Cahiers Agricultures
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Published By Edp Sciences

1777-5949, 1166-7699

2022 ◽  
Vol 31 ◽  
pp. 1
Author(s):  
Emilie Coudel ◽  
Stéphanie Nasuti ◽  
Beatriz Abreu dos Santos ◽  
Mariana Piva ◽  
Valéria Fechine ◽  
...  

This data paper presents a survey conducted in a participatory manner in the territory of Santarém, in the Brazilian Amazon. The aim is to understand how global changes are affecting family farmers. In the study area, family farming has been confronted over the past 20 years with the rapid expansion of large-scale monocultures, especially soybean. As part of the Odyssea socio-environmental observatory, academic researchers and family farming organizations entered into a partnership to co-produce data that could be strategically useful for these organizations. A process of co-construction of the expectations allowed priorities to be established and the data collection strategy to be defined. Three levels of analysis were chosen in order to allow an integrated understanding of the dynamics of change: the Santarem Plateau territory, the rural community level (living place recognized by the farmers) and the farmers’ households. Twenty-one farmers, called community researchers, organized in 3 teams, applied a questionnaire through the KoboCollect smartphone application to 544 families in the municipalities of Santarém, Mojuí dos Campos and Belterra. Meetings were previously held in the rural communities and questionnaires were applied with representatives of 32 communities. Data was collected between April and June 2019. The community researchers and academic researchers then came together for two collective sessions of data analysis and interpretation in July and October 2019. Data was standardized and cleaned using SPSS software, between September and December 2019. The metadata and databases are available on the CIRAD dataverse.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 22
Author(s):  
Pamphile Kokou Degla ◽  
José Herbert Ahodode
Keyword(s):  
Ex Post ◽  

Du fait de son rôle dans l’obtention de revenus pour les paysans et de devises pour le pays, l’anacarde est une culture d’un fort intérêt économique et stratégique au Bénin. Sa commercialisation est cependant soumise à de nombreuses contraintes, dont les coûts de transaction qui font l’objet de la présente étude. En se basant sur un échantillon aléatoire de 122 producteurs choisis au nord-ouest du Bénin et en utilisant l’approche des coûts d’opportunité, l’efficacité transactionnelle des deux modes de commercialisation (individuelle et groupée) a été analysée. Il ressort des résultats que les producteurs supportent des coûts de transaction de 93 F CFA/kg dans le mode de vente individuelle contre seulement 43 F CFA/kg dans la vente groupée (1 € = 656 F CFA). Dans les deux modes, la composante majeure est constituée par les coûts de transaction ex ante (98 %) contre seulement 2 % pour les coûts ex post. Si les résultats montrent que la vente groupée a un avantage comparatif en termes de réduction des coûts de transaction, ce mode peine cependant à se développer et le mode individuel reste toujours dominant (62 %). Ce résultat ne corrobore pas l’idée généralement admise de préférence des acteurs pour le mode de coordination minimisant les coûts de transaction dans un processus d’échange. Il suggère la nécessité d’approfondir l’analyse de l’efficacité transactionnelle, en incluant l’analyse de la perception des producteurs sur le fonctionnement de chaque mode de commercialisation et sur l’importance des coûts de transaction liés à chacun.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 16
Author(s):  
Patrick Dugué ◽  
Edmond N. Kohio ◽  
Justin Tiemtoré

Au début de la crise sanitaire due à la Covid-19, certains observateurs ont alerté les décideurs d’une possible crise alimentaire dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. En vue d’alimenter ce débat, nous avons mené une étude en nous entretenant avec 75 acteurs du secteur agricole dans deux régions du Burkina Faso − le Yatenga et les Hauts-Bassins. Dans les deux situations, les agriculteurs et les éleveurs ont pu continuer leurs activités mais certains ont eu des difficultés de commercialisation. Les maraîchers et les arboriculteurs ont été les plus touchés par cette crise du fait des difficultés à écouler leurs produits périssables sur les marchés ouest-africains. Les éleveurs ont été moins concernés par la baisse des prix mais les commerçants de bétail sur pied ont aussi rencontré des difficultés à exporter vers les pays côtiers. Enfin, les sociétés cotonnières ont dû faire face à une baisse du prix international du coton-fibre et les producteurs de coton ont dû faire face à une baisse du prix d’achat du coton-graine à la fin de 2020. Malgré cette crise, l’agriculture burkinabè a continué à jouer pleinement son rôle nourricier grâce à la mobilisation des agriculteurs, des commerçants et des transporteurs, même si elle montre des fragilités dues à sa forte dépendance aux marchés extérieurs pour entre autres les légumes, le bétail, le coton, les mangues, l’anacarde et les intrants agricoles et d’élevage. Cette crise permet de réfléchir à des axes d’intervention afin de rendre l’agriculture burkinabè moins dépendante des marchés extérieurs et des facteurs de production importés. Cela implique la substitution des produits alimentaires importés par des produits locaux et une transition agroécologique permettant de réduire l’importation d’intrants de synthèse.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 28
Author(s):  
Didier Bazile ◽  
Federico Andreotti ◽  
Cristina Biaggi ◽  
Alipio Canahua Murillo ◽  
Marco Chevarria-Lazo ◽  
...  

