Les finances royales de Castille à la veille des temps modernes

1970 ◽  
Vol 25 (3) ◽  
pp. 775-788 ◽  
Author(s):  
Miguel Angel Ladero Quesada
Keyword(s):  

La connaissance que nous avons des finances castillanes au XVIe siècle et dans les premières décennies du XVIIe contraste avec l'obscurité qui règne sur d'autres périodes, soit postérieures — le XVIIIe siècle, par exemple — soit antérieures. Pour la même époque nous ne savons rien ou presque rien des finances des autres royaumes et pays réunis sous le sceptre de la dynastie autrichienne. Rien non plus sur les siècles qui précèdent l'extraordinaire moment que représente pour les finances publiques le XVIe siècle en Castille : c'est une lacune dans les recherches sur le bas Moyen Age en Espagne, compréhensible, étant donné la documentation incohérente et hétérogène dont nous disposons ; mais la même difficulté existe aussi pour des périodes antérieures, sur lesquelles existent du moins des essais globaux et des monographies de type « institutionnel ».

1974 ◽  
Vol 29 (3) ◽  
pp. 693-704 ◽  
Author(s):  
Claude Gauvard ◽  
Altan Gokalp
Keyword(s):  

Point n'est sans doute besoin de définir le charivari : concert discordant donné devant le domicile de quelqu'un pour des circonstances déterminées.Notre propos n'est pas non plus d'analyser des documents inédits. Nous avons essentiellement utilisé les lettres de rémission dont une première analyse avait été faite par R. Vaultier.


1948 ◽  
Vol 3 (3) ◽  
pp. 257-266 ◽  
Author(s):  
Georges Lefebvre

A la veille de la Révolution française, l'Europe presque entière était soumise à ce que nous avons appelé depuis : l'Ancien régime. Le prince s'était attribué un pouvoir absolu. Les Églises le regardaient comme le lieutenant de Dieu, et, réciproquement, il maintenait leur autorité en imposant sa religion à ses sujets. On avait relégué dans l'oubli le droit naturel, inauguré dans l'Antiquité par les Stoïciens, développé au moyen âge par les théologiens, notamment par saint Thomas d'Aquin, et d'après lequel la société est fondée sur le libre contrat de ses membres, le gouvernement par le libre contrat de celui qui en est chargé avec ceux qui lui obéissent ; de telle sorte que le pouvoir ne peut être conçu qu'au profit de la communauté, et qu'institué pour garantir les prérogatives légitimes de la personne il ne doit leur porter aucune atteinte.


1931 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 417-429
Author(s):  
Sylvain Lèvi
Keyword(s):  

LORS de mon court passage au Nèpal dans l'ètè de 1928, le Gènèral Kaisar Shum Shere, un des fils du maharaja Chandra Shum Shere, m'avait invitè à examiner la belle collection de manuscrits qu'il a formèc avec autant de goût que de zèle. C'est là que j'ai eu l'occasion de trouver les fragments que je publie ici. Le successeur de Chandra Shum Shere, le maharaja Bhim Shum Shere, qui porte aux recherches scientifiques le même interet que son frère aînè, a bien voulu m'envoyer la copie de ces feuillets. L'original, autant qu'il me souvient, est tracè sur des feuilles de palmier de petit format, en belle ècriture du moyen âge nèpalais; la langue en est gènèralement assez correcte.L'ensemble se rapporte au culte tantrique de Vajrayoginī, une divinitè encore populaire au Nèpal; le village de Sanku, à l'amorce de la route qui mène au Tibet—route qui reste fermèe aux Europèens depuis près de deux siècles—possede un temple fameux consacrè à cette dèesse. L'ouvrage dont nous avons ici un fragment donnait l'historique, naturellement lègendaire, de ce culte, la transmission de maîtres à, disciples, et le rituel. C'est un spècimen curieux des documents qui ont dû servir de base au lama Tāranātha pour ses prècieuses compilations en tibètain. II ne sera pas inutile, en vue des recherches ultèrieures, de dresser ici les tables de succession spirituelle fournies par ce texte. (Voir au verso, page 418.)


