scholarly journals Distribution des types de virus du papillome humain, antécédents de dépistage du cancer du col de l'utérus et facteurs de risque d'infection au Manitoba

2012 ◽  
Vol 32 (4) ◽  
pp. 197-206
Author(s):  
A.A. Demers ◽  
B. Shearer ◽  
A. Severini ◽  
R. Lotocki ◽  
E.V. Kliewer ◽  
...  

Objectifs L'objectif de cette étude est l'analyse de la prévalence des infections dues au virus du papillome humain (VPH) dans un échantillon opportuniste de femmes résidant au Manitoba (Canada). Nous avons examiné les facteurs de risque associés aux infections par le VPH et avons établi des liens entre les résultats du typage du VPH et les antécédents de dépistage du cancer du col utérin des participantes. Méthodologie La population étudiée comprenait 592 femmes ayant fréquenté une clinique de dépistage utilisant le test de Papanicolaou (Pap). Après avoir signé un formulaire de consentement, les participantes répondaient à un questionnaire auto-administré sur les facteurs de risque et ont subi un test de Pap classique. Les cellules résiduelles des tests de Pap ont été recueillies et envoyées pour un typage du VPH. Résultats L'âge moyen de la population était de 43 ans. En tout, 115 participantes (19,4 %) étaient infectées par le VPH, 89 d'entre elles ayant obtenu un résultat normal au test de Pap. Parmi celles qui étaient positives pour le VPH, 61 (10,3 %) étaient infectées par un VPH à risque élevé (Groupe 1). Le VPH-16 était le type le plus répandu (15/115 : 13,0 % des infections). Les facteurs de risque d'infection par le VPH les plus fréquents étaient le jeune âge, l'origine autochtone, un nombre plus élevé de partenaires sexuels au cours de la vie et un nombre plus élevé de partenaires sexuels au cours de l'année précédente. Conclusion La prévalence des types de VPH au Manitoba correspond aux distributions signalées dans d'autres provinces ou territoires. Ces données fournissent des renseignements de base sur la prévalence du VPH de chaque type dans une population non vaccinée et peuvent aider à évaluer l'efficacité du programme de vaccination contre le VPH. En outre, ces données permettent d'effectuer une validation de principe du couplage d'un registre de tests de Pap basé sur une population avec les résultats de tests de laboratoire et une enquête sur les comportements à risque en vue d'évaluer les effets précoces et tardifs de l'infection par le VPH. Cette méthodologie pourrait être appliquée à d'autres provinces ou territoires au Canada disposant de ressources similaires.

2014 ◽  
Vol 34 (1) ◽  
pp. 34-39
Author(s):  
A Stankiewicz ◽  
L Pogany ◽  
C Popadiuk

Introduction L'hystérectomie est l'une des interventions chirurgicales les plus souvent pratiquées chez les Canadiennes. Le dépistage du cancer du col de l'utérus n'est donc plus nécessaire dans cette population. Notre analyse visait à obtenir des estimations plus exactes de la participation au dépistage du cancer du col utérin dans la population admissible en déterminant la prévalence de l'hystérectomie selon l'âge chez les Canadiennes de 20 à 69 ans, par province ou territoire, entre 2000-2001 et 2008. Méthodologie Les données relatives à la prévalence de l'hystérectomie autodéclarée ont été tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2000-2001, de 2003 et de 2008. Nous avons estimé la prévalence selon l'âge et les intervalles de confiance (IC) à 95 % pour le Canada et les provinces et territoires pour les trois périodes. Résultats Des variations interprovinciales de la prévalence de l'hystérectomie ont été observées chez les femmes dans chaque groupe d'âge et au cours de chaque période. Chez les femmes de 50 à 59 ans, la prévalence a semblé diminuer dans toutes les provinces entre 2000-2001 et 2008, le plus haut taux provincial atteint en 2008 étant 35,1 % (IC à 95 % : 25,8 à 44,3; p $lt; 0,01). Conclusion Les variations selon les provinces et au cours du temps laissent penser qu'il pourrait être bon d'utiliser la prévalence de l'hystérectomie pour ajuster la population admissible au dépistage du cancer du col de l'utérus, de manière à obtenir des taux plus comparables de participation. Il est en outre possible d'ajuster à la fois les taux d'incidence du cancer du col utérin et de mortalité par cancer du col utérin de façon à ce que les estimations dans le temps et pour l'ensemble des provinces et territoires soient comparables.