Le quinoa est cultivé depuis des millénaires dans les Andes depuis sa domestication sur les bords du lac Titicaca, entre le Pérou et la Bolivie. Culture rustique des hauts plateaux andins, il a conquis le marché international depuis une trentaine d’années. Aujourd’hui, le Pérou est le premier producteur mondial et la majorité de sa production est exportée. Produit localement par des petits paysans et consommé à l’échelle globale, le quinoa reflète bien le contexte de la mondialisation de l’agriculture et de l’alimentation. La crise de la Covid-19 a aussi touché le Pérou et interroge les acteurs sur la robustesse et la résilience des filières d’exportations. Cet article d’opinion repose sur des débats organisés en mai–juin 2020 au Pérou. Après avoir rappelé le contexte général de la culture du quinoa et du lien entre la Covid-19, l’agriculture et la biodiversité, nous soulignons les liens entre crise sanitaire, crise agricole et crise alimentaire. Cette pandémie mondiale offre l’opportunité de questionner les modèles agricoles actuels afin d’en tirer des leçons pour le futur. La projection de nouvelles solidarités autour d’une marque collective est porteuse d’un projet territorial transnational à l’échelle des Andes. Accompagner les acteurs pour en faire un modèle de développement inclusif requiert des outils participatifs adaptés.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 30
Author(s):  
Hind Ftouhi ◽  
Mohamed Amine Saidani ◽  
Lisa Bossenbroek ◽  
Meriem Farah Hamamouche ◽  
Zakaria Kadiri

À partir de la mi-mars 2020, les gouvernements algérien et marocain ont instauré un confinement pour lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19. Cela s’est traduit par la fermeture des marchés locaux et des restrictions de mobilité. Le traitement médiatique et scientifique de l’impact de la pandémie a porté principalement sur les zones urbaines, laissant de côté les expériences des ruraux alors même que les mesures restrictives sont arrivées en pleine campagne agricole. Cet article vise à combler partiellement cette lacune en analysant comment les petits agriculteurs, femmes et hommes des oasis et des extensions oasiennes, les jeunes producteurs et les ouvriers de deux régions oasiennes du Maghreb, ont vécu ces nouveaux défis. Pour ce faire, nous nous appuyons sur 150 entretiens téléphoniques menés avec des acteurs ruraux dans les vallées du Drâa (Maroc) et du M’zab (Algérie). En mettant leurs expériences au cœur de notre analyse, nous montrons comment la crise sanitaire a limité la capacité de la majorité des petits agriculteurs à écouler leur production agricole, et comment elle a mis à l’épreuve la pluriactivité des familles oasiennes, les rendant ainsi plus vulnérables. Puis, nous décrivons comment ces acteurs ont développé différentes pratiques de résilience, individuelles et collectives, comme la mise en place d’un marché du travail virtuel pour remplacer les traditionnels moquefs (places de recrutement des ouvriers), la transition vers des pratiques agroécologiques, la réinvention de la solidarité et de l’action collective.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 18
Author(s):  
Georges Serpantié ◽  
Albert Rakotonirina ◽  
Jean-Christophe Poussin ◽  
Aurélie Toillier ◽  
Fano Andriamahefazafy
Keyword(s):  

Lors du montage d’un dispositif de paiement pour service environnemental lié à l’eau (PSE-bassin versant), l’identification précise des services environnementaux en jeu est une étape à forte dimension cognitive, mais souvent laissée implicite. À l’occasion d’un projet d’hydro-électricité à Madagascar dans un contexte conflictuel de déforestation, une recherche-action en partenariat a créé les conditions d’un rapprochement cognitif et d’une explicitation du service environnemental, grâce à des études écohydrologiques participatives, la mobilisation de savoirs locaux et des ateliers-débats multi-acteurs. Suivi d’autres études et négociations, cet apprentissage collectif a facilité l’aboutissement du premier contrat PSE-bassin versant-hydro-électricité dans ce pays, et permis d’y inclure des agriculteurs.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 36
Author(s):  
Jean-Pierre Theau ◽  
François Prud’homme

