Sciences humaines de la santé et santé publique. Aperçu critique de recherches récentes

1991 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 71-84
Author(s):  
Anne Branciard ◽  
Philippe Mossé
ONCOLOGIE ◽  
2018 ◽  
Vol 20 (7-12) ◽  
pp. 145-189
Author(s):  
D. Serin ◽  
S. Adnot ◽  
C. Allioux ◽  
S. Alran ◽  
B. Bazin ◽  
...  

Les 40es Journées de la SFSPM se sont tenues à Avignon du 7 au 9 novembre 2018. Le thème abordé—Cancer du sein : optimisation du parcours de soins — a réuni plus de 1 200 participants sous les voûtes du Palais des Papes. La fluidité de chaque segment du parcours a été analysée en termes de risques de rupture de continuité des soins tant au sein du segment lui-même qu’en amont et en aval. Dans un parcours par essence pluridisciplinaire et plurimétiers, la nécessité d’une réflexion globale et d’une coordination active réalisées par des professionnels formés a été rappelée à chaque session. Chacun des intervenants a esquissé de potentiels indicateurs de qualité tenant compte à la fois de son implication dans son segment d’intervention, mais tenant compte aussi d’une vision plus globale de ce que devrait être le parcours au travers de la maladie et des soins. La parole a été très largement partagée entre soignants et associations de malades, entre paramédicaux et acteurs en sciences humaines et sociales, entre responsables de la santé publique HAS, ARS, CNAM–CPAM 84 et représentants des différents modes d’hospitalisation publique/privée et ESPIC. La session grand public a été l’occasion d’échanges fructueux et instructifs sur la perception des difficultés comme des satisfactions rencontrées que nous ont fait partager les malades, leurs proches et les représentantes des associations. Au total, un congrès de réflexion partagé par de nombreux acteurs qui cherchent tous à améliorer le parcours de soins des malades atteintes de cancer du sein. La publication le 21 janvier par l’INCa de dix indicateurs de qualité du parcours de soins pour les malades atteints de cancer du sein est une étape importante qu’attendaient tous les participants d’Avignon — SFSPM 2018.


2020 ◽  
Vol 29 ◽  
pp. 38
Author(s):  
Francis Macary ◽  
Fiona Guerendel ◽  
Adeline Alonso Ugaglia

En s’appuyant sur une revue de la littérature, l’article propose un état de l’art centré sur l’agroécologie, concept polysémique, afin d’en éclairer la portée pour la viticulture et son application, dans le cadre d’un projet de recherche destiné à comprendre et construire la transition agroécologique dans les vignobles. L’agroécologie est tour à tour considérée comme une discipline scientifique proposant une analyse systémique en intégrant des sciences humaines et sociales, un ensemble de pratiques intégrant les principes de l’écologie en agronomie (travailler avec la nature), ou un mouvement social. L’échelle d’analyse a progressivement été élargie depuis le niveau de la parcelle agricole vers celui des territoires, jusqu’à des approches globales du système alimentaire. La vigne est une monoculture pérenne pour laquelle les enjeux de la transition agroécologique sont particulièrement importants eu égard notamment à la forte pression des pesticides appliqués en vue de la protection phytosanitaire. Ce débat, devenu sociétal, implique une évolution des systèmes de production viticole afin de satisfaire les enjeux environnementaux et de santé publique. Pour construire et évaluer des scénarios de transition agroécologique auprès des professionnels de la filière, nous avons réalisé une revue de la littérature qui a pu mettre en évidence différentes pratiques agroécologiques dans les vignobles : préservation de la biodiversité, baisse de l’usage des pesticides par une régulation des bioagresseurs et des adventices, conservation de la qualité des sols, adaptation au changement climatique. Elle permet également de discuter des enjeux d’élargissement de l’acception du concept d’agroécologie dans le contexte actuel. Ces éléments sont essentiels à l’identification de critères d’évaluation pour la construction de scénarios d’évolution des modes conventionnels de production viticole dans le cadre de la transition écologique.


2007 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 333-349 ◽  
Author(s):  
Alain Lesage

Résumé Dans cet essai, l’auteur soutient que les cliniques de premier épisode décrites dans plusieurs articles de ce numéro de Santé mentale au Québec ne sont pas autant fondées sur les données factuelles, que l’enthousiasme de ses protagonistes le laisse entendre. À l’aide de trois observations faites autour de l’utilisation de l’argument des données probantes au Québec, il sera montré comment se positionnent avantageusement des groupes d’acteurs, de nouvelles interventions ou des programmes. Ces acteurs du système de santé convergent certes pour offrir de meilleurs soins, mais ils sont aussi motivés par leurs logiques professionnelles, départementales universitaires, de recherche ; ils sont soutenus par d’autres logiques et acteurs comme par exemple les firmes pharmaceutiques, les usagers et leurs proches ; ils peuvent être freinés par les décideurs qui vont s’interroger sur les ressources requises, l’efficience, l’accessibilité, la formation et l’impact sur d’autres programmes nécessaires dans un système équilibré de santé mentale. L’essai rappelle brièvement les définitions, les limites d’une pratique fondée sur les données factuelles, ses origines en épidémiologie clinique et en santé publique. Cette approche ne consiste pas seulement de la preuve venant des devis quantitatifs comme les essais randomisés, mais aussi celle obtenue de devis qualitatifs ou mixtes, avec la participation de disciplines des sciences humaines. Sa pratique et son application sont mal maîtrisées en ce moment, mais il est espéré que la formation à cette dernière s’accroissant, le scepticisme scientifique qu’elle introduit soutiendra un questionnement continu au niveau clinique individuel, au niveau des programmes et des systèmes. Un questionnement constant qui est la marque de pratiques et de services de qualité.