2019 ◽  
pp. 49-52
Author(s):  
A Konaté ◽  
SB Sissoko ◽  
B Coulibaly ◽  
A Sow ◽  
M Keïta ◽  
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Introduction : Le cancer du col de l'utérus est, dans 99% des cas, dû à un Virus Papillome Humain à Haut Risque (HR-HPV). Cette étude a été initiée pour déterminer les types d'HPV associés aux lésions précancéreuses et cancéreuses du col utérin à Bamako. Matériel de méthodes : Nous avons mené une étude transversale prospective, entre le 1er Janvier 2016 et le 30 Avril 2017. Les sites étaient d'une part le service d'Anatomie et Cytologie Pathologiques du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point-G (Bamako- Mali) où l'examen histologique des fragments de biopsies et des pièces opératoires, provenant des centres de dépistages, a été réalisé et d'autre part le Centre de Recherche Biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA/LABIOGENE) de Ouagadougou (Burkina Faso), pour le génotypage des HPV des échantillons recueillis. Avec la technique PCR multiplex en temps réel, nous avons recherché 14 génotypes du HR-HPV dans 192 prélèvements de Lésions Intra-Epithéliales de Haut Grade (LIEHG) et de cancers invasifs du col de l'utérus. Les données ont été analysées sur le logiciel SPSS 18.0. Résultats : Seulement 43,2% (83/192) avaient un résultat positif. Le génotypage a révélé la présence de 13 génotypes HR-HPV, les plus fréquents étaient HPV18 (16,3%), HPV45 (16,3%). Les fréquences d'infections uniques et multiples étaient respectivement de 77,1 et 22,9%. La majorité des femmes avec un HPV positif était des multipares avec 30,9%. Le type histologique le plus représenté était les Néoplasies Intra-épithéliales modérées (CIN2) avec 42,2%. Conclusion : L'approche moléculaire doit faire partir de l'arsenal des techniques utilisées dans le dépistage du cancer du col pour une meilleure prise en charge.


2021 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 275-284
Author(s):  
Gaudence Niyonsenga ◽  
Darius Gishoma ◽  
Ruth Sego ◽  
Marie Goretti Uwayezu ◽  
Bellancille Nikuze ◽  
...  

Contexte : Dans le monde, le cancer du col utérin arrive au troisième rang des cancers les plus fréquents chez les femmes, mais il passe au deuxième rang en Afrique orientale, où se trouve le Rwanda. Le dépistage périodique est un moyen de prévention efficace. Malgré cela, en Afrique, on estime que le taux de dépistage de ce cancer se situe entre 10 et 70 %. Plusieurs facteurs entravent le dépistage, surtout en Afrique subsaharienne. Au Rwanda, on recense peu d’écrits sur l’utilisation des services de dépistage et les facteurs nuisant au dépistage du cancer du col utérin. Objectif : Évaluer les connaissances sur le dépistage du cancer du col utérin qu’ont les femmes fréquentant les hôpitaux de district de Kigali (au Rwanda), recenser l’utilisation de ce service et déterminer les obstacles qui empêchent d’y recourir. Méthodologie : Une étude transversale descriptive a été menée, et les données ont été collectées au moyen d’un questionnaire structuré. Des questions nominales de type « oui ou non » ont mis en lumière les connaissances des femmes sur le cancer du col utérin et l’utilisation des services de dépistage. Pour cerner les obstacles au dépistage, nous avons utilisé des questions de type « échelle de Likert ». Ces données ont ensuite fait l’objet d’une analyse statistique descriptive et déductive. La sélection des répondantes s’est faite par échantillonnage aléatoire systématique depuis la base de données des patientes fréquentant les services gynécologiques de trois hôpitaux de district de Kigali (Rwanda). Résultats : Au total, 329 femmes ont répondu au sondage. La moitié d’entre elles (n = 165) connaissaient bien le dépistage du cancer du col utérin. Le pourcentage de dépistage se situe à 28,3 %. Nous avons décelé un lien entre l’utilisation du dépistage et une bonne connaissance du sujet (P = 0,000, r = -0,392) ainsi que certains facteurs démographiques (P = 0,000). Parmi les obstacles qui concourent à restreindre l’accès au dépistage, nous avons relevé des obstacles individuels (méconnaissance de l’existence des services de dépistage), géographiques (milieu rural) et liés au système de santé et aux prestataires de soins (campagnes de sensibilisation déficientes, attitudes négatives des prestataires de soins envers les patientes et longs délais d’attente). Conclusion : Dans les hôpitaux de district étudiés de Kigali (Rwanda), on constate un faible pourcentage de dépistage du cancer du col utérin causé par plusieurs obstacles. Il est donc fortement recommandé d’engager une campagne d’information permanente sur ce cancer et son dépistage. Enfin, il est crucial que les prestataires de soins qualifiés encouragent les femmes à se soumettre au dépistage, et qu’ils s’efforcent de réduire les obstacles qui s’y rattachent.