Author(s):  
Merete Geert Andersen
Keyword(s):  

Merete Geert Andersen: Le manuscrit de Justin de la Bibliothèque royale du Danemark, GKS 450 2º. Sur les traces de son scriptorium   Quand on fait référence au XIIe siècle, on parle également de “la renaissance du XIIe siècle”. C’était une période de relance artistique et culturelle et de renouveau pour les classiques latins qui furent largement copiés au XIIe siècle. Des testaments nous ont appris que les auteurs classiques étaient appréciés et étudiés dans le Danemark du Moyen-âge. L’introduction de la Réforme luthérienne en 1536 a néanmoins balayé les auteurs classiques, dont les ouvrages furent convertis en feu d’artifice ou en reliure pour des dossiers d’archive. Nous avons toutefois la chance qu’un ouvrage d’auteur classique ait survécu à la Réforme, à savoir la copie manuscrite d’un texte de l’historien romain Justin comprenant l’Epitoma historiarum Philippicarum Pompei Trogi. Daté paléographiquement du XIIe siècle, le manuscrit est conservé à la Bibliothèque royale à Copenhague sous la cote GKS 450 2º. Il est d’autant plus passionnant qu’il servit à l‘historien danois Saxo Grammaticus lors de son élaboration de l’Histoire des Danois (Gesta Danorum) datant de l’année 1200 environ.   Pendant des siècles, les chercheurs se sont divisés sur la question de savoir si la copie fut réalisée en France ou au Danemark. Dans mon article, j’argumente en faveur d’une élaboration dans un scriptorium cistercien. La couleur du parchemin et la remarquable qualité calligraphique indiquent que le manuscrit n’a pas été copié au Danemark, mais à l’étranger. Cîteaux et Clairvaux entrent en ligne de mire. En 1144, l’archevêque Eskil de Lund fît venir des moines cisterciens de l’abbaye de Cîteaux à l’abbaye de Herrevad en Scanie. Puis en 1151, l’abbaye bénédictine d’Esrum dans le Nord du Seeland fut transformée en abbaye cistercienne habitée par des moines de Clairvaux.   Le main de GKS 450 2º ne ressemble pourtant à aucune main datée et associée au scriptorium de Clairvaux au XIIe siècle. En revanche, elle rappelle fortement des écritures de copies provenant du scriptorium de Cîteaux du XIIe siècle, et plus particulièrement le main de Dijon, Bibliothèque Municipale, 77, ms. 41, datant du milieu du XIIe siècle. Étant donné que le rédacteur de la copie de Justin utilise l’esperluette et la note tironienne à la place de la ligature du “e” et du “t”, il convient probablement de dater le manuscrit GKS 450 2º de 1175–1200.  


2014 ◽  
Vol 2 (3) ◽  
pp. 297
Author(s):  
ROSSANA ALVES BAPTISTA PINHEIRO

<p><strong>Resumo:</strong> Este artigo apresenta uma reflexão sobre a importância dos séculos IV e V para a história do cristianismo e para o desenvolvimento da <em>Ecclesia</em>, uma comunidade instalada no século, mas cuja meta era a conquista do Reino Celeste. Este estudo é levado a cabo a partir da comparação entre alguns escritos evangélicos e de grandes nomes para a constituição da doutrina e da história da Igreja entre os séculos IV e V.</p><p><strong>Palavras-chave:</strong> Cristianismo – <em>Ecclesia</em> – Séculos IV e V.</p><p> </p><p><strong>Résumé:</strong> Dans cet article nous avons l´intérêt de présenter une réflexion sur l´importance des IVème et Vème siècles dans l´histoire du christianisme et pour le développement de l´<em>Ecclesia </em>: une communauté dans le siècle, mais qui avait comme axe la participation dans le Royaume Céleste. Cette étude est conduite travers la comparaison entre quelques écrits évangéliques et des grands noms pour la construction de la doctrine chrétienne et de l´histoire de l´Église entre les IVème et le Vème siècles.</p><p><strong>Mots-clés:</strong> Christianisme – <em>Ecclesia</em> – IV et Vème siècles.</p>


1952 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
pp. 75-86 ◽  
Author(s):  
Yves Renouard
Keyword(s):  

L'Histoire économique de l'Italie de Gino Luzzatto, dont nous avons dit ici même l'importance, rassemble en une synthèse magistrale les résultats des travaux antérieurs à 1949. Elle n'apporte pas, elle-même, de faits en ce qui concerne les hommes d'affaires italiens du moyen âge et leur activité. Mais elle met avec autorité le sceau à certaines des idées maîtresses de W. Sombart, qui ont eu tant d'influence pendant, les trente années qui viennent de s'écouler ; l'érudition italienne a dû accumuler les preuves de leur légèreté. Ce doit être désormais un truisme, comme le démontre une dernière fois Gino Luzzatto, que « l'homme d'affaires italien du moyen âge a créé le type du grand entrepreneur moderne».Les multiples publications de textes et les nombreux travaux d'érudition qui ont. paru depuis 1948 dans ce champ privilégié de la recherche internationale ont donné quelques preuves nouvelles de la vérité de cette idée dominante d'une nouvelle génération plus soucieuse de dépouiller les textes que d'aventurer des idées générales.


