scholarly journals Spécificités de la santé animale en régions chaudes : le cas des maladies infectieuses majeures en Afrique

2011 ◽  
Vol 24 (1) ◽  
pp. 65-76
Author(s):  
R. LANCELOT ◽  
E. ZUNDEL ◽  
C. DUCROT

Les spécificités de la santé animale en Afrique, exemple de zone à régions chaudes, tiennent à la fois aux caractéristiques climatiques et environnementales, aux systèmes d’élevage extensifs et à la mobilité animale (transhumance, commerce), ainsi qu’au contexte socio-économique difficile, avec des services vétérinaires disposant de moyens insuffisants. Les conditions d’élevage et la mobilité animale contribuent à la diffusion de maladies à transmission directe, comme la péripneumonie contagieuse bovine ou la peste des petits ruminants. L’environnement conditionne la biologie des vecteurs (insectes, tiques), donc la diffusion de maladies à transmission vectorielle. Certaines sont spécifiques à l’Afrique, comme les trypanosomoses humaines et animales. D’autres, comme la fièvre de la Vallée du Rift, dont le virus causal est transmis par de nombreuses espèces de moustiques, sont en pleine émergence. Elles sont susceptibles de coloniser d’autres écosystèmes via le commerce de bétail : ainsi cette maladie a été introduite sur la péninsule arabique et s’y est installée. La fragilité socio-économique de l’Afrique la rend plus vulnérable que les autres continents aux émergences de maladies animales, ensuite potentiellement exportables, liées aux changements climatiques et environnementaux, à l’accroissement démographique et à l’intensification des échanges internationaux et des voyages. L’amélioration de la situation sanitaire passe par la définition et la mise en œuvre au plan régional, avec une coordination continentale et internationale, d’une stratégie de lutte intégrée ; elle devrait s’appuyer sur des réseaux de surveillance et de recherche afin de mieux apprécier les évolutions épidémiologiques, et de disposer d’outils de diagnostic et de contrôle (vaccins, insecticides…) plus efficaces.

EPPO Bulletin ◽  
1974 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 237-239
Author(s):  
R.F. Smith ◽  
C.B. Huffaker ◽  
P.L. Adkisson ◽  
ET L.D. Newsom

Author(s):  
Fanny Bouyer ◽  
Adrien Marie Gaston Belem ◽  
H. Seyni ◽  
Hassane Adakal ◽  
Renaud Lancelot ◽  
...  

Le pédiluve acaricide/insecticide est une nouvelle méthode de lutte intégrée contre les vecteurs en zone subhumide Ouest africaine : son efficacité a été validée par de nombreuses études en situations expérimentales et réelles. Cette invention sanitaire d’origine exogène (proposée par la recherche) a été co-construite avec des groupes d’éleveurs il y a dix ans et a ensuite été diffusée. En tout, 22 pédiluves et 72 éleveurs ont été étudiés. A partir de 97 variables d’adoption concernant la sociologie, les aspects organisationnels, le système d’élevage, l’appréciation de l’outil et les modalités de mise en oeuvre, 21 ont été considérées comme actives et sept comme indicateurs d’adoption, suite aux analyses préliminaires. Elles ont été soumises à des analyses multivariées permettant de caractériser trois groupes d’éleveurs, dont l’adoption a été évaluée. Le premier groupe était constitué par les éleveurs modernes de Ouagadougou qui ont bien adopté la méthode. Les éleveurs plus traditionnels de Bobo-Dioulasso ont été séparés en deux groupes dont l’un n’a pas adopté le pédiluve, contrairement au second. Les dix variables discriminant principalement ces groupes ont été analysées. Elles avaient trait au système d’élevage, aux modalités de mise en oeuvre de la méthode et à l’appréciation de l’outil. L’appréciation du risque de l’innovation par les éleveurs a été discutée grâce aux critères d’évaluation de l’adoptabilité de Mendras et Forsé. Cette analyse a mis en évidence les variations de perception individuelle des bénéfices et des risques, et le rôle prédominant du réseau socio-technique


OENO One ◽  
1970 ◽  
Vol 4 (2) ◽  
pp. 261-262
Author(s):  
F. CHABOUSSOU

L'influence qu'exercent les pesticides sur la physiologie et la biochimie des végétaux peut se répercuter sur les déprédateurs vivant aux dépens de ceux-ci. La présente étude est consacrée aux effets opérés dans ce sens par le DDT, le parathion et le carbaryl à l'égard de l'araignée rouge (Panonychus ulmi Koch), d'Eotetranychus carpini f. vitis Dosse et de Tetranychus urticae Koch sur vigne. Les trois insecticides favorisent le développement de ces acariens à la suite de modifications biochimiques de la plante qui sont analysées. Les fongicides zinèbe, manèbe et propinèbe exercent également une action sur le végétal qui devient alors plus sensible aux attaques de l'oïdium de la vigne. L'auteur souligne toute l'importance qu'il y a à tenir compte de ces phénomènes lors de la mise en œuvre de programmes de lutte intégrée.