2005 ◽  
Vol 23 (3) ◽  
pp. 253-273
Author(s):  
Marc-Adélard Tremblay

Trois traditions scientifiques particulières sont à l'origine de l'anthropologie de la santé en tant que champ distinctif de l'ethnologie: l'intérêt de l'ethnographie traditionnelle pour les médecines dites primitives (les études ethnomédicinales) ; les travaux sur la personnalité et la culture dans les années trente et quarante qui ont favorisé une étroite collaboration entre anthropologues et psychiatres et l'extraordinaire expansion des programmes internationaux de santé publique durant la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Ces trois traditions scientifiques ont contribué à la constitution d'un corpus de connaissances se rapportant à la santé et à la maladie dans des contextes transculturels qui élargissent les conceptions bio-médicales de la maladie ainsi que les représentations professionnelles et les modèles thérapeutiques des intervenants du monde occidental. Les anthropologues médicaux américains ainsi que les spécialistes européens de l'ethnomédecine ont mis en relief des modèles opératoires qui incarnent ces conceptions élargies de la santé : ils proposent aux praticiens de la médecine occidentale une définition plus compréhensive de la santé, des démarches thérapeutiques qui tiennent compte du contexte socio-culturel de la dispensation des soins, des principes de réinsertion sociale qui respectent l'univers phénoménologique des patients ainsi que les systèmes d'attente de l'univers social plus large. Ces conceptions scientifiques nouvelles découlent, dans une large mesure, des acquis récents des sciences de l'homme, et, pour autant, elles ne constituent pas pour les agents traditionnels un paradigme évident d'explication de la réalité pathologique ni ne justifient de transformations profondes dans les démarches thérapeutiques centrées sur le patient en tant qu'unité clinique exclusive. D'autres disciplines, telles que la sociologie, la psychiatrie sociale, la psychologie, par des cheminements parallèles ou analogues proposent elles aussi des définitions nouvelles de la maladie et des procès thérapeutiques rajeunis en vue de restaurer la santé. Pourtant la médecine, en tant que science et en tant que pratique, évolue lentement dans sa démarche de renouvellement. L'anthropologie de la santé, une des sciences humaines dont les traditions de recherche portent à la fois sur le biologique, le psychologique et le culturel dans des voies comparatives peut apporter une contribution d'importance dans le rajeunissement des perspectives conceptuelles sur la santé et la maladie et dans la conception de pratiques professionnelles. Une conception systémique de la santé, par exemple, nécessite l'examen d'expériences pathologiques en tant que phénomènes totaux. Ainsi les analyses que poursuit l'anthropologie de la santé établissent les relations qui existent entre la maladie, les systèmes de dispensation des soins et les patrons culturels sans oublier l'univers phénoménologique du patient et les conceptions prophylactiques du professionnel de la santé. Toutes les civilisations du monde ont élaboré des conceptions de la maladie, ont développé des systèmes de dispensation des soins et ont mandaté des spécialistes pour traiter les malades et les aider à restaurer les équilibres physiologiques, psychosomatiques et socioculturels rompus. Conceptions de la maladie, élaboration des méthodes prophylactiques, apprentissage des spécialistes, application des thérapeutiques, constituent autant d'éléments du système médical qui sont influencés par les visions du monde, les systèmes de pensée et les modes de vie. Une des contributions les plus substantielles de l'anthropologie culturelle dans l'étude des diverses civilisations du monde fut d'énoncer des généralisations qui possèdent un caractère d'universalité puisqu'elles se fondent sur des observations récoltées dans des contextes transculturels. Significatifs furent aussi les apports ethnologiques à la connaissance de la maladie et de la pratique médicale dans « la petite communauté » en mettant en relief les représentations sociales de la maladie tant chez les praticiens que chez les clientèles. Les connaissances récemment acquises en ethnomédecine témoignent d'un intérêt renouvelé pour la compréhension des médecines traditionnelles et primitives ainsi que pour la connaissance de leurs fondements philosophiques et théologiques. Finalement, les histoires de vie des medicine men et des guérisseurs représentent des contributions de première main qui donnent directement accès à la culture vécue des malades et des thérapeutes, révélant ainsi non seulement la dynamique d'un segment culturel mais aussi l'ensemble des éléments significatifs de l'organisation sociale et des patrons culturels d'une civilisation particulière. L'anthropologie de la santé est une discipline scientifique, nul ne saurait le contester. Le modèle d'explication de la santé qu'elle propose (basé principalement sur les notions d'adaptation, d'équilibre et de croissance) découle d'études empiriques transculturelles. Toutefois, en tant que représentation scientifique, elle ne peut être dissociée des contextes socio-historiques de sa naissance et de son évolution ni des univers idéologiques de ses premiers promoteurs. Dans cette perspective, il nous apparaît intéressant et instructif à la fois de mieux connaître comment cette sous-discipline est née ici, le processus de son implantation, le genre d'études auxquelles elle a donné lieu, les principaux résultats auxquels elle arrive et les enseignements qu'ils traduisent, les pistes de recherche qu'elle suggère. La pénétration de cette nouvelle représentation dans notre milieu a-t-elle suscité des transformations du monde de la santé ?


2014 ◽  
Vol 198 (2) ◽  
pp. 365-368
Author(s):  
André Aurengo ◽  
André Aurengo ◽  
Alain Astier ◽  
Jean-Philippe Vuillez ◽  
Olivier Mundler ◽  
...  

2010 ◽  
Vol 194 (2) ◽  
pp. 415-430
Author(s):  
Jean-Pierre Goullé ◽  
Élodie Saussereau ◽  
Michel Guerbet ◽  
Christian Lacroix

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