scholarly journals La dansomanie ou la passion du ballet à l'Opéra de Paris au XIXe siècle

Author(s):  
Louis Bilodeau

Héritier d'une tradition remontant à Louis XIV, l'Opéra de Paris a maintenu pendant presque tout le XIXe siècle un lien consubstantiel entre les œuvres lyriques et la danse. Jusqu'à la Belle Époque, une soirée à l'Académie de Musique comprenait obligatoirement un ballet autonome ou un important divertissement prenant place au sein des opéras de Mozart, de Meyerbeer, de Verdi ou de Wagner. C'est seulement à partir de la révolution wagnérienne que cette règle disparut progressivement et que, avant le bouleversement des Ballets russes de Diaghilev au début du XXe siècle, la danse et l'opéra suivirent des voies de plus en plus indépendantes.

2020 ◽  
pp. 159-170
Author(s):  
Federica D’Ascenzo

Durant la Belle Époque, le roman de l’écrivain supplante progressivement le roman du peintre et se constitue en un filon qui donne lieu à une interrogation sur le rôle de l ’homme de lettres dans la société bourgeoise et sur les causes de son désarroi. L’auteur véhicule ainsi à travers son œuvre un portrait axiologique de soiqui, renvoyant implicitement à la difficulté de la création, rend compte des valeurs qui façonnent la fin de siècle. La modélisation qui en découle intègre la caricature, devenue omniprésente au XIXe siècle, non seulement pour la charge parodique qui la caractérise, mais pour le pouvoir désormais accepté que l’exagération, la déformation et la blague détiennent dans l’interprétation du réel. De Huysmans à Gide,de Lorrain à Gourmont, de Dumur à Mauclair, Mirbeau ou Céard, le roman de l’écrivain fait de la caricature et de la dévaluation la garantie de l’authenticité de la projection autofictive.


2021 ◽  
Vol 0 (0) ◽  
Author(s):  
François-Charles Gaudard

Abstract Le fil conducteur de l’article est « le rôle fondateur du symbolisme » dans les mouvements artistiques du XXe siècle. À la Belle Époque succèdent la fracture de la guerre et les tentatives de recomposition du monde (exploration du monde et de l’homme dans les sciences, foisonnement des mouvements artistiques, pratique du dialogue entre les arts). Si une première tentative de « cicatrisation » se manifesta dans les témoignages et les commémorations, une autre solution consista à faire table rase du passé (dadaïsme) et à s’orienter vers la « surréalité ». L’accent est ici mis sur l’effervescence du milieu parisien (poésie, peinture, musique, danse) et la révolution des ballets russes, comme exemples d’une revitalisation et d’un renouveau de la pensée et de la création : le dialogue des arts mis en scène de manière novatrice, voire provocatrice, pendant la guerre et plus encore dans l’immédiate après-guerre, contribue fortement à rendre possible la crédibilité d’un autre futur que celui du malheur.


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