2004 ◽  
Vol 84 (2) ◽  
pp. 105-113 ◽  
Author(s):  
Caroline Provost ◽  
Daniel Coderre ◽  
Éric Lucas ◽  
Gérald Chouinard ◽  
Noubar J. Bostanian

Résumé Les impacts d’une dose sublétale de lambda-cyhalothrine, une pyréthrinoïde de synthèse, sur des prédateurs intraguildes d’acariens phytophages en vergers de pommiers ont été évalués en laboratoire. Les niveaux de mortalité de différentes combinaisons de prédateurs ont été notés en absence et en présence de l’insecticide. Deux combinaisons de prédateurs étaient observées : 1) la coccinelle Harmonia axyridis en présence de la punaise prédatrice Hyaliodes vitripennis et 2) H. vitripennis en présence de l’acarien prédateur Amblyseius fallacis. L’application d’une dose sublétale de lambda-cyhalothrine a engendré une mortalité importante du prédateur intraguilde due à une seconde exposition au produit chimique lors de l’ingestion de la proie contaminée. De plus, cette mortalité varie en fonction des stades de développement impliqués. La mortalité de H. axyridis est plus importante en présence d’immatures de H. vitripennis. Chez H. vitripennis, la mortalité des stades immatures est plus importante en présence d’A. fallacis. Les effets d’une application d’insecticide sur les interactions entre prédateurs apparaissent donc comme des facteurs à considérer lors de l’établissement d’un programme de lutte intégrée en vergers de pommiers.


1998 ◽  
Vol 51 (2) ◽  
pp. 106-108
Author(s):  
Jean-Charles Maillard

Les moyens de lutte antivectoriels et les différentes campagnes d'éradication ont souvent eu des effets limités géographiquement et dans le temps, avec des mesures de conservation qui se sont révélées parfois décevantes. A partir de ce constat, la lutte génétique est devenue une alternative très prometteuse pour l'avenir dans le cadre de programmes de lutte intégrée contre les maladies des espèces domestiques d'intérêt zootechnique. L'Office international des épizooties (OIE) vient de publier un numéro spécial de sa Revue scientifique et technique qui est entièrement consacré à la "Résistance génétique aux maladies animales"


2009 ◽  
Vol 89 (2-3) ◽  
pp. 99-101
Author(s):  
Guy Bélair

Au cours des 100 ans de la Société de protection des plantes du Québec, la nématologie a évolué au même rythme dans notre belle province que dans les autres pays développés du monde. À la suite des premières observations de pertes majeures au champ effectuées dans les années 1940-1950, des enquêtes nématologiques à l’échelle provinciale ont été réalisées afin de définir les problématiques. Dans les années 1960, 70 et 80, des essais d’efficacité de nématicides ont été effectués par les compagnies de pesticides et le gouvernement fédéral. Dans les années 1980, on assiste à l’émergence des programmes de lutte intégrée, du dépistage des ravageurs et de la recherche de moyens de lutte de remplacement (rotation, date de semis, tolérances, etc.) dans le but de réduire la dépendance aux nématicides. La lutte intégrée passe par des connaissances sur la distribution spatiale des nématodes et le développement d’outils de dépistage rapide requis et adoptés par les réseaux de dépistage (scouting), un secteur qui demeure encore innovateur jusqu’à aujourd’hui en Amérique du Nord et en Europe. La découverte récente du nématode doré Globodera rostochiensis, un nématode de quarantaine au Canada, a plongé rapidement la nématologie dans le XXIe siècle avec l’utilisation des techniques d’identification à l’aide d’outils biomoléculaires, la mise en place d’un programme d’amélioration génétique avec marqueurs spécifiques pour identifier les gènes dominants de résistance ainsi que la mise au point de techniques PCR en temps réel pour quantifier le nombre d’oeufs viables dans le sol.


2014 ◽  
Vol 55 (1) ◽  
pp. 289-314
Author(s):  
Tohouindji Christian Hessou ◽  
Kristin Bartenstein

En raison de leur faible niveau de développement, les États africains figurent parmi les pays les plus vulnérables aux changements climatiques. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en articulant le principe des responsabilités communes mais différenciées, oblige les États nantis à soutenir financièrement, entre autres, les mesures d’adaptation prises par les pays en voie de développement. Les auteurs montrent dans le présent article qu’il est possible d’interpréter les mesures d’adaptation envisagées par ce régime comme s’étendant aux mesures destinées à la protection des réfugiés et des déplacés internes. Par conséquent, le financement de mesures d’adaptation offert dans le cadre du régime climatique pourrait être mobilisé pour la mise en oeuvre des instruments africains relatifs aux déplacés climatiques, en particulier la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique, signée en 2009, à Kampala. Ce financement est en effet l’expression d’un partage différencié des responsabilités communes induites par les changements climatiques.


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