L'Évolution de la notion du temps et les horlogers à l'époque coloniale au Chili

1966 ◽  
Vol 21 (1) ◽  
pp. 141-158
Author(s):  
Eugenio Pereira Salas
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Pour les historiens contemporains, la fin du Moyen Age marque un « tournant dans l'évolution de la notion humaine du temps ». Cette évolution intime et silencieuse, ce subtil changement de psychologie sociale, s'expriment concrètement dans ce que Jacques Le Goff a appelé les deux types de temps, « le temps de l'Église et le temps du marchand ».Le premier, « le temps de l'Église », prolonge une tradition agricole millénaire, à laquelle les coutumes et les lois mosaïques avaient donné une forme rituelle et une tonalité religieuse. Dans cette tradition le travail et l'activité de l'homme se mesuraient en fonction de repères sidéraux, le lever et le coucher du soleil, douze heures de durée variable selon les saisons, scandées à l'époque romaine par l'éclat épique des trompettes, et à l'époque médiévale par la majestueuse solennité liturgique des cloches, vigies de la foi et de l'espérance en ces temps de rudesse.

Moreana ◽  
2003 ◽  
Vol 40 (Number 153- (1-2) ◽  
pp. 143-158
Author(s):  
Marie-Claire Phélippeau
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L’article a pour but de décrire l’œuvre de More : The Last Things, à l’occasion de sa première traduction en français. Il analyse les différentes caractéristiques du traité et en rattache la filiation au Moyen Age, par certains aspects, et à la Renaissance par certains autres. L’originalité de More est mise en évidence : elle réside à la fois dans la forte cohérence du discours, dans son éloquence avérée, ainsi que dans le caractère pastoral de l’œuvre.


Hawliyat ◽  
2018 ◽  
Vol 9 ◽  
pp. 69-79
Author(s):  
François Clément
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L'étude des sociétés anciennes n'est pas sans évoquer le travail du paléon- tologue. De même que celui-ci doit se contenter, pour comprendre ce qui fut un être vivant, d'ossernents la plupart du temps en désordre, l'historien ne dispose que de matériaux squelettiques, de la carcasse du passé. La recherche sur l'Islam médiéval n'y échappe pas. Annales et chroniques, géographies, listes bio-biblio- graphiques, aussi riches soient-elles, ne sont, pour l'essentiel, qu'une collection de dates, de toponymes, de distances, de filiations, le tout sous une forme suc- cincte et dans un état de conservation trop souvent fragmentaire. S'il s' agit sim- plement d'établir une chronologie, ou d'ébaucher une histoire des États, cela suffit sans doute. Quant à une histoire des vivants, c'est une autre affaire. Bien sûr, on entrevoit les gens, leurs habitudes, leurs gestes, grâce aux recueils de jurisprudence, aux manuels de bisba, à une notation ici ou là, au détour d'un récit, d'un poème, et l'on éprouve alors une satisfaction comparable à celle du fouilleur découvrant une empreinte de tégument ou la griffure d'une glissade. Ce n'est pas encore la vie, certes, mais on s'en approche. L'archéologie permet de faire quelques pas supplémentaires. Hélas, il faut dans tous les cas se rendre à l'évidence : aussi minutieuse soit l'enquête, on aboutit toujours à une maison vide.


1919 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 190-207 ◽  
Author(s):  
Georges Dottin
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