2014 ◽  
Vol 34 (2/3) ◽  
pp. 110-121
Author(s):  
DR Withrow ◽  
A Amartey ◽  
LD Marrett

Introduction Cette étude vise à décrire la prévalence du tabagisme, de l'obésité, des comportements sédentaires et de l'activité physique, de la consommation de fruits et de légumes et de la consommation d'alcool ainsi que la participation au dépistage du cancer du sein, du cancer du col de l'utérus et du cancer colorectal chez les adultes des Premières Nations et métis en Ontario, par rapport à la population non autochtone. Méthodologie Nous avons utilisé les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (données de 2007 à 2011 combinées) pour calculer les estimations de la prévalence chez les trois populations ethnoculturelles. Résultats Par rapport aux adultes non autochtones, les adultes des Premières Nations et métis étaient beaucoup plus nombreux à déclarer fumer et à être classés comme obèses. Les membres des Premières Nations étaient plus nombreux que la population non autochtone à consommer de l'alcool au-delà des recommandations en matière de prévention du cancer et à consommer insuffisamment des fruits et des légumes. Les femmes des Premières Nations étaient plus nombreuses que les femmes non autochtones à déclarer avoir fait l'objet d'un dépistage par recherche de sang occulte dans les selles au cours des deux dernières années. Aucune différence significative n'a été observée entre les membres des trois groupes ethnoculturels en ce qui concerne le dépistage du cancer du sein et du cancer du col de l'utérus chez les femmes et le dépistage du cancer colorectal chez les hommes. Conclusion Si l'on intervient pas, il est probable que les cancers liés au tabagisme et à l'obésité continueront à représenter un fardeau considérable au sein de la population autochtone de l'Ontario.


2016 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 61-66 ◽  
Author(s):  
Matthew Beckett

ABSTRACTObjectives: Cancer of the uterine cervix is primarily caused by infection of human papillomavirus (HPV), and annually results in the deaths of 266,000 women worldwide. Screening for cervical cancer, predominantly via Papanicolau (Pap) tests, has tremendously reduced cervical cancer morbidity and mortality in many developed countries, Canada included. Vaccination against HPV also shows great potential as a preventative measure. Unfortunately, refugee and recently immigrated women are among the least likely to par­ticipate in screening or vaccination at rates recommended by national and provincial guidelines. To gain insight into the barriers faced by refugee women in their access to preventative measures against cervical cancer, it is imperative that we understand the current state of screening and vaccination in this population, and the cultural and systemic barriers by which they are affected.Methods: To gather information on prevention of cervical cancer in refugee women in Canada, three databases were searched: PubMed, CINAHL, and Web of Science. A total of thirteen studies were analyzed, as well as eight other supplemental resources.Results: Rates of cervical cancer screening among refugee and immigrant women were consistently lower than those recommended by provincial guidelines. However, little research dedicated to analyzing HPV vaccination rates of refugees exists. Predictors of low screening and vaccination rates included low socioeconomic factors, recent entry into Canada, and lack of proficiency in English, whereas indicators of screening participation include longer duration spent in Canada, proficiency in English, and access to female physicians and physicians of a similar ethnic background. Screening rates were notably high in an Ontario facility that offers multidisci­plinary support to refugees. Furthermore, a study in the Netherlands has drawn attention to the cultural differences that can act as a barrier to HPV vaccination for immigrants and refugees in Western countries.Conclusions: Preventative health care initiatives should consider the barriers specific to the population at which they are aimed, and work in close collaboration with multidisciplinary settlement services. Further research regarding HPV vaccination rates among refugees in Canada is also required. In light of the current global refugee crisis, applying the insight gained from this research to the incoming Syrian refugee population will be of vital importance. RÉSUMÉObjectifs: Le cancer du col de l’utérus est causé principalement par le virus du papillome humain (VPH), et est responsable du décès de 266 000 femmes annuellement à l’échelle mondiale. Le dépistage du cancer du col de l’utérus, notamment avec le frottis de Pa­panicolaou (test Pap), a vastement réduit la morbidité et la mortalité dues au cancer du col utérin dans plusieurs pays développés, incluant le Canada. La vaccination contre le VPH démontre aussi un grand potentiel en tant que mesure préventive. Malheureusement, les femmes réfugiées et les femmes ayant récemment immigré sont parmi les moins susceptibles de participer au dépistage et à la vaccination aux taux recommandés par les lignes directrices nationales et provinciales. Pour mieux comprendre les obstacles auxquels font face les femmes réfugiées en ce qui a trait à l’accès aux mesures préventives contre le cancer du col utérin, il est impératif de com­prendre l’état actuel du dépistage et de la vaccination de cette population, et les obstacles culturels et systémiques qui les affectent.Méthodes: Pour rassembler de l’information sur la prévention du cancer du col de l’utérus chez les femmes réfugiées au Canada, trois bases de données ont été examinées : PubMed, CINAHL et Web of Science. Un total de treize études ont été analysées, ainsi que huit autres ressources supplémentaires.Résultats: Les taux de dépistage du cancer du col de l’utérus parmi les femmes réfugiées et immigrantes étaient invariablement plus bas que ceux recommandés par les lignes directrices provinciales. Toutefois, il existe peu de recherche dévouée à l’analyse des taux de vaccination contre le VPH chez les réfugiés. Les facteurs prédictifs de faibles taux de dépistage et de vaccination incluent les facteurs socio-économiques faibles, l’arrivée récente au Canada et le manque de compétence en anglais, tandis que les indicateurs prédictifs de participation au dépistage incluent un plus long séjour au Canada, la maîtrise de l’anglais, et l’accès à des femmes médecins et des médecins d’origine ethnique similaire. Les taux de dépistage étaient particulièrement élevés dans un établissement ontarien offrant du soutien multidisciplinaire aux réfugiés. En outre, une étude aux Pays-Bas a attiré l’attention sur les différences culturelles pouvant agir comme obstacle à la vaccination contre le VPH pour les immigrants et réfugiés dans les pays occidentaux.Conclusions: Les initiatives de soins de santé préventifs devraient considérer les obstacles précis auxquels fait face la population ciblée, et devraient travailler en étroite collaboration avec les services multidisciplinaires d’établissement. Plus de recherche sur les taux de vaccination contre le VPH parmi les réfugiés au Canada est également nécessaire. À la lumière de l’actuelle crise mondiale de réfugiés, l’application des connaissances acquises par l’entremise de cette recherche à la population de nouveaux réfugiés syriens sera d’importance vitale. 