2005 ◽  
Vol 23 (1-2) ◽  
pp. 109-124
Author(s):  
Benoît Lacroix

Au moment où nous rédigeons ces pages, à deux décades près de l'an deux mille, Freud a déjà réhabilité le rêve, Breton l'instinct, Durand l'imaginaire, Mabille le merveilleux, Todorov le fantastique ; Otto, Bataille, Caillois, les historiens Éliade et Dumézil ont réévalué depuis longtemps le sacré et le religieux. Jean-Charles Falardeau écoute ces « maîtres » avec un talent critique dont nous voudrions rendre compte ici pour mieux nous interroger avec lui sur d'autres perspectives possibles de l'étude du phénomène religieux dans le milieu canadien-français. Rappeler ce qui, à notre point de vue, constitue l'essentiel du message de notre distingué compatriote dans ces matières pourtant ardues, vérifier dans la mesure du possible les avenues que nous ouvrent déjà plusieurs de ses intuitions sur l'imaginaire et le merveilleux, voilà une entreprise pour le moins audacieuse. Au premier abord, il est difficile d'imaginer que cet homme raffiné et distingué au possible, sociologue en plus et conduit comme tel à scruter des systèmes de valeurs fermes et à inspecter le champ bien concret des structures sociales de la paroisse, du village, de la famille, puisse un jour rêver de merveilleux et d'espaces spirituels inédits. Prêtons-nous à ce frère amical, vénéré et admiré depuis plus de quarante ans, des considérations que seule une amitié excessive pourrait justifier? Quand on s'est longtemps occupé de l'univers religieux de ses ancêtres médiévaux et de sa translatio studii en Amérique française, n'est-ce pas témérité et gratuité pure que toutes ces préoccupations retrouvées dans une problématique moderne? Pourtant, ce n'est pas l'amour obsessif du Moyen Âge qui nous rapproche de Falardeau : ce sont plutôt les effets de l'héritage religieux en milieu nord-américain. Les mêmes quêtes spirituelles et les mêmes hésitations face aux changements culturels de notre temps nous conduisent à relire J.-C. Falardeau. L'académisme universitaire, l'aventure du surréalisme, l'affaire Borduas vingt ans plus tard, l'intervention courageuse de notre ami Robert Élie, des amitiés parallèles, tout ceci, nous l'avons partagé chacun à notre façon et sans même en discuter entre nous. Nous nous étions à divers degrés consacrés au service des étudiants. Il nous est aussi arrivé d'occuper successivement la même chaire de civilisation franco-québécoise à l'Université française de Caen. Dans de telles circonstances, il est presque normal que nos imaginations se soient souvent croisées. Où et quand? Mais quelque part, ne fût-ce que dans cet univers intérieur judéo-chrétien qui a enveloppé nos enfances respectives. Autant de prétextes qui nous amènent aujourd'hui à rejoindre Falardeau sur le terrain qu'il habite et défriche avec un acharnement digne de son sens du bien savoir et du bien faire. Surtout, l'occasion nous est enfin offerte de penser « sacré », « mystère », «imaginaire», «merveilleux» en compagnie d'un pionnier de la sociologie religieuse en Amérique française. Stimulus d'autant plus efficace que nous avons eu, au moins à trois reprises, l'occasion d'entendre les propos de notre collègue, avant qu'il ne les livrât à l'impression. La première fois, en avril 1962, ce fut à l'occasion du colloque de Recherches sociographiques ; la seconde fois, le 17 octobre 1971, à l'Institut supérieur des sciences humaines de l'Université Laval, lors du deuxième colloque sur les religions populaires. En 1973, le même J.-C. Falardeau proposait aux membres de l'Académie québécoise des sciences morales et politiques, à Montréal, une communication intitulée Problématique d'une sociologie du roman et publiée en 1974 dans Imaginaire social et littérature sous le titre déjà plus signifiant : « Le roman et l'imaginaire». Nous le revoyons encore assis à la table de conférence, sérieux et digne, ferme dans ses mots, bien aligné sur son texte ; nous l'entendons dire dans une langue froidement impeccable des paroles qui nous rassurent et nous interrogent tous. Sans qu'il le sache toujours, J.-C. Falardeau aura, par ses travaux autant que par la direction de ses recherches en matières religieuses, profondément influencé le Canada français depuis plus de vingt ans. Ses nombreuses études de sociologie et sa participation à l'évaluation périodique des croyances, rituels et agirs du plus grand nombre, ce que nous appelons provisoirement la religion populaire, restent de première importance. En somme, c'est presque un acte de piété, entendu au sens médiéval, que nous accomplissons en rendant hommage à celui dont nous avons si souvent relu les textes et pillé les bibliographies. Notre propos exact est de considérer tour à tour l'imaginaire, le merveilleux et le sacré pour mieux entrevoir, si possible, et toujours en compagnie de Falardeau, l'accès aux mystères qui définissent le sacré judéo-chrétien dans lequel la majorité de nos compatriotes canadiens-français ont vécu jusqu'à la limite de la pensée magique.