La transition agroécologique des systèmes d’élevage en zone herbagère nous amène à mieux concilier deux disciplines complémentaires que sont l’écologie et l’agronomie. Le fort recul de la prairie permanente, malgré les enjeux environnementaux qu’elle représente, ont amené le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP) et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) de Toulouse à rassembler, dans une base de données régionale, des traits de vie d’espèces prairiales, nécessaires au calcul d’indices agroécologiques. Cette base de données regroupe, pour chacune des espèces (768), des attributs issus de la phytosociologie et de l’écologie d’une part et d’une approche fonctionnelle des végétations pour l’agronomie d’autre part. À partir d’un relevé phytosociologique, ces attributs permettent de calculer des indices nécessaires à une meilleure gestion agroécologique des prairies permanentes. Initialement conçus pour le territoire de Midi-Pyrénées, ces indices sont pour la plupart d’entre eux suffisamment génériques pour être utilisés dans d’autres régions françaises. Cette base de données est évolutive et nous donnons les règles de construction de chaque attribut afin que les futurs utilisateurs puissent compléter la liste pour renseigner de nouvelles espèces. Elle est accessible sous licence ouverte et dans un format Excel.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 46
Author(s):  
Huaiyu Wang ◽  
Dao The Anh ◽  
Paule Moustier

Origin labeling and quality upgrading through farmer organizations have been considered as solutions to reduce transaction costs and improve market bargaining power. This paper explores whether belonging to a farmer organization that improves and signals quality can help increase yields and household incomes of small-scale farmers for a specific quality product, Hoa Vang sticky rice in Vietnam. The paper is based on primary data on 185 households collected in 2013 and on 149 households collected in 2015. Different econometric methods were applied to investigate the effect based on rice yield, rice income and household income as the outcome variables. The results show that membership of farmer organization does not significantly improve household income compared to non-membership. However, members of farmer organizations have less resources in terms of land and inputs than non-members. These results suggest that the economic results achieved by farmers with fewer opportunities to access markets are similar to those obtained by farmers with more opportunities thanks to the involvement of farmer organizations in marketing. The specificities of the Hoa Vang sticky rice are still not reflected in higher farmer sales prices and incomes. More dialogue between farmer organizations and their customers is thus required, as well as better public control of labeling fraud.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 24
Author(s):  
Sedera Norotiana Rasambo ◽  
Jérôme Queste ◽  
Jules Razafiarijaona ◽  
Sarah Audouin ◽  
Frédérique Jankowski ◽  
...  

À Madagascar, le Tsiperifery, une espèce de poivrier sauvage endémique de l’île, est actuellement soumis à une surexploitation. Un programme participatif de domestication de cette plante a été lancé pour assurer la durabilité de son exploitation. Des techniques de culture sont co-construites par des chercheurs et des paysans sur trois sites pilotes. Cette étude s’intéresse aux facteurs influençant la propension des paysans à co-construire et expérimenter ces techniques. Les données collectées via 90 entretiens semi-dirigés ont été traitées en suivant les principes de l’approche « grounded theory ». Les principaux déterminants influençant le comportement des paysans sont (i) la logique économique, (ii) le contexte informationnel, (iii) l’accès au marché, (iv) les capacités productives de l’exploitation et (v) l’esprit de conservation de la nature. À partir de ces déterminants, nous avons pu définir cinq types de stratégies paysannes : les « homo-economicus » ; les « conservationnistes » ; les « opportunistes », les « exclus » et les « suiveurs ». Cette meilleure compréhension des stratégies paysannes permet d’améliorer la conception et la conduite des programmes de recherche participative.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 13
Author(s):  
Siaka Koné ◽  
Michel Fok

Dans les zones cotonnières de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le soutien apporté aux exploitations dans le cadre d’actions nationales ou en coopération ne repose pas sur une typologie des exploitations, que ce soit pour l’identification des actions à conduire ou pour l’évaluation de celles-ci. Une telle situation peut résulter d’un manque de typologie ou, plus souvent, du manque d’application effective et régulière d’une typologie. Cet article propose une démarche de typologie pour l’action en Côte d’Ivoire, la distribution des exploitations entre les types servant à identifier les actions à conduire puis à évaluer leurs impacts. Cette typologie est fondée sur l’identification d’un critère quantitatif simple et sur la mesure des niveaux de divers indicateurs techniques et socio-économiques corrélés avec le critère choisi. La typologie, basée sur les données d’une enquête faite en 2014, a été établie sur la base du seul critère de la possession de bovins, en cohérence avec la tradition de thésaurisation dans le bétail. En raison des corrélations entre ce critère et d’autres, les quatre types d’exploitations différenciés par le niveau de possession de bovins sont aussi clairement différents pour leurs performances techniques et financières dans la culture du coton, les caractéristiques des agriculteurs (âge, taille des familles et des exploitations…), ainsi que pour la possession de biens durables. La typologie proposée est adaptée au contexte local, simple d’application, flexible dans son évolution et pourrait être utile pour la définition de politiques dans les zones cotonnières de Côte d’Ivoire. Pour son application dans la durée, elle requerrait cependant d’actualiser les relations des divers indicateurs techniques et socio-économiques avec le critère de possession de bovins. La tradition commune de thésaurisation dans le bétail autorise à penser que la typologie étudiée pourrait aussi être adaptée pour les autres pays producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest et du Centre.


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