De l'idéologie aristotélicienne à l'empirisme médiéval. Les sols dans l'agronomie hispano-arabe

1975 ◽  
Vol 30 (5) ◽  
pp. 1062-1083 ◽  
Author(s):  
Lucie Bolens

Aux grands défrichements du XIe siècle qui étendent l'espace colonisé en Europe tempérée, l'Andalousie répond, après l'éclatement du khalifat de Cordoue, par une réorganisation économique qui est une décentralisation et tend à stimuler la production agricole à l'échelle régionale.Émanant des princes locaux (Tolède, Grenade, Séville, Valence...), une nouvelle politique économique se formule, politique qui passe par l'intensification des méthodes culturales. A cette fin, se dessine un puissant mouvement de recours aux textes savants du Bas Moyen Age et de l'Antiquité, destinés à prouver par ces références anciennes (mésopotamienne, grecque, indienne ou romaine) la fiabilité de méthodes médiévales présentées comme un héritage inerte. De Théophraste aux auteurs du Moyen Age s'établit une étonnante continuité de la transmission agronomique ' et sur le plan de l'histoire des mentalités d'incessantes allusions aux origines mythiques de l'agriculture.

Moreana ◽  
2003 ◽  
Vol 40 (Number 153- (1-2) ◽  
pp. 143-158
Author(s):  
Marie-Claire Phélippeau
Keyword(s):  

L’article a pour but de décrire l’œuvre de More : The Last Things, à l’occasion de sa première traduction en français. Il analyse les différentes caractéristiques du traité et en rattache la filiation au Moyen Age, par certains aspects, et à la Renaissance par certains autres. L’originalité de More est mise en évidence : elle réside à la fois dans la forte cohérence du discours, dans son éloquence avérée, ainsi que dans le caractère pastoral de l’œuvre.


Hawliyat ◽  
2018 ◽  
Vol 9 ◽  
pp. 69-79
Author(s):  
François Clément
Keyword(s):  

L'étude des sociétés anciennes n'est pas sans évoquer le travail du paléon- tologue. De même que celui-ci doit se contenter, pour comprendre ce qui fut un être vivant, d'ossernents la plupart du temps en désordre, l'historien ne dispose que de matériaux squelettiques, de la carcasse du passé. La recherche sur l'Islam médiéval n'y échappe pas. Annales et chroniques, géographies, listes bio-biblio- graphiques, aussi riches soient-elles, ne sont, pour l'essentiel, qu'une collection de dates, de toponymes, de distances, de filiations, le tout sous une forme suc- cincte et dans un état de conservation trop souvent fragmentaire. S'il s' agit sim- plement d'établir une chronologie, ou d'ébaucher une histoire des États, cela suffit sans doute. Quant à une histoire des vivants, c'est une autre affaire. Bien sûr, on entrevoit les gens, leurs habitudes, leurs gestes, grâce aux recueils de jurisprudence, aux manuels de bisba, à une notation ici ou là, au détour d'un récit, d'un poème, et l'on éprouve alors une satisfaction comparable à celle du fouilleur découvrant une empreinte de tégument ou la griffure d'une glissade. Ce n'est pas encore la vie, certes, mais on s'en approche. L'archéologie permet de faire quelques pas supplémentaires. Hélas, il faut dans tous les cas se rendre à l'évidence : aussi minutieuse soit l'enquête, on aboutit toujours à une maison vide.


1919 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 190-207 ◽  
Author(s):  
Georges Dottin
Keyword(s):  

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