et territoires (n = 9) prévoient une surveillance systématique des effets indésirables pour évaluer l’innocuité des vaccins. L’évaluation de l’efficacité devait se faire au sein des services de santé publique (n = 3), par des chercheurs (n = 3) ou sur la base de directives nationales (n = 4). Conclusion : La planification des programmes de vaccination contre la COVID-19 dans les provinces et territoires présente certaines similitudes et est largement conforme aux directives du CCNI, avec quelques divergences. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les programmes de vaccination contre la COVID-19 une fois qu’ils auront été mis en œuvre.


2021 ◽  
Vol 47 (56) ◽  
pp. 294-301
Author(s):  
Katherine Paphitis ◽  
Camille Achonu ◽  
Sandra Callery ◽  
Jonathan Gubbay ◽  
Kevin Katz ◽  
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Contexte : Les éclosions provoquent une morbidité et une mortalité importantes dans les établissements de soins de santé. Les méthodes de dépistage actuelles permettent de cerner des agents pathogènes respiratoires viraux spécifiques, mais l’approche de la gestion des éclosions reste générale. Objectifs : Notre objectif était d’examiner les tendances spécifiques aux agents pathogènes dans les éclosions respiratoires, y compris la façon dont le taux d’attaque, le taux de létalité et la durée de l’éclosion diffèrent par agent pathogène entre les hôpitaux, et les établissements de soins de longue durée et les maisons de retraite en Ontario. Méthodes : Les éclosions d’infections respiratoires confirmées dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée ou les maisons de retraite de l’Ontario signalées entre le 1er septembre 2007 et le 31 août 2017 ont été extraites du Système intégré d’information sur la santé publique (SIISP). Les taux d’attaque médians, la durée des éclosions et les taux généraux de létalité des éclosions spécifiques à un pathogène ont été comparés dans les deux types d’établissements. Résultats : Au cours de la période de surveillance de 10 ans, 9 870 éclosions respiratoires confirmées ont été signalées dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée ou les maisons de retraite de l’Ontario. La grippe était à l’origine de la plupart des éclosions (32 % dans les établissements de soins de longue durée et les maisons de retraite, 51 % dans les hôpitaux), mais ces éclosions étaient plus courtes et présentaient des taux d’attaque inférieurs à ceux de la plupart des éclosions non grippales dans les deux types d’établissements. Le métapneumovirus humain, bien que peu fréquent (moins de 4 % des éclosions), présentait des taux de létalité élevés dans les deux types d’établissements. Conclusion : Les taux d’attaque et les taux de létalité variaient selon l’agent pathogène, tout comme la durée de l’éclosion. L’élaboration de conseils propres à la gestion des éclosions, qui tiennent compte de l’agent pathogène et de l’établissement de soins de santé, pourrait être utile pour limiter la charge des éclosions respiratoires.


2002 ◽  
pp. 97-106
Author(s):  
Benoît Gaumer

RÉSUMÉ Cette revue de littérature analyse l'évolution historique des services de santé publique urbains en Amérique du Nord à travers les principales études réalisées jusqu'à maintenant. De leur synthèse, il ressort un certain modèle nord-américain d'implantation et de développement des services de santé publique en milieu urbain. Trois phases apparaissent dans cette prise en charge des problèmes de santé par un département de santé publique nettement distinct des institutions municipales. La première étape, qui couvre la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, est fortement marquée par la doctrine miasmatique ou anticontagionniste. La seconde correspond à l'adoption de la théorie microbienne. La troisième correspond à l'émergence, entre les deux guerres mondiales, du courant d'éducation sanitaire et de médecine préventive. Ce modèle d'évolution des activités de santé publique se retrouve dans quasiment toutes les grandes villes nord-américaines. Rares sont cependant les études de longue durée (comme celles qui portent sur les villes de New York et de Toronto) permettant de valider ou de réfuter le modèle.


2014 ◽  
Vol 198 (2) ◽  
pp. 365-368
Author(s):  
André Aurengo ◽  
André Aurengo ◽  
Alain Astier ◽  
Jean-Philippe Vuillez ◽  
Olivier Mundler ◽  
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2010 ◽  
Vol 194 (2) ◽  
pp. 415-430
Author(s):  
Jean-Pierre Goullé ◽  
Élodie Saussereau ◽  
Michel Guerbet ◽  
Christian Lacroix

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