1983 ◽  
Vol 38 (5) ◽  
pp. 985-1015
Author(s):  
Christian-J. Guyonvarc'H

Les Annales n'ont pas l'habitude de publier des textes. Nous avons fait une exception pour La mort de Muirchertach, fils d'Erc. D'abord parce que le commentaire bref mais dense du grand celtisant Christian J. Guyonvarc'h donne les principales clefs pour sa lecture et en montre la richesse. A cause aussi de l'intérêt qu ‘il présente pour quelques grands thèmes dont plusieurs ont fait dans les Annales l'objet d'articles qui constituent des enquêtes à suivre. Ainsi l'histoire de la christianisation des mondes païens, des processus par lesquels le christianisme combat, oblitère et reprend, baptisé, le vieux fonds païen, histoire des rapports entre culture ecclésiastique et mythologie païenne, une mythologie en train de subir la première phase de sa longue dégradation en folklore.


2020 ◽  
Vol 21 (1) ◽  
pp. 591 ◽  
Author(s):  
Ana Arranz Guzmán
Keyword(s):  

La manque d'études sur les paroisses du Moyen Age et la manque de sources limitent, pour le moment, les connaissances que nous avons de ce thème. En effet, la documentation nous éclaire plutôt sur la préoccupation de la société et des pouvoirs laïque et ecclésiastique pour ce qui est de l'élévation du niveau culturel des prêtres dans ce groupe. Les premières dispositions ecclésiastiques prennent naissance avec le Concile de Latran et se développent dans la Péninsule à partir du concile dirigé par un légat en 1228 et surtout à partir de celui de 1332. On y accorde, ainsi que dans bon nombre d'autres qui suivent la même ligne, de célébrer des synodes provinciaux afin d'élever la formation des ecclésiastiques. Tous les évêques n'en célébrèrent pas et l'efficacité de ceux qui se célébrèrent fut, en outre, très limitée. On voit cependant se multiplier les écoles de grammaire pour le clergé le plus démuni de certains diocèses et on souligne l'importance du maître d'école. Une claire préoccupation se fait seulement sentir dans la monarchie à travers les mesures prises par Juan Ier, qui avait comme collaborateurs certains des évêques réformistes les plus connus. Quant aux plaintes du Tiers État concernant les faiblesses morales et intellectuelles des curés, elles se basent sur la dénonciation de la prolifération de ce que l'on appelait le «faux clergé», c'est-à-dire, des membres analphabètes du bas clergé qui ne partageaint que les formes extérieures du cler­gé.


1989 ◽  
Vol 44 (3) ◽  
pp. 529-551 ◽  
Author(s):  
Alessandro Stella

La manufacture florentine de la laine au Bas Moyen Age a fait l'objet de recherches de grande envergure. Nous avons ainsi aujourd'hui de bonnes connaissances sur le chiffre d'affaires de certaines compagnies, sur les coûts de production, les prix d'achat et de vente des produits, l'étendue des relations commerciales et financières. Aussi des pas considérables ont-ils été faits vers la compréhension de l'organisation interne de la corporation, l'organisation de la production, la comptabilité des entreprises, l'essor et la crise de l'art de la laine, la figure du marchand-entrepreneur.


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