2017 ◽  
Vol 46 (4) ◽  
pp. 327-332 ◽  
Author(s):  
A. Dumont ◽  
N. Bessières ◽  
A. Benbassa ◽  
G. Razafindrafara ◽  
F. Rabearison ◽  
...  

2012 ◽  
Vol 99 (4) ◽  
pp. 409-415 ◽  
Author(s):  
Raphaël Meyer ◽  
Anne-Lise Lemay ◽  
Xavier Guy ◽  
Céline Giraud ◽  
Patrice Mathevet ◽  
...  

2021 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 291-297
Author(s):  
Charlotte Naa Sampson ◽  
Samuel Donkor Nkpeebo ◽  
Thywill Amenuveve Degley

L’étude a été menée dans le district d’Ajumako-Eyan-Essiam (AEED) et visait à évaluer les connaissances, attitudes et croyances des femmes relativement au dépistage du cancer du col utérin. Au Ghana, ce cancer vient au deuxième rang des causes de cancer gynécologique. Dans les études et la pratique clinique effectuées auprès de femmes atteintes de cancer du col utérin, le diagnostic précoce, le traitement et la prévention du cancer sont largement influencés par leurs connaissances et leurs attitudes envers le dépistage. À ce jour, on ne dispose pas d’étude sur ces perceptions chez les femmes dans le district d’AEED. Un devis transversal quantitatif a été utilisé avec une analyse statistique descriptive de données provenant de 240 femmes. Les résultats ont révélé que 61,3 % d’entre elles ne savaient pas quel organe était touché lors d’un cancer du col utérin ou à quel intervalle un suivi était nécessaire après un résultat de test Pap normal; il y aurait donc des lacunes dans les connaissances. Au total, 36 % croyaient que le test de Papanicolaou (test Pap) était effectué une fois pour toutes, et 57,1 % pensaient qu’il était dispendieux, ce qui limite la participation au dépistage. Par peur de l’inconnu, beaucoup de répondantes avaient refusé le dépistage (48,8 %) alors que d’autres croyaient qu’elles n’étaient pas à risque (65,8 %). De plus, bon nombre de femmes (46,7 %) pensaient qu’il n’y avait pas de traitement contre le cancer du col. En conclusion, les connaissances fausses et inadéquates de ces femmes ont influencé leurs attitudes envers le dépistage du cancer.


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